Enfin Lou !

COUP DE COEUR HDS ***

Ce fut l'un des orages les plus terribles, cette année-là. Il détruisit une bonne
partie du parc, autour du pensionnat. Et, d'une certaine manière, j'aurais du y voir
un signe. Celui de ma propre perte.
Dans le dortoir, éclairé de temps en temps par un éclair surpuissant, les jeunes
filles que nous étions - séparées de nos parents depuis notre dixième année - avions
l'habitude de nous rassurer toutes seules. Pas de parents, pas de caresses sur les
cheveux ni de berceuses. L'orage ne nous faisait plus peur. Il ne devait pas. Les
larmes étaient mal vues par les Soeurs de toute façon, elles n'avaient pas le coeur
tendre. Pas le coeur d'une mère, c'était certain.

Mais j'entendais les sanglots étouffés de Lou, ma voisine du dessous. J'avais choisi
le lit en hauteur car elle avait le vertige. Je le savais - je connaissais une foule
de petits détails la concernant, mais à son insu - et j'avais eu la délicatesse de ne
pas prendre un ton compatissant. J'avais lu de la reconnaissance dans ses yeux. Et
Dieu que j'aimais ses yeux !
Nous étions devenues amies par hasard, ou par nécessité. Je n'étais pas vraiment un
grand modèle d'intégration, trop timide et trop sauvage, je passais pour une sorcière
- et mes grands cheveux bruns ajoutaient une touche au costume - et sa grande sagesse
ainsi que ses affreuses manières bourgeoises dégoutaient les autres filles. Malgré nos
différences, nous nous entendions très bien mais l'affection que j'avais pour elle, je
le savais, était bien au-delà d'une simple amitié. L'année de mes seize ans, le désir
qui m'enveloppait à chaque fois que je l'apercevais me faisait rougir. Toujours.
Et je savais qu'elle n'avait pas ces sentiments-là pour moi. Quand elle se blottissait
dans mes bras pour pleurer ou simplement parler, je me sentais comme un volcan en
fusion.

Elle se sentait juste bien.

Notre dernière année à l'internat fut pénible, et, alors que le mois de juin touchait
à sa fin, je sentais mon coeur se déchirer, consciente du fait qu'il me faudrait la
quitter. Peut-être même pour toujours.

Je sautais au bas de mon lit, mes pieds nus émirent un bruit mat sur le sol de pierres
fraîches. Je me glissais sous son drap, le lit était tiède et en m'allongeant, ma
chemise de nuit remonta jusqu'à ma taille, je me collais au dos de mon amie, mon
visage dans cou, respirant le parfum de ses cheveux, heureuse d'avoir trouvé un
prétexte pour une telle intimité entre nous.
Elle remua un peu, calant ses fesses contre mon ventre nu, contre mon sexe nu. Je ne
portais pas de sous-vêtements la nuit, j'aimais trop le contact des draps frais sur ma
peau pour ça, je me sentais plus libre, plus ouverte aux petits plaisirs.
- C'est toi ?
Ce n'était pas vraiment une question, elle prit ma main pour emmêler ses doigts aux
miens. Était-ce le chagrin et la peur qui la poussait à des actes aussi …
extraordinaires ?
- Je suis là, maintenant, tout va bien.
- J'ai … j'ai tellement peur.
- Je sais …
Je commençais a la bercer doucement, oubliant mon désir grandissant et l'humidité
entre mes jambes pour me concentrer uniquement sur elle. Nos corps enlacés semblaient
soudés et pour rien au monde je n'aurais voulu quitter ce lit, son corps, son cou, ses
cheveux et cette main qui m'agrippait, qui, dans le noir, collait la mienne contre son
sein, son coeur aussi.

Je finis par croire qu'elle s'était endormie. Plus de pleurs, son corps reposait
contre le mien et sa respiration était lente et régulière. Je savais qu'il me fallait
retourner me coucher. Si les Soeurs nous surprenaient ainsi le lendemain, nous serions
expulsés et nos familles feraient tout pour que nous nous ne revoyons jamais.
Je la
serrais plus fort à cette pensée, couvris sa nuque de baisés et me détachait lentement
pour sortir du lit.
Elle se retourna brusquement, son regard fixé au mien. Un peu triste, un peu embué. Je
cru voir … du désir mais mon imagination devait me jouer des tours.
- Allonge toi.
Elle avait parler trop fort - la loi du dortoir stipulait le chuchotement en toute
circonstances - mais avec l'orage, sa voix n'était qu'un murmure. Pourtant, je sentis
un ordre dans cette phrase. Je me couchais face à elle, nos visages si près l'un de
l'autre que je sentais son souffle quand elle parlait. Elle posa sa main sur mon bras,
glissa jusqu'à ma main qu'elle porta à son visage.
- Touche moi.
Ma main glissa sur sa joue, dans ses cheveux, le long de sa mâchoire, mon pouce
dessina ses lèvres et je sentis ses jambes se mêler aux miennes. Soudain, elle me
stoppa. D'un regard et d'une parole.
- Embrasse moi.
J'étais bien incapable de faire un geste. Ce ne pouvait pas être elle qui me parlait,
c'était impossible, et pourtant, son visage se rapprochait dangereusement du mien, je
sentais couler la cyprine le long de ma cuisse et je savais que je ne pourrais pas
faire face longtemps. Je pris son visage entre mes mains … et collait mes lèvres aux
siennes.
Notre premier baiser, tendre, absolument fabuleux, dura une éternité, elle ouvrit sa
bouche à ma langue, aspira mes lèvres entre les siennes et me laissa glissa un genou
entre ses cuisses, pour remonter, bien plus haut. Sa main vint caresser mes fesses,
doucement, légère comme une plume, hésitante, elle remonta le long de mon dos, du bout
des doigts avec une infinie tendresse.

Je rompis notre baiser, je voulais son regard, je voulais savoir ce qu'elle pensait, à
cet instant, ce qu'elle avait en tête. Elle me sourit, et je fis pareil. Plus de
paroles à présent, juste la tendresse de nos caresses, de nos lèvres qui se
rencontrent, de nos jambes qui se lient, de nos doigts qui voyagent sur la peau de
l'autre, explorant, toujours plus loin, toujours plus.


Je glissais ma main entre ses cuisses, reprenant le baiser, avec plus de force, plus
de passion cette fois-ci. Sa petite culotte de coton était toute mouillée, et je mis à
caresser doucement son sexe bandé à travers le vêtements. Elle agrippa ma nuque,
plongea son visage dans mes cheveux, soufflant dans mon cou, l'embrassant au passage,
soupirant, suppliant. Je ne me souviens pas de ce qu'elle disait mais chacune de ses
paroles m'excitaient plus encore. La main qui n'était pas perdue dans mes cheveux
pétrissait mes fesses avec vigueur, descendant parfois, le long de la raie, jusqu'à
mon puit d'amour. Ses doigts n'osaient pas et sa timidité me rendait chaude comme une
chatte en chaleur, j'ondulais sous sa caresse sans cesser la mienne.
Je fis glisser la culotte le long de ses jambes fines, et elle fini le travail en la
poussant au fond du lit. Sa chemise de nuit était remontée juste au-dessus de sa jolie
poitrine, deux magnifiques seins ronds et pleins, un peu lourds dont les tétons
dressés semblaient attendre ma bouche. J'embrassais sa peau avec fougue, ne cherchant
plus vraiment à me contenir, je pris le premier sein dans ma main, le pétrissant
doucement, caressant l'aréole et le téton du bout de la langue, puis, l'embrassant,
enfin, pleinement, suçant ce bout offert. Elle gémissait vraiment et je remerciait
l'orage d'être si violent. Ma main jouait encore avec sa toison d'or, et je découvris
avec étonnement qu'elle se rasait les lèvres et gardait juste une touffe de poil sur
son mont de Vénus. Sa peau était si douce que mes doigts ne se laissaient pas d'aller
et venir, sur les parties charnues de cette chatte luisante. Je fis ensuite jouer son
clitoris entre mes doigts, repoussant le moment où, et c'est ce qu'elle attendait
semble t-il, je pénétrerais son joli minou. Ma caresse se faisait plus forte, je
pressais mes doigts contre elle et elle mouillait tellement qu'il m'étais facile de me
glisser entre ses lèvres.
Mes doigts, comme guidés par un instinct lubrique,
pénétrèrent la belle, et j'entamais une série de va et vient, embrassant sa poitrine à
pleine bouche.
Elle s'agrippait à moi, ses mains griffant mon dos, décuplant mon plaisir de lui faire
ainsi l'amour. Gémissante, des larmes plein le visage, elle explosa d'un premier
orgasme, contractant son sexe sur mes doigts, me serrant contre elle avec la force du
désespoir. Je cherchais sa bouche, l'embrassais encore et encore, jusqu'à ce qu'elle
prenne l'initiative de m'embrasser vraiment avec tellement de fougue que j'en eu le
souffle coupé. La chaleur qui régnait dans le dortoir grimpa encore de quelques degré
et nos corps, collés par la sueur, nous restions enlacées, incapables de laisser
partir l'autre après ce qu'il venait de se passer. Quand je vis, à la lueur d'un
éclair, l'heure sur la pendule du dortoir, mon coeur fit un bond. Chaque nuit, à
quatre heure, l'une des Soeurs passait vérifier que chaque fille était dans son lit,
bien sagement endormie. Il était moins le quart.
- Il faut que j'y aille, elle va arriver …
- Déjà ?
- Oui, déjà.
Je soupirais, elle attrapa mes lèvres, m'embrassa.
- J'ai pas envie que tu t'en aille.
- Moi non plus … mais j'ai pas envie qu'on nous voit comme ça non plus !
- Pourquoi ? Son sourire coquin me fit sourire aussi.
- Oh, je sais pas …
- On aura qu'à dire que Dieu l'a voulu ainsi …
- C'est ce que tu va dire au Père P. demain ? Pour ta confession ?
- Non !
- Alors tu va lui dire quoi ? Mon Père j'ai pêché …
- Non !
- J'ai commis le pêché de chair …
- Arrête, c'est pas drôle !
- Ah alors tu va dire quoi ?
- Je t'aime.
- Pardon ?
- Je t'aime.
Son regard planté dans le mien était sans équivoque, elle ne mentait pas. Après ça,
j'avais encore plus envie d'elle. Je posais un chaste baiser sur ses lèvres.
- J'ai attendu ce moment …
- Pardon.
- Il faut vraiment que je me sauve.
Elle caressa mes fesses, maintenant allongée sur le dos, elle descendit ma chemise de
nuit dessus, cachant mon intimité. Je l'embrassais et partis à reculons, incapable de
détacher mes yeux de son corps. Je posais un baiser sur ses lèvres, son cou, entre ses
seins, sur son ventre plat, son Mont de Vénus et, alors que je m'apprêtais à me
relever, je collais ma bouche contre ses lèvres humides, suçant le clito avec
application, enfonçant ma langue devenue dure dans son vagin. Cela ne dura qu'une
minute, je lui léchais ensuite entièrement la moule, déposait un baiser léger dessus
et retournais me coucher.

- Tu aurais pu …
- Je n'avais pas le temps et puis … je veux que puisse encore en vouloir.
- Comme si le contraire fut possible.
- Bonne nuit, ma belle.
- Je ne vais pas dormir.

Et dans le jour qui se levait, alors qu'au loin les pas de la Soeur résonnait dans les
couloirs, j'entendis les clapotis du sexe de mon amie sous les assauts de ses doigts
experts.

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