Avec Gilles
Je ne my attendais pas. Je pensais que Gilles était homo, mais je lavais vu juste quelques fois, il ne semblait pas sinteresser à moi. Il était pas mal, dans le genre moi, je suis un male, mais il aurait pu être aussi hétero. Mais une chose était sûre, du moins je le croyais : il me semblait indifférent à mon charme (pourvu que jen aie). Cest pour ça que je fus étonné, un après-midi dhiver.
Nous étions chez un ami commun, Marcel. Lequel à un certain moment nous quitte en disant : «Je dois faire une course, je reviens dans une demi-heure, trois quarts dheure. Mais restez, on va se faire un petit apéro tout à lheure». Est-ce quil lavait fait exprès ? Il ma toujours juré que non. Moi et Gilles on a bavardé encore cinq minutes, puis il est parti à la salle de bain. Je me suis levé du canapé pour voir de près un petit tableau accroché dans le salon de Marcel. «Il est pas mal», lance Gilles en rentrant dans la pièce. «Oui, je laime bien», je réponds sans me retourner. Je nai même pas le temps de terminer ma phrase que je sens Gilles contre moi, son sexe déjà raide contre mes fesses. Il me serre avec ses mains, me plaque contre lui. Jen ai le souffle coupé, mais cela me plait : cest inattendu, il est plutôt bel homme et il est surtout très viril. On est seuls, Marcel nous a laissé un peu de temps, il ne sera pas choque sils nous trouve dans son lit. Mais justement, on ira pas au lit, ce qui rend si delicieux le souvenir de cet après-midi.
«Je te veux», me souffle Gilles dans loreille tout en me serrant. En le disant, il donne un très leger coup de reins pour se coller encore plus contre mes fesses.
«Comment peux-tu être sur que jaime ça ?».
«Tinquiètes, je répère toute suite les mecs qui aiment se faire mettre».
«Tes un male dominateur et sur de toi, on dirait».
«Tu vas voir si je suis ton genre».
«Et si tu ne les pas ?».
«Impossible», réponds avec une assurance qui me plait enormement.
Il me serre fort, mempeche presque de bouger, membrasse sur le cou. Il frotte son sexe contre moi. Il ne me faut pas beaucoup plus pour bander. Ses mains se faufilent dans les poches de mon pantalon. Jimagine quil veut aller chercher mon sexe, mais non : il cherche un lubrifiant. Est-ce quune fois il lavait vu ? Jen ai toujours sur moi, surtout quand je vais chez des amis.
«Tu vois que tu es un tapette ?»
«Cela nest pas fait pour te déplaire».
«Toi non plus tu ne vas pas regretter le voyage».
«Jespère bien».
«Jai envie de te prendre, là, tout de suite. Sans attendre une minute, sans préliminaires. Comme si on était amants depuis une eternité ou comme des puceaux. Mais tout de suite. Depuis que tu es arrivé jai flashé, ça fait une heure que je ne pense quà tenculer».
«Quel langage !».
«A te pénetrer, si tu préfères».
«Jaime les deux !».
Avec une main il me serre toujours contre lui, avec lautre il dégrafe mon pantalon. Puis il prend un peu de lubrifiant sur ses doigts, laisse tomber le petit flacon, met sa main dans mon slip. Doucement, il mets le gel sur ma rondelle. Il continue a membrasser, je bande très fort. Je suis encore un peu étonné, mais ravi de cette aventure. Jai envie dêtre à lui.
Gilles baisse mon pantalon et mon slip jusquà mi-cuisse. Pas trop pratique pour ecarter mes jambes. Je fais un geste pour enlever au moins en partie le pantalon, il marrete :
«Ne bouge pas. Appuie-toi juste contre le mur et cambre-toi. Laisse-moi faire».
Je fais ce quil veut, je retourne juste mon visage pour le regarder et lui sourire. Je veux quil sache que je le désire, que je le veux en moi.
Gilles baisse son pantalon, sort sa bite du boxer.
«En plus, tas un joli cul».
Chaque fois quun mec me dit ça, jen suis flatté. Cest vrai, mon derrière est assez joli : fesses lisses, assez rebondies, fermes, même si je ne suis plus un jeune homme. Mais à chaque fois quon me le dit je suis flatté : ça veut dire que je peux encore séduire.
Gilles passe son sexe sur mes fesses, par deux fois dans la raie. Puis je le sens chercher mon petit trou :
«Viens, mon chou».
«Elle est toute pour toi», me dit en me pénetrant. Jai comme un spasme en sentant sa bite senfoncer en moi. Il commence à bouger en moi lentement. Il me tient les hanches, je mabandonne à lui. Etre enculé est mon plus grand plaisir sexuel, avec Gilles, cet après-midi dhiver, ce fut un plaisir plus grand encore : jétais complètement à lui, qui me faisait lamour en dictant ses règles. Il ne cherchait que son plaisir, mais il sentait bien que son plaisir devenait immédiatement le mien.
Il me serre à nouveau, il va plus vite maintenant.
«Cest bon, Gilles».
«Oui, ma salope, cest bon».
«Baise-moi fort. Je suis à toi, fais-moi tout ce que tu veux».
«Tu aimes, ehin ? Je ne pensais pas que tu puisses aimer comme ça». Je gémissais de plaisir, parfois je crois avoir crié. Je savais quil navait pas de preservatif, mais je voulais son sperme comme un don damour qui métais dû.
«Donne-moi ton foutre, chéri».
«Tu vas me faire jouir», me dit dune voix essouflée.
«En moi, mon chou, en moi !».
Il me tient, donne un dernier grand coup comme pour arriver au fond de moi même et il gicle. Je sens son sperme chaud remplir mon trou damour. Je touche à peine mon sexe et je jouis. Il me tient, comme pour dire quil est le maître, le male qui ne peut quêtre male. On reste quelques instants comme ça, debout, moi appuyé contre le mur, collés lun à lautre. Heureux.
Il se retire, tout en me disant : «Jai rarement aussi bien baisé».
«Normal, tas jamais couché avec moi auparavant».
«Tes une vraie salope».
«Tu aimes ça, pas vrai ?».
En lui disant ça je me retourne. Il membrasse.
«Oui, jaime ça».
«Alors, sache que jaime être enculé comme ça».
«Tu vas lêtre à nouveau».
«Cest une promesse ou une menace ?».
«Comme tu préfères».
«Jaime beaucoup les hommes qui respectent leurs promesses».
Cette nuit là, Gilles a dormi chez moi. Et ce ne fut pas la dernière.
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