Jules & Nathan - Saison 02 - Episode 3

Les jours de vacances défilaient doucement. Jules et Nathan passaient leurs journées entre plages, piscines, et ébats fougueux n’importe où et n’importe quand. Nathan avait retrouvé le sourire et profitait enfin de ses vacances !

Un jour de grand soleil, il prit la direction de la piscine du camping. Son short de bain rouge enfilé, ses tongs au pied, il mit sa serviette autour de son cou et partit mains dans les poches. Il semblait perdu dans ses pensées, fixant le sol. Il devait repenser à sa dernière nuit d’amour avec Jules car un léger sourire s’immisçait au coin de sa bouche.
Arrivant au bord de la piscine, il chercha du regard son compagnon qu’il trouva allongé sur le ventre, sur un transat. A son tour il vint étaler sa serviette sur le transat juste à côté sans s’y allonger.
- « Salut ! » dit-il, s’asseyant à califourchon sur Jules pour venir déposer un baiser sur sa joue.
- « Salut Nath’ ! Tu as bien dormi ? »
- « Le peu de temps que tu m’as laissé, oui. »
- « T’avais pas l’air contre… »
- « Je ne suis jamais contre ! »
Nathan se leva et alla s’asseoir au bord de son transat.
- « Jules, j’ai réfléchi ! »
Jules à son tour se releva sur le bord de son transat pour l’écouter attentivement.
- « Je t’écoute. »
- « Je vais te présenter à mon frère. »
- « Tu en es sur ? »
- « Oui. Après tout on est fiancés, il faudra bien qu’il soit au courant ! Même si… je compte attendre un peu pour le mariage. »
- « T’as raison, pas trop d’un coup. » répondit Jules en souriant.


Les vacances étaient terminées et il était déjà l’heure de rentrer pour reprendre le boulot, même si la perspective de revoir Grégory n’enchantait ni Jules ni Nathan.
Alors qu’ils étaient en train de se changer dans le vestiaire des Urgences, le chef du service entra :
- « Dr. Myringo ? J’ai appris que vous étiez en train de prendre votre poste. »
- « Oui monsieur, je reprends le boulot aujourd’hui.

»
- « Oui, mais pas ici. »
- « Je… je vous demande pardon monsieur ? »
- « Oui, vous êtes en réa néonat’ et pédiatrique maintenant. Vous devriez être au courant ! Bref, on vous y attend. »
Aussitôt sa saloperie balancée, il fit demi-tour et quitta le vestiaire, laissant Jules et Nathan perplexes.
- « Tu… tu te barres en pédiatrie ? »
- « Bah j’ai pas le choix Nathan… » répondit Jules, qui lisait la lettre que lui avait donnée le chef de service, notifiant sa mutation.
Nathan arriva derrière son compagnon et se colla contre lui, sa tête contre son épaule. Jules plia la lettre, la rangea dans sa blouse, puis se retourna pour embrasser langoureusement Nathan.
- « Ça va être dur sans toi… » dit-il.
- « T’inquiètes je passerai te voir de temps en temps ! Et puis je suis sûr que tu vas te plaire en pédiatrie. »
Ils échangèrent un dernier baiser avant de se quitter. Jules rassembla ses affaires, enfila sa blouse, puis quitta le service avant de s’engouffrer dans l’ascenseur.

Nathan enfila son habituelle tenue verte, passa son stéthoscope autour du cou, soupira un grand coup avant de claquer la porte de son casier, et de reprendre son travail. Il n’avait pas besoin de plus de temps pour se rendre compte que son travail aux urgences ne serait plus jamais pareil. Il allait se sentir seul… Il avait toujours été habitué à être, dans un premier temps avec son pote, puis dans un second temps avec son amant. Et là, du jour au lendemain, seul. La totalité du personnel ne suffisait pas à combler ce sentiment de solitude qu’il éprouvait soudainement. Mais il se résigna. Après tout, ça devait bien arriver un jour ou l’autre. Et puis, peut-être que comme ça, ils seraient encore plus heureux de se retrouver au soir ? Quoiqu’il en soit, ils n’avaient pas le choix.

Jules sortit de l’ascenseur et arriva face aux portes vitrées automatiques du service de réa pédiatrique. Devant ces portes, se trouvait une grande salle d’attente avec des bancs de chaises jaunes et rouges et un comptoir d’accueil. Une bonne dizaine d’s, accompagnés de leurs parents, étaient déjà en train d’attendre une consultation.
Il passa son badge, les portes s’ouvrirent, et il se mit à la recherche d’un membre du personnel.
- « Ah euh, bonjour mademoiselle. »
- « Vous êtes le Dr. Myringo non ? Jules c’est ça ? »
- « Euh oui… »
- « Ah on vous attendait ! On est content de vous avoir parmi nous, on peut dire que votre réputation vous précède pour un interne. »
- « Ah, bah euh merci. C’est sympa… »
- « Faites pas votre timide. Enfin, on peut se tutoyer non ? Ophélie, je suis externe depuis quelques mois ici. »
- « Ok, enchanté Ophélie. Bah moi c’est Jules, mais tu as l’air de déjà le savoir. Tu sais où est le responsable ? »
- « Oui, dans la chambre 8 là-bas au fond. »
- « Merci. »
Jules alla se présenter au chef de service, puis comme à son habitude, il commença aussitôt à bosser en se dirigeant vers la salle d’attente pour récupérer un dossier.


Dans une petite salle d’examen du service de gynécologie, Laura attendait la visite du médecin titulaire pour son examen. Elle disposait pour une fois d’un peu de temps libre, et elle ne put s’empêcher de réfléchir à sa situation. Elle s’était toujours arrangée jusque-là pour avoir l’esprit trop occupée, et ne pas penser à sa grossesse et surtout… à Jules.
- « Bonjour Laura. Comment vas-tu ? » dit le médecin en entrant.
- « Très bien, merci. »
La consultation se déroula sans problèmes, et arriva l’instant fatidique : « Alors, tu veux savoir si c’est un garçon ou une fille ? »


Nathan finissait de suturer une patiente et d’enlever ses gants, lorsque son portable bipa : « Tu me manques  ». Il fixa son portable, sourit légèrement, puis sortit de la pièce et se dirigea vers le comptoir des infirmières.
- « Ah Nathan, le chef voulait te voir tout à l’heure. »
- « Pour ? »
- « D’après ce que j’ai compris, il veut te confier la responsabilité de l’externe, Grégory. »
Nathan releva la tête, les yeux écarquillés : « C’est une blague ? »
Le cauchemar semblait continuer pour Nathan. Déjà que son mec change de service, maintenant il va devoir passer ses journées avec celui qui a failli lui piquer.
- « Bah non. Pourquoi ? Il est sympa. »
- « Ouais surement, euh… il est où ? »
- « Dans la salle de garde, il t’attend. »
Nathan prit la direction de la salle de garde, rajustant le stéthoscope autour de son cou. Il passa la porte et vit Grégory, enfilant sa tunique et exhibant dans un premier temps ses dorsaux musclés.
- « Ah… euh… Nathan. Salut ! Euh… on t’a dit ? »
- « Salut. Oui on vient de me mettre au courant. Tu es sûr de ne pas vouloir quelqu’un d’autres ? Parce-que je ne te cache pas que ça risque d’être tendu comme ambiance… »
- « Bah, apparemment je n’ai pas le choix. »
- « M’ouais… bah moi non plus. Bon prends tes dossiers, et fais les premiers bilans de tes patients.»


La journée de Nathan fut loin d’être agréable, et c’est fatigué et énervé qu’il retrouva Jules devant sa voiture. Il se précipita dans ses bras et l’embrassa langoureusement, ses bras autour de son cou, tandis que Jules avait ses mains sur sa descente de reins. Jules passa sa main sur sa joue et le regarda dans les yeux :
- « Ça n’a pas l’air d’aller Nath’ ? »
- « On peut le dire. J’ai récupéré ton rôle de professeur. »
- « Avec Gregory ? Merde… »
- « Tu l’as dit ».
Ils s’embrassèrent de nouveau, puis Jules proposa en souriant : « J’te ramène en moto ? ».


Arrivant chez Jules, ils se jetèrent dans les bras l’un de l’autre pour s’embrasser fougueusement. Leurs fringues tombèrent sur le chemin du lit, où ils se retrouvèrent tous deux en boxers.
- « Allonge-toi, un petit massage te feras du bien. » proposa Jules.
Nathan s’allongea avec le sourire, tandis que son compagnon se lavait les mains. Puis se positionnant à califourchon sur ses fesses, il entama de masser ses épaules et ses omoplates.
- « Ça va être horrible… Bosser avec Greg, et sans toi… »
- « Je n’sais pas quoi te dire Nath’… N’oublie pas que c’est un externe, il changera vite de service. »
- « J’espère ! Pour lui… »
Jules sourit, puis se pencha vers son oreille pour chuchoter : « Détends-toi et pense à autres choses ». Ses massages descendirent maintenant sur son dos et le creux de ses reins, de plus en plus vers ses fesses musclées. Puis ce furent des baisers qui atterrirent sur sa peau, descendant le long de sa colonne vertébrale.
- « J’en connais un qui a d’autres envies que des massages » dit Nathan en rigolant.
- « Je pense à ça depuis ce matin ! »
Nathan se retourna et tira Jules contre lui tout en l’embrassant. Ils finirent de se déshabiller tout en restant collés l’un à l’autre, puis Jules commença à descendre ses caresses vers le membre de son compagnon. Sa main commença à le masturber lentement, puis Nathan commença la même chose sur son amant. Leurs lèvres ne se séparèrent que lorsque Jules descendit pour commencer à sucer son homme. Rapidement, ils se placèrent en 69, Nathan souhaitant lui aussi participer au plaisir de son compagnon. Les mains se baladaient, effleurant et caressant tout ce qui était possible. Puis Jules eut vite fait de s’occuper du trou de son compagnon.

Après de nombreuses minutes, Jules s’allongea et Nathan, lui tournant le dos, vint se placer à califourchon sur lui. Il commença à s’empaler sur son partenaire, courbant le dos à l’arrière pour s’appuyer de la main sur le lit. Jules tenait sa taille dans ses deux mains et accompagnait ses mouvements, libérant parfois une main pour caresser le magnifique dos musclé devant lui. Nathan s’en donnait à cœur joie sur le membre de son amant, et ses souffles et gémissements devinrent vite des cris de plaisir, tandis que Jules donnait maintenant de grands coups de reins pour l’accompagner.

Puis souhaitant sentir le contact du corps de son amant contre lui, Nathan vint se coller contre Jules. Ce dernier le releva et le porta jusqu’à la table de chevet, où il le déposa et recommença à nouveau ses coups de butoir. Sa main gauche s’appuyait sur la table de chevet et l’autre tenait fermement la jambe de Nathan contre lui pour faciliter son passage. Ce dernier, la tête dans le vide, poussait de légers cris à chaque accélération de Jules. Se masturbant au rythme de ses pénétrations, il finit par lâcher de crémeux jets de sperme sur son propre torse, dans une série de cris puissants.
Jules ne tarda pas à venir à son tour, lâchant sa semence dans les entrailles de son homme, avant de venir poser ses lèvres sur les siennes pour un baiser fougueux.

Après avoir repris leur souffle, ils vinrent se rallonger et Nathan se glissa dans les bras de son homme : « Là, je suis détendu ! » ironisa-t-il en souriant.
- « Et maintenant que tu es dans mes bras, j’te lâche plus. » dit Jules, qui caressait du bout des doigts le torse de son compagnon.
- « Tu penses qu’on y arrivera ? »
- « Quoi donc ? »
- « Bah à se séparer comme ça d’un coup. »
- « On n’a pas trop le choix… Et puis de toute façon on savait bien que ça ne durerait pas. »
- « Ouais… Mais bon maintenant je me sens seul. Et le pire, c’est de récupérer Grégory ! »
- « Nath’ ne sois pas trop dur. Il a tenté sa chance c’est tout. T’aurais fait quoi dans la situation inverse ? Si c’était lui mon mec. »
- « J’t’aurais sauté dessus ! »
- « Bah voilà. »
- « N’empêche que ça ne sera pas simple pour autant… Putain on se gèle dans ton appart ! » dit Nathan, qui remontait de plus en plus la couette, et se blottissait encore plus contre son compagnon.
- « Je sais il est pourri cet appart. Mais je vais déménager de toute façon, il va être trop petit. D’ailleurs, c’est à ce propos que je voulais te parler. »
- « Me parler ? » Nathan se retourna pour regarder Jules dans les yeux. Ce dernier esquissait encore son léger sourire charmeur au coin de ses lèvres.
- « Oui, j’te rappelle que je vais bientôt être papa, et toi beau-papa. Il va donc falloir une chambre et je n’ai plus de place ici. C’est pour ça que je voulais te demander… et si on emménageait ensemble ? »
- « Carrément ? »
Nathan s’était extirpé des bras de Jules, et sur le dos, les mains derrière la tête, il regardait son compagnon raconter son histoire. Ce dernier, allongé sur le côté et la tête s’appuyant sur sa main, était dans une position parfaite pour mater son amant, qu’il dévorait du regard.
- « Bah Nath’ tu vis quasiment ici depuis qu’on est à deux, enfin je veux dire depuis qu’on est en couple quoi, et puis ce n’est pas comme si on venait de se rencontrer. On est fiancé et tout… On pourrait peut-être enfin se poser quelque part, un chez nous et non pas un chez moi que tu squattes. Un endroit où on pourrait construire notre histoire un peu. »
- « Et pourquoi pas un pavillon en banlieue avec des géraniums et un monospace ? »
- « T’es con ! » ria Jules. « Non si tu veux tout savoir j’ai déjà repéré un truc. »
- « Ah ouais t’as déjà tout manigancé en fait ? » dit Nathan en souriant.
- « Et ouais ! J’ai vu un super appart. Deux fois la taille de celui-ci ! Deux chambres de plus, cuisine américaine, balcon avec super vue, en plein centre, place de parking sous-terrain… Et j’en passe ! Qu’est-ce que t’en dis ? »
- « J’en dis que tu es fou.» Nathan marqua un temps avant de reprendre : « Et que j’aime ça ! »
Ils s’embrassèrent à nouveau et se reprirent dans les bras. Ils firent l’amour une dernière fois avant de s’endormir, exténués par cette journée et reprenant des forces pour celle qui arrivait.