Quand Tout Se Met À Trembler (Partie 2)
Sur lheure du midi, dans la quiétude de la maison où je me trouvai seule, la sonnerie
du téléphone est venue me secouer au plus profond de moi-même. Lentement je sorti de
ma torpeur pour prendre le sans fil à mes côtés.
- Allô?
- Antoine! Cest Martin! Pourquoi tu tes sauvé de lécole? Ça va?
- Non
- Ben quossé qui se passe?
- Jveux juste crever, jhaïs ma vie
- Ok
peux-tu être moins clair?
- Lex dOcéane a shooté aux autres joueurs du Titan que je suis gay
Daniel ma
aussi humilié talleur avant le cour quand je voulais lui dire allô.
- Ok
Cest pour sa les rumeurs talleur à lécole.
- Câlisse
quand ça va bien
- Reste chez toi là, moi pis Océane on sen vient là.
- Ok.
Dix minutes plus tard un taxi déposa mes deux fidèles amis en avant de la
maison. Dès quils sont entrés, leurs bras se sont étreints autour de moi. Lamitié et
leur chaleur ont été pour moi très précieux à ce moment là. Nous avons bitché contre
la stupidité galopante des gens de lécole, ciblant surtout Daniel et Julien. À ce
moment là, je leur ai parlé de Daniel et des sentiments que je ressentais pour lui,
pour les aider à mieux comprendre pourquoi je me sentais aussi déchiré et désespéré.
En leur racontant cela, ma peine était certes encore très présente, mais moins lourde.
- Tu ne lui a rien dit jespère?
- No way! Inquiétez-vous pas là-dessus! Mais là il doit bien sans douter un
brin
Nous avons discuté ainsi jusquà lheure du souper, pour se séparer par la
suite, en leur promettant que je serais de retour à lécole le lendemain matin.
Le lendemain, comme à lhabitude lorsque lon se rejoint avant les cours, on se
retrouve au Tim Hortons de lavenue St. Peter, avant de prendre lautobus pour aller à
lécole. En entrant dans lécole je sentant plusieurs regards sur moi.
me parlait. Début dun apartheid? Au moins je ne me faisais pas insulté. Du moins
jusquà ce que la clique du Titan entre, tout en balançant quelques insultes à mon
égard. Des mots aussi poétiques que lopette, suceur de battes
Heureusement que javais mes amis qui me soutenaient, car déjà que je navais
pas beaucoup damis, la nouvelle de mon homosexualité a tôt fait de misoler
davantage, et de faire en sorte que plus que jamais on devait se tenir loin de moi.
Bref ce nest pas dans les prochaines semaines que je me ferai de nouveaux amis.
Finalement, oui javais raison
Cest le début de lapartheid. Cela a continué pendant
quelques jours sans grande gravité en fait. Jusquau cours déducation physique.
Plutôt jusquà la fin du cours, dans les douches. Alors que je prenais tranquillement
ma douche dans mon coin sans parler ou regarder qui que se soit, jentendis la voix de
Daniel et dun autre gars du Titan, Simon quil sappelait.
- Hey Lanteigne!
- Quoi ?, dis-je sans même prendre la peine de me retourner.
- Regarde-nous quand on te parle câlisse, ta mère ta pas appris à vivre? Me dit
Simon.
- Oui, quoi? Dis-je en me retournant?
- Tu vois nos queues? Ben sa fait un boute quelles ont pas été satisfaites, et
vu que tu aimes les queues, tu devrais aimer ça sucer deux beaux gars comme nous! me
dit Daniel, accompagné du rire de Simon.
Honnêtement en temps normal je les aurais sucés. Leurs queues étaient crissement
appétissantes. Mais ma colère contre eux me fit dire :
- Ha ouin? Ben elles vont rester insatisfaites encore pour un bout de temps!
Cest pas moi qui va faire ça
Anyway au nombre de plotes à puck qui vous courent
après là
faites moi pas accroire que cé difficile pour vous autres
à moins quelles
aussi se sont rendus compte que vous êtes minables!
À ce moment là je commençais à regretter davoir un peu traîné avant de
prendre ma douche, me laissant seul avec ces deux gars là.
dit ce que jai dit.
- Nous autres Antoine on voulait juste être gentil avec toi. On voulait même
taider à réaliser tes fantasmes de tarlouse! me dit Daniel.
- Mangez donc de la marde!
À ce moment là jai senti un coup de poing sécraser sur mon visage, et un
autre, et des coups de pieds venaient sécraser contre mon corps. Jétais tout
recroquevillé sur le plancher du vestiaire. Ma bouche était remplie de sang, mes os me
faisaient mal. Après une quinzaine de coups, ils sont partis, me laissant gisant au
sol, dans la douleur et le froid du plancher. Je me sentais seul, comme cétait le
dernier cours, personnes est entré pour se changer en vue du cours suivant, jétais
seul au monde, abandonné dans ma douleur, ma souffrance. Jétais désespéré.
Ça ma pris un bon quinze minutes avant de me relever, et de réussir à
mhabiller pour sortir du vestiaire. À cette heure là lécole était presque déserte,
les cours étaient terminés pour la journée. Seuls quelques élèves et professeurs
participants aux activités parascolaires étaient sur les lieux. Seul dans le froid
automnal je marchais contre le vent froid venant directement de la mer. Je
réfléchissais, je pleurais, jétais écuré de tout. Jai marché ainsi pendant une
heure.
En arrivant à la maison en évitant mes parents, en montant directement à ma
chambre, jai appelé Océane et Martin qui était ensemble chez ce dernier. Je leur ai
raconté la fin de ma journée et les événements de la fin du cours déducation
physique. Les deux mont fortement conseillé de contacter la police de Bathurst. Mais
javais trop honte. Il était hors de question que je contacte les policiers. Je ne
voulais pas leur raconté ça.
Heureusement, dans les jours qui ont suivi, rien de notable nest venu
perturber mon quotidien.
tuméfié. Justement, je nai pas tellement eu le choix déviter mes parents. Ils mont
évidemment posé quelques questions. Je leur ai simplement dit que javais eu un cours
de boxe en éducation physique (ce nest pas tout à fait faux
en fait ce nétait pas
un cours
) et que jai reçu quelques mauvais coups. Je crois quils mont crus. Au
moins, après cet épisode du vestiaire personne ne minsultait ou menaçait. En fait
personne ne madressait la parole, à part Martin et Océane évidemment. Je pouvais
vaquer à mes occupations sans problèmes.
Environ deux semaines après le triste incident du vestiaire, un élève que je
ne connaissais que de vue ma accroché alors que je sortais de la bibliothèque.
- Antoine, je peux te parler?
- Oui. Toi cest Jean-François?
- Oui, Dugas.
- Ben enchanté! Quest-ce que je peux faire pour toi?
- Bien cest délicat
Cest que
Je pense que je suis comme toi
quon joue dans
la même équipe mettons.
- Ben oui
cé ça
je lai entendu celle-là récemment et ça ma valu des bleus et
un il au beurre noir.
- Non, non! Cest pas ça crois-moi! Jaimerais juste ça pouvoir en jaser avec
toi, si tu veux bien sûr.
- Ok. Attends-moi à la sortie proche du parking des visiteurs après la cloche,
on ira se jaser un peu.
- Cool, test gentil Antoine.
- De rien, cé beau.
En pensant à la rencontre que jaurai tout à lheure, je remarquai que Jean-
François nétait pas laid du tout. Cheveux blonds mi courts, yeux bleus, grand et
mince, un visage très doux, mais pas féminin. Je me disais pourquoi pas, sait-on
jamais, et pour du court terme, je ne suis pas contre. Comme convenu, J-F était à la
sortie à la fin des cours. Nous avons marché ensemble jusque chez moi. Il me racontait
que comme moi, il se doutait depuis bien longtemps quil était gay.
seulement quand il a su la nouvelle pour moi que le déclic sest fait dans sa tête.
Japprenais à connaître un gars gentil. Il avait un an plus jeune que moi, donc quinze
ans.
Outre être gentil, on se découvrait bien des points en commun. Tout comme moi
il aime le punk, le ska et le techno. Après presque deux heures de discussion devant
la télé qui diffusait Musique Plus au sous-sol, il était temps pour JF de rentrer pour
souper chez lui. On sest promis de se retrouver le lendemain à lécole. Ma soirée
était belle en pensant au lendemain matin. Avant de me mettre au lit, je me suis
connecté à MSN afin de raconter le tout à Océane et Martin. Évidemment les deux mont
conseillé la plus grande prudence et de bien évaluer la situation avant de réagir,
bref dêtre patient avant de prendre de grosses décisions. Je voyais enfin du soleil
poindre à lhorizon.
Le lendemain matin, jai faussé compagnie à mes deux amis pour retrouver Jean-
François. Chaque secondes en sa présence maidait à mieux le connaître et mattirait
de plus en plus vers lui. Tant, quà lheure du lunch, je lai invité à se joindre à
Océane, Martin et moi pour le repas. Il a accepté demblé. Il a vite sympathisé avec
mes compagnons. Aussi bien que maintenant, nous étions quatre dans notre petite bande.
Jamais rien, aucun échange de sentiments amoureux ou sexuels ne sest échangé
entre Jean-François et moi, au grand jamais. Du moins, jusquà une journée de congé
pédagogique en octobre. Étant seul à la maison pour la journée, mes parents étant au
travail et mon frère Michaël étant encore chez sa blonde, jai invité mon ami à venir
passer la journée à la maison pour me tenir compagnie pour la journée. Durant lavant-
midi, nous avons joué au Xbox tout en séchangeant quelques victoires chacun. Après
savoir été prendre une petite marche sur la rue Main pour aller prendre un dîner au
Greco, on retourne chez moi pour retourner jouer au Xbox dans ma chambre. Après avoir
perdu, pour me venger je me chamaille gentiment avec J-F. Mais sans que je en sache
pourquoi, ne que je me rende compte de ce qui sest passé, nos lèvres se sont soudées
et nous nous sommes longuement embrassé.
Après quelques minutes de bécotage, nos mains ont commencé à parcourir le
corps de lun et de lautre. Nos lèvres collées à lautre, les mains sur les hanches
et le torse de lautre, ce moment était magique, je flottais en ce moment. Cest à ce
moment là que jai décidé de passer son chandail par-dessus sa tête. Jy ai découvert
un magnifique ventre plat, imberbe et 2 petits mamelons forts appétissants. Ma bouche
parcourait son cou, ses oreilles, ses lèvres. Je suis descendu vers ses seins pour les
titiller avec ma langue. De petits gémissements me laissaient savoir quil appréciait
le traitement que je lui prodiguais.
Jean-François voulait aussi sa part du morceau de gâteau. Il a stoppé mes
caresses, et a passé par-dessus moi mon chandail pour commencer à me dénuder. Il me
donnait de petits baisers sur le torse, sa chatouillait, cétait bon. Ses mains
caressaient mes cheveux, mes épaules et mon dos, tout en continuant de me donner des
becs. Jamais je ne me suis senti aussi bien. Ses caresses sen venaient tranquillement
de plus en plus près de la « zone sensible ». Dès ce moment il a pris linitiative de
dégrafer mon pantalon, de le descendre avec mon boxer, libérant du coup ma queue
circoncise de 7 pouces. Il sactiva alors à me caresser la bite de sa main gauche,
tout en me caressant les testicules de sa main droite. Je me sentis comme en transe.
Toutefois je navais rien vu encore. J-F est descendu vers mon pénis et la
englouti au fond de sa bouche. Cétait comme une décharge électrique le long de mon
corps. Jai lâché un cri de surprise mais de bonheur aussi. Ses lèvres montaient et
descendaient le long de mon pieu, me donnant un plaisir jamais ressenti auparavant.
Après quelques minutes de ses caresses buccales, il a sorti mon engin de sa bouche et
il sest activé à ma donner des coups de langues et des baisers sur mon gland.
Toutefois je trouvais injuste que moi seul reçoive autant de plaisir. Je me
défis donc de sa bouche chaude et de sa langue agile. Je lui ai enlevai son pantalon
et son slip, pour découvrir une queue assez large et longue de 8 pouces, non
circoncise. Je fis comme Jean-François me la fait quelques minutes auparavant. Ma
bouche sactivait sur sa bite et ses testicules. J-F décida dagir et sest placé en
69 avec moi. La sensation de sucer et de se faire sucer en même temps est
indescriptible, à un point tel que jai lâché plusieurs jets dans la bouche de mon ami
après seulement deux minutes. J-F a fait de même dans ma bouche sur le coup de
lexcitation. Les deux avons avalé le cadeau de lautre et nous nous sommes tendrement
embrassé, enlaçant du même coup nos corps recouvert de sueur. Nous sommes restés ainsi
de longues minutes pour relaxer. On sest quitté juste avant que ma mère ne revienne
de travailler vers 17h00.
Bien sûr jétais heureux! Je nétais plus vierge et je me sentais en amour.
Jamais je nai eu le cur aussi léger et de sentir le poids de la vie aussi
inexistant. Immédiatement après le souper, je me suis connecté sur MSN pour en parler
à Océane et Martin. Les deux ont été très heureux pour moi évidement. Jétais enfin en
couple. Durant les jours et semaines qui ont suivi, Jean-François maccompagnait avec
Océane et Martin durant les lunchs, les pauses, quelques unes de nos activités hors
école. Lattitude générale à mon endroit sest relativement calmé, javais droit à
certaines remarques une fois de temps en temps. J-F quant à lui était bien calme,
personne ne semblait avoir réellement remarqué le lien qui nous unissait, ou le monde
sen sacrait éperdument. On se voyait régulièrement, mais rares étaient les moments où
nous pouvions faire lamour. Le soir mes parents étaient toujours à la maison, mon
frère une fois de temps en temps. Chez lui, son père était toujours là le soir et sa
mère ne travaillait pas, elle restait à la maison. On a fait lamour à la sauvette
avant que les parents entre à quelques reprises.
Durant une autre journée de congé, cette fois ci en novembre, J-F est venu
passer une autre journée avec moi. Cette fois-ci, pas question de perdre de temps, dès
quil est entré dans la maison nous sommes montés à ma chambre, et comme la dernière
fois, nous avons profité du fait que nous étions seuls pour consommer notre amour.
Après le dîner, nous avons refait lamour évidemment, mais cette fois je désirais
aller plus loin. Jamais on avait été jusquà la pénétration. Disons que les baises à
la va-vite ne sy prêtait pas trop.
- J-F, tu sais que je taime et je voudrais faire de quoi de spécial?
- Quoi mon beau?
- Je veux te sentir en moi, je veux que tu me fasses lamour.
- Je rêve de ton petit cul depuis longtemps, cest sûr que je veux.
- Bien
il est à toi alors.
Dès lors, il me releva les jambes, et avec sa langue, il a commencé à me
lécher et me fouiller le trou. Lentement avec sa salive il me lubrifiait. La sensation
de sa langue sur mon anus était étrange, mais pas déplaisante, je bandais sans que JF
ou moi nait touché ma queue. Après un instant il a entré un doigt pour commencer à
préparer mon trou. Voyant que je réagissais plutôt bien, il risqua un deuxième doigt.
Je me crispais un peu, mais ça sendurait disons.
- Ça va, je ne te fais pas trop mal?
- Non, ça va, tu es doué, on voit que tu as eu un chum avant moi.
- Bah voyons là, je ne suis pas un expert. Te sens-tu prêt pour la suite?
- Oui, vas-y.
Il sest positionné à lentrée de mon cul, il a placé sa queue de 8 pouces sur
mon anus en poussant lentement. Son pénis se forgea un trou lentement entre mes
fesses. Je ressentais un peu de douleur bien sûr, mais le fait davoir son gros
morceau en moi mexcitait et me mettais dans un état de bonheur. Quand mon chum a vu
que jallais bien, il a commencé un lent mouvement de va-et viens avec son bassin.
Jétais en transe, je poussais de petits cris de jouissance, nous étions dans notre
monde, rien nexistait autre que notre amour.
À un point tel que jamais nous avons entendu mon père qui revenait beaucoup
plus tôt que prévu du boulot. Sans doute alerté par le bruit venant de ma chambre au
deuxième, mon cur a failli sarrêter quand il a ouvert avec fracas la porte de ma
chambre. Immédiatement il sest rué sur Jean-François, lui a assené 3 coups de poings
au visage. Mon chum a à peine eu le temps de récupérer ses vêtements avant de se faire
pousser par mon père vers la sortie au rez-de-chaussée. Après que mon père eu fermé la
porte de la maison en la claquant, il est revenue en haut à la porte de ma chambre.
- Toé mon ptit tabarnak de fif, tu restes dans ta chambre pis tu en sors pas
avant que je te le dises!
Je nai même pas osé répliquer. Jétais tétanisé par la violence de sa réaction. Sous
mes couvertures je voyais encore lenveloppe du condom que J-F a utilisé, me rappelant
quil y a encore quelques minutes, jétais dans un pur état de bonheur et damour
intense. Jai commencé à pleurer seul dans mon lit. Je me sentais en miette, le cur
détruit. Je ne voyais que du noir devant moi.
Ainsi, à cause que mon père est rentré plus tôt du travail, ma vie était sans
doute vouée à léchec. La tragédie sest poursuivie lorsque mon père a mis ma mère au
courant. Jentendais ma mère pleurer en se lamentant à savoir pourquoi cela tombait
sur eux et pas dans une autre famille. Et moi dans ça? Je navais pas de sentiments?
De plus, la honte se rajoutait à ma culpabilité. Passant par-dessus mes émotions, je
me devais de parler à mes deux amis. Je me suis connecté à MSN, et fidèles à leur
habitude, ils étaient là. Je leur ai raconté la situation. Ils étaient horrifiés de la
situation. Après mêtre déconnecté, je me suis étendu sur le lit, en pleurant,
maudissant ma vie. Je détestais tout le monde, surtout moi-même. Jamais nais-je
autant eu le goût de Antoine Lanteigne.
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