Vous Cherchez Une Baby-Sitter (Ch12)
Les mois passent. Mai, Juin
Nina et Elodie se voient souvent. Philippe ne dit rien,
sabsente souvent les week-end, rentre tard le soir.
Nina se laisse porter, vit le présent sans se préoccuper davenir. Trop passive, Nina
? Oui, sans doute. Cest son caractère.
Au quotidien, avec Philippe, les non-dits commencent malgré tout à être pesants.
Et les vacances approchent, avec des obligations familiales pour Nina qui ira comme
tous les ans passer les deux premières semaines avec ses parents au bord du lac de
Biscarrosse, qui sera rejointe par Philippe ensuite.
Elodie travaille à Paris en juillet. Elle aussi devra aller voir ses parents fin
juillet.
Longue séparation à venir. Nina a pleuré, beaucoup, a fait promettre à Elodie de
venir la retrouver un week-end si elle trouvait une idée pour échapper à ses parents.
Lundi après-midi, elle a difficilement tiré derrière elle la poussette des jumeaux sur
la petite étendue de sable au bord du lac. Elle aurait préféré rester à lombre des
pins, mais son père avait pris de lavance, avait déjà planté le grand parasol dans le
sable à quelques pas de la rive.
La mère de Nina suivait, une épaule chargée dun grand sac, une glacière dans lautre
main.
A une dizaine de mètres de lendroit où son père sest installé, Nina a vu Maxime et
Nathalie, allongés au soleil. Ils lui ont adressé un signe de tête auquel elle na pas
répondu.
Sa mère a déposé sac et glacière, et pendant que Nina étalait un grand plaid à lombre
du parasol pour y installer les bébés, elle est allée saluer le couple dont Nina et
eux avaient fait connaissance les jours précédant larrivée de Philippe. Le samedi
après-midi, il sétait étonné à grand renforts de « ça, alors ! » quils aient fait
connaissance de sa famille avant son arrivée pour ce court week-end, les présentant
comme des collègues de travail et amis, se montrant ravi que le hasard les ait fait se
rencontrer si loin de Paris.
En quelques après-midis seulement et un week-end, sa mère sétait entichés deux, les
avait même invités à déjeuner le dimanche.
Bien sûr, avant larrivée de Philippe, elle si prude et à cheval sur les convenances,
avait critiqué Nathalie de sexposer seins nus au soleil au bord du Lac, mais elle
était passé outre cet accroc aux bonnes murs depuis quils sétaient installés à côté
delle à la messe dominicale et depuis quelle avait appris quils connaissaient son
gendre. Dès lors, ce ne pouvait plus être que des gens biens. Et puis ils étaient si
charmants et attentionnés, pour preuve les petits gâteaux quils avaient tenus à
offrir.
Comment lui dire à quel point elle se trompait ? Depuis son arrivée une semaine plus
tôt, Nina et sa mère se parlaient à peine. Sa mère lui trouvait une mine épouvantable,
soffusquait quelle se soit endormie le samedi soir dans la chambre des s au
lieu de rejoindre son mari qui venait pour un week-end. Elle se demandait aussi quelle
étrange lubie la poussait à téléphoner si souvent.
Pour couper court aux questions, Nina avait dit à sa mère que cétait à sa sur
quelle téléphonait. Sa sur, la fille reniée, celle dont on ne prononçait plus le nom
depuis longtemps, un mensonge dont elle savait quil mettrait immédiatement fin à
toute discussion, et évitait de lui causer un choc en lui disant quelle téléphonait
à la fille quelle aimait.
Il lui était plus facile aussi de ne rien lui dire à propos de Maxime et Nathalie :
comment lui annoncer que ces gens si charmants, étaient beaucoup plus que des amis
pour son gendre si parfait, et comment lui parler de la soirée quelle avait passée
avec eux ? Impensable !
Elle avait tout compris dimanche soir, dénoué tous les fils du piège.
Elle sétait remémoré tous les avertissements dElodie, ses mises en garde, ses
allusions aux goûts de Philippe, à ses absences.
nuage avec Elodie quelle navait rien compris. Elle avait cru à une sorte de jalousie
la poussant à dénigrer son mari, sétait même montrée agacée.
Aujourdhui, elle en voulait à Elodie de ne pas avoir insisté, de ne pas avoir été
plus claire. Elle savait. Elle savait et navait rien dit.
Elle sen voulait plus encore dêtre tombée dans leur piège. Mais quest-ce qui lui
avait pris ?
Invités par sa mère, Maxime et Nathalie avaient déjeuné avec eux le dimanche midi. Ils
étaient allés à la plage ensemble laprès-midi, et sa mère avait tenu à ce quils
partagent aussi leur repas du soir.
En partant, Nathalie avait oublié son châle sur le dossier dune chaise de la
terrasse. Nina avait couru jusquau bout de la rue où ils sétaient garés pour le lui
apporter et avait aperçu Philippe adossé à leur voiture entre eux deux.
Si elle avait su ou deviné, elle serait restée dans le noir au coin de la haie, aurait
fait demi-tour, mais elle était à cents lieues de se douter de quoi que ce soit.
Quelle idiote ! Tout lui paraissait tellement évident maintenant !
Elle navait réellement compris ce qui se passait quen arrivant tout près deux et
était restée bouche-bée devant la scène, trahissant sa présence dun hoquet tant elle
avait été estomaquée.
Philippe et Maxime sembrassaient à pleine bouche. Nathalie sest retournée la
première sans pour autant lâcher le sexe de Philippe dont le pantalon ouvert baillait.
- Tiens donc, la jolie Nina qui nous rejoint !
Ce sourire quelle avait ! Et ce regard ! Pourtant Nina navait croisé son regard
quun bref instant, ne pouvant détacher ses yeux de la main de Nathalie qui
imperturbablement continuait à caresser son mari.
Philippe a voulu se détacher de Maxime, mais Nathalie len a empêché, dun regard,
dun « tsst tsst » et dun signe de tête, avant de fixer à nouveau Nina :
- Tu veux participer, Nina ? Ce serait amusant, non ?
et toujours sa main qui continuait à caresser le sexe de Philippe.
Nina avait jeté le châle sur le coffre de la voiture et avait fait demi-tour sans un
mot, sétait mise à courir vers la maison en dépassant langle de la haie.
Elle navait presque pas dormi de la nuit. Plusieurs fois elle avait voulu appeler
Elodie et chaque fois elle y renoncé. Quoi lui dire ? Il y avait tant de choses à lui
taire
Elle se sentait totalement dépassée par la situation. Sa découverte de la nature des
relations de Philippe la plongeait dans un désarroi total. Au cours de sa nuit
dinsomnie, elle en était venue à se sentir coupable envers lui, saccusant de ce
quil vivait. Parce quelle lavait délaissé après la naissance des jumeaux. Parce que
dans les affres de linsomnie elle nommait maintenant trahison sa relation avec
Elodie.
Parce quelle avait cédé si facilement surtout
Toute la nuit, limage du sourire de Nathalie, le mouvement ininterrompu de sa main,
le pantalon ouvert de Philippe, lont hantée, tout autant que le baiser entre les deux
hommes, tout autant que
Plusieurs fois dans la matinée elle avait essayé dappeler Elodie et navait eu que
son répondeur, raccrochant sans laisser de message.
Elle avait tant de reproches à lesprit parce quelle savait et ne lui avait rien dit,
et elle se sentait si honteuse de sa propre conduite !
Philippe quant à lui navait montré aucun signe trahissant la moindre gêne ou un
quelconque embarras. Il sétait comporté jusquà son départ le lundi matin comme si
rien ne sétait passé.
Il savait ? Sans doute. Certainement. Mais oui, il savait ! Bien sûr. Ils lui avaient
dit. Il était complice !
Comme ils sétaient joués delle !
Cétait le lundi, cinq jours avant larrivée de Philippe pour le week-end
elle était assise dans dix centimètres deau à quelques mètres de la rive, un des
jumeaux sur chacun de ces genoux.
à chacune des toutes petites ondulations de leau tiède du lac et riaient aux éclats.
Le bob de Jonathan était tombé à leau sans quelle puisse le retenir, encombrée
quelle était de contenir les ébats des bébés de ses deux bras.
Une jeune femme sétait approchée, le bob à la main et lavait remis sur la tête du
bébé, sétait agenouillée à côté de Nina :
- Oh quils sont mignons ces boutsdchoux ! Ils ont quel âge ?
- Sept mois.
- Et ils aiment leau, ces voyous, hein ? Je peux ?
Elle a tendu les bras, prenant Jérémy dans ses bras pour lui faire un gros baiser sur
la joue, pendant que Nina, un bras enfin libre, arrangeait le bob sur la tête de
Jonathan.
La jeune femme soulevait Jérémy très haut, bras tendus, puis labaissait lui faisant
toucher leau de ses pieds battants. Il riait aux éclats.
- Je peux lassoir dans leau ?
- Oh, allez-y ! Ils adorent leau !
Après avoir joué avec les bébés, elle avait raccompagné Nina jusquau plaid étalé à
lombre dun pin et salué dune poignée de main les parents de Nina, avant de revenir
vers elle, soccupant dun bébé pendant que Nina changeait lautre. Elle était restée
avec elle un moment, assise sur un coin du plaid, jusquà ce que Nina les installent
dans leurs couffins pour une sieste. Elle était sympathique, agréable, plaisantait.
Elle était là aussi le lendemain, leur avait présenté son mari.
Dans laprès-midi, leurs draps de plage installés côte-à-côte, elles avaient parlé
lecture et chiffon. Nina trouvait très sympathique cette jolie jeune femme blonde,
dautant plus sympathique que sa mère ne sétait pas privée la veille au soir de la
critiquer parce quelle était seins nus, ce quelle trouvait tout à fait déplacé dans
lambiance familiale du bord du lac.
Profitant que sa mère surveillait les s, Nina sétait allongée au soleil et
sétait assoupie.
Le contact dune main fraîche dans son dos lavait réveillée en sursaut.
- Tu vas attr un coup de soleil ! ce serait dommage dabîmer une si belle
peau !
En se redressant et en tournant la tête, Nina avait aperçu sa mère, tenant les jumeaux
sur ses genoux, vite disparue et masquée par les deux jambes dorées de Nathalie qui
sagenouillait près elle :
- Ne bouge pas, je moccupe de toi.
Elle avait soulevé les cheveux de Nina pour défaire le nud qui maintenait le soutien-
gorge de son maillot de bain dans son cou, puis le second nud lattachant dans son
dos. Nina navait pas eu un mot pour protester.
A plusieurs reprises, en appliquant la crème solaire sur ses reins, Nathalie avait
franchement glissé la main sous le maillot de Nina, lui caressant les fesses au
prétexte détaler la crème solaire.
Là non plus, Nina navait pas protesté, se contentant de vérifier dun rapide coup
dil autour delle que personne, sa mère surtout, ne faisait attention aux gestes
déplacés de Nathalie, qui sétait penchée à son oreille :
- Très joli cul, Nina, bien ferme, jaime ça ! On croirait jamais que tu as a
accouché il y a moins dun an !
Nina sétait laissée faire, avait ri de la crudité du compliment, surprise, un peu
honteuse, un peu, de trouver agréable ces mains sur sa peau.
Nathalie sétait redressée, riant en constatant la couleur cramoisie des joues de
Nina, qui navait rien à voir avec le soleil.
Elle ne sétait pas rendormie, malgré sa fatigue, quand Nathalie avait posé une main
sur son épaule une heure plus tard :
- Tu viens te baigner ?
Nina sétait légèrement soulevée et avait glissé les bras dans son dos pour renouer
les cordons de son soutien-gorge.
Nathalie lui avait donné une petite tape sur les mains, et avec un grand sourire,
avait dégagé le mince morceau de tissu de sous son torse, puis lavait jeté vers la
couverture où la mère de Nina jouait avec les jumeaux :
- Nest-ce pas Solange, quelle nen a pas besoin ?
Le sourire pincé ponctué dun haussement dépaules de sa mère lavait incité à la
provocation. Elle avait masqué son sourire et sétait redressée en protégeant ses
seins nus dun bras.
Nathalie lavait aidée à se relever dune traction de bras puis entraînée vers leau
en passant un bras autour de ses hanches :
- Tu as tort de les cacher, ils sont beaux tes seins ! Et ces tétons dressés,
mmm
très sexy !
Le lendemain, Nathalie avait passé plus de temps à discuter avec ses parents quavec
elle, et quand elle avait proposé à Nina daller à la mer avec eux, la mère de Nina
lavait encouragée à les y accompagner avant même quelle-même ne réponde, disant
quelle serait ravie de soccuper des s.
Elle connaissait ce coin de plage. Elle savait où ils lamenaient.
- Eh, Nathalie
je sais où on va
- Alors ?
- Non, rien
Mais jai jamais fait ça ! taurais pu men parler avant
- Tu te serais dégonflée !
- Mmm
Maxime marchait loin devant, bifurquait vers la dune. Nathalie a passé un bras autour
de la taille de Nina :
- Ça te gêne tant que ça de montrer tes fesses ? Je suis sûre quelles sont
sublimes !
- Et ce soir elles seront toutes rouges !
- Tinquiète pas ! Je te mettrai de la crème toutes les cinq minutes ! Et jai
les mains douces !
- Je sais
Nina se souvenait fort bien de la première fois où Nathalie avait enduit son dos au
bord du lac, du glissement de sa main sous son maillot et de leffet que cela avait
produit sur elle. Elle avait été surprise que son corps réagisse aussi vite, comme il
navait réagi jusqualors quaux caresses dElodie.
Maxime était déjà installé lorsquelles lont rejoint, nu au pied de son drap de bain
en train de senduire dhuile solaire.
Nina est restée un instant figée à le regarder avant de détourner le regard.
- Eh ben ! tas jamais vu un mec à poil ?
Nathalie riait en la bousculant :
- Tu veux lui en mettre dans le dos ? il aimerait sûrement !
-
euh
non
non, je te laisse faire.
Elle a tourné le dos à Maxime, a installé son drap de bain et sest assise dessus pour
enlever son short et son t-shirt, dégrafer son soutien-gorge. Elle a lentement sorti
de son sac son magazine et sa crème solaire, dont elle a commencé à senduire les
jambes et les bras.
Cachée derrière ses lunettes de soleil, elle ne pouvait sempêcher de jeter de
fréquents coups dil vers Nathalie, déjà nue, qui debout derrière Maxime, lui étalait
de lhuile sur le dos, sur les fesses et les jambes, puis sagenouillait devant lui
pour aussi lui enduire le ventre et les cuisses, levait les yeux vers Nina pour lui
sourire et capter son regard avant de verser de lhuile sur son sexe et de le prendre
dans sa main.
Nina ne sest pas détournée, a regardé Nathalie sappliquer, trop longtemps, sur le
sexe et les testicules de Maxime enfermés dans un anneau de métal blanc qui brillait
au soleil et mettait son sexe nu en évidence, le rendait plus saillant, si différent
de celui de Philippe, si épais, et ce bijou
elle narrivait pas à en détourner les
yeux.
Il se redressait lentement sous la caresse quand Nathalie sest interrompue pour
ramper à genoux vers Nina :
- A ton tour ! jai déjà les mains grasses. Tu préfères ta crème ou de lhuile,
comme lui ?
Elle a suivi un instant le regard de Nina, toujours fixé sur le sexe de Maxime, sest
retournée vers elle en riant :
- Ouais, il aime bien ! Les hommes ne peuvent pas cacher leurs émois ! Tas vu ?
Je lépile, jaime bien ! Pas toi ? Bon, tu lenlèves ce maillot ?
Nina a fait glisser le maillot sur ses jambes en se contorsionnant sur sa serviette et
très vite sest mise à plat ventre, en appui sur un coude, tendant sa crème solaire à
Nathalie dans son dos avant de sallonger en reposant sa joue sur ses mains jointes
devant elle.
Nathalie sest assise à califourchon sur ses cuisses pour étaler la crème solaire sur
ses épaules et son dos, sest reculée sur les mollets de Nina pour létaler sur ses
fesses.
Elle sétait déjà attardée de doigts caressants sur ses seins écrasés sous son torse,
elle a aussi pris son temps pour enduire ses fesses, glissant fréquemment la tranche
de la main entre les fesses que Nina contractaient en riant.
Nina reconnaissait les gestes : ceux dElodie. Elle se sentait réagir, un peu honteuse
dêtre si sensible à ce quelle reconnaissait comme étant une caresse et plus du tout
une simple application de crème. Elle sest un instant redressée pour jeter un coup
dil vers Nathalie en abaissant ses lunettes sur son nez, lui adressant une mimique
pour lui faire comprendre quelle nétait pas dupe.
Nathalie sest déplacée pour sagenouiller à côté delle en posant un baiser sur son
épaule.
Nina avait constaté que Maxime avait disparu, sans doute pour aller se baigner. Parce
quelles étaient seules ? Parce quelle pensait que rien ne pourrait se passer sur la
plage ? Elle na pas résisté bien longtemps à la traction de Nathalie sur une de ses
jambes, la rapprochant de ses genoux.
Nathalie a étalé une longue traînée fraîche de crème solaire sur les cuisses
légèrement ouvertes et a repris son massage, remontant toujours plus haut entre ses
jambes, tout en frôlements.
Nina la laissée faire un moment, savourant, et na refermé les cuisses quen sentant
un doigt plus direct remonter plus franchement entre les lèvres de son sexe.
- Déjà ? Je sais que tu aimes, pourtant !
Elle sest penchée pour un baiser dans le cou de Nina et lui murmurer à loreille :
- Dis pas le contraire, toi non plus tu peux pas mentir ! Taimes pas les
caresses ? Je te plais pas ?
Nina était vraiment très troublée. Curieusement, ce nétait pas à Elodie quelle avait
pensé en refusant la caresse de Nathalie mais à Philippe, et cest ce constat qui a
déclenché son rire, plus que les mots de Nathalie, et cest sans réfléchir quelle a
lâché :
- Jaime bien, mais pas ici !
- Ah ! Parce que tu crois que quelquun fait attention à nous ? Mais bon, je
choisirai mieux mon moment la prochaine fois !
Nathalie a le passage entre les jambes de Nina dune main pour prendre ses
lèvres à pleines mains et se retirer tout aussi vite, en riant de voir Nina sagiter
de droite à gauche pour se dégager :
- Oh oui, bouge encore comme ça ! Jadore !
Nathalie lui a claqué les fesses :
- Nempêche, tes aussi mouillée que moi !
Nina sest soulevée sur les coudes pour regarder Nathalie, la vue agenouillée. Elle
se caressait.
- Arrête
Nathalie, arrête
- Cest ta faute
je suis pas comme ça dhabitude
tes belle, tu sais
Nina sest remise à plat ventre et a tourné le visage de lautre côté. Elle guettait
malgré tout le petit bruit humide à côté delle.
Elle avait entendu Maxime revenir et sinstaller, avait mis très longtemps à décider
de se retourner malgré la brûlure du soleil dans son dos, sétait finalement assise en
serrant ses jambes repliées entre ses bras. Elle les avait regardé échanger des passes
de volley-ball à quelques mètres delle, déclinant linvitation à les rejoindre. Elle
regardait les corps nus comme elle craignait quon ne la regarde elle. Cétait surtout
Maxime quelle regardait. A part Philippe, elle navait jamais eu loccasion de voir
un homme nu daussi près et son regard était irrésistiblement attiré sur son sexe.
Bien cachée derrière ses lunettes noires, en faisant semblant de lire son magazine,
elle ne pouvait sempêcher de comparer son anatomie avec celle de Philippe,
comparaison très peu flatteuse pour son mari.
Ils sétaient baignés. Elle avait adopté une attitude décontractée, très éloignée de
ce quelle ressentait, troublée de sa nudité exposée.
Dans leau, sur la plage, Nathalie ne perdait jamais une occasion de la prendre par la
taille, de frôler un sein ou deffleurer ses fesses dune caresse, la maintenant dans
un état permanent à la fois de gêne et dexcitation.
Nina se sentait
bien ! Depuis combien de temps ça ne lui était pas arrivé ? Elodie,
et
Elodie ! Personne ne sétait vraiment intéressé à elle, ou elle navait rien vu.
En terminale ? peut-être ? Ce garçon blond qui sappelait
mais non. Il y avait
Philippe, déjà
Nathalie. Et Maxime
Avec ce gros anneau qui enfermait son sexe et
ses couilles !
ses couilles ! ça elle était sûre, jamais elle navait prononcé ce mot-là à haute voix
! ses grosses couilles ! et sa grosse queue !
Elle se traitait de folle, de malade, de gamine hystérique
et elle regardait, se
cachait derrière ses grandes lunettes de soleil pour regarder. Comparé à son mari, il
était si
Elle avait chaud ! Nathalie lui avait remis de lhuile solaire à Maxime après leur
bain. Nina faisait semblant de lire et ne quittait pas des yeux un instant cette main
qui montait, descendait, serrait
Elodie, Elodie, au secours !
Ils sont rentrés. Ils lont invitée à partager leur dîner.
- Mais vas-y donc, chérie, voyons, ne te fais pas prier !
Elle navait pas eu lintention de refuser, mais était un peu vexée que sa mère prenne
les devants :
- Daccord, je prends une douche et jarrive !
- Tu auras le temps chez nous pendant quon préparera le repas, prends juste de
quoi te changer ! On vous la ramène de bonne heure, promis !
Il y avait au sous-sol de leur villa une grande salle carrelée isolée par un mur de
briques de verre, une douche à litalienne géante. Elle y était allée la première.
Elle avait à peine commencé à se savonner quand Nathalie lavait rejointe, bientôt
rejointe elle-même par Maxime.
Nathalie sétait agenouillée devant Maxime pour lui enlever son anneau avec une petite
clé, lui en avait mis un autre qui entourait seulement ses testicules, qui semblait
lourd, les étirait vers le bas.
- Jaime bien ce bijou aussi, quest-ce que tu en penses ?
Nina est restée muette, médusée par la scène. Tout cela était tellement surréaliste !
Nathalie a pris sa main, la attirée vers elle, tirant sur sa main pour quelle
sagenouille à côté delle :
- Cest lourd, tu sais ! mais il a lhabitude ! je lui en mets des plus lourds,
parfois ! soupèse ! tu vas voir !
Nina était sans réaction, extérieure à ce qui se passait, cétait trop, beaucoup trop
pour elle. Elle se répétait «
cest pas moi ! Cest pas moi dans cette douche !
quest-ce-que je fais ici ? je suis pas comme ça
», sa main guidée par la main de
Nathalie, elle soupesait les testicules au creux de sa main, les soulevait, refermait
ses doigts dessus «
cest pas moi, cest pas à moi que ça arrive
que cest lourd,
et chaud
doux, cest doux sous mes doigts
cest
»
Dans son dos, Nathalie a glissé une main entre ses jambes, pinçant et roulant entre
ses doigts les lèvres de son sexe. Elle lui a fait mal, elle sen souvient, et cétait
bon. Elle se souvient aussi quelle a résisté quand elle la poussée vers le sexe de
Maxime dune main dans son cou, quelle sest détournée, a posé la main sur la verge
et la senti durcir, durcir, et se dresser. Il sest caressé, a joui sous leau de la
douche qui transformait les jets de sperme en filaments blancs un peu collants qui
glissaient lentement sur les doigts serrés de Nina.
Maxime avait quitté la douche le premier. Nathalie lavait lavée, lavait embrassée.
Elle sétait rhabillée dans un état second.
Cest Maxime qui avait préparé les grillades et les avait servies. Lui, était resté
nu. Elle a bu. La vodka glacée quon lui a servie, puis du vin rouge, une coupe de
Champagne. Trop. Beaucoup trop pour elle qui ne buvait jamais. Elle a ri quand
Nathalie lui a dénudé les seins au bord de la piscine et la entraînée dans le salon.
Les doigts mêlés aux doigts de Nathalie, elle sest agenouillée sur le canapé à cheval
sur ses cuisses. Nathalie embrassait ses seins. Elle a voulu séchapper quand Maxime a
relevé sa robe et abaissé son slip. Nathalie la tenait dans ses bras et lembrassait.
Il sest introduit elle dun seul coup de reins, bougeant très vite, la tenant
durement aux hanches.
Elle avait le souffle coupé.
Nathalie pétrissait ses seins à pleins doigts.
Il se sarrêtait pas, continuait de longs coups de reins, trop forts, lui faisait mal.
Mal dans son ventre. Mal de ses mains sur ses hanches.
Et malgré tout elle sentait le plaisir venir, sentait lorgasme proche quand il sest
retiré aussi brusquement quil lavait pénétrée.
Nathalie la serrait contre elle, malaxant un sein de doigts durs :
- Tu allais jouir Nina. Je lai vu dans tes yeux. Dis-le ! dis que tu veux
encore ! Dis-le !
- Oui !
NOOON !
Maxime venait de pousser son sexe au creux de ses reins.
Elle avait refusé le vendredi une nouvelle invitation à les accompagner à la plage.
Cest le samedi où il était venu pour le week-end que Philippe avait présenté Maxime
comme un de ses collègues de travail, en se félicitant de les retrouver sur leur lieu
de vacances et de sapercevoir quils sétaient liés damitié avec Nina.
Quelle comédie ! Comme ils avaient dus samuser à la berner !
Le dimanche soir, après avoir surpris Philippe avec Maxime et Nathalie, elle sétait
réfugiée dans la chambre des s où elle avait passé une nuit sans sommeil, hanté
par les images de la soirée. Elle avait une mine épouvantable le lendemain matin au
petit-déjeuner. Philippe, lui, ne montrait aucun signe dembarras en attendant le taxi
qui devait lamener à laéroport de Mérignac doù il prenait lavion de Paris pour sa
dernière semaine de travail. Il la embrassée, lui a même proposé de laccompagner
jusquà Bordeaux pour passer plus de temps avec elle, comédie destinée à ses parents
qui le plaignait de devoir reprendre le travail alors que son épouse se prélasserait
au soleil avec ses amis.
Cest au moment du départ quil lui a asséné un nouveau coup :
- Ah, chérie, jallais oublier ! Nathalie et Maxime tinvitent à dîner ce soir,
ils passeront te prendre en fin daprès-midi !
- Non ! Je nirai pas !
Son ton catégorique et emporté a fait réagir sa mère :
- Allons Nina ! Cest très gentil de leur part ! et ils sont charmants !
Quest-ce quil tarrive ?
Philippe a passé un bras sur ses épaules :
- Voyons chérie, cest un collègue, ne soit pas sotte ! Ils ne veulent que te
distraire. Tu iras, nest-ce pas ? Je vous laisse la convaincre, belle-maman, mon taxi
est là.
Il la tenait par la taille en allant vers son taxi, la prise dans ses bras pour lui
parler à loreille :
- Tu iras, Nina, tu ne voudrais tout de même pas que tes parents se posent des
questions auxquelles je tassure quil me serait pénible de répondre
très pénible
... fini ? Non
quelques images encore
Je vous ai dit ? Je crois que oui : parfois je ne suis pas de très bonne humeur, je
regarde autrement.
Cest moins drôle ?
A bientôt
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