Vous Cherchez Une Baby-Sitter? (Chapitre 14)
Chapitre 14
Et Elodie, pendant ce temps-là ? Que devient-elle ?
Elle sest levée tard. Elle voulait rester dans son demi-sommeil, à rêver,
douillettement blottie sous le drap remonté au-dessus de sa tête pour masquer la
lumière du grand jour et assourdir les bruits de la rue.
Elle a repoussé le drap du pied en sétirant quand elle a entendu les crachotements de
la machine à café ; elle a enfilé le débardeur jeté la veille au pied du lit avant de
partir vers la salle de bains.
- Tu pourrais fermer ta porte, quand même !
Elle a rabaissé labattant des toilettes et sest aspergé le visage deau. Face au
miroir au-dessus du lavabo ; elle a vainement tenté darranger de ses doigts les
mèches rebelles qui pointaient en tous sens, puis sest brossée les dents avant de
retourner vers la grande salle inondée de soleil.
Assise sur lappui de la fenêtre, Myriam lui tendait la tasse de café quelle avait
préparée :
- Tas les fesses à lair !
- Ça te plaît ?
- Déjà vu
- Un baiser ?
- On na pas le temps.
- Pour un baiser ?
- Non, si
mais pas pour ce que tu fais de ta main !
Elodie a poussé un soupir de déception exagéré en sécartant et a goûté son café du
matin à petites aspirations bruyantes :
- On est en retard ?
- Pas encore ! Tas une heure pour te préparer.
Nina est partie pour Biscarosse depuis deux jours et Piotr, le petit ami de Myriam est
allé passer une semaine dans sa famille en République tchèque. Myriam et lui y
retourneront ensemble en Août. Il veut lui montrer son pays, lui faire connaître sa
famille.
Comme ils ont décidé de louer un appartement ensemble à la rentrée, Myriam a libéré
son studio et sest installée chez Elodie pour le mois de juillet. Quand Piotr
reviendra, ils dormiront dans la grande salle, sur un matelas posé au sol.
Elodie na même pas pu accompagner Nina au train. Elles sétaient quittées la veille
du départ, dans laprès-midi, Elodie devant prendre son service à 18 heures à la
Maison Bleue où elle travaille jusquà fin juillet.
Elles se sont quittées pour six longues semaines : Elodie serait déjà partie rejoindre
ses parents en Savoie avant le retour à Paris de Nina.
Les adieux ont été difficiles. Elodie a quitté lappartement de Nina en promettant
dessayer de se libérer le temps dun week-end, si Nina elle-même pouvait échapper à
ses contraintes familiales.
La vie avait été si simple depuis trois mois ! Elle, avait du temps libre, Nina était
en congé maternité, elles se voyaient quasiment sans contraintes. Ou presque. Les
nuits. Les nuits lui manquaient. Le quotidien aussi.
Elle refusait de trop penser au futur, mais ne pouvait sen empêcher, sagaçait
parfois de voir Nina sinstaller dans le confort de leur relation et ne se poser
aucune question, sagaçait plus souvent encore de sa propre attitude.
Quelle idée aussi de tomber amoureuse dune femme mariée, dune mère de famille !
Par bravade, par bêtise, elle avait même provoqué sciemment quelques disputes, comme
pour se libérer, les avait vite regrettées.
Elle avait fait pire : dabord en proposant à Nina de lui fournir « un bel étalon »
pour quelle connaisse enfin le plaisir dans les bras dun homme, puis le dernier
après-midi, lui avait conseillé de profiter de lété pour se laisser aller :
- Belle comme tes, tu vas attirer les regards ! Laisse-toi faire Nina, profite
! Un beau mec, une jolie femme, peut-être, éclate-toi ! Vis ! Te laisse pas
par ton mari ! Profite !
Nina riait de ses bêtises et pleurait. Nina avait beaucoup pleuré. Elle, avait retenu
ses larmes, sétait cachée derrière les mots. Elle avait attendu dêtre dans la rue,
sétait réfugiée dans les toilettes dun café pour se laisser aller aux larmes
refusées depuis quelques jours, avait pleuré le lendemain sur lépaule de Myriam qui
emménageait chez elle.
Sa présence lavait obligée à se reprendre, même si elle savait que Myriam nétait pas
dupe de sa bonne humeur affichée dans la journée, devant elle ou au travail.
Myriam aussi travaillait ce mois de juillet à la Maison Bleue : elle avait besoin
dargent pour payer son voyage en République Tchèque.
Elodie, comme dhabitude, suppléait aux absences de kiné, donnait quelques soins
simples bien que non habilitée. Myriam, elle, serait cantonnée aux basses uvres en
remplaçant une fille de salle en congé auprès des quelques résidents permanents, des
personnes âgées et des accidentés en rééducation.
Elodie avait considérablement exagéré en la présentant au chef du personnel, disant
quelle aussi pourrait prodiguer des soins : elle avait outrancièrement vanté son
travail de remise en forme de sportifs !
Le seul que Myriam ait jamais massé était Piotr après quon lui ait enlevé son plâtre,
et les massages quelle lui avait prodigués ne se limitaient pas à son genou !
Elodie lui avait dit que cette extension-là de prestation, pourrait aussi lui être
utile :
- Tu sais, certains, ça fait plus dun mois quils sont là
ils ont des fois
envie de plus quun massage !
- Tu rigoles ? ça va pas, non ?
- Eh ! fais pas ta bégueule ! ça coûte quoi, un petit « coup de main » !
- Ouais, ben pas moi ! Ils ont quà se débrouiller tout seuls !
- Ils peuvent pas toujours !
- Tu te fous de moi ?
- Tu verras bien
je te présenterai Nicolas !
- Ouais, ben tu peux me le présenter si tu veux, mais nada ! Je me suis pas
faite embaucher pour tripoter des mecs ! Ni me faire tripoter, dailleurs
la chef,
elle serait pas un peu
?
- Ah ! Nadine ? la grande blonde ? Quest-ce quelle tas fait ?
- Elle ma rien fait, mais son attitude ! Bizarre ! Le premier jour quand elle
ma filé ma tenue, la blouse et les sabots, elle bougeait pas du vestiaire ! Elle
restait assise, tranquille, en attendant que je me change ! Javais des dessous noirs,
ça lui plaisait pas parce quon les verrait à travers la blouse.
- Javais oublié de te dire, toujours du blanc.
- Et puis elle sest mise à tirer dessus pour la remonter, non mais ! Elle est
gouine ?
- Entre autre !
- Elle tas fait le coup aussi ?
- Mmm mmm, cest comme ça que jai eu le boulot.
- Tu déconnes ? Tu couches pour bosser ?
- Mais non, cest parce que je la connaissais avant quelle ma proposé le
boulot.
- Tas une drôle de vie, toi
- Et son mari est pas mal non plus !
- Oh !!!
- Quoi, oh ? Et alors, elle tas pelotée ?
- Non, mais jai bien compris quelle attendait un encouragement !
- Ten fais pas, elle insistera pas. Elle est pas comme ça.
Le premier jour, cest Elodie qui lui a fait faire le tour du service et qui lui a
expliqué son boulot. Elle lui a présenté Nicolas, un très jeune homme blond aux grands
yeux noirs, victime dun accident du travail : il était tombé dun échafaudage, et
dont elle devrait soccuper. Il navait pas quitté son lit depuis trois semaines, la
jambe gauche suspendue à un appareillage compliqué la maintenant en extension et un
bras plâtré, lautre en écharpe à cause dune luxation.
- Tu le changes de position toutes les deux heures et tu le frictionnes. Pour
éviter les esquarres. Ensuite il faut lui masser les jambes pour détendre et
entretenir les muscles. Pour la première fois, cest moi qui fais, je te montre, viens
Bonjour Nicolas ! Je te présente ta nouvelle infirmière, tu verras, elle est
gentille. Ta grand-mère est venue, aujourdhui ?
- Non, elle viendra que samedi.
Elodie la découvert et a écarté la camisole dhôpital qui le couvrait. Il était nu
dessous. Elle a libéré sa jambe de lappareillage de mise en tension, et la basculé
tout doucement sur un côté. Elle la lavé dabord avec un gant frais, puis lui a
frictionné les reins, les fesses et le haut des cuisses rougies de sa position.
lavoir réinstallé sur le dos, elle a posé une serviette sur son ventre et lui a massé
les jambes. Comme souvent, ces derniers temps, elle a vu la serviette se soulever
légèrement. En jetant un coup dil à Myriam qui lobservait depuis lautre côté du
lit, avec un sourire, elle a soulevé la serviette dune main et du dos de lautre, a
couché le sexe sur son ventre avant de reprendre son massage. Nicolas fermait les yeux
et na pas vu le coup dil échangé entre les deux filles. Myriam, les joues colorées,
se mordaient les lèvres.
- Voilà jeune-homme ! Mademoiselle repassera te voir après le repas ! Au revoir
!
Elle lui a fait une bise sur le front avant de partir. Dans le couloir, Elodie a pris
le bras de Myriam :
- Alors, il est pas mignon, notre petit Nicolas ?
- Ça arrive souvent ?
- Quil bande ? Presque à chaque fois. Fais comme moi, tu couches son sexe sur
son ventre, cest moins gênant pour lui que soulever la serviette, javais oublié. Et
puis pour ce qui est de se débrouiller tout seul
tas remarqué, un peu empêché le
garçon, tu crois pas ? Mais ten fais pas, lui, il te demandera rien
pas comme le
prochain. Un conseil, tu souris et tu te tiens loin. Huile camphrée mollet gauche, et
cest tout, cinq minutes. Ok ?
Elles sont entrées ensemble dans la chambre suivante :
- Bonjour Msieur Lagorce ! ça va, aujourdhui ? Je vous présente votre nouvelle
infirmière ! Cest elle qui soccupera de vous, maintenant. Allez, je vous laisse, et
soyez sage ! Tu me retrouve à la 12 quand tas fini !
Elodie a quitté la chambre sous le regard noir de Myriam.
Myriam sest occupée de Nicolas trois fois pendant son service, quatre fois aussi le
lendemain. Le troisième jour, Elodie est passée lui dire bonjour et sest assise au
bord de son lit :
- Tout va bien, Nicolas ? Pas de soucis ?
- Ça va.
- Elle est sympa, la nouvelle, non ?
Il a rougi en souriant :
- Oui, elle est gentille.
- Bon ! Tu me regrettes pas trop alors ?
Il sest mis à rire :
- Si, un peu
mais ça va. Dis, je crois que le vieux à côté la embêtée, ce
soir.
- Je vais passer le voir, ce cochon ! mais comment tu sais ça, toi ? Cest elle
qui te la dit ?
- Non
jai entendu, elle y est allée après moi
- Je men occupe, merci Nicolas !
Elle lui a fait une bise en partant en lui ébouriffant les cheveux.
En attendant que Piotr revienne, sans vraiment en discuter, elles avaient trouvé
naturel de dormir toutes les deux dans le lit dElodie bien que le matelas soit déjà
installé dans la grande salle. Malgré les premières chaleurs, si Elodie, fidèle à
elle-même dormait nue, Myriam toujours un peu embarrassée de son corps, revêtait tous
les soirs un t-shirt et gardait sa petite culotte. Elle nhésitait plus à se
déshabiller devant elle pour se changer ou prendre sa douche, mais au lit, elle
gardait ses habitudes.
En rentrant de la Maison Bleue, Elodie sest déshabillée au pied du lit et assise en
tailleur au milieu du lit ; elle regardait Myriam se préparer à la nuit :
- Ce soir aussi, tu gardes ta culotte ?
- Et pourquoi pas ? Ça te gêne ? Tas les doigts qui te démangent, ce soir ?
- Peut-être
mais après une journée comme la tienne
si tu peux vraiment pas
ten passer, au moins mets-en une propre !
- « une journée comme la mienne », ça veut dire quoi ?
- Viens tasseoir, tu me fatigues, oh et puis vire-moi ça, allez, fais-moi
plaisir
enlève-la
Un peu hésitante et gênée, parce que cétait pour la rejoindre sur le lit et quelle y
voyait comme une invitation, Myriam a fait semblant dêtre excédée en se débarrassant
de sa culotte et sest agenouillée sur le lit face à Elodie :
- Contente ? Maintenant explique-toi, quest-ce quelle a de particulier, ma
journée ?
- Assieds-toi bien, dabord, viens-là
Elodie a attendu que Myriam soit assise et elle sest glissée entre ses jambes,
passant les siennes par-dessus celles de Myriam pour encadrer ses hanches de ses
mollets et la prise par le cou, lattirant vers elle dans ses bras :
- Alors
ta journée ! Déjà, tas eu des ennuis avec ce vieux cochon de Lagorce,
et parce que tallais pas bien
tas rien dit à la régulatrice, jai vérifié, et tu
mas rien dit. Je suis passé le voir. Pourquoi tas rien dit, Myriam ? On bosse
ensemble
tes pas toute seule.
- Je my suis mal prise
- Ce mec, faut pas lui tourner le dos, cest un vicieux
il sy est pris
comment ?
- Il ma tiré par le bras et
il a passé sa jambe par-dessus ma tête.
- Et ?
-
- Et il a soulevé ta blouse
et il ta mis la main au cul
-
- Dans ta culotte ?
Myriam ? Ouais
Et cest là que tas crié, ok ! Dis
cétait avant ou après Nicolas ?
-
quoi ?
- Tes toute rouge
tas chaud ? attends !
Elodie sest glissée encore plus près de Myriam et a attiré sa tête au creux de son
épaule :
- Voilà ! Maintenant tu peux pleurer si tu veux, je te vois pas !
cétait
après Nicolas
cest bien, ce que tas fait
jai fait aussi
ça fait longtemps
quil est là, tu sais, et cest moi qui moccupais de lui avant toi. Il est tellement
seul ce garçon, cest bien
ten veux pas
Elodie sest mise à rire :
- Une fois, je lui ai fait un strip, avant
et wooof, trop tard
-
comment tu sais ?
- Jai causé au connard, il rigolait
à ce quil paraît que tétais mouillée
Chhhhtttt
reste-là, bouge pas, il rigole plus
crois-moi !
-
quest-ce que
- Je lui ai tordu les couilles ! Méchamment tordu les couilles ! Couiner et
rigoler, il sait pas faire en même temps, alors il rigolait plus
Elodie caressait les cheveux de Myriam en la berçant dans ses bras :
- Et toi tu voulais dormir avec la culotte que tavais aujourdhui ? Pas
question, chérie, je te laurai arrachée si tu lavais pas enlevée !
- Je métais changée !
- Oups !
- Tu sais
jétais en colère
mêtre laissée avoir comme ça
en colère !
cest pour ça que jai rien dit.
- Et avec le ptit Nico, tétais en colère ? Aïïeeee ! Cest pas du jeu !
Elodie a soulevé son tshirt pour lui pincer la hanche à son tour et elles ont roulé
sur le lit. Myriam était plus forte, mais Elodie plus nerveuse.
Elles ont dû refaire le lit entièrement avant déteindre la lumière pour dormir.
Myriam sest endormie la joue sur le bras dElodie qui caressait son dos tout
doucement du bout dun doigt.
Myriam sest réveillée la première dans la lumière du jour qui entrait dans la chambre
par lentrebâillement du rideau mal fermé. Appuyée sur un coude, elle a regardé Elodie
dormir. Elle avait la bouche entrouverte et respirait lentement. Elle était sur le
dos, un bras relevé, la main sous loreiller de Myriam, lautre main au creux de son
ventre, comme si elle sétait caressée dans la nuit. Myriam lavait déjà surprise un
matin, avait fait semblant de dormir le temps quelle se donne du plaisir. En
souriant, elle sest penchée sur elle et a soufflé doucement sur ses seins, son
sourire agrandi en voyant le téton durcir, sest penchée plus bas sur son ventre. Elle
sentait
le plaisir, mais oui, un parfum de fille quelle connaissait ; là encore
elle a soufflé doucement sur sa main en samusant de voir les doigts frémir. Tout
doucement elle a posé la tête sur sa taille en arrangeant ses cheveux sous sa joue.
Elle savait quelle allait la réveiller, le voulait
a souri en sentant la main
dElodie dans ses cheveux et son ventre durcir sous sa joue.
- Tes une voyeuse
De petits mouvements, Myriam a fait oui de la tête en posant une main sur la cuisse
ouverte dElodie, a souri en voyant les doigts dElodie bouger tout doucement, puis
sécarter pour remonter vers le visage de Myriam, caresser son nez, ses yeux.
Myriam a pris la main dans la sienne, embrassant les doigts. Jamais elle navait pris
dinitiative avec Elodie. Elle aurait pu. Elle aurait aimé en être capable. Et puis il
y avait eu Piotr, et Elodie avait arrêté ses caresses.
Ce matin, elle a osé un geste. Elle a continué à embrasser les doigts et les a pris
dans sa bouche, les a léchés et a repoussé la main vers le ventre dElodie. Elle a
senti les secousses de rire du ventre sous sa joue, a vu les jambes se tendre et les
cuisses se serrer, le majeur tendu commencer une danse lente puis remonter se mouiller
à sa bouche avant de reprendre sa caresse
plus vite, toujours plus vite, et le
ventre durcissait sous sa joue.
Elle sest arrêté avant de jouir, a pris la main de Myriam dans la sienne pour
lamener sur son ventre :
- Toi
Myriam, fais-le toi
Elles sont restées au lit. Pourquoi bouger quand on est bien ? Elles ont fait des
projets de sortie, ont parlé des patients de la Maison Bleue, de courses à faire.
Elodie samusait à faire se dresser les tétons de Myriam en lui parlant des seins de
Nina dont elle avait bu le lait maternel, et Myriam lui a parlé de Piotr, de son sexe
plus épais et plus long que celui de Nicolas, histoires entrecoupées de caresses et de
rires.
- Et eux, tu crois quils
ils ont quelquun aussi ?
- Je sais pas, peut-être, quest-ce que ça peut faire
ça tembêterais ?
- Mmm
oui ! Pas toi ?
- Non, si Nina avait des aventures, ça serait bien pour elle
un homme. Je
préfèrerais que ce soit un homme.
- Et nous, sils savaient ? Piotr, je lui ai dit
avec toi, avant. Il a ri.
- On est célibataires toutes les deux, faut bien quon sentraide ! Toute seule,
cest moins drôle !
- Tu lui diras, à Nina ?
- Je sais pas
à quoi ça servirait ? Peut-être à la perdre
- Tu laimes
-
oui. Et je vois pas comment ça pourrait tourner. Son mari, ses s
elle a une vie. Je sais pas où je suis là-dedans.
- Mais elle aime pas son mari, elle peut pas continuer comme ça !
- Oh si ! Elle peut ! Elle se laisse porter
des fois jai limpression dêtre
plus vieille quelle ! Comme si elle était encore ado
un peu de rébellion, mais pas
trop, surtout pas trop !
encore ? mais ty prend goût, on dirait !
- Tas raison, on se lève, terminé ! A la douche !
- Tu me laves ?
- On verra !
- Allez
dis oui ! sinon je reste au lit avec Marcel !
- Hein ?
- Je tai pas présenté Marcel ? Attends
Elles sont parties sous la douche avec Marcel, un double dong de silicone rouge
quElodie a sorti de sous une pile de pulls sur ses étagères.
Marcel a été amoureusement lavé de mains expertes, na pas été fâché de leurs rires
quand elles lont plié en tous sens, ni vexé dêtre oublié au fond de la baignoire en
nayant connu delles que leurs mains quand elles sont parties shabiller.
Elles ont déjeuné dun croque-monsieur en terrasse dans le Marais avant daller
prendre leur service à la Maison Bleue à 16h00.
Myriam a refusé la proposition dElodie : elle soccuperait du vieux cochon elle-même.
Pas question de se laisser impressionner ! Elle sen sortirait !
- Et Nicolas ?
- Pas tous les jours, quand même !
- Euh, plusieurs fois par jour si tu veux !
- Jimaginais pas que ça faisait partie du travail, cest pas dans mon contrat !
- Fais gaffe quand même
- A la chef ?
- Non, aux autres filles. Elles font pire pour la plupart, mais elles pourraient
temmerder.
- Pire ?
- Il leur arrive darrondir leurs fins de mois
- Non !
- Soit pas naïve, Myriam !
- Ah
Choqués ? Parce quElodie dort avec sa copine ? Enfin, dort
façon de parler !
Faut pas ! Elle est comme ça, notre Elodie
 
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