Karolyn
Fillette de Bordeaux, robe de velours noir sans manches, courte.
Blonde tu étais. Blonde des blés en cette soirée des Chartrons.
Tu étais un peu chavirée gamine dans cette boum de filles de ta classe du lycée. Elles te moquaient. Les filles de quinze ans sont fragiles. Toi tu létais assurément, toute jeune dans cette classe de filles plus vieilles, bien plus vieilles que toi.
Et les garçons ce soir-là navaient dyeux que pour ces grandes, filles lourdement nibarées aux yeux de biche, Frank Alamo.
Toi, tu nétais rien ce soir-là dans cet appart bourgeois de Bordeaux. Toi ton petit corps de gamine aux petits pointus incapables de gonfler le devant de velours noir de la robe. Toi tes cuissettes de reinette fines longues nues sans bas ni collant.
Et cette robe de velours noir courte courte qui thabillait vaguement lors que tu dansais le jerk comme folle.
Noir cest noir, Johnny, et les Beatles aussi et les Stones, Paint it black.
Petite fille, tu es venue à moi comme à un secours. Tu ma serré en slow sur Procol Arum, tu mas parlé et tu te pendais à mon cou.
Et cétait moi qui en étais tout chaviré.
Moi le mec, lhombre
Petite chose toute frèle dans mes bras
Et tu me disais tes misères de fille trop jeune en classe de terminale au milieu des grandes trop grandes rompues aux gars en mercredis après-midi de tripotage sur des lits étroits de soi-disant jeunes filles. Tu parles...
Toi, tu ne savais rien des sentiments, juste tu devinais un peu.
Ça sest fait tout seul, sans que ni toi ni moi ne layons cherché.
Sous ta robe de velours noir tu ne portais quune culotte de coton blanc. Immaculée. Haute sur tes hanches.
Une simple culotte sans même de gousset pour emballer ton abricot et tes trois poils fins clairs dado prépubère.
Les filles de la boum te mataient, te surveillaient. Elles étaient attentives.
Karolyn, au bac, une semaine plus tard, tu as eu mention très bien. Les connes nétaient plus que des connes, des rien. Et toi tu étais dans mes bras, fière et moi jétais fier de toi.
Je suis venu te retrouver à ta maison de Villenave dOrnon. Tu préparais la soupe et épluchais des légumes. Gamine en responsabilité ménagère pour sa famille.
Jai pris tes petits seins par derrière dans mes mains. Les tétons pointaient tant que je me suis cru autorisé. Ta robe était légère et ta culotte bien fine.
Il a suffit de presque rien. Et simplement ça sest fait facilement que tu nes plus pucelle.
Comme un grand frère, comme un copain.
De presque rien, Karolyn...
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