Le Retour
Dès le lendemain de cet écart, disons
déraisonnable (voir la série Halloween), nous rentrâmes chez nous dans notre petit appartement de Montréal. Nous habitions alors le Quartier latin, à quelques minutes de marche de la station de métro la plus centrale de la ville. Sans surprise, notre couple a traversé, dans les jours qui suivirent cette nuit de lubricité, une large gamme démotions. Quavions-nous fait ? Comment avions pu nous montrer si inconscients ? Avions-nous contracté une ou plusieurs ITS ? Avions-nous aimé nous vautrer dans pareille luxure ? Allions-nous réitérer ? Le voulait-elle ? Le voulions-nous ? Pourrons-nous un jour nous contenter de relations sexuelles dites traditionnelles ? Bref, beaucoup de questions pour bien peu de réponses.
Dans lattente des résultats des tests de dépistage, que nous avions passés à la hâte dans une petite clinique spécialisée, nous convînmes que nous ne verrions personne dautre et que nous devions nous doter dune liste de règles si nous décidions de passer de nouveau à laction.
Marianna ne semblait pas décontenancée par ces évènements. Elle rayonnait comme jamais et acceptait avec plaisir mes nombreuses avances. Les pénétrations à répétitions, et parfois même extrêmes quelle avait subi ne lui avaient provoqué aucune lésion ni blessure physiologiques. Son vagin, ainsi que son sphincter, restaient tout de même plus dilatés quà lhabitude. Pour faire simple, disons quelle était facile à prendre, quel que soit lorifice que je convoitais, et elle mouillait beaucoup. Elle en voulait toujours plus et semblait déçue lorsque je jouissais avant quelle nait pu enchainer au moins deux orgasmes. Bref, ma belle ne regrettait clairement pas cette nuit de débauche et semblait même vouloir continuer sur cette voie.
Elle tenait également à menfesser plusieurs fois par semaine avec son gode ceinture afin que mon « trou ne se referme pas », comme elle disait. Non seulement ça lexcitait, mais elle mavoua sans détour quelle désirait me revoir à quatre pattes « pris comme une pute ».
La visite médicale
Trois mois sécoulèrent et la clinique où nous avions passé les tests nous appela; ce qui nest absolument pas bon signe. Le médecin que nous avions vu désirait nous ausculter une fois de plus. Mon sang ne fit quun tour. Marianna fut prise dun sentiment nouveau de culpabilité que je mefforçai de réprimer en lui réaffirmant mon amour et ma grande part de responsabilité dans ce qui était arrivé. Heureusement, le doc pouvait nous recevoir le jour même et nous ne dûmes pas affronter une nouvelle attente.
Une fois dans son bureau, le médecin dune cinquantaine dannées, grisonnant et bel homme, je dois lavouer, nous expliqua que linfirmière qui nous avait fait remplir le questionnaire lui avait adressé quelques inquiétudes. Marianna avait été complètement transparente ce qui nétait pas mon cas et avait inscrit avoir eu des relations non protégées avec plus de 30 hommes la veille de notre visite médicale. Bien que les tests naient rien révélé, il nous conseilla de recommencer étant donné quune période dincubation de trois mois devait normalement précéder les tests après ce type de risque. Il commença par ausculter Marianna, qui dut se dévêtir entièrement avant de se placer sur la table de gynéco. Les pieds dans les étriers, le doc lui demanda décarter ses fesses et ses lèvres charnues. Évidemment, cela me provoqua une érection instantanée et je me mis à angoisser à lidée quelle ne se résorbe avant que ce ne soit mon tour.
Il inspecta avec soin et professionnalisme son intimité et lui demanda si elle avait eu des pertes inhabituelles.
Il retira ses gants, en enfila deux nouveaux, remit du lubrifiant et pénétra cette fois son anus. Un doigt, puis deux et de nouveau ces mouvements circulaires.
« Vous vous détendez facilement, dites-moi », lui dit le doc.
« Est-ce grave, docteur », lui demanda-t-elle ?
« Non, bien sûr, à moins que votre petit ami ne sen plaigne », rétorqua-t-il sans même me regarder.
Il lui fit ensuite subir le fameux Pap test. Jaimais la voir impudique, jambes écartées, un spéculum dans le vagin devant cet homme que la nudité ne semblait atteindre. Une fois le test réalisé, il linvita à se rhabiller et à mon grand désarroi, je bandais toujours.
« Baissez votre pantalon », mindiqua le docteur.
Ce que je fis en regardant vers le plafond. Je devais être rouge écarlate ce qui ne manqua pas damuser Marianna. Il minspecta sans émettre la moindre remarque sur ma condition et, avant de minviter à relever mon pantalon, déclara que tout était en ordre.
« Un instant, docteur, intervint Marianna. Lors de cette soirée, deux hommes ont sodomisé mon copain. Ne devriez-vous pas inspecter également cette région ? »
Quelle garce ! Jétais estomaqué.
« Vous faites bien de me le signifier », fit le quinquagénaire.
Il minvita à me pencher sur sa table dexamen et me demanda décarter les fesses. Javais subi le matin même lassaut de ma salope et de notre nouveau jouet sexuel et mon anus demeurait très souple.
Après avoir inspecté mon anatomie, le bon docteur inséra un, puis deux doigts dans mon rectum. Il se mit à répéter ses mouvements en cercle à la con que je trouvais somme toute très agréables. Mais il ne sarrêta pas là. Il inséra un autre doigt et enfin un quatrième et poussa plus profond sa main dans mon tréfonds. Il retira le tout très doucement avant de déclarer solennellement : « Je vois ».
Je fusillai Marianna du regard qui elle, se trémoussait en gloussant discrètement.
« Bien, fit le docteur. Linfirmière va venir pour recueillir de nouveaux échantillons. Pour ce qui est de la suite, je ne peux que vous conseiller vivement déviter de pareils écarts sans protection. Pour le reste, je vous conseillerais deffec des exercices pour renforcer les muscles du plancher pelvien, surtout pour monsieur. Plus ces muscles sont forts, moins vous risquez de faire de lincontinence plus tard. »
Jétais rouge de honte.
« Si vous désirez toutefois continuer sur votre lancée, poursuivit-il, jaimerais que vous preniez contact avec cette agence. Ils sauront vous aiguiller afin que vous puissiez vivre vos aventures de façon sécuritaire. »
Il me tendit une carte que je pris, les yeux grands ouverts, en marmonnant un simple « merci ».
« Jai demandé que les résultats vous soient transmis dans la semaine. Dici vendredi, vous serez fixés. Bonne journée. »
Et le doc nous quitta.
À suivre
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