La Saga Des Esclaves Au Château Du Marquis D'Evans (Épisode 174)
- Les esclaves de L'Entreprise ... "Jour de repos"... (suite de l'épisode N°165) -
Après le séjour de Sir Stephen et son esclave O-de au Château, Le Marquis d'Evans avait accordé une journée de repos à Ses esclaves. Le Maître tenant à leur octroyer cette détente pour les récompenser de leur bonne tenue dans leur rôle de "ponys", mais aussi afin qu'ils entament cette nouvelle année au mieux de leur forme et toujours prêts à Le servir au mieux de leurs capacités.... C'est ainsi que philippe découvrit le lieu qui serait désormais son "domicile", sa niche comme l'avaient baptisé les gardiens chargés du contrôle de ces logements accordés aux employés-esclaves de L'Entreprise. Comme on s'en souvient, La sévère Comptable avait indiqué à l'esclave que son loft luxueux serait désormais attribué à un employé méritant ayant une famille nombreuse, tant il aurait été indécent qu'un esclave puisse jouir d'une telle surface. Le loyer fort modéré qu'il percevrait pour cet hébergement correspondant au cent près, à celui qu'il devrait acquitter pour le local dans lequel il serait autorisé à prendre quelque repos lorsqu'il ne serait pas occupé par ses diverses affectation au sein de L'Entreprise, dont celle d'assistant Du PDG Marquis. Jusque là, philippe n'avait pas eu l'occasion d'accéder à ce logement dont il ignorait tout, ayant été fort occupé et ses périodes de repos le voyant enfermé dans le couloir des cellules, à l'étage de La Direction.
Aussi, en quittant Le Château, ignorait-il sa destination. On l'avait fait grimper à l'arrière d'une fourgonnette, en compagnie de cyril et émeline. Les trois esclaves étaient vêtus de simples chemises blanches, propres mais aux cols et manchettes élimés. Les deux mâles avaient enfilé un pantalon de toile qui n'était pas non plus de la première jeunesse, pas plus que la jupe d'aspect vieillot passée par la belle femelle. Le cou ceint de leurs colliers où scintillait la médaille portant la marque de leur Maître, leurs poignets liés avaient été attachés à une barre scellée dans le plafond du véhicule.
A l'issue d'un assez long trajet qui les vit aussi fortement ballotter dans leur inconfortable situation, le véhicule stoppa après une longue courbe en descente. Lorsqu'il s'immobilisa, le garde libéra les poignets des trois esclaves tandis que la double porte arrière s'ouvrait. émeline, cyril et philippe furent poussés à l'extérieur sans ménagement. Ils étaient dans un parking souterrain assez vaste mais fort peu occupé. Plus loin, on pouvait apercevoir quelques véhicules, une luxueuse berline et deux voitures d'allure sportive sembla-t-il à philippe. Mais il ne put en savoir plus, car une claque sur la nuque lui rappela bien vite qu'il fallait baisser les yeux et n'avoir que le ciment du sol pour perspective. Instantanément il obéit et fut poussé avec les deux autres dans la direction opposée. Au bout du local-parking, deux portes d'ascenseurs les attendaient. émeline fut poussée vers l'une par l'un des gardes, l'autres faisant placer philippe et cyril devant l'autre, les poussant brutalement à l'intérieur lorsque les portes s'ouvrirent. Désormais seuls avec le garde taciturne et vicieux, les deux mâles se tenaient à genoux sous sa surveillance, tandis que l'ascenseur grimpait les étages. Un bref tintement annonça la fin du trajet et les portes s'ouvrant, le garde poussa du pied les deux esclaves afin qu'ils sortent à quatre pattes, accédant ainsi à un couloir à l'éclairage blafard, aux murs peints en blanc, garni de part et d'autre de portes seulement ornées d'un numéro.
A côté de la porte de l'ascenseur, le seul élément supplémentaire était une sorte de bas en plastique dans lequel se mêlaient des pièces de tissus. philippe comprit vite son usage lorsqu'un ordre bref intima aux deux mâles soumis de se dénuder et de placer chemise et pantalon dans ledit bac. C'est donc nu, portant seulement leur collier, qu'on les fit alors avancer le long du couloir. D'abord jusqu'à une première porte dans laquelle le garde et cyril entrèrent, refermant ensuite la porte, laissant philippe à quatre pattes dans le couloir. Le garde revint vite, seul et le poussa pour le faire avancer jusqu'à une nouvelle porte qu'il ouvrit...
- "Ta niche !" lança-t-il moqueur et laconique.
Tout en donnant un petit coup de pied à l'esclave pour le faire avancer plus vite à l'intérieur. philippe s'avança donc, découvrant ce qui serait désormais son domicile d'esclave. La "niche", puisque c'est ainsi qu'on la lui avait désignée, devait faire environ deux mètres sur trois, avec en son centre un simple matelas sans draps et une couverture marron pliée dessus. Le parallélépipède était entièrement peint en blanc, avec quelques phrases peintes au pochoir sur les murs :
" Le Maître Veut, l'esclave peut" ... "Le Maître ordonne, l'esclave obéit" ... " je suis l'esclave Du Marquis, je Lui appartiens corps et âme"
Seul autre ornement des lieux, une petite étagère sur laquelle étaient posés quelques livres dont philippe, de sa position ne pouvait deviner les titres. Et dans un coin, une gamelle en métal brillant, contenant de l'eau... Le garde se penchant sur l'esclave le tira jusqu'au pied du matelas où se trouvait, rivé au sol, un épais anneau que philippe n'avait pas remarqué. Le garde fixa alors des fers à la cheville gauche de l'esclave, qu'il relia à l'anneau.
- "Voilà. La chaîne est assez longue pour te permettre d'accéder à l'ensemble de ta niche... Tant que la lumière est allumée, tu peux lire. C'est Le Maître Lui Même qui a choisi les livres.
- "Oui Monsieur", murmura philippe.
Toujours à quatre pattes, les yeux fixés sur le sol de béton brut, philippe resta ainsi. Sans un mot de plus, le garde sortit et ferma la porte qui cependant ne comportait pas de serrure, on pouvait donc à tout moment entrer ici. Un peu abattu, philippe alla s'asseoir dans un coin de la pièce et contempla son univers avec une boule au ventre. Il se tenait recroquevillé, ses genoux resserrés et enserrés entre ses bras... Quel changement dans sa vie ! Changement n'était d'ailleurs pas le mot juste. Bouleversement ? Non... Séisme ! Oui, un véritable séisme dont il ne regrettait rien cependant. Oui car il vivait enfin ce quil avait toujours rêvé dêtre, un esclave à part entière. Certes, il ressentait une sorte d'angoisse face à l'inconnu. Il devait s'habi à cet espace qui était désormais le sien, son univers, ou plutôt celui que son Maître avait décidé pour lui et cela le comblait. Angoissé, certes, mais il se sentait aussi heureux de se sentir à sa vraie place, celle qu'il n'avait pas osé pleinement assumer avant que Le Marquis ne lui révèle ce qu'il était vraiment...
A l'orée d'une année nouvelle, c'était aussi une nouvelle vie qui s'ouvrait à lui, une vie de totale servitude et il ressentait au plus profond de son être que c'était là ce qu'il avait toujours espéré. Il y était maintenant... un timide sourire éclaira son visage et il se leva pour aller jusqu'à l'étagère des livres...Il y en avait cinq. philippe regarda rapidement les titres : "Histoire d'O", bien sur, "Splendeurs et misères des courtisanes" d'Honoré de Balzac, "Les infortunes de la vertu" du Marquis de Sade, "les Onze MilleVerges" d'Apollinaire et "Mémoires du 18e Siècle" par Le Marquis Edouard d'Evans... C'est ce dernier que philippe feuilletait, les premières pages remontant au printemps 1784 (voir les Origines de la Saga
), lorsqu'il perçut un très léger bourdonnement... Il ne mit pas longtemps, compte tenu de l'austérité et à la taille réduite du lieu, pour repérer la caméra de surveillance installée à un angle du plafond et qui venait de se mettre en marche, une petite loupiote rouge allumée indiquant qu'elle était en fonctionnement.
- "Tu n'auras plus aucune intimité, tu y renonces en devenant Ma propriété. il n'est rien que tu doives, ni puisses Me cacher... Chacun de tes actes, le moindre geste dépend de Moi, de Ma Volonté..."
philippe avait acquiescé sans trop réfléchir, tant cela lui semblait une évidence. Il en comprenait mieux maintenant tout le sens... philippe, après avoir lapé un peu d'eau dans sa gamelle, lisait avec envie les fameuses orgies du château contées entre le sulfureux aïeul du Maître, lillustre Marquis de Sade et toute une flopée desclaves, lorsque la lumière s'éteignit soudain. Quelle heure était-il ? Il n'en avait aucune idée... il ne se sentait pas particulièrement fatigué pourtant. Mais il n'avait pas à décider de son temps. On décidait pour lui. C'était ainsi désormais. Il posa le précieux livre et se coucha sur le côté... Pas facile de trouver le sommeil et la lecture avait éveillé en lui tellement de pensées ! Sa situation l'excitait, les mots qu'il venait de lire l'excitait... il avait posé sa main contre sa cuisse et brûlait du désir de se branler ! Mais cela aussi ne dépendait pas de lui... Et il n'en avait pas reçu l'autorisation. Il prit sur lui pour ne pas se toucher malgré tout, tant ses sens étaient soudain en éveil. Mais la caméra ronronnait là haut doucement, lui rappelant si besoin avait été son statut, son destin, ses devoirs... il dormit mal, se tournant et retournant sans cesse... tiraillé de plus par une envie de plus en plus pressante d'uriner. Mais manifestement, rien n'avait été prévu à cet usage. il devrait donc attendre... Les heures passaient et la fatigue aidant, il sendormit très difficilement cette nuit là
Au petit matin, en même temps que la lumière qui revint brusquement, le bruit de la poignée de la porte tira l'esclave de son mauvais sommeil. il se mit immédiatement en position prosternée, face à la porte, ignorant encore qui entrait. L'aspect des chaussures qui passaient tout près de son visage suffit à lui faire comprendre qu'il s'agissait d'un garde... L'homme faisait le tour de la pièce...
- "Debout !" ordonna-t-il
Et l'esclave se redressa, conservant juste la tête baissée et les yeux rivés au sol. Un claquement de cravache sur les fesses le fit brièvement tressaillir
- "Tu ranges ! Livre, couverture ! dépêches !"
Aussitôt dit, aussitôt fait, bien sur. une fois le livre ayant regagné l'étagère et la couverture pliée et posée sur le matelas, le garde le libéra de l'anneau scellé dans le sol, pour enserrer sa second cheville afin que l'esclave puisse désormais avancer bien qu'entravé par les fers. C'est ainsi que philippe suivit le garde à l'extérieur de sa niche, jusqu'au bout du couloir où, derrière une large porte se trouvait une vaste salle d'hygiène. Le centre occupé par des rangées de lavabos, d'un côté des douches et de l'autre, d'autres alcôves sans portes ni rideaux, accueillant une série de toilettes à la turque... Lui indiquant l'une des ces alcôves, le garde intima...
- "Vas-y... tu n'as droit aux toilettes que deux fois par jour, le matin et en fin de journée... allez dépêche !!"
Humblement, philippe alla donc s'accroupir sur la faïence, se soulageant sous l'oeil goguenard du garde. Il avait reçu comme ordre préalablement de toujours uriner comme une femelle, et cest donc jambes repliées quil se vida la vessie. Puis c'est à quatre pattes que l'esclave gagna ensuite l'une des douches et cest debout, quil reçut le jet froid dirigé par le garde qui s'amusait fort à le faire pencher en avant et écarter ses fesses afin de "nettoyer" son cul avec le jet à son maximum d'intensité. Un lavabo lui fut ensuite désigné, où l'attendait une brosse à dent et il termina ainsi sa toilette, avant que d'être raccompagné dans sa niche et enchaîné à nouveau.
- "Quartier libre !" ricana le garde, "Le Maître t'a accordé jusqu'à demain pour te reposer, ensuite, Il usera à nouveau de tes services. Bien sur, tu es toujours sous nos yeux (désignant de la main la caméra) et il n'est pas impossible qu'on vienne s'amuser un peu. Mais pas trop, Le Maître a dit que tu devais être en forme au boulot..."
Et il quitta la pièce, tirant la porte derrière lui... La mâtinée se passa en lectures diverses, philippe partant à la découverte des différents textes choisis par son Maître Le Marquis et dont il tenait à faire bon usage. Le temps qui s'écoulait mais dont il ignorait totalement à quel rythme, semblait ainsi plus court... La porte qui s'ouvre... un esclave inconnu entre sous le contrôle d'un garde et lesclave dépose à l'intérieur une gamelle remplie ... puis il ressort. Comme l'avait supposé philippe, ils étaient plusieurs à avoir ici leur niche.
- "Bouffe chienne !" lança le garde aux Pieds Duquel l'autre esclave était allé s'agenouiller.
Lâchant sans plus tarder le livre, philippe avait alors rampé jusqu'à la gamelle, prononçant La Phrase rituelle ("Merci à Vous, mon Maître de daigner m'accorder la permission de me nourrir") puis happant la bouillie qui s'y trouvait de sa bouche. Il prit bien garde à déguster l'intégralité de sa pitance, car il avait grand faim, mais aussi parce qu'il craignait qu'une autre attitude put faire penser qu'il rechignait à savourer cette pitance insipide composée de restes, de pain trempé, et d'il ne savait trop quoi, qui constituait la nourriture quotidienne des esclaves, celle dont l'aspect, la consistance et le goût correspondaient au mieux à leur statut et dont ils devaient bien sûr ne pas oublier d'être reconnaissants. A peine avait-il terminé que l'autre esclave récupérait la gamelle vide et que la porte se refermait... Et c'est ainsi que s'écoula cette pleine journée de repos de l'esclave, alors que le lendemain commencerait une nouvelle année et de nouvelles missions au service de son Seigneur et Maître Le Marquis d'Evans, au sein de L'Entreprise dont il était désormais l'employé et l'esclave. Et philippe était heureux, car enfin il était ce quil avait toujours voulu être ...
(à suivre)
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