Apprentissage
Jétais condamné par mes parents à demeurer tout lété dans ma petite ville de province peu réputée pour ses animations estivales . Sans moi, mes frères et surs et mes parents partaient aux Baléares tout le mois d'août. Javais été prévenu, le temps passé à gratter la guitare et à mes activités sportives dans les bassins de la piscine municipale avaient nuit à mes résultats scolaires. Si mon titre de champion départemental du 400m nage libre mavait valu alors les félicitations de mes parents, il ne constituait pas, à leurs yeux, une excuse à mes piètres résultats scolaires . Si je dormais chez moi, je devais prendre mes repas chez mon oncle et ma tante qui habitaient à deux pas de chez nous et, complément à ma punition, je devais les aider à des travaux de rénovation de leur maison deux jours par semaine. Il m'était aussi interdit de prévoir un quelconque voyage avec des copains.
Furieux et vexé, je me rendis à la piscine ce 2 août, laprès-midi même du départ de ma famille et le lendemain de mes 18 ans. Arrivé au vestiaire je prends une douche, que je prolonge plus quà laccoutumée. Mes muscles, crispés par la frustration et lénervement, se détendent, mon esprit lui aussi se libère et vagabonde. Je me caresse lentement le corps de savon liquide. Leau chaude qui coule sur mon corps, les caresses que je me prodigue prennent rapidement un caractère érotique, je sens mon sexe grossir et tendre mon maillot. Je frotte mon sexe à travers le tissu, mon érection est totale. Quand un inconnu entre dans ces douches communes, je me tourne face au mur pour cacher la turgescence de mon pénis. Le traitement que je minflige devient de plus en plus intenable, une fois seul, je baisse mon slip et commence à me masturber. Je crains de me faire surprendre mais cette crainte contribue à mon excitation. Ma main fait des va et viens de plus en plus rapide sur mon sexe et je ne tarde pas à répandre ma semence sur le sol carrelé de la douche.
Au moment de se quitter, je lui serrais la main et lui dit :
ça été sympa, j'ai passé un bon moment, puisqu'on est coincé tous les deux dans cette ville , on pourrait se revoir si tu le veux.
Il acquiesça, Je lui donnais mon adresse et nous nous quittâmes
A huit heure trente précise il sonnait à ma porte. Nous rejoignions ma chambre où trônait ma guitare.
Tu en joues ? Me questionne-t-il.
Oui, depuis 3 ans beaucoup, trop même selon mes parents.
Il m'incita à jouer, nous fredonnions ensemble les paroles des chansons, il avait une belle voix et chantait juste . Quand je lui en fis le compliment et lui demandais où avait appris à chanter, il rougit un peu, et me répondit « j'ai appris sous la douche ! » Nous nous mîmes à rire. Ce rire clôtura notre séance musicale. La conversation entamée la veille repris son cours, notre sympathie mutuelle se muait en complicité. A 18 ans on a encore une excessive peur du regard de l'autre, de son jugement, mais avec lui rien de tel. Nous parlions de tout, notre intimité profonde s'exprimait sans crainte. Aussi c'est le plus naturellement du monde qu'il me posa la question :
Tu était en train de te masturber quand je suis entré dans la douche de la piscine, tu n'avais pas peur de te faire surprendre ?
Tu m'as vu ? Lui répondis-je rougissant.
Non pas vraiment mais je t'ai vu remonter ton maillot précipitamment, ton attitude un peu gêné m'en a convaincu »
Et la conversation continua sur le sexe, et je lui expliquais comment j'en étais venu à me masturber dans ce lieu public. Il me dit qu'il se masturbait souvent parfois 3 à 4 fois par jour. Il me fit la confidence qu'il n'avait encore jamais vraiment couché avec une fille. J'étais ému de sa franchise. Je lui révélais aussi ma virginité et ma timidité envers les filles dont mes expériences s'étaient limitées à des baisers et caresses. Nous nous mettions à nu, quelques heures seulement après s'être connu. Je n'avais jamais vécu ça, je ne le vivrais d'ailleurs plus. Ces confidences sur notre vécu sexuel nous avait aussi un peu émoustillé.
Toutes ces histoires m'ont donné des envies, je me taperais bien une petite branlette, ça te gène ? Poursuivit-il tout de go
Heu, non.
Il baissa son pantalon et laissa apparaître son pénis déjà en demi érection qu'il empoigna vigoureusement.
Allez, qu'est-ce que tu attends pour faire comme moi ?
Heu, rien . Et j'ouvris ma braguette et sortit mon sexe tendu par le spectacle qui m'avait été offert.
Bon déshabillons nous et mettons nous sur le lit, nous serons plus à l'aise.
Il se dénuda aussitôt, me tourna le dos pour regagner le lit où il s'allongea. Ses fesses étaient musclées fermes lisses rondes, magnifiques. Je le rejoignais. Nous nous masturbions l'un à côté de l'autre. Son sexe avait pris de l'ampleur maintenant, il me paraissait plus gros que le mien. Je ne lâchais pas des yeux ce corps longiligne, ce sexe droit, raide, tendu sur son abdomen. Lui, jetais de temps en temps un regard vers moi mais semblait concentré sur son plaisir solitaire. Il interrompit un moment sa masturbation pour se tourner vers moi et m'examiner ostensiblement, sa main posée sur son sexe.
Tu as un beau corps de nageur, tu sais, bien musclé, on voit que tu t'entraînes souvent.
Un peu gêné, Je le remerciais de son compliment. Il se pencha alors vers moi et me déposa un baiser sur la joue en ajoutant, dans un éclat de rire, comme pour justifier ce qu'il venait de faire ,
je suis vraiment content de t'avoir rencontré, je te trouve très sympa, ça mérite bien un petit bisou.
Christophe, c'est son prénom, reprit sa masturbation, il avait maintenant les yeux mi-clos la tête rejetée en arrière, tout son corps se tendait, sa respiration devînt de plus en plus forte et haletante et dans un râle éjacula deux rasades de spermes qui inondèrent son ventre et son thorax. Je ne tardais pas à l'imiter, mon plaisir fut intense. Nous sommes restés quelques instants silencieux ,le temps de reprendre nos esprits. Il rompit le silence le premier :
Houa ! Ça fait du bien ! Aller lève toi fainéant on va se faire un jeu vidéo.
Nous avons joué une bonne heure encore avant qu'il ne rentre chez lui, mais rendez-vous fut pris le lendemain à la même heure.
Le lendemain, il tardait à arriver, les minutes s'égrainaient lentement, 20h.30, 21h., 21h.30 puis 22h. Je tournais en rond comme une âme en peine. A 22H.30, il était clair qu'il ne viendrait pas ce soir. Je fus étonné de me voir aussi déçu. Triste, je gravissais l'escalier qui menait à ma chambre, et décidais d'oublier ma déception dans les bras de Morphée. A peine dénudé et glissé dans les draps, j'entendis soudain la sonnette de la maison retentir, je me levais, renfilais à la hâte mon boxer, et c'est presque nu que je l'accueillis sur le pas de la porte.
Tu t'étais couché ? Excuses-moi, c'est vrai qu'il se fait tard. Tu veux je m'en aille ? - Et sans attendre la réponse il poursuit - Je me suis engueulé avec mes parents, j'ai claqué la porte et leur ai dit que je ne rentrerai pas ce soir, que je dormirai chez un copain. »
Heu..., tu comptes dormir ici ? lui répondis-je.
Si ça ne te gène pas, mais je ne voudrais pas m'imposer. Si tu veux pas, je comprendrai, je n't'ai pas prévenu . Je peux rentrer chez moi, mes parents ne m'ont pas foutu dehors et si je rentre ça ne posera aucun problème.
Non, non au contraire, pourquoi pas, reste.
Il accueillit mon accord avec un beau sourire et ajouta :
Bon montons dans ta chambre on va se faire une petite play-station.
Alors que je le devançais dans l'escalier, il me donna une petite tape sur les fesses, en ajoutant :
Mais en voilà une tenue, à moitié à poil ! En voilà une façon de recevoir les copains !
Nous éclations de rire et il continuait, l'air de rien , son tripotage ludique, une autre petite tape sur les fesses, puis il attrapa l'élastique arrière de mon boxer et me le descendit jusqu'aux genoux toujours en rigolant, puis avant d'avoir le temps de me reculotter, il m'attrapa par les chevilles me fit basculer en avant pour m'ôter complètement le seul tissus qui restait sur mon corps.
Voilà, comme ça c'est une tenue plus correcte pour recevoir les invités.
Nous chahutions comme des gamins que nous étions encore. Mais dans ce jeu ambigu je ne voulais pas perdre, arrivé en haut de l'escalier, je l'attrapais et le plaquais au sol, « Il n'y a aucune raison que je sois le seul à être à poil ici ! »
Prestement je réussissais à lui ôter son pantalon, sa chemise, il ne fallut pas longtemps pour qu'il fût totalement dénudé, j'étais plus fort que lui. A la fin de son effeuillage, je me suis trouvé assis sur son bassin, lui le dos plaqué au sol . Nous avions cessé de rire, un autre jeu se mettait en place. Je sentais sur mes fesses son sexe s'ériger, j'étais dans le même état et il le voyait. Il m'a regardé dans les yeux, puis son regard est descendu vers mon sexe qui continuait de gonfler. Il esquissa un sourire, et commença lentement à me masturber, je me cambrais en arrière pour mieux libérer mon pénis , je m'abandonnais. Il caressait maintenant voluptueusement mon corps d'une main tandis qu'il continuait à me masturber de l'autre, je sentais maintenant son sexe aussi raide que le mien s'insinuer entre mes fesses, ce contact ajoutait à mon plaisir. Je haletais de plus en plus fort jusqu'à l'éjection de 3 jets violents de spermes dont une partie arriva sur son visage. J'avais joui comme jamais. Il se redressa légèrement, m'enveloppa de ses bras et m'attira tout contre lui, joue contre joue. D'un bras il me serrait contre lui, de l'autre il se masturbait. Je sentait sa respiration dans mon cou saccélérer et sa main en arrière de moi s'agiter en cadence. Au fur et à mesure que sa jouissance approchait il me serrait de plus en plus fort, il émis un petit cri, je sentis du sperme m'atteindre les fesses . Il reposa sa tête au sol et relâcha son étreinte.
Nous n'osions plus bouger, nous regarder, parler, nous restions immobiles nous avions franchis des limites insoupçonnées qui étaient allées beaucoup plus loin que la banale partie de branlette entre copains de la veille. Nous étions comme paralysés par ce qui venait d'arriver. Je ne suis pas gay pourtant, me disais-je, il me fais chier ce mec qu'il se barre. Je rompit sèchement le silence « je vais prendre une douche, je crois que tu ferais mieux de rentrer chez toi », et me levais brutalement le bousculant un peu. Il me regarda alors tristement et je vis son regard s'embrumer, il était désemparé et triste de ma brutale réaction. Ces yeux humides qui rendait son regard encore plus beau m'attendrirent ; je lui tendis alors la main pour l'aider à se relever et ajoutais plus doucement « Allez on va se doucher » . Nous sommes entrés ensemble dans la douche, silencieusement, nous nous sommes savonnés l'un l'autre un peu comme on soigne un blessé. Puis soudain il lança « et puis merde , j'ai pris un sacré pied et j'espère que ça été pareil pour toi », je l'ai regardé étonné puis nous nous sommes mis à rire. Ce rire voulait dire que nous en avions plus rien à foutre des autres, de leur jugement, plus rien à foutre de savoir qui on était, homo ou hétéro, la belle affaire, on était bien ensemble et il n'y avait que cela qui comptait. D'un coup, la tension, la gène, la honte, la peur s'étaient évanouis, il n'y avait plus que nos rires et nous deux.
Nous avons regagné à poils notre chambre. Libérés en quelque sorte, il n'était plus question de nous censurer. Côte à côte sur le lit, Christophe me regardais souriais et me caressais tout le corps, il s'attardait sur mon pénis qui ne mit pas longtemps à être en érection. Je me laissais faire, je goûtais passivement la volupté de ses caresses. Il a penché la tête sur mon torse et m'a embrassé les seins, il les a sucés longuement avant de faire remonter ses baisers sur mon cou, le lobe de mes oreilles, mes joues. Je frissonnais. Sa bouche s'est approchée de la mienne et nous avons échangés notre premier baiser. Qu'il était bon de l'embrasser ainsi, de mélanger nos langues, mon excitation allait crescendo, il se coucha sur moi, il ondula son bassin d'un mouvement reptilien , nos sexes se frottaient l'un contre l'autre. A ce petit jeu là l'attente ne fut pas longue, nous avons éjaculé en même temps.
Nous nous sommes endormis peu après, encastrés l'un dans l'autre , son ventre collé contre mon dos. La nuit ne fut pas calme je le sentais respirer dans mon cou, dans un demi sommeil je le caressais ou l'attirais plus fort contre moi pour sentir son sexe contre mes fesses. Il s'érigeait parfois, je le caressais un peu et je replongeais dans mon sommeil. Lui aussi me sortait par moments de mon endormissement, il me caressait le torse et le ventre, pointait son sexe entre mes fesses. Nous dormions plus ou moins mais nous restions excités. Au petit matin, nous étions toujours dans la même position, il reprit ses caresses mais de façon plus prolongée, il m'attrapa le sexe qu'il masturba. Son sexe tendu s'était glissé entre mes lobes fessiers et frottais ma rosette, Il accompagnait la masturbation qu'il me prodiguait de mouvements du bassin comme s'il m'enculait. Même si son sexe appuyait de plus en plus fort sur mon anus il ne me pénétrait pas, j'étais vierge, sa main saccélérait sur mon pénis jusqu'à ma jouissance, lui continua encore un peu ses mouvements du bassin jusqu'à un gémissement et l 'écoulement de son sperme sur mon anus et mes fesses. Nous nous sommes enfin calmement endormis jusqu'à 10h.30 du matin.
La journée était libre, je n'avais pas de corvées à faire ce jour là. Je téléphonais à mon oncle et ma tante pour leur dire que je ne mangerais pas chez eux , aujourd'hui, que Je passais la journée avec un copain. Je leur ai dit quaprès un tour à la piscine nous resterions à la maison. Mon emploi du temps ainsi énoncé les rassura.
Petit déjeuner, une douche où nous nous sommes amusés et tripotés un peu, piscine municipale, retour à la maison. Nous avons visionné un vieux western à la télé. Puis nous avons repris notre conversation favorite, le sexe. Nous avons échangés nos impressions vécues lors de nos premiers ébats ensemble. Nous étions inexpérimenté, moi encore plus que lui.
Ce matin, j'ai un peu essayé de t'enculer, mais ça ne pouvait pas rentrer. Me dit-il
Heureusement Christophe, ça doit faire mal. Je ne me ferais pas enculer.
Oui, mais si il y a des gens qui le font, c'est qu'il doivent y prendre du plaisir. Tu ne crois pas ?
Peut-être que ça fait mal qu'au début, comme les femmes qui perdent leur virginité.
Oui, peut-être... Peut-être aussi qu'il faut savoir s'y prendre. Et si nous allions voir des sites porno réservés aux mecs sur Internet. Peut-être qu'on en apprendrait un peu.
Ok, je veux bien, mais je te préviens je ne me fais pas enculer.
D'accord, on va juste regarder.
Moteur de recherche, quelques clics sur la souris, les sites sont vite à notre portée. Nous avons vu des fellations, « tiens on l'a jamais fait » lui dis-je. Nous en avons vu aussi des pénétrations, mais elles semblaient faciles et je me disais c'est bien joli tout ça mais c'est des pros, moi je ne suis pas prêt à me laisser faire. De visionnage en visionnage, nous finîmes par comprendre que lécher l'anus, même si ça me dégouttait un peu, le dilater progressivement en y introduisant un ou deux doigts, utiliser un lubrifiant faciliteraient la chose. Inutile de vous dire que si notre petite recherche sur internet nous avait un peu formé, elle nous avait fortement excité. Je bandais comme un taureau, mon sexe coincé dans mes vêtements me faisait mal. Christophe me fit lever de la chaise, déboutonna lentement ma chemise, dégrafa la ceinture de mon pantalon qu'il fit glisser jusquà mes chevilles. Il me caressa le ventre, les bourses, les cuisses. Il se mis à genoux et m'ôta complètement le pantalon. Puis il repris ses caresses en commençant par les chevilles, il remontait à mes mollets, mes cuisses, il attrapa mon pénis, il lui prodigua quelques quelques caresses, puis l'engloutit dans sa bouche. C'était chaud, c'était bon, si bon, que j'ai cru éjaculer de suite. De temps en temps il me faisait mal avec ses dents, je le lui disais, il rectifiait. C'était ma première fellation, ce fut un émerveillement. Même si linexpérience de Christophe était patente, j'en garde un souvenir ému et enivrant. J'ai joui dans la bouche de mon amant. Il sortit un mouchoir de sa poche y recracha mon sperme.
C'était comment ? me demanda-il
Super. Et toi le sperme dans la bouche c'est pas un peu dégueulasse ?
D'un autre peut-être, mais pas le tien.
Cette simple réponse m'émut, je le pris dans mes bras et l'embrassais à pleine bouche pour la deuxième fois. Christophe ôta ses vêtements, et murmura à mon oreille,
Tu veux me sucer ?
Je n'osais pas lui refuser ce qu'il m'avais offert quelques minutes auparavant, mais je n'avais pas envie. Cependant sans un mot je l'attirais sur le lit et commençais à le sucer. Son pubis exhalait un parfum délicieux. Je le suçais d'abord timidement puis maladroitement, puis plus aisément. Je le sentais maintenant gémir, frémir sous mes coups de langue. Doucement il m'agrippait les cheveux pour enfoncer sa queue plus profondément dans la gorge. Il hurlais presque son plaisir,
Oui, Sébastien continue, c'est bon. Suce-moi plus profondément.
Instinctivement, je percevais je sentais ce qu'il me fallait faire pour lui donner du plaisir, J'étais en osmose avec lui. Je goûtais ses frissons quand je lui léchais le frein prépucial, je l'entendais ahaner quand je faisais glisser mes lèvres le long de son pénis pour l'engloutir jusqu'au fond de ma gorge. Son plaisir exprimé par des feulements et les mouvements de son corps m'excitait moi aussi. Je ne lâchais plus ce sexe jusqu'à la réception dans la gorge d'un jet de sperme que j'avalais naturellement. Christophe avait crié si fort son orgasme que j'ai crains un instant que les voisins l'entendent.
Ou ah Sébastien, c'était vraiment génial. Tu m'a sucé comme un Dieu.
Il me prit tendrement dans ses bras et m'embrassa. A 18 ans, on a la santé, mon sexe était à nouveau érigé, je le pris en main et me masturbais. Tout en en l'embrassant, j'éjaculais sur son corps. Nous sommes restés un long moment allongés, silencieux, couchés l'un contre l'autre. Je crois même que nous sommes endormis.
Nous avons occupé la fin d'après-midi par des jeux divers, une longue ballade pour le raccompagner chez lui à l'autre bout de la ville clôtura cette mémorable journée.
Le lendemain, après ma journée de corvées chez ma tante et mon oncle je devais retrouver Christophe chez moi après le repas. Nous n'en n'avions pas parlé la veille mais j'espérais qu'il resterait coucher à la maison. En fait il me téléphonait à l'heure prévue de sa venue pour me dire qu'il ne pourrait pas venir ce soir, qu'il devait garder son petit frère car ses parents sortaient. Je ne le sentais pas sincère, l'excuse, bien que plausible ,me paraissait bidon. Il ajoutait ensuite qu'on ne se verrait pas non plus pendant un certain temps car il accompagnait ses parents à Metz chez un de leurs amis. Il ne pouvait préciser la durée exacte de son absence. Je lui souhaitais bonne soirée et raccrochais aussitôt. Il me mentais, j'en étais sûr, mais pourquoi ne me disait-il pas la vérité, pourquoi ne voulait-il plus me voir ? Pourquoi ne m'avait-il pas parlé la veille de son départ ? Je voulais bien que la garde du petit frère ne soit pas prévue, mais son voyage dans la ville voisine, non ! Je me suis effondré sur la chaise à proximité du combiné téléphonique, mes yeux se sont embués, j'étais triste à mourir. Je compris à cet instant que j'étais amoureux. Je me suis abruti devant la télévision, j'ai regardé tout et n'importe quoi jusqu'à ce que la fatigue et le sommeil m'attnt. j'ai passé la nuit agité sur le canapé.
Le lendemain était une journée sans corvée, mais je ne savais plus quoi faire, je n'avais envie de rien. La piscine et la guitare qui peuplaient hier mes solitudes m'indifféraient, sortir au cinéma ou ailleurs, aller rendre visite à un copain ne m'intéressaient pas plus. Aussi, je décidais de passer chez mon oncle et ma tante. Il furent étonnés de me voir, ils me posèrent des questions pour tenter de comprendre. Mes réponses furent évasives, des bougonnements plutôt que des réponses. Ils comprirent que j'étais d'humeur plutôt maussade, et qu'ils ne fallait pas insister. Il s'attelèrent pendant la journée à me faire retrouver ma bon humeur légendaire, ma tante me préparait les petits gâteaux que je préférais, mon oncle tentait de me distraire. Ils étaient, et le sont toujours, extrêmement gentils attentifs et chaleureux. Mais je répondis à leur gentillesse par des borborygmes inaudibles et souvent agressifs. En fin de journée, tandis que ma tante et mon oncle préparaient de concert le repas du soir, je les ai pratiquement agressés, verbalement évidemment, presque insultés même, pour un motif si anodin que l'ai oublié aujourd'hui. Mon oncle , rouge de colère, s'est alors dressé devant moi, m'a regardé droit dans les yeux, et m'a dit d'un ton ferme ,
Nous pouvons comprendre que tu ais des soucis ou une déception mais tu ne nous parles pas sur ce ton. Il me semble que nous avons tenté de te faire plaisir, peut-être maladroitement, mais ça ne justifie pas ton comportement. Je te pris de te calmer finit-il en haussant encore plus le ton.
La tension accumulée que je n'avais pas réussi à évacuer, ma tristesse que je ne comprenais qu'à moitié, la honte enfin de mon comportement vis vis de mon oncle et ma tante me rendaient si désemparés que je fondis en larmes. Je me suis recroquevillé au sol et j'ai pleuré, pleuré si fortement si longuement que mon oncle visiblement triste de me voir dans cette état, désemparé aussi, me souleva et me prit dans ses bras.
Qu'est-ce qui ne va pas Sébastien. Ce serait peut-être mieux d'en parler.
Il n'avait pour réponse que mes sanglots. Il commençait à s'inquiéter.
As-tu fait une bêtise une faute grave que tu n'oses pas avouer ? Dis le nous, je te promet que nous t'aiderons à arranger les choses, même si elles sont très graves. Nous n'en parlerons pas à tes parents s'il le faut, cela restera entre nous.
Les pauvres face à ma réaction et à mes réponses évasives de la journée ils s'imaginaient le pire. J'étais touché à la fois par la sollicitude qu'ils me témoignaient, et par l'inquiétude que je leur avais occasionnée. Dans un sourire mélangé aux sanglots j'ai ajouté,
Non ne vous inquiétez pas, je n'ai rien fait de grave, je suis triste parce que ma famille est partie aux Baléares alors que je mennuie ici et en plus j'ai été déçu que Christophe, un copain rencontré à la piscine, ait du partir alors que nous avions programmés des sorties. Ne vous inquiétez pas répétais-je. Et je serais mon oncle plus fort, en lui disant «pardonnez-moi.» Mes sanglots reprirent un peu puis je relâchais mon étreinte et m'essuyai les yeux.
Mon oncle et ma tante étaient un peu rassurés me semblait-il, mais évidement pas convaincu par mes réponses. Ils percevaient que je ne leur avais dit qu'une partie de la vérité, sinon pourquoi me serais-je mis dans un état pareil. Je n'étais pas un pleurnichard, ils me connaissaient bien. Mais ils respectèrent mon silence.
La semaine se poursuivait, je les aidais tous les jours dans leurs travaux. je ne sortais pas ni le soir ni la journée, je n'allais plus à la piscine. J'étais, heureusement pour eux, d'un commerce plus agréable , je tentais de cacher ma tristesse. Ils n'étaient pas dupes. Sans doute me connaissaient-ils mieux que je ne le croyais. Ils m'emmenèrent tantôt au Cinéma, une autre fois au restaurant, nous faisions quelques jeux ensemble, je leur appris la manipulation des consoles vidéo, ils m'amenèrent au musée. Je les aimais plus que jamais, reconnaissant d'être là, mais je restais triste.
Je m'interrogeais sur Christophe, sur son attitude. Sept jours s'étaient écoulés quand je pris une résolution : aller roder prés de chez lui . S'il m'avait dit la vérité, il n'y serait pas. Cela n'expliquerait pas son départ si soudain, mais au moins il ne m'aura pas complètement menti et peut-être qu'il me donnera une explication claire finalement. Si évidemment, je le vois sortir de chez lui... Je ne préfère pas y penser, me dis-je....
J'annonçais à mon oncle et à ma tante que je sortais aujourd'hui , que j'irais nager, et voir un copain. ils furent heureux et m'encouragèrent pour cette initiative. Il va mieux pensèrent-ils.
Christophe habitait à l'autre bout de la ville, j'aurais pu prendre le bus ou la moto mais je décidais d'y aller à pieds, sans doute inconsciemment pour retarder l'échéance que je craignais. Après une heure de marche j'arrivais devant le domicile de Christophe, c'était un quartier fait de petites maisons mitoyennes identiques, les façades étaient grises salies, devant chacune d'elles un petit jardiner de quelques mètres carrés, certains étaient entretenus fleuris, une minuscule pelouse, parfois un nain de jardin, d'autres étaient encombrés de carcasses diverses. Je me dissimulai derrière un arbre situé sur le trottoir d'en face et épiais l'entrée de la maison. Les volets étaient clos, la maison semblait vide, nulle vie apparente, pas un mouvement dehors non plus. Je restais prés d'une heure à surveiller, à attendre la venue de Christophe ou d'un membre de sa famille. Je commençais à me dire que finalement il m'avait dit la vérité, il avait bien quitté la ville. Je commençais à trouver la situation ridicule, combien de temps serais-je obliger de rester planquer tel un minable détective privé en quête dadultère ? Je me trouvais bête, j'avais un peu honte de moi. Quand je me décidais à partir j'entendis arriver derrière moi, un groupe de garçons et filles qui parlaient et riaient fortement. Je me suis retourné, et stupeur, au milieu de la bande Christophe parlait et riait plus fort que les autres. Lorsque je l'ai vu, je suis resté figé, tétanisé, nos regards se sont rencontrés, Christophe aussi surpris que moi s'est arrêté de marcher et de rire, j'ai ravalé mes larmes, je me suis retourné et j'ai couru à perdre haleine jusqu'à chez moi. Une fois dans la maison, j'ai hurlé crié, je donnais des coups de pieds aux portes, je prenais la vaisselle posée sur l'égouttoir et la jetais à terre. Quel salaud, quel connard ce type, je veux plus le voir ! Cette course et cette rage exprimée m'avaient presque apaisé, il me semblait que j'étais en train de tourner la page. Je voulais oublier Christophe et ce que nous avions vécus. Je suis monté à ma chambre, et pour la première fois depuis huit jours j'ai repris ma guitare. j'ai joué des chansons tristes.
Il y avait plus de deux heures que je jonglais avec les cordes de ma guitare, quand j'entendis la sonnette . Tiens ! c'est sans doute mon oncle ou ma tante, me dis-je. Lorsque j'ouvris la porte Christophe m'apparut. Je la refermais immédiatement et violemment mais il mit le pied à temps dans lentrebâillement, pour l'empêcher de se fermer.
Fous le camp, lui dis-je, t'es qu'un connard. Je veux plus te voir.
Attends je vais t'expliquer.
M'expliquer quoi, que tu es un connard doublé d'un menteur ? Ça je le sais.
Sur ce j'ouvris la porte complètement, et le repoussais violemment en arrière, mes poings fermés le frappèrent au sternum. La charge était si forte qu'il cria de douleur et bascula. J'ai crains un court instant lui avoir fait très mal, mais il s'est redressé,
Mais tu m'as fais mal, ça va pas bien la tête. Tu n'es qu'une brute et un crétin qui ne veut rien entendre. Je crois qu'il avait les larmes au yeux.
Il s'est retourné, et est parti en levant la main en signe d'adieu.
Je restais figé une minute sur le pas de la porte et le regardais s'éloigner. Je regrettais déjà mon geste. Je suis rentré, j'ai fait quelques tours du salon pour m'éclaircir les idées, tout se brouillait dans ma tête, j'ai pris le combiné téléphonique,
« Allo tata ? C'est Sébastien, je suis rentré à la maison avec un pote, on mangera une pizza puis on se regardera un film. Alors ne m'attendez- pas pour dîner » lui dis-je d'un ton faussement enjoué. Je ne me voyais pas passer la soirée chez eux après ce qui venait d'arriver. Je préférais rester seul chez moi à ruminer.
Pas de problème Sébastien passe une bonne soirée. Et si tu veux sortir demain voir tes copains y a pas de problèmes, fait ce que tu veux.
Merci, je vous embrasse.
J'allais à la cuisine choisir quelque chose à grignoter quand la sonnette retentit à nouveau . Christophe était de retour. Il esquissa un timide sourire , il avait un air un peu penaud, et d'un ton calme et doux presque suppliant,
Si nous prenions le temps de discuter. Je sais que j'ai été un connard et un menteur comme tu dis mais je le regrette, je voudrais t'expliquer.
Que voulez vous que je fasse ? Je le fis entrer.
Il s'approcha de moi et tenta un baiser que je refusai par un mouvement de recul. Nous nous sommes assis face à face, lui sur le fauteuil, moi sur le canapé. J'évitais de le regarder, il cherchait en vain mon regard. Nous sommes restés silencieux un long moment qui m'a paru une éternité . Aucun de nous deux n'était capable d'entamer la conversation. Ce silence devenait véritablement pesant, alors je l'ai regardé en face d'un regard froid et interrogatif. Lui qui tentait depuis le début de capter mon regard baissa timidement les yeux et commença,
Je ne sais pas comment commencer, c'est un peu compliqué. Je voulais pas te mentir... enfin si mais...
Il avait beaucoup de peine à s'expliquer, mais finit par enchaîner :
Bon je vais commencé par le début. Quand nous nous sommes quittés l'autre jour. Il s'est passé une chose étrange. On parle d'intuition féminine, existe-t-il une intuition masculine ?Mon père m'a parlé comme si il avait deviné quelque chose. Alors qu'il évoque plutôt rarement le sujet il s'est mis à parler des PD, que ça devrait être interdit, il disait si j'ai un fils PD, il remet plus les pieds à la maison, des trucs comme ça toute la journée. Il a été sévère avec moi, il m'a obligé à nettoyer le garage, la voiture à l'aider à arranger le portail. Toute la journée il a été sur moi, me reprenant à la moindre peccadille. Il a fait des commentaires sur ma tenue vestimentaire, ce tee shirt était trop voyant, ce pantalon trop moulant, choses dont il se moquait totalement habituellement. Pourtant je ne suis pas particulièrement efféminé il me semble. Il se mit à me parler des filles, à m'interroger pour savoir si j'avais une copine. Il me fis le reproche que je ne faisais pas assez de sport. Je ne cessais toute la journée de me poser des questions. Il n'a pas pu savoir ce qui s'est passé entre nous, puisque tout s'est passé chez toi. Il pouvait s'interroger sur ma sexualité mais pourquoi ce jour là ? Et même avant d'ailleurs, je n'ai jamais fait avec un autre ce que nous avons fait ensemble. J'ai eu peur Sébastien, peur d'être rejeté , honte vis à vis de ma famille, de mes copains, peur de devoir tout quitter. Comment réagiraient mes copains, à l'école s'ils apprenaient que je couchais avec un garçon ? j'ai crains d'être l'objet de quolibets. Harcelé par mon père d'un côté, inquiet de ce que serait demain si je continuais avec toi, je me suis dis, il faut que ça change, et je décidais de ne plus te voir et de changer de comportement. Je vais sortir avec Madeleine qui me tourne autour depuis quelques temps, me dis-je, comme ça mon père sera content. Puis j'ai repris contact avec ma bande trop ostensiblement virile, volontiers vantarde. Ils parlent de foot toute la journée, c'est pas que j'aime pas le foot mais comme seul sujet de conversation, cela devient lassant à la longue. Je voulais mener la vie de tout le monde. Mais je n'ai cessé de penser à toi, tu m'as manqué. Cette semaine m'a paru une éternité. C'est incroyable on s'est vu à peine plus de deux jours et déjà je ne pouvais plus me passer de toi. Jamais je ne me suis senti si bien avec quelqu'un, je t'ai dit des choses que je n'avais jamais dites à personne. Pourtant je voulais t'oublier. Quand je t'ai vu tout à l'heure, j'ai eu un choc. J'ai failli pleurer devant mes copains, ils se sont rendu compte, à ma réaction et à la tienne, qu'il s'était passé quelque chose entre nous, mais heureusement je suis arrivé à noyer le poisson. En fait, Ils n'ont pas insisté et sont restés discrets. Je ne sais pas s'ils ont deviné, mais pour la première fois, je les ai trouvé moins cons. Quand je t'ai vu devant chez moi, toutes mes bonnes résolutions se sont effondrées, il fallait que je te revois et je suis là maintenant devant toi...
Après un long silence il ajouta, « Tu m'en veux toujours ? »
Comment pouvais-je lui en vouloir désormais, les questions qu'il s'était posées, les inquiétudes générées par notre relation, j'avais eu les mêmes, même s'il est vrai que je les avais enfouis au fond de moi. Le secret, personne ne serait obligé de savoir, telle était pour moi à cette époque la solution à mes problèmes. Christophe, m' a regardé inquiet après son long monologue, il attendait ma réponse, ma réaction.
Je suis content que tu sois revenu, je suis content que tu sois là. Désolé pour ma violente réaction de tout à l'heure, je ne t'ai pas fais trop mal ?
Un sourire esquissé, l'expression de son visage témoignait clairement un soulagement. Il s'est levé, s'est assis à côté de moi sur le canapé et nous nous sommes enlacés, heureux et soulagés. Nous sommes restés de longues minutes ainsi sans parler, puis il m'a murmuré à l'oreille, je t'aime . Et nous nous sommes embrassés. Sentir son haleine, goûter sa salive, jouer avec sa langue m'enivrait. Nous avons ôté nos tee shirts et nous avons continué notre baiser couchés l'un contre l'autre, je gouttais la douceur de sa peau contre la mienne, sa délicieuse odeur corporelle, je le serrais de plus en plus fort, notre baiser ne voulais pas s'interrompre, nous étions insatiables. Christophe sur moi, plaquait son pelvis fort contre le mien, il faisait des mouvements du bassin qui titillaient nos pénis turgescents à travers l'étoffe de nos pantalons. Dix minutes, quinze minutes je ne sais plus , nous nous embrassions encore, c'était le plus long baiser de l'histoire du monde. Puis j'ai senti Christophe feuler plus fort, il a relâché son étreinte, a relevé son torse en arrière tout en maintenant le contact entre nos bassins, il a poussée un cri rauque, il était en train de jouir. je l'ai ensuite attiré vers moi et en deux ou trois mouvements de bassin tout en l'embrassant dans le cou j'ai senti ce plaisir qui vous étreint le bas du ventre et mon sperme inonder mon slip. Nous avions jouis de notre embrassement.
Nous sommes allés nous doucher et avons rejoint entièrement nus la cuisine pour y déguster une pizza que nous avions fait livrer à domicile. Nous chahutions tout en mangeant, je lui passais la main sur les cuisses, jouais avec son sexe, il n'était pas en reste. Yaourt sucré à la confiture constituait notre dessert. A un moment, dans un éclat de rire j'ai transformé ma petite cuillère en catapulte qui a projeté de la confiture sur le sein de mon compagnon de jeu.
Oh pardon lui dis-je d'un ton rieur et faussement désolé, je vais nettoyer ça.
J'ai approché ma bouche, ma langue a sucé son sein pour le nettoyer, Christophe appréciait, un début d'érection en témoignait. « Oh mais tu as l'air d'aimer ça, lui dis-je toujours rieur,mais je suis désolé, faut que j'arrête tu es tout propre maintenant. A moins que
»
Et je lui versais ce qu'il restait de confiture sur le ventre, le pubis et son sexe, pour entamer un nettoyage en règle. Je me délectais de ce repas, je ne tardais pas à engloutir le vit qui se dressait maintenant fièrement. Mon compagnon gouttais mes gâteries, il gémissait de plus en plus fort jusqu'à ce qu'il me décharge une rasade de sérum lactée au goût de confiture. C'était délicieux, je vous le recommande.
Tout l'après-midi, nous avons fait l'amour. Nous interrompions par moment nos échanges de caresses, de baisers et autres petits plaisirs, pour des jeux vidéos, la télé, ou la guitare mais nous sommes restés toujours nus, nous nous sentions ainsi libres, libres comme ne l'avions jamais été. Il était maintenant 19 heure, Christophe devait rentrer, et je le retenais,
non tu as le temps, téléphone chez toi pour leur dire que tu restes chez moi, même si je savais que c'était impossible.
Pour toute réponse, Christophe a posé sa bouche sur la mienne longuement, il a glissé ses lèvres sur mon cou, sur mes seins, sur mon ventre, il m'a passé sa langue dans le nombril, il a poursuit son chemin sur mon pénis érigé, il m'a soulevé les jambes et m'a léché abondamment la rosette, c'était aussi exquis que nouveau pour moi, sa langue s'est insinué dans mon orifice. C'était bon. Il s'appliquait à me donner du plaisir. Il introduisit tout doucement un doigt, lentement il fit quelques va et viens . Il m'enduisit l'anus, de crème Nivéa, seul lubrifiant à notre disposition, il m'introduisit deux doigts, je me contractais, il immobilisait délicatement son geste, je me décontractais. Il a pointé son sexe sur mon anus, puis il est rentré lentement attentif à ma réaction, il suspendais sa pénétration quand la douleur survenait, et de file en aiguille il m'a enfilé. Je sentais maintenant son pubis claquer contre les fesses, je n'avais plus de douleur mais uniquement du plaisir, il me possédait, me dépossédait, je m'offrais à lui pour son plaisir et pour le mien. Je découvrais une autre sensation de l'amour. Lacmé fut pour lui longue à venir, après cette journée d'amour, j'ai senti un liquide chaud couler dans mes entrailles, j'étais en extase et j'ai joui à mon tour sans avoir effleuré mon pénis. Christophe s'est écroulé sur moi repu.
Nous nous sommes vus tous les jours. Je l'ai possédé à mon tour, nous ne faisions plus qu'un. Tous les jours nous faisions l'amour. Nous en avons exploré ses mille et une facettes.
Si j'avais regretté le départ de ma famille, je regrettais son retour ; nous n'avions plus d'endroit où nous pouvions être libres et tranquilles. Nous nous contentions désormais d'ébats furtifs et discrets dans nos chambres respectives.
La rentrée scolaire est arrivée, notre histoire d'amour s'est prolongée quelques mois et s'est terminée presque aussi vite qu'elle avait commencé. J'en ai ressenti, non pas un désespoir puisque je ne l'aimais plus, mais une sensation de vide que je crois n'avoir jamais comblée depuis. Malgré notre inexpérience nous sommes aimés librement, violemment et aucune des mes aventures ultérieures n'ont eu cette fraîcheur et cette intensité. J'ai quitté ma ville natale, et je l'ai complètement perdu de vue, je n'ai plus lamais entendu parlé de lui.
J'ai alterné des aventures entre filles et garçons. Ce n'est pas le genre qui détermine mon choix mais la personne elle même. Je vis actuellement avec Virginie et j'ai une magnifique petite fille de deux ans.
Il n'y a pas longtemps j'étais en vacances à Paris pour quelques jours.
Je déambule seul dans ses rues , ses avenues, ses boulevards et je croise Christophe tout à fait par hasard. Je le reconnais immédiatement même s' Il a changé, la trentaine , c'est normal. Son corps s'est nettement développé, il a une carrure impressionnante, il a toujours ce regard qui tue et ses perles dentaires, les traits de son visage se sont paradoxalement adoucis, il dégage une sérénité incroyable. Il est sans doute plus beau qu'à ses 18 ans.
Après un banal dialogue du genre alors qu'est-ce tu deviens etc.... Il m' invite à boire un verre chez lui juste à côté. Je trouve un appartement assez spacieux, trop bien bien rangé, un mobilier moderne de qualité, l'ensemble est un peu froid. Il me parle de son travail, de ses derniers amoureux, de sa récente rupture , de sa façon de voir la vie. Je ne reconnais pas le Christophe de mon adolescence, j'ai l'impression désagréable de parler à un étranger. Mais quand je veux partir, il évoque ému nos amours adolescentes. Son souvenir est aussi fort que le mien. Nous parlons alors de notre aventure commune pendant des heures, le temps est suspendu et je retrouve un instant le Christophe que j'ai aimé.
Pourquoi ça s'est terminé Sébastien ? m'a-t-il demandé tristement.
Je ne sais pas, lui ai-je répondu.
Il se penche vers moi pour m'embrasser. Je le repousse doucement,
On ne retrouve jamais le goût de la madeleine de son enfance. Lui dis-je.
Il n'insiste pas, sans doute partage-il mon avis. « Je dois y aller » et je me lève pour partir. Nous nous disons adieu sur le pas de la porte et je lui tends la main. Notre poignet de mains s'éternise, nous nous regardons longuement, nous réalisons que nous ne nous verrons peut-être plus, soudain nos yeux s'embrument, et des larmes coulent sur nos joues. Nous comprenons tous les deux, en même temps, que cette poignée de main scelle le destin de notre enfance.
J'erre maintenant mélancolique dans Paris, sous son ciel gris et lumineux. Mais dans ce dédales de rues et d'avenues, dans le brouhaha envahissant des automobiles , mon cur se fait plus léger, léger. Je comprends enfin que pour connaître la suite d'une histoire, il ne faut pas relire sans cesse les premières pages du livre. Il m'a fallu presque 15 ans et ces retrouvailles imprévues pour le comprendre. Christophe ne devient désormais qu'un heureux souvenir qui ne me hante plus. Je m'en suis libéré, et c'est impatient que je coure vers la chambre d'hôtel où m'attendent Virginie et Lola.
Sébastien
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