Une Soirée De Trop (2/2)
Une soirée de trop
Misa- 11/2012
2ème partie (2/2)
(((
Tu restes un peu ?
Martine avait lair un peu déboussolée, par la soirée, par la question, par sa nudité, par cette jolie femme à côté delle qui lavait embrassée devant ses copains, qui venait de prendre le sexe de lun dans sa bouche et faire lamour avec lautre avec un naturel déconcertant. Elle était encore troublée de ses baisers. Sans trop savoir quoi attendre, elle avait envie de rester encore auprès delle, et a fait signe oui de la tête
)))
Deuxième partie.
Jérôme et Max étaient près, interrogeaient Martine du regard, ne sachant que faire.
Elle reste un peu avec moi, ne vous inquiétez pas ! Ne claquez pas la porte, les garçons, fermez-là doucement ! Au revoir !
Gentiment congédiés dun sourire, les deux garçons ont tourné les talons sur un dernier regard vers Martine.
Elles ont entendu le penne claquer quand ils ont refermé la porte palière.
Elles sont restées silencieuses un long moment. Martine se savait pas trop où poser les yeux, visitait le salon des yeux, se détournait chaque fois quelle croisait le regard de Laure, qui caressait doucement la jambe repliée de Martine, qui a fini par demander dune toute petite voix :
Pourquoi tu voulais que je reste ?
Pourquoi
parce que la soirée nest pas finie ? Parce que tu ne mas pas encore dit ce que toi tu voulais ?
Et puis aussi parce que javais envie que tu restes
parce que les garçons ont pris leur plaisir, et pas toi, et pas moi
ça fait beaucoup de raisons
Tu veux bien que je tembrasse encore ?
Laure sest levée pour éteindre le plafonnier et a allumé le lampadaire halogène, réglant lintensité lumineuse au minimum. En revenant vers Martine, elle a allongé la jambe repliée de la jeune-fille et sest assise à califourchon sur ses genoux, les deux bras passés autour de son cou. Elle a repoussé ses cheveux dune main et sest penchée pour lembrasser dans le cou.
Je vais te faire mal, comme ça, écarte tes genoux
voilà, cest mieux.
Assise à même le tapis, Laure encadrait les hanches de Martine de ses jambes, avait replié les jambes de la jeune-fille autour delle, tiré ses pieds dans son dos, contre ses fesses. Elle a pris les mains de Martine dans les siennes et les a posées sur ses seins en lui souriant :
Ils étaient timides tes copains
ou alors ils ont pas vu que javais des seins ! Caresse-les, Martine, jaime bien.
Martine a levé le visage vers Laure quand elle sest approchée, a accueilli son baiser lèvres entrouvertes. Ses mains se sont serrées sur les seins de Laure quand sa langue sest frayée une passage entre ses lèvres, se sont enhardies à effleurer les tétons du pouce ; souvrant à la langue de Laure, elle a rendu le baiser, gémi au contact de mains sur ses seins, tremblé quand Laure a pris une main sous la sienne pour lattirer entre ses jambes, a poussé sa langue vers la bouche de Laure en réponse à la main posée sur son sexe, au doigt qui louvrait tout doucement.
En tout, Martine imitait, reproduisait sur le corps de Laure les gestes de la jeune femme sur le sien, avec un petit temps de retard, de gestes mal assurés. Cest elle qui avait prolongé le baiser quand Laure labandonnait, comme pour garder un paravent à ses gestes.
Sans quitter la bouche de Martine de ses lèvres, interrompant un instant ses caresses, Laure sest redressée sur les genoux, a entraîné Martine dans ses bras pour lallonger sur le tapis de laine. Leurs mains ont repris le chemin de leurs intimités, Laure la première, a éprouvé dun doigt prudent lentrée si étroite du vagin de Martine, imitée dun doigt curieux et hésitant, rejoint vite dun second. Laure a ri sous le baiser :
Oooh, tu tenhardis
parce que tu sais que je peux pas en
elle sest interrompue sur un soupir en sentant un troisième doigt de Martine létirer encore
faire autant
Tu pourrais
Mais non, je
non !
Martine a retiré sa main :
Je voulais le faire moi
tu peux, si tu veux
Mais non, voyons ! Quest-ce que tu voulais faire, Martine ?
Jai failli, un jour
Avec un garçon ?
Non, moi
avec un garçon, jai peur davoir mal
Tu aurais eu mal de toute façon !
Jai envie
Elle poussait de sa main la main de Laure sur son sexe.
Arrête, sil te plaît, arrête !
Tu mas demandé ce que je voulais, cest ça, cest ça que je veux !
Mais
pas moi, chérie, pas moi
Si ! cest ce que je veux de toi ! les garçons ont eu ce quils voulaient. Moi je veux ça
de toi !
Elles étaient couchées sur le côté, face-à-face, son bras droit sous le cou de Martine, Laure la caressait, était remontée entre ses lèvres quand Martine avait voulu appuyer sur sa main, caressait son clitoris, plus vite, voulant lui donner du plaisir pour quelle sabandonne, oublie sa folie.
Martine a immobilisé sa main sous la sienne :
Après ! Tu feras après ! Pour me faire oublier
que jai moins mal !
Le ton était plus dur, plus pressant. Elle a retiré sa main et la reposée sur le sexe de Laure, le poing fermé sur sa toison, la ouverte de ses doigts durs :
Cest moi qui te montre, maintenant
Poignet cassé et raidi, elle poussait ses doigts serrés, ouvrait le vagin de petits mouvements tournants, poussait plus fort, étirait en tournant, poussait encore, toujours plus fort, arrachant une plainte à Laure qui haletait, ses yeux noyés rivés aux yeux de Martine, pointe de douleur aigue mêlée de plaisir, ouvrait grand la bouche en se sentant envahie, comme brûlée de la main de la jeune-fille qui venait dune poussée plus forte de la pénétrer au-delà des phalanges, lui arrachant un cri, butait de son pouce sur son clitoris.
Tu me fais mal ! Bouge plus
bouge plus
attends
A toi ! Fais-le maintenant, sil te plaît
je sais que tas pas vraiment mal, je le vois dans tes yeux
je peux faire encore plus
Elle donnait de petits à-coups en tournant sa main lentement, a souri, les yeux brillants en sentant la main de Laure reprendre sa place, ses doigts se presser à lentrée du vagin, buter sur lhymen.
Martine a lentement reculé sa main, refermé son pouce au creux de sa main. Elle sest avancée pour un baiser rapide sur les lèvres de Laure :
On aura mal en même temps
daccord ? en même temps
Elle a bandé les muscles de son bras, écarté plus grand ses cuisses en se rapprochant de Laure, a tourné doucement sa main.
Au plus fort de létirement, Laure a planté brusquement ses trois doigts tendus, déchirant lhymen de Martine, le déchirant plus encore en se retirant et y joignant son quatrième doigt quand le poing de Martine a dépassé la fine membrane distendue à lexcès qui sest refermé sur le poignet, la douleur de létirement disparaissant immédiatement, en même temps que la main fermée au plus profond de son ventre lui procurait un extraordinaire sentiment daboutissement et quelle sentait pulser les premières vagues dun orgasme.
Martine navait pas crié. Elle avait les yeux noyés de larmes et souriait à Laure qui peinait à reprendre son souffle, qui a joui une deuxième fois quand Martine a bougé sa main en elle.
Elle jouissait jambes tendues soulevant son bassin du tapis, allant au-devant de la main de Martine plus quelle ne lui échappait, arrosant son bras dun jet durine à chaque contraction de plaisir.
Elle ne se rendait compte de rien, agitée dun orgasme plus violent que ceux jamais éprouvés dune pénétration, ne se rendait pas compte de la douleur quelle infligeait à Martine de sa main crispée qui continuait à fouiller le vagin sanglant de la jeune-fille.
Laure a poussé un long gémissement de douleur quand Martine a retiré sa main. Elle a couvert son sexe maltraité de sa main et a libéré Martine de son emprise.
Elle sest mise à pleurer en découvrant devant son visage ses doigts maculés virginal de Martine.
Elle la prise dans ses bras, la serrée très fort contre elle en la berçant, pleurant dans son cou en murmurant :
pardon ma chérie, pardon ... je voulais pas
pardon
moi je voulais
cest pas ta faute
au contraire
tas fait pipi sur moi
Quoi ?
Regarde, cest tout mouillé !
De grosses larmes coulant de ses yeux rougis, Martine riait, ses bras refermés autour du cou de Laure.
Elles sont allées ensemble dans la salle de bains. Laure a lavé Martine sur ses cuisses et la faite sasseoir au bord de la baignoire pour laver son sexe, y déposant un baiser à la fin, riant de sentir une main la maintenir là, ajoutant quelques baisers encore avant de relever le visage vers Martine, qui souriait timidement en se mordant les lèvres, répondant dune nouvelle pression de ses mains sur les cheveux de Laure à son regard étonné.
Elle a reposé sa bouche sur le sexe pour un nouveau baiser, a senti la crispation des doigts de Martine.
Elle a pris son temps. Elle a fait durer autant quelle a su la retenir, sappliquant à la maintenir longtemps tout au bord de lorgasme avant de la faire jouir, à lapaiser avant de la faire jouir encore.
Elle ne sest redressée que parce Martine la repoussée, sest laissée glisser du bord de la baignoire sur ses genoux pour se blottir contre elle. Laure sentait contre ses seins les battements de curs affolés, sourds et rapides, dans la poitrine de Martine.
Laure a enfilé un peignoir avant de quitter la salle de bains et Martine sest rhabillée dans le salon. Elle a ramassé la robe et le string de Laure et les lui a tendus, retenant le string dun doigt :
Il est beau, je crois quil mirait
Garde-le !
Elle la plié avant de lenfoncer dans la poche de son pantalon.
Bon
je vais partir
Mmm
Elles savaient devoir se quitter et ne trouvaient pas les mots.
Suivie de Laure, Martine est allée jusquà la porte palière.
Martine ?
si
si tu veux passer me voir
je serais contente de te revoir.
daccord.
Quand tu veux !
Daccord.
Elle la serrée une dernière fois dans ses bras, a attendu quelle ait disparu dans lescalier pour refermer la porte.
Au milieu du salon, Patrick lattendait, nu, les mains sur les hanches, les yeux baissés sur le tapis :
Tas merdé, il est foutu.
Il fixait au beau milieu du tapis une traînée de sang et une grande tâche dhumidité.
Cest pas avec leurs cinquante euros chacun que je pourrai en acheter un autre !
Elle a mis quelques secondes à comprendre et a brusquement pâli, plus sonnée que sil lavait frappée.
Il lavait vendue !
Ceci dit, tas été bonne ! Ils sen souviendront, les gamins ! Et la petite gourde, jen parle même pas ! Se faire exploser la chatte par une nana, quelle conne ! Nous aussi, on sen souviendra
Il montrait à Laure la caméra numérique quil avait posée sur le canapé.
Laure est partie se réfugier dans la salle de bains, fermant le verrou derrière elle.
Il lattendait allongé les bras derrière la tête quand elle en est sortie, les yeux rougis.
Tu comptes faire quoi, pour le tapis ? Tu crois quand même pas ten tirer comme ça ?
Il ny a pas ment un début ou une fin clairement identifiable à tout ce qui arrive, mais cest sans doute ce soir-là que Laure a commencé à penser à le quitter. Pas le décider, mais y penser, sûrement.
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