Jeremy - Chapitre Iii

Jeremy
Troisième chapitre

En revenant chez moi, je fus heureux d’avoir pu partager un nouvel instant avec celui qui faisait battre mon cœur : Jeremy. J’affrontai les journées qui suivirent avec une certaine bonne humeur et je savais très bien que mon bellâtre n’y était pas du tout étranger. Maintenant, restait à découvrir si une troisième occasion se présenterait et si Jeremy camperait sur ses positions de débutant. Je voulais tellement qu’il se montre curieux et qu’il parte à la découverte de mon corps lui aussi. Désormais, je n’attendis plus qu’une chose : un coup de fil de ma mère mais surtout, une nouvelle invitation.

C’est ce qui se produisit en février. Alors qu’il neigeait à gros flocons dehors, j’étais assit sur mon lit lorsque mon téléphone portable se manifesta par sa sonnerie. Je le pris en main, regardai l’écran pour connaître l’identité de mon correspondant et lorsque je vis que c’était ma mère, je décrochai immédiatement. Au bout du fil, elle me demanda si je voulais venir passer plusieurs jours chez elle et c’est avec joie que j’acceptai. Désormais, j’attendis tranquillement que le week-end arriva pour quitter ma ville de résidence pour regagner la sienne.

Dès que j’arrivai dans son appartement, je me dépêchai de ranger mes affaires dans la chambre de ma sœur pour discuter avec ma mère quelques secondes plus tard, autour d’une tasse de café. Ensuite, avec sa permission, je sortis de chez elle pour me retrouver dehors afin de faire une bataille de neige avec les s du voisinage. A chaque vélo qui passait sur la route se trouvant à quelques mètres de là, je jetais un œil pour savoir s’il s’agissait de mon Jeremy. A chaque fois que je me rendis compte que ce n’était pas lui, de la déception pouvait se voir sur mon visage et mon cœur saignait à chaque battement. Cela faisait tellement longtemps que je ne l’avais pas vu que tout ce qui se passait autour de moi n’avait guère d’importante à mes yeux.



C’est de cette façon d’ailleurs que plusieurs garnements ont pu me faire bouffer pas mal à boule de neige. Avec mon frère, on changea rapidement de jeu pour innover un second beaucoup plus amusant. Chacun tenait un sac de poubelle noir dans ses mains et monta la colline qui donnait sur la fameuse route. Ensuite, on posa le morceau de plastique sur la neige, on s’installé dessus et on se laissa glisser le long de la pente. C’est un jeu qui me fit beaucoup rire et c’est à cet instant que je me suis rendu compte qu’on pouvait passer de bons moments avec très peu de moyen.

On renouvela nos glissades et à chaque fois, avalanche de rires entre mon petit frère et moi. Pour une fois qu’on s’entendait bien, c’était pour faire des conneries ensemble. En remontant à l’appartement, ma mère nous engueula et rigola en même temps lorsque ses yeux se posèrent sur nos pantalons. Avec la neige qui dissimulait tout, on ne s’est pas rendu compte que nos vêtements pouvaient être dégueulassés par de la terre mouillée. Du coup, on avait plusieurs traces brunes sur nos pantalons et ma mère se demanda déjà si elle pourrait les nettoyer correctement.

Bien sûr, mon frère s’en foutait royalement et j’étais dans le même état que lui. On venait tout juste de s’offrir de jolis souvenirs concernant cet hiver qu’on pouvait bien se permettre d’essuyer quelques engueulades. Les jours passèrent et toujours pas de Jeremy à l’horizon. J’avais de plus en plus la crainte de quitter cette ville sans l’avoir vu ne serait-ce qu’une seule fois. Un après-midi, mon frère me demanda si je voulais renouveler nos glissades mais dans le parc cette fois.

J’acceptai bien évidement mais j’y voyais là une bonne occasion de me vider la tête de toutes les pensées que je pouvais avoir au sujet de Jeremy. Notre sœur fut de la partie et ce fut à trois que nous partîmes pour le parc de la ville. En chemin, nous rencontrâmes des amis qui décidèrent de se mêler à nous afin de s’amuser.
Constituant désormais une magnifique bande, c’est ainsi que nous marchâmes pour aller trouver cet endroit qui regorgeait de très belles pentes. Lorsque nous arrivâmes au parc, on se déplaça le long de son sentier principal, cherchant nos convoitises du regard.

Dès que nous les trouvâmes, mon frère, ma sœur et moi quittions nos camarades pour s’offrir une nouvelle série de bonnes rigolades. Une fois installé au haut d’une pente, je me rendis compte que celle-ci était bien plus longue que celles que je connaissais sur ce carré de pelouse se trouvant devant la résidence de ma mère. Alors que je commençai à me poser des questions sur d’éventuels dangers, on ne se priva pas pour me pousser dans le dos. C’est à ce moment que ma glissade commença et je m’accrochai comme je le pouvais à ma luge de fortune. Hélas, avec mon poids, le trajet changea très vite et me voilà en train de foncer à vive allure sur le tronc d’un pin.

Je savais que j’allais me le prendre car je n’ai jamais de chance et je ne fis rien pour quitter mon sac plastique. Quitte à se bouffer l’arbre, autant le faire jusqu’au bout. Même si j’aurais mal à la suite de cette rencontre, je savais très bien que j’aurais amusé la galerie. Tandis que les derniers centimètres étaient avalés à grande vitesse, je souhaitais que le choc ne soit pas rude. Soudain, je glissai sur une surface dure et celle-ci fit tourner le sac plastique sur lequel je me trouvai.

Désormais, je fonçai sur l’arbre en lui présentant mon dos et c’est avec celui-ci que je m’heurtai au pin. La rencontre ne fut pas douloureuse mais avec mes jambes écartées, je reconnaissais bien volontiers que ma posture devait être ridicule ou alors, comique. En haut de la pente, mes amis rigolèrent de ma mésaventure et mes yeux se posèrent sur l’un d’entre eux : Jeremy. Je fus heureux de le voir bien évidement et j’étais content de lui présenter une autre facette de ma personnalité qu’il ignorait totalement : celui du grand .


Ensuite, je me relevai, prit mon sac plastique dans l’une de mes mains et remonta la pente aussi difficilement que je le pouvais. Par moment, la neige se trouvant sous mes pieds s’enfonça ou pire alors, glissa. Une fois tout en haut, je m’empressai de rejoindre Jeremy pour discuter avec lui. On s’échangea des politesses avant de s’éloigner des autres pour mieux dialoguer, comme nous avions l’habitude de le faire. Il me fit part de sa joie de me revoir et cette information me fit chaud au cœur.

Dans le ciel, les nuages gris commencèrent à se dissiper au profit du soleil qui souhaita imposer son règne. Alors que le firmament prit des teintes bleues, Jeremy et moi abandonnâmes nos camarades pour marcher le long du sentier principal du parc. Très vite, une envie de sexe sortie de nos bouches respectives et nous nous mettions d’accord pour la satisfaire dès que l’occasion se présenterait. Chaud comme nous étions, l’heure à venir était le moment idéale pour le faire tranquillement, à l’abri des regards indiscrets. N’y pouvant plus, Jeremy me quitta pour s’installer au pied d’un arbre se trouvant sur la berge du Cher.

Il me demanda de le revoir mais pour être sûr que nous serons tranquilles, je promenai mon regard autour de nous. A cet instant, je remarquai un détail qui ferait que nous serons perturbés et le fit savoir à mon jeune partenaire.

« Jeremy.
- Quoi ?
- Regarde en face de toi. »

Docile, le jeune homme exécuta ma demande et regarda droit devant lui. A ce moment, il vit un homme occuper à faire son jardin, de l’autre côté du fleuve et lui fit comprendre que l’endroit qu’il avait choisi n’était pas le bon pour s’amuser joyeusement. Très vite, Jeremy se mit debout et marcha de nouveau à mes côtés.

« Un peu plus et toute la ville le savait pour nous, me dit-il.
- Tu devrais savoir que je m’en fous un peu car je m’assume totalement.
- Ouais je sais mais pour moi.
- C’est ça que je trouve bizarre chez toi par moment.

- Comment ça ?
- Ben ouais. Tu te souviens de cette soirée que nous avons partagée à ce restaurant ?
- Le kébab ?
- Ouais.
- Et comment ! On avait bien rigolé ce soir là.
- C’est clair mais si ta mémoire est bonne, tu devrais te rappeler ton manque de discrétion concernant notre relation. Savoir que tu veux à tout prix préserver ta réputation alors que tu cries notre histoire à qui veut bien l’entendre, j’espère que tu comprends mon étonnement ? »

Jeremy se réfugia dans le silence car mes paroles devaient le faire réfléchir. Dans un sens, cela ne m’embêtait pas trop mais il était vrai que par moment, son comportement fluctuant ne m’aide pas beaucoup à le cerner. J’aurais aimé que ce jeune homme assume notre relation et qu’il ne s’en cache pas mais dans une ville campagnarde, c’était plutôt difficile. En plus, je n’aurais pas été à ses côtés si on lui faisait du mal ou si on lui cherchait des noises par ma faute. Je savais que son grand frère serait là pour le protéger mais mon esprit n’aurait pas été tranquille pour autant.

En suivant ce long sentier, on arriva en bordure d’une route qui mena vers un village se trouvant à une dizaine de kilomètres de cette ville. Nous y trouvâmes un petit préau sous lequel on aurait pu ranger nos vélos si nous en avions et bien sûr, Jeremy voyait là un joli endroit pour se vider les couilles paisiblement. Toutefois, avec la route qui passait très près, j’avais peur que des gens nous surprennent et je ne perdis pas une minute pour lui en parler. Ce qui était très bien avec mon jeune ami, c’était que ce dernier ne mettait jamais en doute mes réflexions. Il savait que j’étais très protecteur envers sa personne et que la sécurité de nos relations sexuelles était importante à mes yeux.

Nous reprîmes notre route et nous arrivâmes sur un nouveau sentier, bien plus caillouteux que le précédent. A la fin de ce chemin, plusieurs gros rochers posés au milieu du trajet, comme pour indiquer aux conducteurs hasardeux que cette voie ne mène nulle part. Plus en bas, un chenil dont les chiens aboyaient notre approche mais nos identités étaient dissimulés derrière des arbres qui se situaient à la mi-chemin. Jeremy se posa sur un rocher plutôt imposant mais long. Si on devait le choisir pour nous amuser dessus, il était évidement que mon jeune amant pourrait s’allonger pour que je puisse le sucer confortablement.

Grande première, lorsque Jeremy s’installa sur le rocher, il me prit par les mains et m’attira vers lui. Face à ce garçon, je me demandai bien quelle idée pouvait-il avoir en tête. Le jeune homme ne me laissa pas réfléchir davantage lorsqu’il posa ses lèvres sur les miennes pour la toute première fois de notre relation. Ce geste me fit fondre et j’étais prêt à le satisfaire selon ses moindres désirs. Un autre baiser s’échangea mais cette fois, je posai mes mains sur son entrejambe.

J’ouvris sa fermeture éclair, glissai mes mains à l’intérieur, trouva l’élastique de son sous-vêtement et tira dessus tandis que je sortais sa verge gonflée avec ma seconde paume. Jeremy était déjà fort excité par nos baisers et je voyais dans ses yeux, l’envie qui le démangeait. Amoureux, je posai mes genoux sur le sol et fourra son gland entre mes lèvres. Ma langue lui caressa la surface tandis que sa verge s’enfonça de plus en plus dans ma bouche. Quelques secondes plus tard, la fellation allait bon train et même si on se trouvait à proximité d’un chenil, Jeremy ne dissimula pas sa joie d’être sucé en plein air. A chaque gémissement de sa part, une vague d’aboiement se manifesta. Par contre, on n’entendit jamais un homme ou une femme en contrebas, preuve que le refuge pour canin était désert de vie humaine. Dans un sens, cela nous arrangea beaucoup car on n’osait imaginer ce qui se serait passé si on avait entendu un :

« La ferme les clébards ! »

Ben ouais quoi, y a des gens qui baissent dans le coin… Bref, tandis que je continuai de me régaler avec ces saveurs qui se dégageaient sans cesse de son chibre, Jeremy ressenti le besoin de changer de position. Comme le rocher sur lequel il était posé pouvait lui permettre de s’installer plus confortablement, le jeune homme n’hésita pas une seule seconde. De position assise, il fut très vite en position allongé. Moi, je me tenais pencher sur son sexe sur lequel je poursuivais mes faveurs avec autant de gourmandise que la première et la seconde fois.

Toutefois, Jeremy se montra audacieux en posant sa main droite sur mon entre-jambe. Surpris de cette attitude nouvelle de sa part, je m’arrêtai un moment et le regardai faire. Mon amant ne fit rien d’autre et encore une fois, aucunes reproches de ma part. Par contre, je savais très bien que le moment fatidique où il me ferait quelque chose se faisait de plus en plus pressant au fur et à mesure de nos rendez-vous coquins. Je ne perdais pas espoir car tout me prouvait que mes attentes seront comblées un jour ou l’autre.

De toute façon, je suis extrêmement patient mais je dois avouer que sentir la main de mon Jeremy sur mon entre-jambe provoqua une vive excitation dans mon caleçon. Sans que je puisse contrôler quoi que ce soit, je la senti gonfler et j’aurais aimé me la masturber juste sous son nez. Néanmoins, ayant peur de l’effrayer par ce comportement venant de ma part, je me retenais de le faire. Je ne voulais pas faire reculer Jeremy et je me devais de continuer dans mes attitudes passives. Pour l’heure, seul son plaisir m’importait le plus et bien sûr, j’y mettais beaucoup de cœur à l’ouvrage.

Malgré la position inconfortable que j’avais prise pour mon dos, Jeremy ne me lâcha pas un seul instant. Sa main posée sur mon pantalon et ma bouche autour de sa verge toujours aussi gonflée, il ferma les yeux et entrouvrit la bouche pour permettre à ses poumons de s’oxygéner. Les gémissements se manifestèrent une nouvelle fois et bien sûr, les chiens se montraient bruyants en réponse à ses expressions. L’une de mes mains se glissa sous son sweat et alla lui caresser l’un de ses tétons. Connaissant son corps de mieux en mieux, je me frayai très vite un chemin parmi ses nombreux poils noirs et trouvai la fameuse pointe de chair que je malmenai aussitôt.

Nous exprimions notre attachement et notre attirance sexuelle à l’air libre, ce qui était une grande première pour nous deux. A ce moment, aucun de nous deux envisageait une quelconque réaction si l’on devait se faire surprendre par un promeneur égaré. La seule chose qui était le plus important pour nous était de nous faire plaisir. Alors que j’enfonçai sa verge un peu plus profondément, je sentis du pré-sperme se répandre à l’intérieur de ma bouche. Grâce à ce détail, je savais que mon jeune compagnon n’allait pas tarder à venir et je concentrai ma fellation uniquement sur son gland.

Ayant le manche libre inoccupé, je le pris dans ma seconde main totalement vide et le masturba à grande vitesse. Ma langue poursuivit ses nombreux passages sur son gland et l’ouïe fine, j’attendis tranquillement que mon ami déchargea. C’est ce qui arriva quelques secondes après mon changement d’attitude. Pour bien le vider, je n’hésitai pas à le branler à fond tout en serrant un peu plus ma poignée. Je ralentis mon rythme et dès que son sperme était accumulé sur ma langue, j’avalai le tout sans montrer le moindre dégoût.

Maintenant que ses couilles étaient vides, Jeremy lâcha mon pantalon et se releva doucement afin de se rhabiller. Cette fois, il n’avait pas grand-chose à faire puisqu’il avait juste à replacer sa verge à l’intérieur de son caleçon avant de refermer son jeans. Ensuite, nous abandonnâmes les énormes rochers pour monter le sentier et emprunter celui du parc. Pendant notre marche, nous discutâmes comme on avait l’habitude de le faire, tout en se promettant de se revoir. Par contre, je lui demandai de réfléchir à une éventuelle relation de couple car mes sentiments à son égard étaient de plus en plus forts.

Le jeune homme reconnaissait facilement qu’il serait heureux avec moi car il avait noté toutes ces attentions particulières que je portai à son sujet. Ces dernières pouvant aller du simple dépannage de clopes au prêt de petites sommes financières, tout en passant par quelques conseils lorsque son esprit était en proie à des doutes. Ouais, ce garçon faisait battre mon cœur à la chamade et je voulais tellement lui appartenir. Je lui appartenais tout entier et il le savait très bien puisque je ne m’en cachais pas. Restait désormais qu’il fasse le pas pour qu’enfin, nous soyons un couple officiel et surtout, qu’il me dise ce mot que je rêvais de sa part : je t’aime.

Lorsque les premiers arbres du parc s’approchèrent au fur et à mesure de nos pas, nous constations que nos amis étaient toujours là. Aucun nous fîmes le moindre reproche car notre attachement envers l’un et l’autre n’était plus un secret pour personne. D’ailleurs, certains d’entre eux me firent remarquer qu’ils trouvèrent Jeremy plus détendu, plus heureux et plus calme depuis qu’il me fréquentait. Avant, il ne faisait que des conneries et ce comportement inquiétait grandement sa famille, notamment ses parents et son grand frère. Alors qu’on reprit nos jeux hivernaux, j’avais déjà la tête ailleurs. En effet, j’avais hâte de me retrouver à ma quatrième fois avec Jeremy, ce qui se produisit pendant le printemps de la même année …

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