Un Mariage Réussi
Si un oiseau pouvait décrire la ville de Fontvieil, il dirait quelle ressemble à une grande croix dont les quatre branches, de longueurs à peu près égales, se coupent à angle droit en leur milieu. Une route nationale allant de Vichy à Limoges la tranche dest en ouest, tandis quune autre venant de Châteauroux et se terminant à Périgueux la pourfend du nord au sud. Chacune de ces voies est bordée de maisons et dimmeubles anciens ainsi que de nombreux commerces aux vitrines copieusement souillées par temps de pluie en raison du passage continu des véhicules. Lanimation principale de la cité anime surtout le croisement des deux nationales, seul carrefour à être équipé de feux tricolores et, à juste titre, appelé centre-ville par les habitants. Cette configuration particulière a naturellement divisé la ville en quatre quartiers. Le parc, dont le maire est très fier, laisse peu de place aux maisons du nord-ouest de la localité. Il sagit du secteur le plus cossu, suivi de près par celui situé au nord-est. Viennent ensuite le quart sud-ouest et enfin la zone commerciale et industrielle peu attirante au sud-est. En sapprochant dun coup daile vers le parc, notre oiseau pourrait apprécier sereinement les bosquets dessences variées et les plans deau sur lesquels nagent en arabesques gracieuses quelques cygnes hautains et colverts cancanant. Il apprécierait également les fontaines, où aiment à sébrouer ses amis passereaux et les bancs publics chers aux amoureux, mais aussi aux personnes âgées et aux mères surveillant leurs s.
*
Cette année-là dans le parc, un dimanche après-midi de printemps sur lun des bancs de la grande clairière, se tenait enlacé un couple de jeunes gens. Marie-Pélagie Vernaclier était une fort jolie femme de moins de vingt-cinq ans. Les cheveux longs et roux, les yeux verts et la peau laiteuse parsemée de quelques rares taches de rousseur, elle aimait montrer ses jambes minces, élancées et nues sous une jupe dont la faible longueur attirait toujours les remontrances de son père.
Pierre-Damien lança quelques morceaux de pain aux pigeons qui se pressaient autour du banc.
Tu connais ton témoin ? questionna-t-il.
Je ne lai pas revu depuis dix ans, répondit Marie-Pélagie. Un lointain cousin en Normandie, à Caen je crois, a un fils dont mon père est parrain : un garçon denviron notre âge, du nom dOlivier Castaing. Mon père ne sest pas beaucoup occupé de lui et cest pour lui loccasion de se rappeler à son bon souvenir. La dernière fois que nous nous sommes vus, nous avons dû nous chamailler pour un ballon. Je ne me souviens plus beaucoup de lui. Et toi, ton témoin ?
Cest un peu le même genre. Ma mère a une amie avec laquelle elle est toujours fourrée. Sa fille Helena Mousquet, également de notre âge, est partie étudier au Québec il y a plusieurs années. Elle sy est tellement bien plu quelle ne souhaite pas rentrer en France. En linvitant pour être mon témoin, mère joue sur plusieurs tableaux. Elle fait revenir la fille en France pour un motif difficilement refusable à la grande satisfaction de sa propre mère qui ne la voit pas souvent et elle se fait bien voir de son amie. Comme celle-ci est bien copine avec la sous-préfète... On ne sait jamais, ma mère assure ses arrières.
Cest amusant : ils ne se connaissent pas et arrivent tous les deux par le même TER de six heures et demie vendredi matin, fit remarquer Marie-Pélagie.
Oui, ils auront passé la nuit dans le train, ils ne seront pas frais ! Il faudra aussi quon se lève de bonne heure pour les accueillir ça, cest déjà moins drôle...
Heureusement que les parents seront là, ils pourront les reconnaître facilement.
Pierre-Damien ne répondit pas, il se tourna vers sa fiancée et lembrassa tendrement.
*
Jeudi vingt et une heures quarante-cinq à la gare dAusterlitz ; lunique omnibus de vingt-deux heures dix à destination de Limoges desservait heureusement la commune de Fontvieil. La gare était presque déserte et seuls, quelques touristes aux destinations inconnues se pressaient ou flânaient sur les quais en tirant leur valise à roulettes.
Bonsoir Mademoiselle, fit-il en sinclinant légèrement. Je mappelle Olivier Castaing. Je vais jusquà Fontvieil.
Bonsoir, répondit-elle. Mon nom est Helena Mousquet. Vous non plus ne pouvez pas dormir ?
Je pourrais si lhomme qui est avec moi nexhalait pas une odeur de porcherie. Cest insupportable.
Olivier était un fort beau garçon denviron vingt-cinq ou vingt-six ans. Pas très grand, mais bien charpenté, il avait les traits fins soulignés par des yeux brun profond. Helena trouvait Olivier un peu « vieille France », mais fort à son goût. Elle ne put sempêcher de répondre :
Je suis seule dans mon compartiment, si vous navez pas peur de vous compromettre, il y a une banquette de libre.
Helena était mignonne, Olivier nhésita pas une seconde :
Vous me sauvez la vie.
La nuit seulement, la nuit
répondit Helena en souriant de ses dents blanches.
Olivier revint brièvement dans son compartiment, prit sa valise et pénétra dans celui dHelena qui tira totalement les rideaux donnant sur le couloir. Elle sallongea ensuite sur une banquette faisant retomber légèrement sa minijupe noire. Olivier sinstalla en face et, à la faible lumière du plafonnier, ne manqua pas de détailler avidement la culotte bleu ciel que lui dévoilait, intentionnellement il en était sûr, Helena. Exposant ses jolies jambes, elle lui lança un regard non équivoque et tendit la main vers linterrupteur. Le compartiment fut plongé dans lobscurité hormis un faible espace entre les deux rideaux de la fenêtre qui diffusait la lumière ténue de la Lune et des étoiles. Helena tendit une jambe et vint, de son pied nu, toucher le tibia dOlivier qui était encore assis. Surpris, il prit la cheville dHelena sur laquelle il déposa ses lèvres furtivement. Labsence de réaction de la jeune femme lencouragea et il remonta le mollet et la cuisse en une chaîne ininterrompue de baisers jusquau petit sous-vêtement. Il redescendit de la même manière par lautre jambe et recommença, mais sarrêta cette fois-ci à la culotte bleue. Il appuya fortement sa bouche à travers le tissu et devina la tendre chair de la vulve sur ses lèvres. Helena poussa un profond soupir et remonta sa jupe un peu plus. Olivier agrippa la ceinture de la culotte et la fit glisser lentement jusquaux pieds. Il ôta une jambe dHelena du sous-vêtement afin de faciliter les mouvements de sa compagne qui écarta les cuisses aussitôt. Son sexe soffrait à sa portée, il en caressa les lèvres de la bouche ainsi que le pubis qui était totalement épilé. La peau dHelena était douce et répandait un agréable parfum mélangé deau de toilette et de la cyprine quelle sécrétait déjà. Olivier ouvrit la bouche et fit pénétrer sa langue entre les deux lèvres du sexe dHelena. Caressant la paroi la plus sensible du vagin de manière appuyée puis le clitoris, il lécha rapidement lun et lautre et recommençait. Helena gémissait sous la caresse, lubrifiait de plus en plus et redressait souvent son bassin de sorte que son anus se trouvait à hauteur de la bouche dOlivier. Pour ne pas être en reste, ce dernier suçait le sphincter chaque fois quil le pouvait avant de faire retomber les fesses dHelena sur la banquette pour reprendre son cunnilingus. Helena gémissait de plus en plus fort et soudain, appuya fortement la tête dOlivier contre son bas-ventre. Son cri dorgasme fit sursauter son amant qui nen avait jamais entendu de semblable. Son lubrifiant lui trempait les fesses et affluait dans la bouche dOlivier. Après trente secondes de crispation, Helena desserra ses cuisses qui prenaient la tête de son partenaire en étau et retomba pantelante et essoufflée sur la banquette en tissu. Nayant pas la place pour se coucher à côté delle, Olivier avança sur le sol à genoux, se pencha vers le visage dHelena et lembrassa fougueusement. Helena répondit au baiser avec sa langue puis le releva.
Prends-moi, vite, lui dit-elle dans un souffle.
Olivier défit la ceinture de son pantalon, puis le baissa avec le slip sur ses chevilles pour sen débarrasser maladroitement en secouant le pied. Sa caresse à Helena lavait tellement excité que sa verge était raide et le gland gonflé. Se mettant à genoux sur la banquette, il se coucha sur Helena qui écarta les jambes en repliant les genoux contre sa poitrine. Olivier approcha son pénis du sexe offert et le plongea de toute sa longueur dans le vagin. Un formidable soupir sortit de la bouche dHelena, soupir qui se transforma en gémissements saccadés aux premiers va-et-vient de la verge dOlivier. La position choisie permettait une pénétration profonde et Olivier vint assez vite à la limite de lorgasme. Il réussit cependant à se contrôler en attendant Helena qui ne tarda pas à le rejoindre. Les deux jeunes gens jouirent en même temps et leurs cris se mêlèrent au bruit du train sur la voie ferrée. Olivier, qui navait pas eu de relations sexuelles depuis plusieurs mois et qui ne se masturbait pas souvent éjacula une dizaine de fois avec force. Helena avait quitté un petit ami récemment, mais se caressait régulièrement même pendant sa liaison, car elle appréciait le plaisir solitaire. Toutefois, rien ne valait pour elle lorgasme né dun cunnilingus ou dun pénis allant et venant dans son vagin, voire dans son rectum. Les amants se séparèrent. Épuisé, Olivier se coucha sur la banquette vide tandis quHelena restait sur la sienne. Lheure tardive, la fatigue du voyage et leurs ébats firent que le sommeil les enleva très vite lun à lautre.
Le téléphone portable réveilla Helena à six heures. Elle sétira, ouvrit son sac duquel elle sortit une culotte propre. Elle y jeta en vrac celle qui traînait à terre depuis le début de la nuit et secoua Olivier :
Réveille-toi ! Nous sommes presque arrivés.
Il prit son temps, se rhabilla également et lorgna sa montre.
Tu ne vas pas jusquà Limoges ? interrogea-t-il, étonné.
Non, je marrête à Fontvieil.
Toi aussi ! Mais quest-ce que tu vas faire dans ce trou ?
Je suis témoin pour un mariage.
Pas possible, moi aussi. Décidément, nous avons beaucoup de choses en commun. Peut-être nous verrons-nous à la mairie. Laisse-moi ton numéro de portable, voici le mien, dit Olivier en lui tendant un morceau de papier griffonné.
Helena sexécuta et ordonna :
Sortons, le train sarrête.
*
Marie-Pélagie était accompagnée de son père tandis que Pierre-Damien attendait avec la mère dHelena à la gare de Fontvieil. Lheure matinale embrumait encore les esprits et personne ne parlait. Helena entra la première dans le hall. Dès quelle aperçut sa mère dans le petit groupe, elle courut se jeter dans ses bras.
Tu es fatiguée, ma fille, ça se voit. Tu as les yeux tout cernés, dit Madame Mousquet naïvement.
Helena, repensant à la nuit quelle venait de passer, sourit intérieurement et répliqua :
Tu sais, je nai pas beaucoup dormi dans le train.
Tu te souviens de Pierre-Damien, le fils de ton dentiste ?
Helena eut un regard charmeur vers Pierre-Damien puis lembrassa.
Oui, mais ça fait longtemps que je ne lai pas vu. Jai raté quelque chose, on dirait...
Au même instant se déroulait une scène analogue, Marie-Pélagie et son père accueillaient Olivier :
Il est loin le temps où nous jouions au ballon, dit-elle en lembrassant.
Oui, tu... tu as changé, répondit Olivier intimidé par la beauté de sa cousine éloignée.
Les présentations faites, Monsieur Vernaclier et sa fille suivis dOlivier qui ne comprenait pas se rapprochèrent de Madame Mousquet, sous les yeux arrondis détonnement dHelena.
Helena, je te présente Olivier Castaing le témoin de Marie-Pélagie ma fille. Olivier, je te présente Helena Mousquet, témoin de Pierre-Damien, mon futur gendre.
Tout séclaira pour Olivier et Helena qui échangèrent un regard complice et amusé. Vernaclier continua.
Jai pris la sept places. Je vous emmène, venez avec moi.
Tous sortirent de la gare en direction du parking et montèrent dans une voiture spacieuse. Passant devant lhôtel Excelsior, un établissement de luxe, le père de Marie-Pélagie sarrêta.
Marie-Pé., tu montres la chambre à Olivier et vous revenez à la maison. Je dépose Madame Mousquet chez elle puis je rentre avec Pierre-Damien et Helena. Nous déjeunons tous les dix ensemble à midi, jai invité les parents dHelena. Pour ce soir, nous aviserons.
Olivier descendit de la voiture, prit sa valise dans le coffre et attendit Marie-Pélagie qui alla directement à la réception réclamer la clé de la chambre réservée. Lascenseur sarrêta au quatrième étage et les deux jeunes gens pénétrèrent dans la pièce. Marie-Pélagie émit un sifflement dadmiration.
Je nétais jamais venue dans une chambre comme celle-ci, dit-elle. Quelle est belle !
Olivier, moins impressionné quoique nayant guère dexpérience en la matière, posa sa valise et fit mine dêtre blasé.
Ouais ! Pas mal
Va voir la salle de bains, elle devrait te plaire si elle est comme le reste.
Marie-Pélagie ouvrit délicatement la porte et actionna linterrupteur. Olivier avait bien deviné. Une faïence saumon recouvrait superbement le sol et les murs de la salle de bains quant à la baignoire, la douche et le lavabo, ils étaient dun rose tendre. Toute la robinetterie était dorée et une profusion de serviettes de toilette et de peignoirs allant du rose vif au rose orangé attendaient sur un séchoir chauffant. Marie-Pélagie regardait avec envie limmense baignoire.
Il nest que sept heures et demie, je nai pris quune douche rapide ce matin ; jai envie dun bon bain.
Ne te gêne pas, répliqua Olivier. Nous avons le temps.
La jeune femme nattendit pas quOlivier sortît de la pièce pour choisir un parfum moussant parmi les cinq présentés. Elle en aspergea copieusement le fond de la baignoire et fit couler dessus un flot deau chaude du robinet doré. Elle ôta son pull-over et son soutien-gorge devant Olivier qui lobservait en tenant la porte. Il apprécia à sa juste valeur la beauté de la poitrine de Marie-Pélagie. Quand elle sattaqua à la ceinture de son pantalon, tout en le regardant en souriant, il referma avec tact. Son sexe se réveilla malgré les remontrances quil sinfligea à lui-même. Cétait sans compter sur la malice de Marie-Pélagie, car au bout de quelques minutes :
Olivier ! Jaimerais bien que tu me frottes le dos. Ne crains rien, jai de la mousse partout : tu ne verras rien.
Demandé ainsi, Olivier se dit quil ne pouvait pas refuser, à moins de passer pour plus pudibond quil était. Comme il se doutait que son aventure dans le train avec Helena se saurait un jour ou lautre, il naurait guère dexcuses pour expliquer son refus à une demande aussi banale en apparence.
Je viens dans cinq minutes, cria-t-il, la main en porte-voix.
Il ignorait pourquoi il avait dit ça. Son instinct le lui avait commandé sans doute, car il colla son oreille à la porte et écouta la belle Marie-Pélagie dans son bain. Au début, il nentendit que le clapotis de leau de la baignoire, puis ce fut le silence seulement troublé, toutes les cinq secondes par un faible gémissement reconnaissable entre tous. Olivier se mit à bander immédiatement, car, il en était sûr, Marie-Pélagie se masturbait en lattendant. Si Olivier avait raison, il savait quil avait toutes ses chances. Il entra brusquement, la jeune femme sursauta en retirant précipitamment une de ses mains qui était sous leau.
Tu mas fait peur, dit-elle. Enlève ta chemise, tu vas être trempé. Prends la fleur de douche et frotte-moi le dos sil te plait.
Olivier obéit et avança torse nu vers la jeune femme qui eut un regard de victoire en direction de la bosse que dessinait le sexe dOlivier dans sa braguette. Elle se pencha en avant et présenta son dos quOlivier frotta. En sapprochant du bas des reins, Marie-Pélagie eut un geste astucieux qui fit glisser la fleur de douche sur ses fesses. Celle-ci séchappa des mains dOlivier et il continua de frotter du plat des doigts. Non seulement Marie-Pélagie ne dit rien, mais au contraire elle dirigea Olivier par-derrière, pour quil lui caressât le sphincter et la vulve. Excité au plus haut point, Olivier plongea un doigt dans lanus de Marie-Pélagie qui gémit de plaisir. Après plusieurs va-et-vient il se retira, soucieux.
Marie-Pé., dit-il en reprenant le diminutif quil avait entendu des lèvres de son père. Tu te maries demain, nous ne pouvons pas faire ça à Pierre-Damien.
Écoute, nous nous marions avec une grande liberté sexuelle. Cétait une de nos conditions. Naturellement, nos parents ne savent rien, ils sont trop vieux jeu. Tiens, je suis sûr quHelena se fait sauter par Pierre-Damien en ce moment. As-tu remarqué comme elle le dévorait des yeux ?
Helena ! Mais Helena et moi, on a
cette nuit
dans le train
Eh bien ! Jen apprends de belles ! fit Marie-Pélagie en riant. Jespère quelle men a laissé.
La jeune femme se mit alors sur le dos, les jambes écartées, seuls ses genoux sortaient de la mousse du bain.
Caresse-moi ! Jai déjà commencé en tattendant. Je savais bien que tu étais derrière la porte.
Jai besoin dun encouragement, répliqua Olivier en quittant son pantalon et son sous-vêtement.
Il mit sous le nez de Marie-Pélagie une verge décalottée raide comme un bambou. La jeune femme la saisit à pleine bouche et la suça gloutonnement pendant plus dune minute.
À toi maintenant ! fit-elle. Ensuite, tu memmèneras sur le lit.
Olivier plongea son bras dans la mousse du bain et se mit à caresser lintérieur des cuisses de sa partenaire qui fermait les yeux. En passant dune jambe à lautre, il effleurait « négligemment » les douces lèvres de la vulve ainsi que le pubis aux poils taillés. Marie-Pélagie gémissait de plus en plus fort à chaque passage et, ny tenant plus, elle immobilisa la main du garçon pour la laisser immobile sur son sexe. Tendant le médius, Olivier le glissa entre les lèvres et remonta jusquau clitoris quil excita par petites touches circulaires. À intervalles réguliers, il saventurait dans le vagin avec le même doigt ou bien dans le rectum avec le pouce. Quand il la sut prête pour le grand saut, il resta sur le clitoris pour le titiller rapidement et sapprocha du visage de Marie-Pélagie pour lembrasser fougueusement de la langue. Elle répondit à son baiser au début, toujours en gémissant, puis elle détourna la bouche et proféra un puissant râle dorgasme tout en saisissant fortement le poignet dOlivier des deux mains. La tempête passée, Marie-Pélagie retira le bras dOlivier, serra ses jambes et se tourna sur le côté dans la position du ftus. Elle resta ainsi immobile pendant une minute, se laissant caresser tendrement par Olivier, puis elle se leva et sortit du bain.
Donne-moi un peignoir sil te plait.
Olivier sexécuta et Marie-Pélagie passa le vêtement sans mettre la ceinture. Elle se saisit du pénis du jeune homme et le tira comme on tient un par la main.
Viens.
Parvenus près du lit, Marie-Pélagie lâcha la verge dOlivier, sallongea sur le dos et ouvrit le peignoir en grand.
Bourre-moi la chatte ! intima-t-elle les yeux embués et bouleversés dun désir glauque.
Olivier, que le langage inhabituel de sa compagne choquait un peu, se coucha sur elle dans la position du missionnaire et la pénétra. Après quelques va-et-vient, la jeune femme retourna violemment son amant et se retrouva en position damazone. Elle allait et venait à son rythme, Olivier ne faisait que la regarder. Ses longs cheveux roux lui battaient ses épaules blanches. Plusieurs fois, il la ralentit dans sa fougue, car il sentait approcher lorgasme et il ne voulait pas jouir avant sa compagne. À un gémissement précis, Marie-Pélagie se coucha sur Olivier et de ses genoux faisaient monter et descendre son bassin le long de la verge dOlivier. Elle se mit à crier longuement dans ses oreilles et planta douloureusement ses ongles dans les épaules de son amant. Son orgasme dura de nombreuses secondes pendant lesquelles Olivier parvint au sien et sentit sa semence se projeter plusieurs fois dans ce vagin en transe. Le corps de Marie-Pélagie sécroula soudain sur celui dOlivier, inerte et pesant. Les deux amants restèrent ainsi plusieurs minutes jusquà ce que Marie-Pélagie eût froid. Elle déclara apaisée, mais toujours impérative :
Préparons-nous, on va nous attendre.
*
La portière de la voiture venait de claquer. Monsieur Vernaclier sassura de voir entrer Marie-Pélagie et Olivier dans lhôtel avant de redémarrer.
Madame Mousquet, je vous dépose chez vous. Ma femme et moi vous attendons avec votre époux vers midi et demi. Les Tervallon ont dit quils arriveraient à cette heure. Je garde Helena et Pierre-Damien, ils pourront toujours faire un tour au parc.
Madame Mousquet acquiesça et descendit un kilomètre plus loin. Enfin, Vernaclier arriva chez lui, attendu sur le perron par son épouse. Tous trois sortirent du véhicule.
Allez vous promener, dit le père de Marie-Pélagie à lattention des deux jeunes gens. Marie-Pé. ne devrait pas tarder. Rendez-vous impératif à douze heures trente pour le repas.
Lorsquils furent dehors, Helena ne put sempêcher de remarquer :
Quelle jolie maison ! Pourquoi Olivier nest-il pas reçu ici ?
Je pense que cest pour lui laisser un peu dindépendance. De plus, il y a des travaux de peinture chez Marie-Pé. Et puis, lExcelsior, ça en impose
Helena hocha la tête puis, changeant de conversation :
Tu connais la maison, tu me fais visiter. On verra le parc après.
Pierre-Damien servit de cicérone à Helena au rez-de-chaussée et au premier étage. Helena voulut visiter les combles et Pierre-Damien la précéda dans un escalier étroit. Le grenier était vaste, il occupait toute la surface du bâti et la charpente paraissait démesurée ; on aurait pu y construire un deuxième niveau. Parmi le bric-à-brac commun à tous les greniers se trouvait, judicieusement placé sous une lucarne, un matelas épais recouvert dun couvre-lit le mettant à labri de la poussière. Pierre-Damien semblait éviter de le regarder et Helena sen aperçut. Elle se dirigea dun pas décidé vers le lit improvisé et dun coup sec tira le drap de protection.
Tu as déjà sauté Marie-Pé. ici, je parie, fit Helena, un sourire en coin.
Remets
remets le drap sil te plait, répondit Pierre-Damien embarrassé.
Ne sois pas gêné, Olivier ma bien baisée sur une banquette de train cette nuit.
Pierre-Damien ouvrit des yeux ronds. Sans lui laisser le temps de répondre, Helena se jeta sur le futon et fit signe à Pierre-Damien de sapprocher.
Allez, viens, rien quune fois
Joignant le geste à la parole, Helena projeta ses deux jambes à la verticale et ôta adroitement minijupe et culotte simultanément. Elle retomba sur le matelas, écartant les cuisses en direction de Pierre-Damien subjugué :
Elle ne te fait pas envie ? dit-elle en désignant sa vulve du menton.
Pierre-Damien fixa le sexe glabre dHelena et, sans le quitter du regard, défit son pantalon et ses sous-vêtements. Nu, il se coucha tête-bêche au côté dHelena qui finit de se déshabiller. Le pénis dressé, il mit la tête entre les jambes de la jeune femme et lui happa goulûment la vulve. Helena, qui louchait sur le gland de Pierre-Damien sous son nez, ouvrit la bouche en grand et le goba avec au moins autant de gourmandise. Pierre-Damien commença par introduire sa langue dans le vagin dHelena qui répondit immédiatement par une abondante sécrétion de lubrifiant. Le jeune homme en profita pour enfoncer brièvement le médius dans la chaleur de ce puits intime et le mouilla copieusement en remuant la dernière phalange le plus loin possible. Il le ressortit trempé et gluant et le glissa ainsi facilement dans le rectum dHelena qui poussa un soupir étouffé par la présence du gland de Pierre-Damien dans sa bouche. Helena, de son côté, nétait pas restée inactive. Ayant happé le sexe dilaté de son partenaire elle entama un mouvement rapide de va-et-vient des lèvres et de la langue. Elle absorbait la verge de Pierre-Damien de plus en plus loin jusquà la prendre dans sa totalité et se figea, immobile, le menton collé contre les poils pubiens et le nez au milieu du scrotum de son amant. La bouche démesurément ouverte, elle ne remuait que faiblement la gorge ce qui fit gémir Pierre-Damien qui navait encore jamais savouré une caresse aussi excitante. Enfin, les larmes aux yeux, elle relâcha totalement le pénis et lécha avec voracité le sexe de Pierre-Damien du gland aux testicules. Le jeune homme, quant à lui, avait maintenu ses caresses. Son doigt était maintenant plongé au maximum dans le rectum dHelena et bougeait à peine. Ses lèvres essuyaient, avec un bruit déponge que lon essore, le lubrifiant qui sortait de la vulve de sa maîtresse pour lavaler à intervalles réguliers. Quand il sentit le sphincter dHelena lui comprimer soudainement le doigt, il fit tournoyer sa langue sur le clitoris à une vitesse telle quHelena lâcha immédiatement le pénis et poussa un long et violent cri dorgasme. Pierre-Damien craignit une seconde quon ne lentendît de lextérieur, mais il nen fut rien. Helena, immobile sur le matelas, respirait rapidement en se remettant de la secousse. Après quelques minutes, Helena satisfaite et reposée reprit le gland de Pierre-Damien et le suça avidement. Pierre-Damien se laissa caresser et attendait patiemment lorgasme qui vint brutalement par une demi-douzaine de jets de sperme qui envahirent la bouche dHelena. Ce fut elle qui, à son tour, déglutit lentement et en dégustant les yeux fermés, le produit du plaisir de son partenaire. Elle fit demi-tour et se retrouva face à face avec lui, ils sembrassèrent passionnément.
Une heure sécoula pendant laquelle les deux amants chuchotèrent, se caressèrent et senlacèrent. Alors que Pierre-Damien lui léchait les seins, Helena glissa le médius dans son vagin et lui dit :
Tu naurais pas quelque chose de plus gros que mon doigt par hasard ?
Pierre-Damien sourit. Il se déplaça pour faire face à Helena qui était sur le dos. Prenant sa position favorite, elle saisit ses deux genoux quelle remonta contre sa poitrine, relevant ainsi son bassin et offrant à son amant indifféremment son vagin ou son rectum. Son regard embué de désir paraissait dire « Prends celui que tu veux ». Pierre-Damien enfonça délicatement son pénis dans la vulve dHelena qui soupira doucement. Il entama une série de va-et-vient et avançait son gland dun centimètre à chaque fois quil poussait. Helena gémissait sans interruption. Pour sexciter davantage, elle glissa la main entre les deux pubis collés lun à lautre et caressa son clitoris. Pierre-Damien sentait les doigts de sa maîtresse sagiter sur son petit bouton, mais il remarqua quelle en profitait également pour effleurer son membre quand il était à moitié ressorti. Lorgasme vint pour Helena qui se raidit en enfonçant le médius dans son vagin le long du pénis de Pierre-Damien, dont le sexe était peu habitué à cette excitation spéciale. Le spasme voluptueux dHelena dura près de deux minutes et celui de Pierre-Damien se matérialisa par une dizaine de giclées rapprochées de liquide séminal dans le puits damour dHelena.
Épuisés, les deux amants se reposaient de leurs ébats quand retentirent les cloches dune église proche. Machinalement, Pierre-Damien les compta : douze !
Vite, il est midi ! Il faut sortir dici.
Rapidement et en riant, les deux jeunes gens se rhabillèrent. Helena se peigna de ses mains aux doigts ouverts et Pierre-Damien tapota son pantalon qui avait été jeté dans la poussière du grenier. À peu près présentables, ils descendirent jusquau jardin. Un taxi partait, laissant sur place Olivier et Marie-Pélagie qui lui donna un coup de coude :
Tiens, regarde-les. Je te lavais dit quils auraient baisé ! souffla-t-elle.
Ben ça alors !... répliqua Olivier sur le même ton.
Soudain une fenêtre souvrit. Cétait Madame Vernaclier :
Ah ! Les s ! Vous êtes là. Les parents de Pierre-Damien et dHelena sont arrivés. Nous pouvons passer à table.
Le repas terminé, les quatre jeunes gens se retrouvèrent sous la tonnelle où rayonnait un soleil timide, mais de bonne volonté. Pierre-Damien, un peu renfrogné, dit discrètement à Marie-Pélagie sur le ton de la mauvaise humeur :
Olivier et moi on a baisé Helena daccord, mais toi tu tes fait sauter par Olivier aussi. Autrement dit, je suis le seul qui nait pas niqué deux fois aujourdhui.
Ce nest pas pareil, chéri. Nous allons être mari et femme, nous pourrons tirer autant de coups que nous voudrons ensemble
Non et non. Ça ne vaut pas, je temmène au grenier.
Tu as de la chance que jen ai envie aussi et que je taime, jespère que vous navez pas taché le matelas, ou du moins, que les taches seront sèches.
Pierre-Damien se leva en souriant, prit Marie-Pélagie par la main et lemmena vers la maison.
Nous revenons dici une heure ou deux, fit Marie-Pélagie sur un ton badin.
Noublie pas de remettre le couvre-matelas quand vous aurez fini, répondit Helena en pouffant.
*
Trois mois après le mariage, Marie-Pélagie poussa du pied la porte de lappartement que son mari et elle avaient loué quelques semaines auparavant, les yeux rivés sur le courrier du matin. Une lettre lintriguait.
Une lettre du Québec ! Ça ne peut être quHelena.
Elle ouvrit la missive impatiemment.
Ça alors ! Olivier est parti vivre avec Helena au Québec et ils nous invitent à leur mariage. De plus, Helena est enceinte de trois mois, date prévue daccouchement le premier février.
Pierre-Damien écoutait lair soucieux.
Trois mois tu dis, tout comme toi alors.
Marie-Pélagie réfléchit quelques secondes avant de répondre.
Oui. Et tu sais ce que ça signifie ? Helena et moi sommes enceintes dun nombre de jours identique et notre date daccouchement est la même. Ce qui signifie que nous avons conçu notre le même jour il y a trois mois, soit le jour où ils sont arrivés pour notre mariage.
Mais encore
fit Pierre-Damien qui ne voyait pas où sa femme voulait en venir.
Or ce jour-là, si ma mémoire est bonne, Helena et moi avons couché avec vous deux dans les vingt-quatre heures. Donc, sans analyse ADN, il est impossible de savoir si tu es le père des deux s, ou daucun deux, ou encore dun sur deux, mais sans pouvoir affirmer lequel serait réellement le tien ! Et si Olivier nous donne tant de précisions, cest quHelena et lui se posent la même question.
Pierre-Damien troublé et amusé à la fois par cette révélation déclara après mûres réflexions :
Il ny a quune chose à faire. Accepte linvitation et propose-leur dêtre les parrain et marraine de notre et vice-versa. Ils ne peuvent quen être arrivés à cette conclusion.
Oui, cest la meilleure solution, mais je suis bien contente dêtre une femme, répliqua Marie-Pélagie. À ta place ou à celle dOlivier, jaurais du mal à supporter cette incertitude toute ma vie.
Comments:
No comments!
Please sign up or log in to post a comment!