Anthony - Chapitre Iii

Malgré nos nombreuses rencontres et nos nombreuses relations sexuelles, l’horizon commençait à s’assombrir me concernant. Rien de la part d’Anthony et dans un sens, s’il avait été la cause de mes ennuis, j’aurais préféré. Etant devenu majeur, mon beau-père commença à se montrer fort détestable envers ma personne et notre cohabitation sous le même toit devenait de plus en plus pénible. Ma mère, en parfaite soumise qu’elle était, jugeait acceptable que je vive dans cet inconfort estimant que le comportement de celui qui partageait sa vie affective était justifié. Le soir du vingt décembre, une dispute eut lieu ou je dis ses quatre vérités à cet homme que je ne pouvais plus encadrer, essayant par la même occasion d’ouvrir les yeux à cette femme qui se disait être ma mère.

Encore une fois, c’est lui qui avait raison et pour appuyer sa domination, il me mit à la porte du domicile familial. Etant en colère contre eux et ayant l’esprit torturé par mille et une pensées rageantes, je pris la décision de m’éloigner de ces êtres ignobles et de prendre la route. Néanmoins, comme j’avais toujours mon portable sur moi à cette époque, je reçus un sms de ma mère qui me demandait de revenir. J’acceptai mais ce retour était juste pour que je puisse récupérer des affaires qu’elle avait glissées dans mon sac de cours. Ensuite, la porte se ferma pour de bon et je repris ma route.

Alors que les larmes ne cessaient de couler le long de mes joues, je me demandai bien comment j’allais me sortir de ce mauvais pas. Je maudissais ma mère que je souhaitais voir crever en ce jour précis. Je haïssais ce gros con de beau-père que je rêvais de voir disparaître sous une pierre tombale bref, je maudissais la terre entière. N’ayant guère de personnes autour de moi vers qui me tourner, un ami résidant à Bordeaux me proposa de m’héberger via un appel sur mon portable. N’ayant guère le choix à l’époque, je répondis favorablement à son invitation et me voilà, quelques heures plus tard, dans un train me menant tout droit vers cette ville.



Lorsque je fis mon retour à Bourges, ce fut au bout d’un an et quelques mois. Par des réseaux sociaux, je pus me trouver une formation rémunérée et une petite chambre pour laquelle je me devais de verser un loyer. Vu le prix plutôt excessif que je réglais alors que mon « salaire » n’était guère énorme, je rencontrais pas mal de complications pour terminer certains mois. Les garçons défilaient sans cesse dans ma vie amoureuse et dans celle de mon lit et je ne nourrissais aucune envie d’être avec quelqu’un. De toute façon, la situation dans laquelle je me trouvais ne me le permettait pas vraiment.

Par contre, je pus créer de solides amitiés avec certains membres de mon voisinage et je faisais de mon mieux pour éviter ceux de mon âge que je jugeais puérils et inintéressants. C’est ainsi que je fis la connaissance d’un homme d’une cinquantaine d’années se prénommant Philippe. Il vivait au rez-de-chaussée tandis que ma chambre se situait au premier étage, juste au-dessus de la porte d’entrée de la résidence. Parfois, il m’invitait à déjeuner chez lui et me voyait davantage comme l’un de ses fils plutôt qu’un simple voisin. D’ailleurs, ce rapprochement était plutôt évident sachant que l’un de ses gosses avait mon âge et ne jugeait pas utile de lui rendre visite, ce que je trouvais un peu inadmissible.

Philippe était un homme très bon et je suis toujours heureux de le revoir lorsque l’on se croise en ville, encore à l’heure actuelle. Et c’est chez lui que je revis Anthony, à ma grande surprise. Lui aussi était devenu un homme et son charme me plaisait toujours autant. J’ignorais si nos retrouvailles allaient être joyeuses ou au contraire, totalement banales. Je le revois encore assis sur ce fauteuil marron se trouvant dans le salon de Philippe et me faire un grand sourire. Ensuite, il se leva de son siège et vint se poster à quelques centimètres de moi afin de discuter.

Ainsi, il put prendre de mes nouvelles et me demanda dans la foulée si j’habitais dans le coin.
Je lui répondis par le positif en lui indiquant que ma location se trouvait à quelques mètres au-dessus de sa tête et heureux, Anthony me proposa de passer une soirée ensemble dans le but de se retrouver un peu. Là encore, nouvel acquiescement de ma part et de son côté, Philippe était surpris de voir qu’on se connaissait. C’est d’ailleurs à cette occasion que je me suis rendu compte que le monde était petit, comme le disait si bien ce fameux proverbe.

Maintenant, restait à savoir quand aurait lieu cette fameuse soirée et de quelle façon le jeune homme comptait-il me prévenir ? Visiblement, cette question devait également lui traverser la tête puisqu’il me questionna sur la potentielle existence d’un numéro de portable sur lequel il pouvait me contacter. Sans perdre la moindre minute, on échangea nos coordonnées et me fit un dernier sourire en précisant qu’il était très content de me revoir. Bien sûr, je l’étais également mais dans ma tête, j’avais déjà hâte que d’une seule chose : qu’on reprenne nos parties de jambes en l’air là où on les avait laissées quelques années auparavant.

Songeait-il à la même chose ou cette histoire faisait-elle partie d’une autre époque ? Autant le découvrir lors de cette fameuse soirée. De plus, celle-ci arriva plutôt vite puisqu’elle eut lieu le soir même et comme à son habitude, Anthony n’avait rien perdu de son sans-gêne. Il retira ses chaussures et s’allongea sur mon lit. Alors qu’il répondait à plusieurs messages laissés sur son téléphone, je m’installai à mon tour sur le matelas et très vite, Anthony se rapprocha pour être tout contre moi.

Fallait croire que notre relation n’avait pas changé mais restait à savoir jusqu’où notre complicité s’était figée. Notre soirée débuta par des sujets de conversation divers et très vite, j’eus l’impression de me trouver dans cette chambre au sein de cette résidence familiale quelques années auparavant. Suspendu à ses lèvres, je sentis mes sentiments endormis se réactiver pour lui.
Il était toujours aussi beau et je mourrais d’envie de me glisser au niveau de son bassin pour m’occuper de son sexe. En plus, avec les mois qui avaient passé, j’étais persuadé qu’il s’était allongé et j’avais plus qu’une envie : le vérifier par moi-même.

A mes yeux, il était toujours aussi beau et l’entendre parler m’aidait à me sentir bien. En fait, malgré la distance que j’avais dû prendre suite à mon départ du domicile familial, ce que je ressentais pour lui était toujours là. Pendant mon exil sur Bordeaux, j’avais trouvé le courage de lui rédiger une lettre puisque j’avais son adresse en tête et dans cette missive, je lui avais fait part de mes sentiments. Ce sujet s’était glissé dans notre conversation et il ne m’avait fait aucun reproche. Il se doutait bien que j’étais très attiré par lui et que notre relation amicale avait une tout autre nature pour moi.

Anthony était flatté même si son grand frère avait mis la main sur cette lettre et n’avait pas trop compris le contenu de celle-ci. Malgré le fait d’avoir inscrit mon prénom au pied de ce bout de papier, j’étais un parfait inconnu pour lui alors qu’il connaissait très bien mon petit frère. Dans un sens, c’était mieux. Mon bel ami ne pouvait me retourner ces sentiments amoureux car il me considérait comme un grand frère et rien de plus. Toutefois, il aimait que je m’occupe de lui sexuellement et dans ce genre de situation, on ne peut pas dire qu’on était frangin ou alors, ce garçon n’avait pas peur de franchir cette fameuse barrière.

Je ne pouvais lui reprocher car Anthony aimait les filles et j’étais le seul garçon avec qui il aimait s’envoyer en l’air même si nos expériences restaient plutôt soft. Même si on s’était déjà sucés et caressés, nos rapports étaient paisibles mais j’aurais aimé que la sodomie se glisse dans nos jeux. D’ailleurs, je m’étais toujours vu passif avec lui car il avait un caractère très fort. Lorsque je me masturbais en songeant à lui, je me voyais toujours assis sur lui, sa tige en moi.
Dans ces moments, l’éjaculation venait très vite et lorsque j’essuyais mes jets de sperme de mes doigts, l’évidence de cette excitation que je lui portais était toujours aussi forte.

Les minutes passèrent et nous discutions toujours. Comme il se faisait de plus en plus tard, notre dialogue tourna très vite sur la sexualité et Anthony se fit un plaisir de se rappeler nos jeux de l’époque. D’ailleurs, le jeune homme ne se priva pas pour me dire qu’il était tout à moi et bien décidé à lui faire comprendre que j’avais changé, je décidai de le faire mariner un peu. A ce moment, il ouvrit la fenêtre pour que de l’air frais se glisse dans la chambre et ce dernier attrapa l’une de mes bougies qui reposait sur ma table de chevet. A l’aide de son briquet, le jeune homme l’alluma et s’alluma une clope au passage. Ensuite, il posa l’objet de cire sur le petit rebord mural qui se trouvait sous le cadrage en bois de ma fenêtre et se détendit.

« Allez Jason, fais-moi une petite masturbation. » Me dit-il tout en glissant sa main droite dans son sous-vêtement.

Je lui répondis que je ne cédais plus aussi facilement qu’à l’époque, même si, je le reconnaissais bien volontiers, sa plastique me plaisait toujours autant. Au bout de plusieurs minutes d’attente, il reconnut enfin que j’avais bien changé et que cette métamorphose était assez surprenante. Vivre dans la rue m’avait apporté beaucoup de maturité mais aussi une certaine volonté. Mon caractère s’était affirmé et je voulais m’amuser un peu bien que dans ma tête, j’avais gagné.

« Tu te souviens qu’à l’époque, je ne faisais pas que te branler ? Lui dis-je.
- Ouais, tu me suçais aussi.
- Dans ce cas, il ne serait pas mieux que je te fasse une fellation plutôt que ce que tu me proposes ?
- Si c’est ce que tu veux, vas-y. »

Et très vite, je glissai sur le matelas pour me retrouver au même niveau que son bassin. Tranquillement, j’ouvris l’unique bouton de son jeans noir avant d’attr la languette en métal. Dès que les accès eurent capitulé, je me saisis de son vêtement et le promenai jusqu’à ses genoux. Désormais, la dernière barrière qui m’empêchait d’admirer son sexe était son caleçon. Celui-ci présentait une très belle bosse et ment, ma faim se manifesta violemment au niveau de mon bas-ventre.

Je ne pouvais guère résister davantage et son sous-vêtement retrouva très vite son pantalon. Même si la chambre était pauvre en éclairage puisque la bougie était la seule source de luminosité, je pus admirer ses nouvelles formes et je fus un peu déçu. Elle n’avait pas vraiment bougé d’un poil sur le plan de la longueur ni de la largeur. Moi qui rêvais que mon amant soit équipé d’un organe monstrueux, je n’avais pas trop le choix que de ravaler ma fierté. Malgré ce souci, sa verge me faisait toujours envie et puis bon, elle appartenait à l’homme dont j’étais éperdument amoureux.

Très vite, je la pris dans ma bouche et entrepris une fellation qui allait durer plusieurs minutes. Cette fois, personne pour nous déranger. On n’était plus dans cette chambre sous le toit de mes parents, on était dans ma chambre que je louais et donc, j’étais libre d’y faire ce que je voulais, Anthony inclus. Tout en fumant sa cigarette calmement, il fut troublé car ma fellation lui procurait un bien fou. Cela devait faire longtemps que ce dernier n’avait pas eu droit à ce genre de gâteries ou alors, je m’étais amélioré.

Faut dire qu’en vivant sur Bordeaux, j’en ai rencontré des garçons avec qui je me suis amusé et ment, j’ai dû acquérir de l’expérience sans m’en rendre compte. Dans un sens, j’étais plutôt rassuré d’entendre mon Anthony y trouver autant de plaisir qu’à l’époque. Au moins, je savais qu’il reviendrait de temps en temps pour recevoir d’autres fellations et comme son sexe n’avait pas changé, j’ai pu me régaler à l’enfoncer intégralement dans ma bouche. Dans ces moments, Anthony décollait son dos du lit tout en lâchant un râle des plus masculins. Ouais, je m’étais bien amélioré et c’était la première fois que je lui réalisais une gorge profonde sur sa verge.

Lorsque l’on était plus jeune, je n’osais pas lui faire de peur de me montrer maladroit et de faire disparaître cette excitation qui l’habitait. Maintenant, je n’avais plus aucune crainte car je savais que les hommes raffolaient des gorges profondes ou du moins, y étaient très sensibles. Visiblement, cette pratique marchait sur Anthony et bien sûr, je n’hésitai pas à lui refaire à intervalles réguliers. Sentant probablement qu’il se montrerait moins discret, mon amant ferma la fenêtre de ma chambre et acheva de fumer sa cigarette. Il éteignit cette dernière dans la bougie, preuve que ce garçon était en train de prendre ses marques dans mon petit intérieur.

Alors que je lui faisais une nouvelle fois le coup de la gorge profonde, un enchaînement de petits gémissements sortit de sa bouche. Ensuite, le meilleur ami de mon frère me demanda de continuer, souhait que j’exécutai aussitôt et quelques secondes plus tard, Anthony me fit comprendre qu’il allait venir. Amoureux comme j’étais et raffolant de sperme venant de très jolis garçons, je conservai son chibre dans ma bouche dans l’attente d’y recevoir sa semence. Celle-ci vint très vite et je l’avalai au fur et à mesure que les jets se libéraient. Dès que ses couilles furent vides, Anthony attrapa son sexe par la hampe et la pressa en remontant légèrement ses doigts vers son gland.

Là, les dernières gouttes de sperme firent leur apparition et mon ami m’ordonna de lui nettoyer la queue. J’obéis et une fois propre, Anthony se releva pour se saisir de ses vêtements afin de les repositionner autour de sa taille. Moi, de mon côté, je remarquai que j’avais la gorge sèche malgré la boisson particulière que je venais d’avaler. Voulant l’hydrater correctement, je quittai mon lit pour me diriger vers la salle de bains. J’ouvris le panneau coulissant derrière lequel se trouvait la pièce et fit couler de l’eau froide.

Tandis que je me rafraîchissais le gosier, je n’hésitai pas à faire une remarque à mon partenaire, histoire que sa fierté s’en prenne un coup.

« Dis-moi Anthony.
- Oui ?
- Je trouve que ta queue n’a pas trop changé depuis l’époque où j’ai fait sa connaissance.
- Tu déconnes ? Elle a grandi depuis.
- Ben désolé mais je ne trouve pas. C’est dommage dans un sens. »

Et mes réflexions firent mouches puisqu’Anthony fut piqué au vif. A vrai dire, les garçons n’aiment pas trop qu’on leur donne quelques avis négatifs sur leur organe reproductif car c’est sur celui-ci que repose toute leur virilité. Au moins, je voulais confirmer une dernière fois que j’avais bel et bien changé. Pendant ce temps, Anthony voulait avoir le dernier mot et me menaça suite à ce que je venais de lui dire.

« Si c’est comme ça, je ne viendrai plus pour me faire sucer et voilà.
- Quelque chose me dit que je n’ai aucune crainte à nourrir à ce sujet.
- C’est ce que nous verrons.
- Pas de souci. »

Et comme je le pensais, Anthony fut de retour dans ma chambre pour une nouvelle séance mais aussi, pour qu’on puisse passer des nuits ensemble. En tous les cas, après cette fellation, il me laissa pour retourner à ses petites affaires mais fut de retour pour dormir dans mes bras. Cependant, j’ignorais encore que mon fantasme le concernant allait se réaliser dans les jours qui allaient suivre.

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