Jules & Nathan - Saison 2 - Episode 10
- « MAX !
MAX ?!
MAX-IME ! »
La porte souvra violemment et Nathan passa la tête : « Max putain ! Sort ta tête de sous cet oreiller et dépêche-toi de venir déjeuner ! Il nous reste moins de onze minutes avant de partir au lycée. Hé, tu mentends ?! »
- « Oui, jarrive
Juste une minute. »
- « Non pas une minute, maintenant ! Et voilà, plus que dix minutes
»
- « Tinquiètes je dirai que ça roulait pas, cest espagnol de toute façon. »
- « Et moi je dirais à mon patient en train de décéder que jai eu un accident de chaussette ?! Passe la seconde ou tu vas au bahut à pieds ! »
Max se décida enfin à sortir du lit, restant un moment assis sur le bord à frotter ses yeux, puis remis ses cheveux blonds mi- longs en place dun geste de la main, et se dirigea vers la salle de bain. Il fit tomber son caleçon et fila sous leau bouillante de la douche, restant immobile, les yeux fermés, laissant ruisseler leau sur son visage. Après sêtre essuyé il se dirigea vers son armoire, enfila un de ses boxers multicolores favoris, son slim brut, puis un épais hoodie rouge foncé, ce qui bizarrement faisait ressortir ses yeux dun bleu profond. Comme tous les matins il jeta un paquet de copies et sa trousse dans son sac, passa ses baskets, son casque autour du cou, puis alla enfin à la cuisine.
- « Tu es prêt, ça y est ? » demandait Nathan tout en cherchant les clés de sa voiture.
- « Ouais, je bois juste un verre de jus dorange
»
Max enfila son duffle-coat noir et sa grosse écharpe de laine grise, puis attrapa les clés de la voiture pour les donner à Nathan : « Elles étaient là où elles sont dhabitude, dans lentrée. »
- « Merci, bon allez en route ! »
Le service de pédiatrie de Jules était curieusement calme, et Nathan avait pris pour habitude de venir le voir à la pause.
- « Tu peux la répéter plus lentement celle-là ?! » dit Jules, posant le dossier de son patient sur le comptoir tout en rangeant son stylo dans sa poche de blouse.
- « Tas pas eu la même impression que moi lautre soir ? Enfin cétait bizarre quand même
» disait Nathan, qui maintenant suivait Jules dans les couloirs.
- « Euh
cest pas parce-que ton frère nous demande comment on sest mis ensemble quil est gay ! »
- « Il nous a pas demandé comment on sétait mis ensemble
il a demandé comment on a su quon aimait les mecs. Cest différent ! Et puis ça expliquerait son comportement parfois bizarre, ses difficultés à dormir, le fait quil me pose plein de questions sur notre relation. Cest peut-être un ado qui se cherche non ? »
- « Tu as fait les mêmes études que moi, tu sais que cest normal à son âge. Et puis il est peut-être simplement curieux
Et puis même ! » dit Jules en sarrêtant net et en posant ses mains sur les bras de Nathan « De un, si cétait le cas ça changerait quoi ? Et de deux, pourquoi tu en parles avec moi plutôt quavec lui ? »
- « Peut-être parce-que tu es mon fiancé ? »
- « Tu marques un point ! Mais ça ne change rien au fait que si tu as des soupçons parle-lui ! Et aide-le ! »
- « Oui, tu as raison
»
- « Jaime quand tu me dis ça ! Jaime aussi quand tu dis dautres trucs, mais ça va encore finir en déshabillage à même le sol dune salle vide
»
- « Oui ya des chances, surtout que depuis quon ne vit plus ensemble
Tu me fais un effet à chaque fois que je te vois ! »
- « Oui jai le même problème
Enfin ça ne serait pas un problème si tu avais vingt minutes devant toi
»
- « Ce nest pas que je nen ai pas envie, au contraire, si je navais pas de libre-arbitre je serais déjà en train darracher ta chemise
»
- « Hé, cest une sur-mesure ! »
- «
mais je suis déjà en retard. On remet ça à ce soir ? »
- « Avec plaisir, mais ne me fait pas faux bond
»
Ils sembrassèrent tendrement et Nathan sinstalla dans les bras de Jules, se collant contre son torse et ne voulant plus le lâcher.
- « Euh Nathan
? Je peux aller voir ma patiente maintenant ? »
- « Oui oui vas-y, faut que jy aille aussi de toute façon.
- « Hé attends ! » dit Jules en le rattrapant par le bras avant de lembrasser tendrement à nouveau « Bon courage. Je taime tu sais. »
- « Je taime aussi. »
A peine arrivé au lycée, tandis quil passait la grille en pianotant sur son portable, Max fut interpellé par son pote :
- « Hé Max ! »
- « Ah Alban, ça va ? »
- « Comme un lundi matin
Et toi ? »
- « Jaime bien lexpression ! Mais pareil tu sais quoi
Je dors encore à moitié. »
- « Et puis la prof nous gave comme il faut avec son devoir de merde là
»
- « Quel devoir ? »
- « Bah le truc quon avait à rendre aujourdhui. »
- « Merde ! Jai complètement zappé ! »
- « Tes sérieux ? » demandait Alban en riant.
- « Bah ouais. Bon bah je suis mort
»
- « Tinquiètes elle te kiffe elle acceptera que tu le rendes demain
»
- « Ouais, ou pas
si on parie là-dessus. Bon ils sont où les autres ? »
Les autres, cest le reste de la bande. Il y a Camille, et son mec Alex, Pauline, et son mec Julian, et enfin Charlotte et Mélanie. Sans oublier Alban, qui est ce quon appelle un brun ténébreux, sportif et donc musclé, intelligent, ou plutôt qui parvient à réussir sans rien faire, mais qui a tout de même parfois un peu lesprit étriqué. Il na aucun soucis avec les filles mais il naccumule pas les conquêtes pour autant, il est même plutôt sensible après ses ruptures malgré limage de gros dur quil souhaite donner. Puis vient Max, assez flemmard comme Alban, qui parvient toujours à sauver les meubles, ils sentendent dailleurs bien car le temps que les autres passent à bosser ils le passent ensemble à glander. Moins sportif que lui, il se tourne plus vers la musique puisquil joue à la fois piano, guitare, percussions et on en passe
Cest aussi un grand blagueur, et cest un peu lui qui anime la troupe en faisant toujours de nouvelles conneries, même si à côté de ça cest un grand timide, réservé, qui se confie difficilement et qui a du mal à aller vers les autres.
La matinée passée, Max et ses amis se retrouvent tous au self. Il est une fois encore en train de faire nimporte quoi avec Pauline, sa complice pour faire les quatre cent coups et quil est seul à savoir calmer lorsquelle à des gros moments de stress aux examens. Alors quil était encore en train de faire nimporte quoi pour faire marrer tout le monde, il fut interrompu par Alban :
- « Au fait, vous savez quAntoine est passé de lautre côté ? »
- « De quoi ? » sinterrogea Camille au bout de la table.
- « Ils est pédé si tu préfères ! Jai appris ça par un pote hier. »
- « On sen fou un peu non ? » dit Max, que le sujet de conversation rendait mal à laise.
- « Trop pas ! Je trouve ça écurant
Tu timagines toi ? Sérieux
»
- « Attention, Alban, le retour ! » lança Pauline sur le ton de la blague.
- « Je te rappelle que mon frère est gay
» lança tout de même Max.
- « Sinon, qui sort samedi soir ? » demanda Camille pour changer le sujet de conversation.
- « Au pire on peut faire un truc chez moi ?! Mes parents ne sont pas là, ils ont un vernissage, et puis ils pourront dormir dans la dépendance. » lança Alban.
- « Yaura de quoi picoler ? » demanda Pauline.
- « Non ! Jus dorange et limonade maison pour tout le monde
Evidemment ! Boisson, musique et tout, comme dhab ! Et puis vous pourrez tous rester dormir, ya les chambres damis et des matelas gonflables. »
A lunanimité il était décidé que tous se retrouveraient samedi chez Alban.
Le soir venu Nathan rentra enfin chez lui.
- « Salut frangin ! » dit-il en posant les mains sur les épaules de Max, assis à la table, tout en lui tapant la bise. Il sarrêta alors net en découvrant que ses yeux étaient remplis de larmes. « Quest-ce qui se passe mec ? »
- « Rien, rien
ça va, tinquiètes pas. »
Nathan prit la chaise juste à côté, sassit, puis le regarda dans les yeux.
- « Je ne suis pas allé te rechercher de là où tu étais pour refaire les mêmes erreurs.
- « Ils me manquent Nath ! » dit Max en se jetant dans les bras de son frère.
- « Ils nous manquent à tous les deux
» dit-il en frottant son dos et en le serrant fort contre lui. « Tu sais je te dis toujours quil faut être fort, mais même Rambo craque parfois ! Alors quand tu as un coup de blues je suis là, ok ? »
- « Cest juste que jarrête pas de penser à eux. Si papa est fier de ce que je fais, ce que maman pense de moi
tu comprends ? »
- « Mieux que tu ne le penses
Tu crois que quand je me suis mis avec Jules je ne me suis pas posé ces questions ? Max, on sait comment ils étaient
Tu sais comme moi que la seule chose qui importait chez eux cétait notre bonheur, et pour linstant on se démerde de mieux en mieux non ? Ils auraient été aussi fiers de toi que je le suis. Je ne pouvais pas rêver meilleur petit frère. »
Après un long moment de sanglots sur lépaule de son frère, Max se redressa et sessuya les yeux :
- « Tu serais toujours aussi fier de moi si je tannonçais un truc bizarre ? »
- « Tu te drogues ?! » dit Nathan avec une grimace e pour tenter de faire rire son frère.
- « Mais non tes con ! » répondit Max en rigolant. « Non mais cest assez
enfin
Cest en rapport avec
»
- « Avec Alban ? »
Max sinterrompit et le fixa avec de grands yeux surpris, son cur semballait, la chaleur montait à la tête mais en même temps il sentait comme des sueurs froides et son teint devenait pâle, il avait limpression quil allait tomber.
- « Hé Max ça va ?! Max ! »
- « Oui. »
- « Ça na pas lair
»
- « Oui cest en rapport avec Alban. »
Max semblait hésiter avant de se lancer, et Nathan entama alors de le convaincre :
- « Avant que tu ne décides de men parler ou pas, saches que je ne te jugerai pas
Et que tu peux tout me dire. Je sais aussi que je ne joue pas le jeu parce-que je refuse toujours de te parler, donc je ferais des efforts
»
- « Alors réponds-moi vraiment, comment tu as su que tu étais amoureux de Jules ? »
- « Tu sais il ny a pas une liste prédéfinie détapes à cocher pour savoir si on est amoureux ou pas, ce nest pas un questionnaire de magazine féminin à la noix
Mais jai promis de parler. Moi et Jules on a toujours été pote, on se connaissait par cur, et quand on était plus jeune on ne ressentait pas cette attirance, on avait chacun nos conquêtes etc. Et puis petit à petit je me suis mis à le regarder plus souvent, et à apprécier réellement ce que je voyais. Jappréciais dêtre avec lui, il me manquait quand il nétait pas là, jétais triste quand il ne pouvait pas venir quelque part
Au départ je me le cachais aussi, je pensais que cétait comme ça dans toutes les amitiés. Mais je ne pouvais vraiment plus me passer de lui, je commençais à en rêver la nuit, et des rêves pas très sages si tu vois ce que je veux dire
Jappréciais tout chez lui, sa barbe de trois jours et sa petite fossette quand il souriait, son parfum, ses cheveux, ses yeux, ses cravates, jen passe ! Je me surprenais parfois à essayer de mater son torse sous sa chemise, ses fesses cachées par sa blouse, jai même une fois fait semblant de me blesser pour quil mexamine ! Mais je pensais toujours que ce nétait pas réciproque, que je me faisais des idées et que ça narriverait jamais, quil était trop attaché aux filles et de toute façon on était pote, lidée quil y ait autre chose entre nous ne lui effleurait même pas lesprit
Pourtant un jour on sest rendu compte quon ressentait la même chose, que ce quon navait jamais trouvé auparavant on lavait enfin. Et tout ce que je viens de te décrire, Jules ma avoué lavoir ressenti aussi ! Notre mise en couple nétait pas hyper romantique, on sest sauté dessus comme des animaux
mais à bien y réfléchir je crois navoir jamais regretté, et je ne le regrette absolument pas. »
- « Wouah
»
- « Max, tu es amoureux dAlban cest ça ? »
- « Je crois oui
Tout ce que tu viens de dire, je suis passé par là
Mais ce nest pas Jules, loin de là. Il est vraiment très
hostile à cette idée. Et puis je ne sais pas si je supporterai, tu vois ? »
- « Ecoute-moi bien. Tu es libre, tu fais ce que tu veux
Enfin non, tu ne touches pas à la drogue hein ! Mais ce que je veux dire cest que, si tu es amoureux alors pourquoi pas ? »
- « Tu as réussi toi ? »
- « Un jour Jules, alors quil bossait deux nuits de suite, a passé la totalité de son temps de repos à mécouter et à me consoler alors que javais un coup de blues rapport à
enfin papa maman. Et je me suis dit, putain Nath tas trouvé le bon ! Cest un mec ? Et alors ?! »
- « Si seulement cétait si facile
»
- « Max, quand tu trouves une personne qui te plait, les autres tu ten fou. Celui qui viendra te critiquer sera soit un refoulé jamais sorti du placard, soit un mec malheureux dans sa vie parce-que lui na jamais réussi à trouver la bonne personne, probablement parce-quil était trop con. Alors promets-moi de ne pas devenir un de ces mecs-là, vis ta vie et sois heureux mec ! Personne ne saura le faire à ta place. »
- « Tu sais quoi Nathan ? Tu es génial, jai vraiment de la chance de tavoir ! »
- « Et moi jai de la chance davoir un super petit-frère comme toi ! »
Ils se prirent à nouveau dans les bras, puis Nathan passa les deux heures suivantes à écouter son petit frère lui parler dAlban, de la situation, bref
se confier à lui.
Plus tard Nathan passa la porte du nouvel appartement où Jules et lui devaient emménager sous peu. Ce dernier y passait encore ses soirées pour finir les peintures et autres décos.
- « Oh mais ne serait-ce pas ce cher Jules qui ce matin même me prenait pour un fou rapport à ce que je lui confiais sur mon frère ? »
- « Oh mais ne serait-ce pas Nathan, le mec le plus sexy que jai de la chance davoir dans mon lit pour moi tout seul ? Ah mince, je me suis fait avoir
Alors tu as parlé à ton frère ? »
- « Oui, et javais raison. Il est amoureux de son meilleur pote
»
- « Ça me rappelle étrangement quelquun
»
Jules vint prendre Nathan dans ses bras et ils sembrassèrent tendrement.
- « Tu sais que jadore ton style mec de chantier ? Ce jean troué, ce t-shirt, et toi, remplis de peinture
»
- « Change pas de sujet, ton frère ? »
- « Bah il pense être amoureux dun pote à lui, seulement dune part ce dernier est plutôt un peu homophobe, et dautre part il nose pas encore savouer quil préfère les hommes. Il se demande ce que nos parents en penseraient
»
- « Ca me rappelle encore quelquun
Dans peu de temps il va faire médecine et se mettre à me draguer. »
- « Hé ! Cest de mon frère dont on parle là ! »
- « Oui pardon. Et tu comptes faire quelque chose ? »
- « Bah on en a discuté, cest quelque chose dimportant et on se devait den parler longuement. Jai répondu à ses questions sur nous, à toutes ses autres questions, et jai essayé de le convaincre quil devait vivre sa vie et être heureux. »
- « Ça cest excellent ! »
- « Oui mais je ne sais pas, il navait pas lair très convaincu
Je crois quil a peur de la réaction de ses amis. »
- « Et tu les connais ses amis ? »
- « Oui vite fait, je ne pense pas quils seront contre lidée
Mis à part Alban, le cur du problème. »
- « Tu sais quoi, jai peut-être une idée. »
- « Sérieux ? »
- « Laisse ton frère organiser une fête ici, on se montre plusieurs fois à deux et on verra bien la réaction de ses amis
»
- « Mouais, pourquoi pas. Je lui proposerai
»
- « Sinon, on en était resté au moment où tu disais que jétais sexy en mec qui fait des travaux... »
Nathan passa ses bras autour du cou de Jules tout en collant ses lèvres aux siennes. Tout en se déshabillant ils se dirigèrent vers leur chambre, avant que Jules ne les arrête :
- « Hé attends ! »
- « Quoi ? »
- « Linstallateur est passé pour la salle de bains, tu maccompagnes enlever toutes ces traces de peinture ? »
- « Avec plaisir ! »
Jules plaça alors ses mains sur la taille de Nathan et le poussa vers la salle de bains, glissant ses mains sous lélastique de son boxer afin de le faire tomber au sol avant de le pousser sous la douche. Ils se retrouvèrent alors sous leau, Jules nayant même pas enlevé son jean dans la précipitation. Ils sembrassaient langoureusement, leau ruisselait sur leurs visages et leurs torses, leurs mains se baladaient sur leurs visages, leurs cous, leurs fesses
Nathan aida Jules à finir de se déshabiller, et le premier il descendit pour soccuper de son membre, quil se mit aussitôt à sucer avec ardeur. Lune de ses mains caressait les abdos de Jules, tandis que lautre le masturbait au rythme des vas et viens de sa bouche. Jules sappuyait contre la paroi de la douche, caressant les cheveux trempés de Nathan, lencourageant à aller parfois plus vite parfois plus lentement. Ils sembrassèrent ensuite de nouveau, les mains de Jules descendaient caresser les fesses musclées de Nathan tandis quil se collait contre lui pour sentir les muscles de son torse contre le sien. Il invita Nathan à se retourner à son tour prendre appui contre la paroi, tandis que lui descendait et immisçait sa langue entre ses fesses pour préparer la suite de leurs ébats. Alors Nathan lencourageait lui aussi par des gémissements, des « Encore » murmurés dans un souffle qui avaient la faculté dexciter particulièrement Jules. Sans même prendre la peine de sessuyer, ils quittèrent la douche pour filer dans leur chambre et se retrouver lun sur lautre sur le matelas. Jules enfila un préservatif, plaça les jambes de Nathan sur ses épaules puis commença à le pénétrer tout doucement. Ils continuaient de sembrasser, et se collaient très fort lun contre lautre, tandis que Jules augmentait petit à petit le rythme de ses mouvements. Ils senvoyèrent en lair ainsi pendant un long moment, quand Jules sentait quil allait craquer il ralentissait et se mettait à embrasser le torse de Nathan, son cou, il caressait ses joues ou faisait remonter sa main le long de ses cuisses
et il reprenait à nouveau pour le plus grand plaisir de son amant. Il finit par jouir dans le préservatif tandis que Nathan eu tôt fait de le rejoindre sur son torse, avant quils sécroulent lun sur lautre pour reprendre leur souffle.
- « Nath, je viens de me rendre compte dun truc
»
- « Quoi ? »
- « Jai oublié dacheter des serviettes pour la douche
»
Les journées passèrent dans la bonne ambiance, et le week-end arriva avec plaisir. Alban assurait les derniers préparatifs de sa maison pour recevoir tous ses amis. Après avoir préparé les chambres, la musique, pris un bain puis sêtre préparé aux petits soins comme il savait le faire, chemise bleue ciel et slack beige sur ses converse puis coup de spray dans ses cheveux, il ne lui restait plus quà attendre ses invités. Il se promena un moment dans la maison, mains dans les poches, sarrêtant tantôt devant une baie vitrée du salon pour regarder le parc de manière désintéressée, tantôt devant une toile dart abstrait qui ornait le mur de briques rouges du fond de la pièce, tout en regardant constamment sa montre. Le premier à arriver fut Max, Alban lui claqua la bise puis lui proposa de le débarrasser de son manteau.
- « Vas-y entre, fais comme chez toi pendant que je vais ranger ça dans le dressing
»
Max, un peu timide comme à son habitude, visita un peu le salon où il trouva le piano. Il effleura les touches du bout des doigts
Dabord quelques notes, puis un accord, deux
avant denfin sasseoir et dentamer alors réellement sa mélodie, cette chanson quil aimait tant, cette histoire dun scientifique qui renonce à lamour pour son métier, The Scientist de Coldplay, cela lui rappelait assez son père. Lancé, il se mit à chanter, et même sil gardait cela comme un secret et quil ne le montrait jamais en public ou même à ses amis, il chantait réellement bien.
Nobody said it was easy
It's such a shame for us to part
Nobody said it was easy
No one ever said it would be this hard
Oh take me back to the start
- « Je ne savais pas que tu chantais si bien
»
Max se retourna dun bond et vit Alban appuyé contre le mur derrière lui.
- « Cest toi ?! Putain tu mas fait peur ! Je suis désolé, je ne sais pas si javais le droit dutiliser le piano
Mais bon comme mon frère nen a pas, ça fait un moment que javais joué et
»
- « Tinquiètes ya pas de soucis ! Il sert juste de déco de toute façon
»
- « Il est encore bien accordé pourtant
»
- « Oui mes parents le font accorder pour quand des amis viennent et quils savent jouer
»
- « Ah ok, bah je le laisse alors désolé
»
- « Non ! Cest pas grave, et puis je men serais voulu de louper ça. »
- « Allez tais-toi ! » dit Max en riant, un peu gêné par les compliments de son pote.
Après une petite visite de la maison, Max et Alban se retrouvèrent à nouveau seuls dans le salon, assis dans les fauteuils à discuter comme ils en avaient lhabitude.
- « Tu peux rejouer un truc steup ? »
- « Tes sérieux là ? Je croyais que ce nétait pas ton trip la musique
Tu mas toujours dit que ça ne tintéressais pas et que la seule chose qui te venais à lesprit en voyant un mec jouer de la guitare à une soirée cétait de le frapper ! »
- « Comme si jallais te frapper
Allez ! »
- « Bon tu veux quoi ? » demanda Max tout en sasseyant de nouveau au piano.
- « Jen sais rien, ce que tu sais jouer
»
Cétait cette fois-ci au tour de la chanson New Born de Muse dêtre reprise avec brio par ses soins, sous le regard attentif dAlban, mais ils furent rapidement interrompus par larrivée des filles du groupe. Alors quils se disaient tous bonjour dans lentrée et échangeaient les habituels « Ça va ? » et autres, Alban ne pût sempêcher de lâcher un « Vous avez manqué un truc en tout cas ! Max au piano ! »
- « Sérieux Max ? Il y a eu droit lui ? Nous on te supplie depuis des mois pour un concert privé ! » sexclama alors Camille.
- « Euh
. Na. » répondit-il en souriant, mais tout en étant assez gêné.
- « Bon allez les fans, laissez-le
Et puis les bouteilles de téquila ne vont pas se vider toutes seules ! » dit Alban en indiquant la direction vers le salon.
Ils sinstallèrent tous dans le salon, cétait une maison assez moderne, qui venait dêtre entièrement rénovée par tout un groupe de décorateurs embauchés par la mère dAlban, et qui ressemblait désormais à une page de catalogue. Le salon était ouvert entre la cuisine et la salle à manger, une baie vitrée donnait sur le jardin, le mur du fond était en brique rouges et contrastait avec les autres murs mauves et blancs. Le mobilier comme la déco étaient tous dans un esprit loft industriel, latmosphère était assez tamisée, et la bande se retrouvait éparpillée entre les sofas, les poufs, et pour les plus malchanceux le tapis. Après quAlban ait branché son iPod sur la station, et après les cinq premières séries de téquilas paf, ils commencèrent tous à devenir plus joyeux et furent vite perdus dans des fous rires interminables. Cétait aussi le moment où lon commençait à poser des questions.
- « Au fait Alban, cest vrai que tu tes tapé Clara à mon anniversaire ? » demanda Mélanie.
- « Cest qui Clara ? »
- « Une blonde, taille moyenne, avec des yeux verts
»
- « Cest possible. Je ne men souviens pas trop
»
- « Et tu es sur quelquun en ce moment ? » demanda en souriant Pauline.
- « Pourquoi vous ne posez pas ces questions à Max ? »
- « Hé, pour une fois quelles me laissaient tranquille, sil te plait ! » se défendit Max en riant, avant davaler son verre.
- « Ouais voilà
Allez tas pas répondu ! » continua Mélanie.
- « Oui, on veut savoir nous ! » renchérit Charlotte.
- « Cest plus compliqué que ça, je ne préfère pas en parler pour linstant. » dit-il une fois encore lair gêné.
- « Ok, alors Max ? Tu es sur quelquun toi ? Il serait temps de te remettre en couple. »
- « Même réponse quAlban
»
- « Tu sais quoi, on te laisse tranquille si tu nous chantes un truc
» lança Pauline.
- « Euh
non »
- « Allez ! Sinon on continue toute la soirée
»
- « Non. »
- « Et si je te présente ma sur ? » ironisa Mélanie.
- « Là aussi cest non. »
- « Tu sais quon ne te lâchera pas
» continua Camille.
- « Bon de toute façon jy couperai pas
Mais je nsais pas, vous voulez quoi ? »
- « Cest laquelle celle que tu chantonnes tout le temps dans la cour là ? » demanda Charlotte, à qui la téquila semblait monter à la tête.
- « Ah oui ! Et il danse en même temps, en bougeant ses petites fesses là ! » continua Mélanie, qui empruntait la même voie que Charlotte quant à la téquila.
- « Oui ! La dernière fois il dansait à la bibliothèque ! » dit Pauline.
- « Celle quil chante tout le temps cest Viva la Vida de Coldplay, son groupe favori. » coupa Alban. Max resta assez surpris de voir quil connaissait aussi bien ses goûts.
- « Ouiiiiii ! » reprirent en churs les filles.
- « Bon ok, mais juste une seule ! Jai horreur de chanter devant des gens normalement. »
Max sinstalla à nouveau derrière son piano, il commença par la reprise du riff puis entama le morceau. Cétait la chanson quil chantait toujours quand il déprimait un peu, elle lui redonnait le sourire ! Il avait passé des heures entières sur internet à regarder des vidéos de Chris Martin pour reproduire exactement sa version piano seul, et cest celle-là quil reproduisait ce soir devant ses amis totalement conquis et muets, nouvrant la bouche que pour reprendre avec lui le « Ohohoh Ohoh. » Lorsque ses doigts frappèrent les derniers accords, ils se mirent tous à lapplaudir, et lui se retourna à nouveau gêné.
- « Cétait génial sérieux ! » dit Pauline
- « Il ne manquait que ton petit mouvement de fesse ! » dit Charlotte en riant, avant de manquer de tomber à la renverse.
- « Oula
» dit Max avant quils se mettent tous à rire.
(A SUIVRE)
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