Jules & Nathan - Saison 2 - Episode 11
Le reste de la soirée de Max se déroula dans la même ambiance, les verres descendaient
et les fous rires montaient. Les couples Camille et Alex ainsi que Pauline et Julian
étaient déjà partis dormir, il ne restait donc que Max, Alban, Charlotte et Mélanie
dans le salon, qui regardaient des films. Et il était près de cinq heures du mat
quand ils décidèrent de se coucher à leur tour.
- « Alors, euh
Charlotte et Mélanie vous dormez ensemble ? »
- « Ouais pas de soucis, de toute façon Charlotte pionce déjà comme un sac sur
le tapis, donc elle ne verra pas la différence ! »
- « Ok. Et bah Max, tu dors dans ma chambre non ? Ou tu préfères celle de mon
frère ? »
- « Bah à la rigueur celle de ton frère, pour ne pas te déranger
»
- « Pourquoi tu ne veux pas de moi ? »
- « Bah si, cest juste pour ton confort quoi
»
- « Tinquiètes ça ne me dérange pas, je te ferais bien une place ! Ce sera plus
sympa. »
- « Ok pas de problèmes ! »
Lorsque tout le monde fut réparti et installé dans les chambres, Alban emmena Max dans
la sienne. Chaque mur avait une couleur différente : blanc, gris, rouge ou noir ; un
grand lit laqué noir trônait contre le mur blanc, tandis que les autres étaient
occupés par un bureau, une télé accompagnée dune Xbox, ainsi quune gigantesque
armoire. Sans oublier ses nombreux accessoires de sport répartis un peu partout dans
la pièce.
- « Désolé cest un peu le bordel
»
- « Pas grave. »
Max commença à relever son hoodie ce qui au passage entrainait son t-shirt et exhibait
ses légers abdos, puis il sortit de son sac un t-shirt et un short de nuit.
- « Mec, tas pas peur davoir chaud ? Le lit est bas et avec le chauffage au
sol cest vite étouffant
»
- « Ah ok, ça te dérange pas que je dorme en boxer ? »
- « Mais non cest bon ! Cest dingue comment tu peux être timide parfois
» dit
Alban tout en déboutonnant sa chemise, laissant apparaitre son torse imberbe et
musclé.
Max faisait mine de chercher un truc dans son sac mais il ne pouvait sempêcher de
détourner son regard vers Alban, mater son torse, et maintenant quil avait enlevé son
jean, de mater ses fesses musclées serrées dans son boxer rouge. A son tour il enleva
donc son t-shirt avant de glisser sous les draps avec son pote.
- « En tout cas merci dêtre venu, on sest bien marré ! »
- « Tinquiètes, cest normal. Et cest vrai quon sest bien marré, surtout
avec Charlotte ! »
- « Javoue ! Mais je savais pas que tétais si bon musicien
»
- « On va peut-être pas exagérer non plus
Je fais ça pour me divertir, me
changer les idées, sans plus. Moccuper aussi, parce-que je suis souvent seul. »
- « Oui je comprends
Et donc tu vis chez ton frère maintenant ? »
- « Oui. Et comme il est médecin aux urgences, il est souvent absent. Mais bon
plus pour longtemps
»
- « Comment ça ? »
- « Bah mon frère emménage avec son mec, Jules, et ils mont gardé une chambre.
Jaurai enfin une vraie chambre tu vois ! »
- « Cest cool ça. Mais ça ne te dérange pas demménager avec eux ? Je veux
dire
»
- « Parce-quils sont gays ? »
- « Non ! Non non
»
- « Te fatigue pas, je sais ce que tu en penses
»
- « Ouais enfin
jai rien à dire en fait. »
- « Tu sais cest mon frère, je laime comme il est. Et puis Jules est vraiment
sympa, ils vont bien ensemble. Quand tu trouves vraiment ton âme sur, tu ten fou
que ce soit une fille ou un mec. »
- « Ouais mais je te cache pas que
jai quand même un peu de mal à imaginer ça.
»
- « Je comprends tinquiètes
» dit Max en baillant.
- « Il serait peut-être temps de dormir non ? Bonne nuit Max. »
- « Bonne nuit à toi aussi ! Enfin ce quil en reste
»
Malgré tout ils ne purent sempêcher de discuter à nouveau par la suite, ils se
confiaient chacun lun à lautre, leurs différents tracas dados ou avec leurs
familles.
téquila quils commencèrent à descendre tous les deux, si bien quils finirent par
sendormir ivres vers sept heures du matin.
Nathan de son côté ouvrait doucement les yeux, enlacés dans les bras de Jules qui
dormait encore. Il ne dormait pas beaucoup en ce moment entre son boulot et les
travaux, et puis cétait dimanche matin, Nathan décida donc de sextirper doucement du
lit pour le laisser dormir. Il enfila son pantalon de bloc qui était resté au sol et
les mains dans les poches il fit le tour de lappartement pour enfin découvrir toutes
les pièces et tous les aménagements. Il sétait arrêté dans la chambre du futur bébé
et regardait la fresque que Jules avait fait peindre sur lun des murs, lorsque des
bras vinrent senrouler autour de sa taille et des lèvres se déposer dans son cou.
- « Putain Jules tu mas fait peur ! »
- « Je vois que je te fais de leffet
»
- « Excuse, mais quelle idée darriver comme ça sans faire de bruit aussi. Elle
est magnifique cette chambre
Tu as choisi un prénom déjà ? »
- « Bah euh Nathan tu sais bien que non
vu quon nen a pas encore parlé. »
- « Mais
»
- « Attends une minute, tu croyais que je ne demanderai pas ton avis ? »
- « Bah je pensais que tu choisirais juste avec Laura. Je nai rien à faire là-
dedans
»
- « De quoi ? Cest une blague non ? »
- « Bah
»
- « On va élever cet ensemble Nath ! Tu nes pas juste mon mec, tu es
son père aussi, donc évidemment tu seras là quand on choisira un prénom. Tu as tout à
fait ta place là-dedans comme tu dis. »
- « Hé, stop ! On va pas se disputer un dimanche matin. Va te recoucher
japporte le petit-déj ! »
Pendant ce temps, Max se faisait doucement réveiller par une voix féminine.
- « Max
Max ? »
- « Mhh
moins fort, jai la tête qui va exploser.
êtes-vous ? » grogna-t-il sans même ouvrir les yeux.
- « Cest Camille. Il est bientôt midi et
enfin, tu devrais te lever parce-que
cest assez bizarre. »
- « Quest-ce qui est bizarre ? » continua-t-il de bougonner.
- « Bah euh, cest normal quAlban te tienne dans ses bras ? »
- « QUOI ? » dit Max en sautant aussitôt du lit, oubliant quil était en boxer
et réveillant Alban par la même occasion ?
- « Woh, quest-ce quil se passe ? Qui est-ce qui crie comme ça ? Putain ma
tête
» dit-il en se redressant doucement.
- « RIEN ! » dit Max en fixant Camille avec un regard lui ordonnant de garder le
silence. « Cest juste Camille qui ma fait peur en me réveillant
Euh, rendors-toi. »
- « Max, tu ne veux pas mettre un pantalon ? » dit Camille en fixant son boxer.
- « Hé tes pas obligée de regarder ! Laisse-moi enfiler un jean et je te
rejoins. »
Tandis que Camille sortait de la chambre, Max renfilait son slim et ne pouvait
sempêcher de se poser des questions sur ce qui sétait passé cette nuit. Vu dans quel
état ils sétaient couchés, et vu quil ne se souvenait de rien, il envisageait quil
ait pu avouer ses sentiments à Alban sans sen rendre compte et il redoutait donc son
réveil. Il se dirigea vers la cuisine encore torse-nu pour retrouver le reste du
groupe.
- « Ah mais voilà le nouveau petit-ami dAlban ! » ironisa Pauline en riant.
- « Ta gueule. »
Tous furent choqués par la réponse de Max, ce nétait vraiment pas son genre de
répondre ça, surtout pas sur ce ton à la fois sérieux et violent.
- « Calme toi, cest une blague. »
- « Pas drôle, et chut, jai trop mal à la tête
» dit-il en sasseyant et se
versant un jus dorange.
- « Ca va cest pour rire, humour ! Vous étiez pétés et sans faire attention il
a mis son bras autour de toi et tu ne ten es pas rendu compte, voilà
Pas la peine de
se prendre au sérieux.
- « Comment ça, vous aviez bu ? »
- « Oui Alban a ramené la dernière bouteille de téquila dans la chambre et on se
lest enfilée. »
- « Vous vous êtes enfilés ? » rigola Pauline.
- « Une fois encore, ta gueule. Je parle de la bouteille. »
- « Hé mec relax ! Tas laissé ton sens de lhumour dans la chambre ou quoi ? »
- « Je suis pas dhumeur, cest tout. On peut parler dautre chose ? »
- « Cest bizarre que tu prennes ça tant au sérieux. On sait très bien quil ne
sest rien passé, il ny avait pas de raisons quil se passe quelque chose
A moins
que
lun dentre vous espère quil se passe quelque chose ? » questionna Camille.
- « TES DINGUE NON ? » sénerva Max avant de se lever et de retourner dans la
chambre. Là il rassembla ses affaires, se rhabilla, et envoya un texto à Nathan pour
quil vienne le chercher.
Attendant une réponse, il sassit sur le bord du lit et prit sa tête dans ses mains.
Au fond de lui il savait que Camille avait raison, et il se rendait compte que sa
réaction semait plus le doute quelle ne le dissipait. Il se retourna pour regarder
Alban dormir quand Camille entra de nouveau dans la chambre.
- « Hé Max » chuchota-t-elle, « Ça va ? »
- « Quest-ce quil y a encore ? Tu viens me chambrer ou me dire que je suis
pédé ? »
- « Non je suis venu mexcuser. Je ne pensais pas que tu serais si susceptible
à cette question. »
- « Non ce nest pas grave, cest moi je me suis emballé, désolé
»
Camille vint sasseoir à ses côtés sur le bord du lit et passa son bras autour de son
épaule, avant quils continuent à chuchoter.
- « Tu es sûr que ça va ? Je tai rarement vu comme ça en fait, et du coup je
suis inquiète, et les autres aussi. »
- « Tes ma meilleure amie Camille, celle à qui je peux confier des trucs,
nest-ce pas ? »
- « Bien sûr ! Tu sais bien que ça restera entre nous. »
- « Tu promets ? »
- « Juré ! »
- « Ce que je vais te dire cest vraiment important, et je ne supporterai pas
que quelquun soit au courant. Tu comprends ? »
- « Max, comment te le dire autrement ? Je te promets de ne le répéter à
personne ! »
- « Excuse-moi mais ce nest pas facile
En fait je
je pense être amoureux
dAlban. »
A peine avait-il fini sa phrase quAlex entra dans la chambre : « Ah vous êtes là ?
Max, ton frère est arrivé. »
Ils se dirigèrent vers le salon, où Nathan discutait avec le reste des amis de Max.
- « Ha Max te voilà ! Ça va ? »
- « Il a juste un peu mal à la tête
» dit Camille en souriant.
- « Oh je vois. On y va ? »
Une fois dans la voiture de Nathan, ils commencèrent à discuter :
- « Alors cette soirée ? Un peu trop bu ? »
- « Moins fort, ça tape
Si yavait que ça
»
- « Il sest passé quelque chose ? »
- « Bah en fait quand on a été coucher avec Alban, il a ramené une dernière
bouteille et cest là quon a pas mal bu. Et quand Camille ma réveillé ce matin, il
me tenait dans ses bras. »
- « Oh ? »
- « Non mais il ne sest rien passé, juste que jespère que je nai pas révélé
tu sais quoi alors que javais bu
Et puis du coup après mes potes se sont foutus de
moi et je me suis emballé. Maintenant ils pensent tous que je suis effectivement gay,
que je suis en kiffe sur Alban, et en plus je lai avoué à Camille ! Cest une
catastrophe, elle ne va plus me lâcher jusquà ce que je lavoue à Alban. »
- « Ola, tu temballes encore ! Déjà en admettant que tu aies parlé sans le
savoir, sil te tient dans ses bras cest bon signe non ? Je pense plutôt quil
taurait viré du lit ou se serait barré, donc déjà raye ça de ta liste dangoisses.
Ensuite pour tes potes, je ne pense même pas que cette idée leur traverse lesprit,
ils voulaient juste te faire une blague ! Et pour Camille, si cest réellement ton
amie, alors elle saura quoi faire. Donc relax, respire un coup, et prends un cacheton
pour ton crâne ! »
Max avait retrouvé le sourire, à peine arrivé au nouvel appart il avala un médoc et
se jeta sur son lit, où il sendormit tel quel.
- « Il va bien ? » demanda Jules resté sous la couette.
- « Il a juste failli se faire griller à propos de ses sentiments hier. En fait
il a dormi avec le pote en question et quand il sest réveillé il le tenait dans ses
bras. Du coup il a flippé vis-à-vis de ses potes, sest emballé, et il pense que tout
le monde a deviné quil était amoureux
» raconta Nathan tout en enlevant ses fringues
unes à unes pour revenir se coucher avec Jules.
- « Woh. »
- « Et en plus il a la gueule de bois ! »
- « Pas de bol. »
- « Du coup, comme il dort aussi profondément que sil avait reçu un sédatif
pour cheval, je pensais quon pouvait reprendre notre rituel du dimanche matin là où
on lavait laissé ? »
Nathan passa sa main sur la joue de Jules puis approcha doucement son visage du sien
pour lembrasser, son autre main glissant lentement sur son torse avant de filer sous
la couette pour aller directement se placer sur son paquet.
- « Oh, tu mattendais ?! » dit-il en souriant.
- « Cest dimanche matin ! » répondit Jules en riant.
Alors à son tour il agrippa Nathan pour le basculer sur le dos tout en lembrassant
puis, dun coup, il disparut sous la couette et Nathan sentit son caleçon senlever,
puis des lèvres se poser sur son membre. Jules commença alors à le sucer lentement,
tout en le masturbant et en caressant ses bourses, quil descendait de temps en temps
embrasser. Il prenait réellement son temps, pour le plus grand plaisir de Nathan qui
prenait son pied, adossé au mur les yeux fermés. Sentant quil allait venir, il fit
signe à Jules de venir prendre sa place avant de glisser à son tour sous la couette
pour soccuper de lui et de lui infliger le même traitement. Il sarrêtait aussi sur
une zone quil appréciait particulièrement chez son homme, celle sous son nombril
entre ses plis inguinaux qui ressortaient grâce à sa musculature, et quil adorait
caresser et embrasser. Après un long moment, la main de Jules apparu sous la couette
face à Nathan, tenant un préservatif, signal quil fallait passer à laction. Nathan
remonta de sous la couette pour venir embrasser son compagnon, il se prépara puis
Jules vint se placer à califourchon sur lui, amorçant doucement le passage de Nathan
entre ses fesses. Une fois prêts, ils commencèrent chacun leurs mouvements, Jules
sappuyait sur les pectoraux de Nathan pour mieux sempaler sur lui, et ce dernier
plaçait ses mains sur ses hanches pour laider dans ses mouvements et guider son
rythme. Jules descendait parfois pour embrasser son amant, caresser son torse du bout
des doigts, puis il reprenait position, quand ce nétait pas Nathan qui se relevait
pour les mêmes raisons. Tout se faisait en douceur, ils prenaient du temps pour se
regarder dans les yeux, pour sembrasser, se caresser, ils se prenaient parfois la
main, cétait devenu leur rituel romantique du dimanche matin. Puis ils basculèrent,
Jules se retrouva sur le dos et Nathan au-dessus de lui, continuant ses pénétrations
de manière lente et langoureuse pendant un long moment, Jules serrant ses bras autour
de son dos pour mieux le coller contre lui. Ils se murmuraient des mots doux à
loreille, ils sarrêtaient un instant pour sembrasser, puis reprenaient doucement.
Leurs corps se collaient, fusionnaient, leurs respirations fortes et haletantes
marquaient le tempo, leurs curs battaient la chamade, leurs vaisseaux semblaient sur
le point dexploser, jusquà ce que Jules, dans de légers gémissements, finisse par
lâcher sa semence sur son abdomen et que Nathan, après avoir retiré son préservatif,
vienne à son tour se finir sur son torse. Il ne put alors sempêcher de faire glisser
sa langue sur cette substance quil appréciait tant, avant de venir la partager avec
son compagnon. Nathan fixa Jules un long moment, ce à quoi il lui répondit par un
sourire craquant comme il savait les faire, avant quils sembrassent et roulent dans
les draps comme deux jeunes gamins amoureux.
Quelques heures plus tard, Max sortit de sa chambre en panique.
- « NATHAN ! NATHAN ! »
- « Il est sorti faire une course. » répondit Jules, appuyé torse-nu contre le
montant de larche de la cuisine, un mug à la main. « Ya un problème champion ? »
- « Euh
non. »
- « Si cest à propos dAlban, tu sais bien que ton frère na aucun secret pour
moi. Et vice-versa. Si je peux taider
»
- « Euh ok. Alban ma envoyé un message, il veut quon se voit ! »
- « Cest une bonne nouvelle non ? »
- « Mais non ! Si ça se trouve il sait tout et il va me dire quon ne peut plus
être amis, ou je ne sais quoi
»
- « Dabord calme-toi
» dit Jules en sapprochant après avoir posé sa tasse, «
Si cest vraiment ton pote il tappréciera comme tu es, que tu aimes les mecs ou les
filles
Ça sert à ça les amis, à se sentir soutenu quand un changement important a
lieu dans ta vie. »
- « Oui mais sil sait que je suis sur lui ! »
- « Tas déjà été sur lui ? Encore plus rapide que ton frère
» dit Jules en
riant.
- « Jules
»
- « Oui pardon. Il lui faudra peut-être du temps pour digérer linfo, mais sil
tapprécie il reviendra. Dailleurs pour le moment il ne veut pas ne plus te voir, au
contraire il veut te voir. »
- « Je fais quoi ? »
- « Il peut passer ici si il veut
Nathan en a pour un moment et moi jai du
boulot par-dessus la tête donc je resterais dans le bureau. »
- « Cest
sympa de ta part. Bon je te tiens au courant. »
- « Faisons ça ! » répondit Jules avec un clin dil avant de récupérer son mug
et de se diriger vers le bureau à létage.
Max prit son courage à deux mains pour répondre au texto et proposer à Alban de passer
à lappart sil souhaitait discuter, prétextant avoir trop la gueule de bois pour
bouger, ce que ce dernier accepta. Il était là moins dune heure plus tard. Max ouvrit
la porte et linvita à entrer un peu gêné.
- « Passe dans le salon, tu veux boire un truc ? »
- « Ecoute Max, je ne compte pas rester longtemps
Je voulais juste quon ait
cette discussion face à face. »
A cette annonce Max devint encore plus pâle, ce quil redoutait tant approchait, il
sentait quAlban allait mettre fin à leur amitié, refuser de le revoir et que ce
serait la fin de ce secret, que demain tous ses amis et tout le lycée seraient au
courant.
- « Je técoute, ça a lair important
»
- « Ce matin, quand tu as parlé avec Camille
Jétais réveillé et jai tout
entendu. Tu es mon meilleur ami et je ne veux pas que tout soit gâché, mais je suis
désolé je ne peux pas imaginer ça entre nous
Je veux dire, jaime les filles pas les
mecs ! Rien que le fait de mimaginer
bref. Donc voilà, tout cela restera entre nous
je te le promets, on reste amis ? »
Alban avait tendu sa main à Max qui, sans un mot, la serra puis regarda Alban
séloigner dans le couloir avant de disparaitre. Il resta un moment sur place, tenant
toujours la porte, jusquà ce que Jules sinquiète de la discussion quil avait
entendu et demande en se penchant à la mezzanine : « Max, tu es là ? »
- « Oui
oui, oui. »
Jules descendit les escaliers en colimaçon et sapprocha de Max.
- « Ça cest mal passé, cest ça ? »
- « Ca naurait pas pu être pire. Non seulement il sait tout, non seulement il
sait que notre amitié est foutue, mais par pitié il veut me faire croire quon est
encore potes. »
- « Hey mec ! » dit Jules en refermant la porte, puis plaçant ses mains sur les
épaules de Max, « Laisse-le accuser le coup
Et puis on ne peut pas tous les avoir, il
y en aura dautres
»
Max tomba dans les bras de Jules qui le consola, avant de lancer « Tu sais quoi ? On
te laisse lappart samedi prochain. Fais une grosse teuf, je tautorise à prendre une
cuite pour oublier ce connard qui ne sait pas ce quil rate ! Tinquiètes pas je
saurais marranger pour que Nathan soit de bonne humeur
»
- « Sauf que ce mec fait partie de mes potes, et donc de ma fête. Si je ne
linvite pas, tout le monde va se poser des questions. »
- « Mais sil est intelligent il inventera un repas chez sa grand-mère et ne
viendra pas ! »
- « Oh et puis je men fou ! Quil vienne ou pas, tant pis ! » répondit Max en
filant dans sa chambre.
- « Mouais
»
Mais une fois arrivé sur son lit il ne pût sempêcher de sallonger et de rester
bêtement là sans bouger, à réfléchir et surtout à assimiler la situation. Par sms il
expliqua la situation à Camille qui à son tour le réconforta et linvita à attendre,
disant quelle essaierait de glisser un mot à Alban pour lui. Puis Nathan passa la
porte de la chambre :
- « Jules vient de tout mexpliquer
Je suis désolé frangin. »
- « Cest pas grave tu sais, je men fou ! »
- « Non, tes dans le déni là
» dit-il en venant sasseoir à côté de lui sur le
lit, « Cest normal dêtre triste, mais je pense que tu dois lui laisser du temps
Rien ne dit quil ne changera pas davis ! »
- « Là cest toi qui est dans le déni ! »
- « Franchement, je ne crois pas
Fais-moi confiance et attends ! Et organise
cette fête samedi ! Jules et moi on sort de toute façon, on ne rentrera pas avant au
moins deux heures du mat. Et puis tu peux installer des matelas et des duvets sur la
mezzanine ou dans le bureau. »
- « Ça marche ! Merci. »
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