Hossegor, Un Soir Et La Nuit

Je voulais jouer de transparences, ni pour un ni pour une, pour moi, d’abord me
sentir découverte et cachée et montrer pour qui saurait deviner et guetter cet instant
où un trait de soleil mourant sur la mer me ferait dénudée et offerte aux yeux
anonymes en perçant de ses rais ma robe légère volant dans la brise pour dévoiler la
culotte blanche très haut sur mes hanches, un soir sans mots ni regards croisés peuplé
de désirs muets devinés d’une chaleur au creux de mes reins qui m’entraînerait vers
les rêves de possibles d’un soir d’été finissant et creuserait mon ventre et
gonflerait mes seins d’être désirable pour le temps d’un éclat de lumière qui se noie.

Ce soir je portais une culotte blanche très haut sur mes hanches sous ma robe légère
qui volait dans la brise aux derniers rayons de l’été.

Je t’ai retrouvée plus tard à la lumière de la ville et tes yeux brillaient quand j’ai
posé dans ta main la culotte blanche qui savait le plaisir du soir finissant et disait
le désir de la nuit.

L’as-tu gardée ?

Je me souviens, moi, de la chaleur des yeux anonymes dans le soleil déclinant, de
l’éclat de tes yeux dans la nuit, cette nuit où les rêves de possible sont devenus
réalité de nos vies.

Tu l’as gardée, ma chérie. Je le sais.

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