Initiation
Depuis que le monde existe, le sexe a toujours captivé les hommes. Dabord bestiales,
puis de plus en plus sensuelles, les relations sexuelles ont beaucoup évolués, même si
certains en sont encore restés à lâge de pierre, un peu homme de Cro-Magnon des temps
modernes. Mais petit à petit le plaisir de la femme a fait son apparition.
Lorsque jai découvert les sensations que peuvent donner les caresses intimes, je suis
devenue une accro de la sexualité, cherchant coûte que coûte à tout connaître, sur mon
corps mais aussi en général. Je me cultivais par le toucher mais aussi par les livres.
La masturbation constitue pour moi, et pour toutes les femmes qui la pratiquent, une
sorte de jardin secret, où lon peut se livrer tout à fait librement à des fantasmes
par des rêveries, que lon noserait partager avec quiconque. Jen suis venue à me
demander si cest lacte lui-même qui est tabou ou les pensées et les fantasmes qui
laccompagnent.
Jai donc fait mon initiation au sexe de la femme par les sensations que je ressentais
grâce à mes différentes caresses, puis aussi en prenant un miroir et en le
positionnant de telle manière que je pouvais étudier chaque repli. Me regardant dans
ce petit carré de réalité, je cherchais lendroit qui me faisait le plus de bien, je
regardais mes sécrétions vaginales glisser de mon antre. Laissant mes doigts sen
imprégner pour lubrifier toutes mes zones érogènes, me goûtant même de temps à autre.
Nétant nullement complexée par mes actes, je laissais aller mon imagination avec tel
ou tel garçon, tout en restant très sage dans mes idées car ne connaissant en fait
rien à lacte sexuel à proprement parler, sauf je lavoue par les quelques films
érotiques et pornos que je regardais en douce lorsque jétais encore chez mes parents
pour satisfaire ma curiosité.
Après le baccalauréat, je suis entrée en fac de médecine ; mon but, devenir
gynécologue.
Quand jai estimé me connaître suffisamment, jai voulu découvrir lhomme. Ne pensez
pas que je voulais tout, tout de suite. Chaque chose en son temps, je voulais attendre
le bon moment pour perdre ma virginité, mais je nétais pas coincée pour autant,
javais des petits flirts sans lendemain, car je refusais toujours de coucher. Sils
savaient comme je me fichais quils me plaquent pour cette raison !
Je nétais pas non plus une ignare sur le sujet, je métais déjà documentée sur le
sexe masculin, mais maintenant je voulais létudier de mes propres yeux.
Cela na pas été bien compliqué de trouver un cobaye pour mon exploration. Jai
délibérément choisi un garçon simple, voire même un peu ringard qui nintéresse pas
les filles qui, libres par leur majorité, veulent séclater. Je ne voulais pas de ce
genre de gars qui ne pense quà une chose, faire cracher son poireau.
Antoine était tout à fait ce quil me fallait, je le savais puceau. Comment en étais-
je si sûre ? Sa timidité et son physique suffisaient à me le dire. Ne connaissant rien
au sexe, il me laisserait faire sans même vouloir essayer la pénétration. Je lui ai
donc donné rendez-vous dans le studio que je partageais avec une amie, proche de
luniversité, pour maider dans un devoir danatomie. Le bon prétexte ! Je navais en
réalité nullement besoin de son aide, étant meilleure élève que lui, mais le motif me
paraissait valable et il ne parut pas sen inquiéter. Quant au thème de mon exposé
secret, cétait lui !
Trois coups retentirent à ma porte, à 14 heures pile. Ma copine étant à son job et ne
rentrant quaprès 18 heures, javais quatre heures pour faire mon étude biologique,
moins la ruse pour y accéder. Ayant déjà réfléchi à la chose, je savais comment my
prendre.
Antoine ! Entre, je ten prie. Ah, je te remercie de venir me donner un coup de
main, je suis dans une impasse.
Ce
ce nest
rien, je tas
sure, ce
cela me fait plai
sir de pouvoir te rendre
service.
Il jeta un coup dil aux alentours : des livres et des cahiers couvraient mon bureau.
Mets-toi à laise. Tu veux boire quelque chose, jus dorange, coca ?
Euh oui, un jus dorange, sil te plaît.
À mon retour, il était assis sur mon lit !
Excuse-moi, je me suis assis.
Non, tu as raison, on peut étudier sur le lit, il est assez grand et ce sera peut-
être plus pratique, vu lencombrement de mon bureau.
(Sil avait su combien jen étais heureuse
).
Tiens, voilà ton verre.
Merci, Sylvie.
Prenant mon cahier et le livre, je vins minstaller à côté de lui. À fond dans son
rôle daide, il mexpliqua quelques petites choses que je connaissais déjà. Je faisais
mine dêtre captivée, mais cétait autre chose qui mintéressait : son corps masculin,
et surtout sa nudité.
Jai patienté un petit quart dheure, refrénant mon envie de me jeter sur lui car je
ne devais surtout pas le brusquer mais obtenir sa confiance. Pour cela, jallais jouer
la fille sous le charme : sourires, compliments, etc. Puis, alors quil me regardait,
je me penchai pour lembrasser. Il nosa pas me rendre mon offrande mais mon
insistance le décoinça, à tel point quil posa ses mains sur moi, ou plutôt sur mes
seins. Mais, je ne le laissai pas faire, le repoussant et me levant de mon lit.
Je
je suis désolé, je
je vais partir.
Non, ce nest rien, cest moi qui suis stupide, je te cherche et ensuite te
repousse.
Je ne voulais pas commencer mon étude sur un sexe bandé à bloc et au bord de
léjaculation. Je savais que sa gêne lui avait rendu son apparence tranquille, au
repos.
Tu sais, je nai pas lhabitude
des filles.
Tu es gay ?
Non, juste timide.
Ah ! Moi aussi, je ne sors pas souvent. Bien sûr, jai eu des petits copains, mais
sans plus, des histoires dados. Je préfère me consacrer à mes études, le reste
viendra plus tard.
Tu es comme moi alors, toujours le nez dans les bouquins. Ma mère me le reproche
souvent. Elle aussi, elle croit que je suis gay. Et même si javais une petite amie,
elle serait bien la dernière que je mettrais au courant
Cest pour ça que je me sens
bien en habitant sur Paris, elle me laisse respirer.
Javais enfin réussi à le décoincer, je profitai de son monologue pour déboutonner son
pantalon.
Sylvie ? Mais quest-ce que tu fais ? me dit-il, lair étonné.
Rien qui puisse te faire du mal, bien au contraire. Laisse-moi faire, allonge-toi,
ne dis rien, et pense à ta mère.
Il exécuta mes ordres, me laissant enfin libre de le découvrir. Je continuai de
défaire les boutons de son jean, lui demandant de se soulever un peu pour le faire
coulisser jusquen bas de ses pieds, puis fis de même avec son caleçon.
Noublie pas ta mère, Antoine, pense très fort à elle.
Je tenais toujours à voir de mes propres yeux son sexe flaccide grossir sous mes
doigts. Tout comme moi, il possédait une bonne touffe de poils bien noirs. Je glissai
mes doigts dedans, sentant une texture beaucoup plus crépue que la mienne. Son sexe
était dapparence toute molle, sa peau toute plissée et bien rose, et je pouvais
apercevoir des veines le long de sa queue. Pourtant, sous mon toucher, je la trouvai
très douce. Javais souvent entendu dire que le sexe dun homme était moche ; moi, je
ne trouvais pas ça laid. Il me parut même si fragile que jy déposai un baiser,
profitant de loccasion pour humer son odeur corporelle - une légère odeur durine.
Je le tenais délicatement entre mes doigts, la palpant. Je pouvais sentir, sous la
peau de sa verge et sous la pression légère de mes doigts, son gland, que je devinais
en forme de cloche. Dégagé de sa prison de chair, il était de couleur rosée, et sa
corolle parsemée de petits boutons blancs, tout comme le sexe féminin.
Mon étude terminée pour son sexe au repos, je voulus ensuite le voir entrer en
érection.
Antoine, lui dis-je très gentiment, jen ai fini de te r, laisse-toi aller à
ton plaisir.
Je repris mes caresses en effleurant sa peau, ce qui le fit tout de suite réagir. Sa
verge eut de petits soubresauts tout en commençant à grossir, à sallonger et à se
redresser aussi. Son gland changea de couleur, devenant rouge foncé. Le petit bout de
sexe si fragile avait fait place à un beau pénis denviron seize centimètres et dun
bon diamètre aussi. Mais nayant pas encore eu dautre cobaye, je ne pouvais me
risquer quà comparer avec ce que javais pu lire sur le sujet.
Je faisais coulisser la peau sur son membre par des mouvements de va-et-vient, tantôt
libérant son gland, tantôt lemprisonnant dans sa carapace de chair. Une odeur de sexe
commençait à se dégager, et un liquide transparent sortait de son méat .Jeus soudain
une irrésistible envie de le prendre en bouche. Pourtant, un peu gênée, approchant mes
lèvres je le baisai tendrement. Les gémissements dAntoine mencouragèrent à continuer
et même à aller plus loin en écoutant mes envies.
Cest alors ma langue qui prit le relais, par petits coups, rencontrant par la même
occasion ses sécrétions. Puis, peut-être parce que javais goûté à son liquide
séminal, jai ouvert la bouche pour engloutir sa bite et commencer mes mouvements de
va-et-vient comme je le faisais avec la main, tout en lui tenant la verge. Antoine
sagitait de plus en plus et devenait de plus en plus expressif sur le bien que je lui
procurais. Moi aussi je me sentais de plus en plus excitée et ma petite culotte
shumidifiait. Continuant ma gloutonnerie, jallais être prise à mon propre piège, car
Antoine, tellement attisé, laissa son orgasme le prendre, et ce, dans ma bouche. Je me
retirai au premier jet et utilisai ma main pour continuer mon acte, voyant de mes
propres yeux les deux autres expulsions de sperme venir sécraser sur son bas-ventre
pendant que je déglutissais pour avaler son aumône.
Je vins mallonger à côté de lui.
Ça va, Antoine ?
Il se mit sur le côté, me regardant, comme sil était conquis.
Si ça va ? Tu
tu mas fait
jouir
comme jamais je ne lavais fait moi-même ! Mais
je suis désolé de ne pas avoir su me retenir, ni te prévenir quand jai senti que
jallais éjaculer.
Je pris la même position que lui, pour le regarder droit dans les yeux.
Ne tinquiète pas, ce nest rien. Cest moi qui ai voulu jouer avec le feu, et je me
suis brûlée. Jai fait mon initiation, et me voilà baptisée, lui dis-je en rigolant.
Lui aussi se mit à rire. Il navait plus rien du jeune homme timide qui était arrivé
chez moi deux heures plus tôt, il était métamorphosé. On aurait dit que ses complexes
lavaient quitté. Je fus subjuguée par le regard quil avait sur moi et par son
visage. Je ne lavais jamais trouvé attirant mais là, ce fut comme une révélation.
Alors, poussée par une envie irrésistible, je me suis approchée de lui. Il fit de même
et nous échangeâmes un long baiser passionné. Il était loin, celui que je lui avais
donné peu avant, sans conviction ni attirance, juste pour arriver à mes fins. Celui-
là, il dégageait du désir, réciproque. Nos langues se mêlèrent, et nos mains se
joignirent à notre fougue.
Cette fois-ci, je le laissai parcourir mon corps, jen avais tellement envie ! Je
sentais mon sexe gonflé dexcitation, et noyé par ma rivière de plaisir. Je laissai
Antoine devenir maître de mon corps, tout comme je lavais été du sien. Le laissant
meffeuiller de mes vêtements, mon pull, mon pantalon, mon soutien-gorge et finalement
ma culotte. Mon cur battait à tout rompre. Bizarrement, ce que javais voulu éviter
se produisait sans que je puisse ralentir mes envies, dire darrêter. Non, je ne
pouvais pas. Au contraire, javais envie de lui, je le sentais au plus profond de moi.
À présent, cétait lui qui me découvrait et moi, par la même occasion, je ressentais
de nouvelles sensations, celles que procurent les caresses dun homme. Mes
masturbations et le plaisir que je me donnais nétaient pas comparables à ce que je
ressentais avec Antoine. Moi aussi je gémissais de bonheur, sans tenter de retenir
lorgasme qui me prit. Je fus secouée par des frissons, et ne supportai plus ses
caresses sur mon corps.
Il vint sallonger à mes côtés, membrassa avec une tendresse que je trouvai très
agréable. Ses mains ondulaient tout au long des courbes de mon corps. Nous restâmes un
long moment dans les bras lun de lautre, nous racontant nos petites histoires
sentimentales.
Je me sentais bien avec lui, il était si doux, si attentionné.
Dis, Sylvie, tu men veux de ne pas être allé jusquau bout, tout à lheure ?
Quelle question ! Au contraire ! Je ne me sens pas encore tout à fait prête pour le
grand plongeon. Je veux profiter et découvrir les plaisirs charnels avant de connaître
la pénétration.
Oh, je suis soulagé que tu me dises cela, car tu sais moi non plus je ne lai jamais
fait. Et tu as raison, cest beaucoup mieux de sapprécier avant. Je vois ça comme un
acte dunion de deux personnes qui saiment. Pour linstant, on sestime et on a pris
du plaisir, on verra plus tard la suite de notre histoire.
Alors là, mon cher Antoine, tu marques des points dans mon estime ! Au fond, tu me
ressembles beaucoup. Je veux dire par tes idées, parce que physiquement, non !
Ensemble, nous éclatâmes de rire en resserrant notre étreinte.
Tu veux bien que lon fasse un pacte tous les deux ?
Quel genre de pacte veux-tu faire, Sylvie ?
Accepterais-tu que lon se voit régulièrement, à la fois amis et amants comme nous
lavons fait aujourdhui, pour ne peut-être jamais aller jusquau bout, si nos
sentiments névoluent pas ? Mais au moins, on prendrait du bon temps ! Ça te convient
?
Oh oui, bien sûr ! Cest une relation qui me convient tout à fait
, il commence à se
faire tard, il faut que je rentre. À demain ?
À demain, Antoine, lui dis-je en lembrassant une dernière fois.
Le lendemain, et chaque jour où lon pouvait se retrouver Antoine et moi, ressentions
une bouffée doxygène dans notre vie bien remplie détudiants en médecine. Notre
relation sentimentale névoluait pas, cétait plus une récréation. Nous sommes devenus
de très bons amis lui et moi, noubliant jamais, entre deux flirts, de nous retrouver
pour nous raconter nos histoires, ce qui continuait à enrichir mes connaissances.
Je lai aidé aussi à se mettre en valeur, à shabiller plus à la mode, à changer sa
façon de se coiffer, à lui donner confiance en lui. Et depuis, Antoine plaît aux
filles, pour son plus grand bonheur, mais aussi le mien.
Contrairement à ce que lon avait imaginé, nos premières fois respectives ne se sont
pas produites sous le signe de lAmour, mais juste par une envie incontrôlable de
sexe. Et malgré cela, mis à part nos caresses, nous ne lavons jamais fait ensemble,
et je pense que cest ce qui nous lie tous les deux.
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