Jules & Nathan - Saison 2 - Episode 14
Jules dormait encore profondément quand Nathan le réveilla sur les coups de sept
heures « Tiens je tai apporté ton petit-déj
Je pars au boulot. ».
- « Quest-ce que cest que ça ? » répondit Jules en sétirant dans le lit.
- « Bah un plateau déjeuner
»
- « Avec de la déco, cest une blague ? Ya même une fleur ! Tu te fous de ma
gueule ou quoi ? »
- « Euh
non. »
- « Attends Nath, si je suis gay cest pour sortir avec un mec moi, un vrai.
Tes ni ma nana, ni ma mère. »
- « Hé je voulais juste être sympa moi ! Tes nerfs tu les passes sur quelquun
dautre, ce nest pas ma faute si ta chef ta mis au repos . »
- « Tas raison, excuse-moi. Mais bon à lavenir évite, ça ménerve. »
- « Je note. Je nose même pas demander si tu as bien dormi du coup ? »
- « En fait si, plutôt pas mal. »
- « Tas de la chance
Moi jai presque pas fermé lil, ils ont enchainé les
galipettes toute la nuit à côté ! »
- « Ton frère ? »
- « Bah oui, qui dautre ? Tu nas rien entendu ?
- « Euh
non. »
- « Crois-moi, on a de la concurrence. Bon je file je dois les déposer au bahut.
» dit-il en embrassant Jules tendrement. « Profite de ta journée de repos , je ne
veux pas te voir bosser une seule minute ! Ok ? »
- « Je préfère ça. Oui Msieur ! » répondit Jules en souriant, imitant un salut
militaire.
Alban revenait dans la chambre de Max, une serviette autour de la taille : « Il
déchire lappart de ton frère ! »
- « Ouais javoue ! » répondit Max qui fouillait dans son armoire « Je vais te
filer des fringues pour la journée, quon ne capte pas trop que tu as découché
»
- « Bonne idée. » répondait Alban sapprochant derrière lui, plaçant ses bras
autour de sa taille et embrassant son cou.
- « Cétait cool cette nuit non ? » demanda Max.
- « Cétait super.
- « Mais euh
on fait quoi au lycée ? »
- « Bah je sais pas toi, mais je ne sais pas si je suis prêt à
»
- « A taffirmer devant tout le monde ? Bah ça me rassure, je pensais la même
chose en fait
»
- « On peut juste dire quon sest réconcilié par sms hier ? »
- « Ouais, bonne idée ! »
Nathan passa sa tête par la porte : « Oh euh
salut les gars ! On part dans cinq
minutes, je vous dépose au métro ? »
- « Ouais, merci frangin ! »
- « Ok, sinon ça va, ça sest bien passé ? »
- « Euh
ouais. Super, merci. On peut shabiller maintenant ? »
- « Oui bien sûr ! Je vous attends dans le salon. »
Max enfila un hoodie gris sur lequel était reproduite une photo de Chris Martin, son
idole, tandis quil filait à Alban un hoodie bleu marine aux inscriptions de style
Campus habituelles. Une fois déposés au métro, ils décidèrent dun commun accord de
laisser une rame de décalage entre eux, afin quils narrivent pas ensemble au lycée.
Alban, qui arriva le premier, informa ses amis quil sétait réconcilié avec Max la
veille via facebook et quil allait donc revenir trainer avec eux, ce que la majorité
dentre eux approuva avec plaisir, notamment Camille.
Lorsque Max arriva dans le couloir de physique, Camille se jeta sur lui pour le
prendre dans ses bras « Tu mas manqué Maxou ! », puis ils prirent tous le chemin des
cours et la matinée se passa comme au bon vieux temps.
Une fois au self ils se retrouvèrent tous ensemble pour déjeuner. Camille envoyait des
messages avec son téléphone, lorsquelle releva la tête, observa les autres, puis
lança : « Cest un nouveau sweat Alban non ? »
- « Euh
ouais. Un cadeau de ma mère. »
- « Ah ok. Un peu serrant non ? »
- « Cest cintré quoi
Un slim, cest pour ça. Pourquoi il fait bizarre ? »
- « Non non. Juste pour discuter
»
Alors quils sortaient dans la cour, Camille attrapa Max par le bras et déposa un
baiser sur sa joue « Maintenant que tu es gay, je peux te peloter sans craintes ! »
dit-elle en souriant.
- « Ouais enfin attention, je suis peut-être bi ?! Et puis les filles a pédé,
bof
» répondit-il avec le même sourire.
- « Je vous lemprunte un instant ! » dit-elle en le tirant vers une autre
partie de la cour, sous le regard intrigué des autres, notamment dAlban. « Dis-moi,
tu aimes bien le nouveau sweat dAlban ? »
- « Bah ouais, vite fait. Pourquoi ? Maintenant que je suis gay je suis un pro
de la mode ? »
- « Non je demande ça parce-que
cest le tien ! » dit-elle en lui montrant son
fond décran de téléphone où Max et elle apparaissaient ensemble à une fête, et où il
portait ce sweat. « Je men suis aperçu tout à lheure sans faire attention. Allez
raconte ! »
- « Tu as de la chance dêtre ma meilleure amie ! »
Max lui raconta en détails ce quil sétait passé la veille et cette nuit avec Alban,
leur mise en couple, et surtout leur volonté de ne pas en informer les autres pour le
moment.
- « Ten fais pas, je garde le secret. Mais faites plus attention à lavenir
En
tout cas je suis super heureuse pour vous ! »
La journée fut longue et fatigante pour Nathan qui rentra à lappartement sur les
coups de vingt heures, découvrant son frère et son mec en train de regarder un film.
Il passa derrière le fauteuil, déposa une bise sur le front de son frère, un baiser
sur les lèvres de son mec avec un « Salut les gars. » puis jeta son sac au loin avant
de sécrouler sur le fauteuil en face deux.
- « Journée de merde ? » questionna Jules sans quitter la télé des yeux.
- « On peut le dire oui. Jai eu un patient psy, deux AVP, et toute une tripotée
de cas plus chiants les uns que les autres. Sans compter la nouvelle externe quon ma
collée dans les pattes. »
- « Ah bon ? »
- « Ouais, je ne sais pas qui elle a payé pour arriver là mais cest une vraie
cruche. Bref.
Jules lui répondit par un sourire puis tendit les bras en sa direction pour linviter
à sy blottir, occasion sur laquelle il sauta avec plaisir. Une fois allongé contre
Jules, il se concentra sur son frère :
- « Et toi Max ? Le lycée ? »
- « Ça va, ça va
»
- « Et avec Alban ? »
- « Tu permets ? Je regarde le film
»
- « Ok ! Je minquiète juste
Ya quelques jours cétait un gros connard, cette
nuit bon
voilà, et là aucune nouvelle. »
- « On a décidé de ne pas en parler aux autres pour le moment, on se sent pas
prêts. Et puis il na pas la même chance que moi, il doit aussi soccuper du problème
de ses parents. On préfère prendre notre temps
»
- « Je comprends. »
- « Ça y est tu as fini Columbo ? » dit Jules en souriant.
- « Tu verras quand ce sera notre fils, je suis sûr que tu perdras ton côté si
cool
» répondit Nathan tout en se retournant pour lembrasser.
- « Jadore quand tu dis « notre » fils, le fait de timaginer en papa ça me
fait un de ces effets
»
- « Ah ouais ? »
- « Timagine même pas ! »
- « Je vous rappelle que je suis juste à côté quand même, et que jaimerai bien
regarder le film
» grommela Max en repliant ses pieds sur le fauteuil.
- « On ne va pas te déranger plus longtemps ! » dit Jules en se relevant et en
tirant Nathan par le bras.
- « Hé cest ma chambre cette porte-là ! »
- « Oula oui, pardon. » répondit Nathan qui à son tour attrapa Jules par le col
de son pull pour lemmener dans leur chambre et sy enfermer.
Tout en tirant Jules contre lui pour souder ses lèvres aux siennes, Nathan lamena
progressivement sasseoir au bord du lit derrière eux. Il glissa ses mains sous son
pull, caressa un instant ses abdos, lui ôta son pull dun coup sec puis, sur le même
procédé, son t-shirt, avant denlever lui-même sa tunique de bloc. Serrant ses bras
autour de son cou et collant ses lèvres aux siennes, il le poussa pour lallonger sur
le matelas et se retrouver à califourchon au-dessus de lui.
sembrasser un moment, puis les baisers de Nathan finirent par descendre sur le cou,
puis les pectoraux, les tétons, les abdos, pour enfin arriver au niveau de son jean
quil commença à déboutonner tandis quil remontait mordiller les lèvres de son
partenaire. Une fois débarrassé de son jean et de son boxer, Jules prit à son tour les
choses en mains faisant basculer violemment Nathan contre le matelas et mordillant son
cou. A son tour il soccupa de finir de le déshabiller puis, le premier, se lança. Il
commença par embrasser son sexe, par faire remonter sa langue tout du long avant de
lavaler et de commencer ses mouvements, provoquant ainsi les premiers gémissements
chez Nathan. Animé par lenvie den faire autant, Nathan amena Jules à se placer en
soixante-neuf et ils se mirent alors à se sucer mutuellement. Après un long moment,
Jules lâcha le membre de Nathan pour venir se concentrer sur ses fesses, puis sur son
trou quil commença à titiller du bout de sa langue, avant de sy atteler plus
franchement. A nouveau ils changèrent de position, Nathan à quatre pattes, la tête
écrasée dans loreiller, tendait ses fesses à son partenaire qui reprit le même
traitement avec sa langue toujours aussi experte et baladeuse. De temps en temps il se
reculait et la remplaçait par un de ses doigts enduit de lubrifiant, puis il reprenait
de plus belle, joignant plus tard un second doigt.
Une fois prêts, Jules remplaça son doigt par son membre imposant quil présenta à
lentrée des fesses de Nathan, et dans lesquelles il sintroduisit sans grandes
difficultés, pour commencer ses coups de reins, au plus grand plaisir de son
partenaire, qui déjà étouffait ses cris dans loreiller. Il donnait de puissants
coups, poussant chaque fois Nathan un peu plus contre le mur, mais surtout le faisant
chaque fois un peu plus hurler de plaisir. Tenant fermement ses hanches entre ses
mains, il prenait appui sur lune de ses jambes pour se relever légèrement et donner
encore plus de puissance et de fluidité à ses assauts. Il finit par se retirer, et
Nathan se retourna pour se placer sur le dos, relevant les jambes pour accueillir son
compagnon. Une fois rentré de nouveau en lui, il reprit ses puissants coups de butoir,
sappuyant sur chacune de ses mains placées de part et dautre de son amant. Jules
finit par se coller contre Nathan, son torse frottant contre le sien pour ressentir le
contact de ses pectoraux, sa joue collée sur celle de son mec, sa tête fermement tenue
contre la sienne par Nathan qui, de lautre main, serrait son dos pour le maintenir
collé contre lui. Lun comme lautre se déversaient en cris de jouissance et en «
Encore ! » ou en « Plus fort ! » scandés à travers lappart. Nathan fut le premier à
déverser sa semence sur son torse, dans de derniers gémissements, mais il fut bientôt
rejoint par Jules qui, à son tour, lâcha son sperme sur le torse de son partenaire.
Ils sécroulèrent lun sur lautre, des rires et des cris de satisfaction perdus dans
leurs respirations haletantes.
Jules sortait de la chambre en se ressuyant le front avec son maillot, tandis que Max
était toujours devant la télé. Passant devant la salle de bains il y jeta son t-shirt
par la porte entre-ouverte.
- « Putain les gars, les voisins vont finir par porter plainte pour tapage ! »
dit Max en riant.
- « Tu veux quon reparle de cette nuit peut-être ? »
- « On ne vous arrive pas encore à la cheville avec Alban ! Je nai pas le
souvenir davoir déjà entendu mon frère crier comme ça ! »
- « Euh Max stp
Faut pas te sentir obligé de faire des commentaires. »
- « Oh ça va
Je plaisante. Je pensais que cétait censé vous détendre ?! »
Jules finissait de remplir son verre de jus de fruits lorsquil sortit son portable de
sa poche et sécria : « Merde ! »
- « Quest-ce quil y a ? »
- « Laura est en route pour la maternité ! Faut que je fonce ! Préviens ton
frère et rejoignez-moi ! »
Jules renfila directement le pull en mailles quil avait laissé sur le fauteuil,
attrapa ses clés, son blouson de cuir, et séchappa par la porte.
Une fois averti, Nathan mit à peine quelques minutes pour se rhabiller et sauter dans
sa voiture avec Max, mais lorsquils arrivèrent à la maternité, Jules était
introuvable.
- « Bonjour, il ny avait pas un mec ici, grand, châtain, les yeux bleus, avec
un blouson en cuir
» demandait Nathan à lhôtesse daccueil.
- « Plutôt pas mal ? »
- « Pas mal du tout même. »
- « Si il était là il y a cinq minutes, il a parlé avec une sage-femme et il est
reparti. Dailleurs si vous le connaissez, vous savez sil est libre ? »
- « Ne le prenez pas mal, mais je ne pense pas que vous soyez son genre. Il est
parti où ? »
- « En chirurgie je crois. Et cest quoi son genre ? »
- « Son genre cest moi. En chirurgie ? Ok, merci. »
Nathan et Max repartirent pour la chirurgie, mais une fois encore Jules était
introuvable. Après sêtre renseignés, ils apprirent que Jules était parti au bloc avec
une patiente et quils ne pouvaient quattendre à lentrée.
Les minutes défilèrent, puis les heures : dabord une, puis deux, puis bientôt trois,
lorsque Jules passa enfin à nouveau les portes battantes du service, en tenue de bloc.
Il ne sarrêta même pas, passa devant Nathan et son frère sans même les regarder, et
se précipita sur le parking, affichant un sentiment partagé entre tristesse et colère.
- « Reste là Max, jy vais. » dit Nathan en se levant pour le suivre.
Lorsquil arriva à son tour sur le parking, il découvrit Jules en train de vomir au-
dessus dune poubelle.
- « Quest-ce quil se passe Jules ? »
Lorsquil se retourna, Nathan put apercevoir que ses yeux étaient rouges, gonflés et
embués de larmes.
- « Elle
Elle est morte. »
- « QUOI ?! »
- « Laura
Ya eu une complication à laccouchement, une hémorragie. Ils lont
emmené au bloc mais cétait trop tard
Ils ont tout tenté, yavait plus rien à faire.
Cest de ma faute putain ! »
- « Calme-toi
Et le bébé ? »
- « Le bébé ça va, il est en néonat. Il faut que jaille le voir, mais je ne
sais pas si je saurais
»
Jules semblait dans une telle rage que Nathan nosait pas lapprocher, il faisait
juste de petits pas au fur et à mesure quil parlait.
- « Cest de ma faute putain ! Jaurais dû le voir plus tôt ! Jaurais dû être
là ! Si
si javais écouté mon père je serais chirurgien, jaurais pu la sauver. Au
lieu de ça je me retrouve à suturer des ivrognes à la con et à moucher des gosses
toutes la journée ! » cria-t-il avant de donner un violent coup de pied dans la
poubelle devant lui.
- « Tu ne peux pas être partout, tu ne peux pas sauver tout le monde. »
- « Et pourquoi pas ?! »
- « Parce-que parfois tu ne peux pas lutter. Tout le monde ici te voit déjà
comme un super-héros ! Tu sauves déjà des vies ! Mais tu ne peux pas toutes les
sauver
»
- « Cest injuste. »
- « Je sais. »
Nathan sétait approché doucement de lui puis, une fois assez proche il le serra dans
ses bras. Il le collait contre lui déposant des baisers sur sa joue, il le serrait si
fort quon avait limpression quil voulait presque l. Jules sétait effondré
et sanglotait contre son torse, il semblait sur le point de tomber à chaque instant,
mais Nathan le tenait fermement en lui murmurant des mots doux à loreille.
Ils finirent par rentrer et se décidèrent à enfin aller voir leur nouveau bébé. La
sage-femme les regarda dabord dun il surpris puis, souriante, déposa le nourrisson
dans leurs bras entrelacés.
- « Il est en parfaite santé. » leur dit la sage-femme.
- « Cest
incroyable. » répondit Jules qui désormais ne détachait plus son
regard de celui du bambin.
- « Vous savez comment vous allez lappeler ? »
- « Choisis Nath. »
- « Tu es sûr ? »
- « Oui jen suis sûr. »
- « Alors euh
je
»
- « Vous voulez peut-être encore un peu de temps ? » dit la sage-femme.
- « Oui, sil vous plait. »
FIN DE LA SAISON 2.
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