Quand Tout Semble Impossible - Partie 2 Et Fin
Cétait la fin de laprès-midi et nous étions toujours allongés sur son lit. Jétais emprisonné de son étreinte dont je ne voulais plus sortir. Je sentais sa peau douce frotter contre la mienne pendant quil profitait de déposer quelques tendres baisers sur le mon dos, ma nuque, mon cou. Ces gestes me transportaient vers une sensation de bien-être. Ces bisous affectueux et notre scène damour étaient la recette magique qui me conduisait à lépanouissement. Comme ces dernières minutes, je sentais ce quelque chose qui remuait dans le bas du ventre. On appelle ça « avoir des papillons dans le ventre » et jadorais cette sensation. Elle nous conduit vers un autre monde, un monde où lon ressent les meilleures choses en une seule, où lon est immunisé contre tout et contre tous. En aucun cas, je ne désirais que cela cesse.
Après quelques minutes de tendresse, je décidai de rompre le silence :
- « Pourquoi ne mas-tu jamais rien avoué ? », lui demandais-je.
- « Bah
Jétais persuadé que tu ne pouvais pas ressentir de sentiments envers les mecs. Si je te lavais avoué et que tu nétais pas de ce « bord » là, jaurais eu peur que tu balances tout ! », me disait-il dun air désolé.
-« Mais non, voyons ! Je naurais jamais pu faire une telle chose. Même si je ne devais pas être homo », lui répondis-je avec un sourire tout en plaçant délicatement sa main dans les miennes.
-« Et moi je naurais jamais cru quun jour on puisse
Enfin, tu as compris quoi. »
-« Moi non plus. Cest sincèrement le plus beau moment de ma courte existence »
-« Je taime Anthony », ma-t-il avoué en déposant un tendre baiser sur mes lèvres »
Soudain, notre conversation fut interrompue par un bruit, un bruit qui ressemblait fortement au frottement dune clé dans une serrure.
-« Je pensais que personne ne rentrait avant dix-huit heures Marco ! », lui dis-je nerveux, le cur battant rapidement et les yeux complètement écarquillés.
-« M*rde !! Je crois que cest mon père ! Va falloir que tu partes, regarde-moi létat de ce lit ! », disait-il dun air très affligé et inquiet.
-« Non, ne tinquiète pas. Cest exactement ce que jallais faire de toute façon. »
-« Désolé de te faire ça mais il ne faut pas que les autres sachent. »
-« Je comprends, ne ten fais pas. Et je partage tout à fait ton opinion. »
Ainsi, je me suis hâté et nous nous sommes rapidement dit au revoir. Il a déposé ses douces lèvres sur les miennes et je suis parti devant lui. En me dirigeant vers la porte de sortie, jai croisé son père. Un homme de taille moyenne, dune peau plutôt bronzée. Son visage était rond, un peu joufflu. Ce dernier était marqué de belles rides qui témoignaient dune longue vie. Son crâne était composé de cheveux gris, quelque peu gras à première vue, qui le recouvraient partiellement. Comme il était de taille moyenne, cétait un homme assez trapu mais dune carrure tout de même impressionnante. Je lai regardé un instant et jai pu remarquer ce regard à faire peur plus dun. Il savérait être sérieux et donnait cette impression dêtre strict, ne tolérant aucun écart, aucune négligence. Je lai croisé et je me suis présenté très rapidement et engagé une petite conversation afin de donner du temps à Marco de ranger sa chambre. Après deux, trois minutes, je pris le chemin vers le bercail. En passant la porte de ma chambre, je me suis jeté sur mon lit, la tête encore dans les étoiles. Je fermai les yeux et toutes les images filaient dans ma tête. En songeant, je me comportais tel un qui désire regarder à nouveau son dessin-animé préféré : jappuyais sur le bouton replay en quelque sorte. En pensant à Marco rapprochant son visage du mien, jen avais encore le cur qui battait à des milliers de kilomètres à lheure. Leuphorie avait pris mon corps, mon âme, mon cur, mon esprit en otage. Ma seule envie était de crier sur tous les toits à quel point jétais heureux et ô combien jaimais Marco de tout mon cur.
Demblée, je repris mes esprits et ce fût un sentiment dinquiétude, de panique qui prit possession de moi. Au milieu de tant divresse, joubliai un détail capital : comment allais-je lannoncer à mes parents ? À mes amis ? À mon entourage, tout simplement ? Je sais que mes parents me soutiendraient si je devais le leur annoncer mais que diraient les autres membres de la famille ? En sachant quils prônent des valeurs conservatrices, je ne risquais pas de faire long feu. Je minquiétais pour moi mais je ne pouvais cesser de me faire du mauvais sang pour Marco. Comment réagirait sa famille aussi ? Il nest pas mieux placé que moi, lui qui vient de lEst mais de tradition musulmane.
À cet instant précis, je succombais à cette douleur, le ventre qui se noue. Jimaginai tous les scénarios possibles et imaginables et la crampe se faisait de plus en plus forte. Quelques minutes après, je me calmai et préférai à des choses plus agréables, la sublime après-midi que javais passée notamment. Ce soir-là, javais la tête dans les étoiles, je ne faisais attention à rien de ce que me disaient mes parents. Javais ces scintillements dans les yeux qui ne trompent aucune mère ou aucun père. Chacun ma demanda si jétais amoureux. Je feins de ne pas avoir compris où ils voulaient en venir. Cette nuit-là, je nai pas réussi à dormir. Vous savez, jai déjà pleuré jusquà en avoir sommeil mais cette fois-ci, jétais comblé de bonheur au point dêtre victime dinsomnie
Le lendemain, cétait vendredi.
En posant les pieds sur la cours, japerçus Marco, discutant avec ses amis. Il me vit et les quitta pour venir me saluer :
-« Comment ça va mon cur ? », me demanda-t-il tout en chuchotant pour que personne ne puisse entendre.
-« Pardon ?! Comment mas-tu appelé ?», lui demandais-je, dun air surpris.
-« Oui, tu as bien entendu. », maffirmait-il avec un sourire en coin.
-« Tu sais que tes mignon, toi ! Mais ça va merci, et toi ?
Jespère que tu ten es sorti avec ton père, hier. Il na rien remarqué ? », lui ai-je demandé plutôt inquiet.
-« Écoute, il eut une réaction un peu étranger mais bien plus de peur que de mal, je crois.
Je ne pense pas quil ait pu saisir quoi que ce soit.
Anthony, il faut que ça reste entre nous. Personne ne doit savoir cela ! », rétorquait-il assez paniqué.
-« Non, je comprends. Je ne veux pas que cela se sache. Je ne suis pas encore prêt. Et puis, comme on dit : pour vivre heureux, vivons cachés ! », lui disais-je.
Notre conversation fut rompue par le bruit assourdissant de la sonnerie. Il était lheure de nous quitter et daller en cours. Pendant lheure de cours, le temps sétait décidé à décélérer. Les secondes paraissaient des minutes, des minutes des heures et lheure de cours, une éternité. Je nécoutais plus le professeur, je dessinais des formes ayant des similarités avec des curs.
Quelques minutes après, je recevai un message. Cétait Marco qui me demandait si je voulais bien sécher cette heure de cours afin de nous consacrer un peu de temps. Lorsque la sonnerie retentit, je feignis daller aux toilettes et je me suis enfermé dans une des cabines. Une fois que tous les élèves étaient rentrés dans les classes, jentendis la porte des toilettes souvrir :
-« Anthony ? Tu es là », chuchotait-il.
-« Je suis ici ! », lui répondis-je en ouvrant la porte de la cabine afin quil my rejoigne.
À ce moment-là, nous nous sommes embrassés fougueusement comme des amants qui navaient plus fait lamour depuis longtemps. Il posait ses mains autour de mes hanches tandis que je tenais son doux visage entre mes mains. Il commença à caresser mes fesses puis les prendre férocement entre ses puissantes mains. Ensuite, il opérait de la même façon mais cette fois-ci en glissant ces dernières à lintérieur de mon pantalon. Ceci avait pour conséquences daccen mon excitation et ma respiration se faisait de plus en plus forte. Je lembrassais de plus en plus passionnément. Mon cur battait à des milliers de kilomètres heures. Pendant que lon séchangeait nos baisers, je descendis une main que je posai un moment sur son torse. Je sentais son cur battre aussi fort que le mien. Puis, ma main reprit son périple et descendit jusquà son boxer. Jintroduis ma main à lintérieur et je senti ce morceau de chair déjà bien en forme. Je le caressai tout doucement et là jentendis déjà ses tout premiers gémissements. Finalement, je lui ôtai son pantalon et me mis à genoux. Je pris le temps de lécher son beau membre de haut en bas avant de disparaitre entièrement dans la bouche. Jentrepris une fellation de plusieurs minutes et ses geignements se faisaient de plus en plus forts. Il me prévint quil allait jouir si je continuai cette petite gâterie que je lui offrais de bon cur. Je me suis relevé et nous nous embrassions à nouveau avec autant de passion que quelques minutes auparavant. Entre temps il décida de dégrafer les boutons de mon jeans dans le but de titiller ma petite rosette déjà bien mouillée par tant dexcitation. Après lavoir doigtée pendant quelques secondes, il ma soulevé et jenroulais mes jambes autour de ses hanches. Debout, nous pratiquions la position du nageur (mais il ny avait pas deau, ment). Pendant quil me donnait des coups de reins, je pouvais le regarder, le poser quelques baisers sur les lèvres. Au milieu de cette frénésie, il en profita pour me dire quil maimait, ce qui avait le don de me faire fondre complètement. Après 10 minutes, je décidai de changer de position. Je me suis appuyé contre le mur de la cabine et lui offris ma belle paire de fesses. Je ne me fis pas désirer bien longtemps puisquil reprit aussitôt son assaut en moi. Il me lima brutalement dix minutes durant jusquà ce que nous jouissions ensemble, en même temps. Il lâcha sa semence à lintérieur de moi alors que de puissants jets, venant de moi, se sont échoués sur le mur. Cette aventure dans les toilettes du lycée mélangée à la peur de se faire attr par quelquun rendait lexpérience encore plus excitante. Nous nous sommes rendu compte de la situation et nous avons éclaté de rire.
-« Je taime Anthony », me dit-il en plongeant éperdument son regard dans le mien.
-« Je taime aussi Marco et je nai jamais aimé une autre personne de la sorte », répondis-je avec ses milliers de petits papillons dans le ventre.
-« Je nai jamais ressenti une telle chose, non plus. Je me sens vraiment vivant grâce à toi. Je ne veux plus jamais te quitter
»
-« Ne dis plus rien, sil te plait. Je ne saurai tomber encore plus raide dingue de toi, de toute façon. »
-« Mais
»
-« Tais-toi et embrasse-moi, idiot ! »
Suite à nos ébats amoureux dans les toilettes, nous avons décidé de quitter les lieux et passer la journée en amoureux. Nous avons trouvé un parc ainsi quun endroit où nous étions sûrs de nêtre vus par quiconque et nous y sommes restés. Nous y avons joué, nous nous sommes roulés dans lherbe, je le taquinais, il membrassait, il me prenait dans ses bras, je lui faisais des bisous dans le cou. Il prononçait ses mots doux que je buvais sans rechigner ensuite nous nous sommes chamaillées mais on sest vite pardonné. Brièvement, cette suave journée sest déroulée sous le signe de lamour et la mélodie de nos roucoulements sest parfaitement adaptée à ce jour écrasé par ces flamboyants rayons de soleil
Le soir du même jour, jespérais un petit message de sa part mais il nen fut rien. Les heures filaient et défilaient et il nen était toujours rien. Je restais perplexe face à la situation. Je décidai de lui envoyer un petit texto contenant quelques paroles apaisantes dans lespoir quil daigne me répondre. Il était une heure du matin et je navais toujours pas de réponse. Je me suis fait une raison et me suis dit quil était surement occupé ou bien quil sest sans doute passé quelque chose. Fiévreux et lestomac noué, jai essayé de fermer les yeux. Probablement que le lendemain, jobtiendrai un signe de vie.
Le lendemain, jétais resté toute la journée à la maison afin de finaliser certains rapports que je devais rendre dans les semaines qui allaient suivre. De plus, lenvie de mettre un pied dehors nétait pas à son comble. Le ciel était grisonnant et rendait la ville bien plus triste. Le vent soufflait et quelques gouttes deau sont tombées. Celles-ci sont venues rafraichir les fleurs de la ville, déshydratées par les canicules des ardentes journées qui sétaient écoulées. Comme si cette maussade matinée ne suffisait pas, je navais toujours pas intercepté la moindre réponse de mon cher amant. Laprès-midi fut tout aussi plate et sans rebondissements que ma morose matinée. Toujours sans la moindre nouvelle, jai agi en conséquence et jai envoyé un petit texto lui proposant de se voir ce soir et de passer la soirée en amoureux. Soudainement, je reçus une réponse de sa part. Celle-ci prenait un faux semblant dexcuses. En effet, il me demandait pardon de ne pas avoir répondu et que cela nétait pas possible pour lui ce soir-là. Il était cloué au lit et ne pouvais donc pas sortir. Bien entendu, je ne crus pas un seul traître mot des niaiseries quil me racontait. Blessé, je ne pris même pas la peine de répondre. Pour me soigner de cette douce mélancolie qui me gagnait, je suis tout de même sorti avec quelques amis. Nous sommes partis vers le centre-ville dans un bar plutôt branché où beaucoup de monde se rendait. Il était 23h et je métais déjà enfilé quelques verres dans le nez. Les effets secondaires de labsinthe ne se firent pas prier. En me levant de ma chaise, ma tête devint lourde dun moment à lautre. Le monde virevoltait autour de moi alors je ne bougeais même pas. Je marchais doucement vers la sortie avec mon groupe damis. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque japerçus Marco avec quelques amis et amies, et, qui dansait érotiquement avec une jolie jeune demoiselle. Cest ainsi que je fus horrifié lorsque je les vis séchanger un baiser. Tout dun coup, les effets de lalcool ont immédiatement disparu et la colère reprit le dessus. Je sentais une chaleur intense envahir mon corps ainsi que mon ventre se nouer. Javais cette impression que mes intestins se tortillaient dans tous les sens tellement la douleur était herculéenne. Quelques secondes se sont écoulées avant que son regard ne croise le mien. Je le voyais, il sétait arrêté de danser brusquement et me regardait dun air pétrifié comme si javais découvert le coupable de la scène de crime. Son regard médusé et colérique, simultanément, me fit monter les larmes aux yeux. Je pouvais sentir mes pupilles shumidifier mais, trop fier comme je suis, je me suis retenu de libérer la moindre larme. Je suis parti en courant. Au loin, jentendais que quelquun prononçait, hurlait mon prénom :
-« Anthony !! Attends, sil te plait
», me demanda-t-il désespérément.
-« Dégage, Marco !! Je te croyais différent mais au final, tu es le pire des enfoirés !! », rétorquais-je, complètement exaspéré. Dépassé par les évènements, je ne pus mempêcher de pleurer.
-« Sil te plait, laisse-moi texpliquer
»
-« NON !!! Ferme-la ! Tu nes quun pauvre con. Tu saisis, ça ??!! Je ne veux plus jamais te revoir ni même tadresser la parole. Adieu Marco !».
Dans un excès de colère et rongé par la rancur, je lui ai envoyé un pain en pleine poire. Je me suis enfuis, les yeux encore larmoyant et je me suis hâté le plus rapidement possible pour rentrer chez moi. Une fois rentré chez moi, je balançais violemment mon portable au sol, je donnai des coups de pieds sur ma chaise, sur les pieds de mon bureau, sur mon lit. Dune seule traite, jai balayé toutes les affaires qui décoraient mon bureau. Des dizaines se sont envolées partout dans ma chambre. Je hurlais, je criais ma souffrance comme si quelquun mavait poignardé âprement le dos. Jaurais hurlé à men briser les cordes vocales et jaurais pleuré jusquà la dernière goutte. Le temps dune soirée, je me suis senti trahi, souillé, violé. Je me suis également senti utilisé. Cétait comme si Marco marrachait le cur, le jetait à terre et le piétinait jusquà ce quil nen reste plus rien. Jétais complètement détruit. Sur le moment même, on aurait pu me déclarer KO par forfait. Je ne voulais plus me relever de cette épreuve. Pour finir, je me suis endormi, encore habillé, assommé par mon chagrin. Le lendemain, ma tête vacillait encore de lalcool que javais ingurgité et pesait à cause des maux de tête dont javais été victime et davoir sangloté. Je restais assis pendant plusieurs minutes sur le rebord de mon lit. Je fixais larmoire en face de moi, vide de toute émotion, identiquement aux personnes en camisole blanche installées sur leur chaise roulante. Mon crâne bourdonnait et toutes les questions que je me posais résonnaient dans mon esprit : pourquoi ma-t-il fait une chose pareille ? Quavais-je bien pu lui faire ? Pourquoi mavoir menti ? Jexplorais toutes les pistes mais ces dernières ne faisaient quamplifier le mal être dans lequel je me suis écroulé. De temps à autre, mes parents sapprochaient de moi irrémédiablement afin de connaître les faits. Tel un mécanisme dautodéfense, je ne pouvais mabstenir de les rejeter ou bien de répliquer agressivement. Cest ainsi que jai passé ce dimanche renfrogné : couché sur mon lit enroulé dans un édredon bien chaud tout en écoutant quelques mornes litanies dans lesquelles je me perdais complètement.
Cétait lundi matin et je ne métais toujours pas mû de mon lit depuis la veille. Je mhabillais calmement pour aller en cours mais sans aucune envie. Il était 09h du matin, les oiseaux gazouillaient mais leur harmonieuse mélodie me semblait tellement fade. Mon humeur était comparable à une fleur fanée, complètement desséchée. Je quittais lappartement et descendais les escaliers et jétais inondé dinterrogations. Je me demandais comment jallais gérer et surmonter cette journée tout en sachant pertinemment que je croiserai à un moment ou à un autre Marco au lycée. En ouvrant le porte donnant sur la rue, je fus pétrifié de voir Marco. Il se tenait debout devant moi, fermement, et tenait une petite rose dun rouge tellement éclatant quelle en était sublime.
-« Bordel, mais quest-ce que tu fous là ?! Je croyais avoir été assez clair en ce qui te concernait. », lui ai-je balancé en pleine figure sèchement.
-« Sil te plait, jai vraiment besoin de te parler. Je suis ici depuis 7h du matin, ne me dis pas que jai attendu pour rien. », me suppliait-il.
En dépit davoir été blessé, jai décidé de le faire rentrer afin quil puisse répondre à toutes les questions qui me rongeaient le cerveau.
-« Daccord. Mais tu as intérêt à faire très vite, je dois aller en cours »
-« Promis ! Après cela, tu auras le droit dagir comme il te plaira vis-à-vis de moi. »
Nous sommes montés jusquà mon appartement et nous avons pris place sur le canapé de mon salon.
-« Alors ? Puis-je savoir pour quelle raison tu tes donné pour me briser le cur délibérément ? », lui ai-je demandé dun air complètement cynique.
-« Laisse-moi texpliquer. Jai pris peur car on a fortement douté de moi
», confessait-il sur ton vraiment désolé.
-« Comment ça ? », lui demandais-je plutôt déconcerté.
-« Eh bien, vendredi soir, après être arrivé à la maison, quelques mecs avec qui je traîne au bahut mont demandé où est-ce que javais disparu. Dautant plus que quelquun leur a balancé que javais disparu pendant la sonnerie aux toilettes, environ 5 minutes après que tu ty sois enfermé. Je ne sais pas comment cela sest su mais jai pris vraiment peur. Tu sais très bien que cela ne peut pas se savoir, du moins, pas tout de suite. Du coup, jai préféré couper contact. Cest vraiment salaud de ma part mais je ne savais plus où donner de la tête face à leurs agressions verbales envers moi. Samedi soir, on ma invité à sortir et je me suis dit que cétait la bonne occasion de draguer une fille afin de leur prouver que je nentretenais aucune relation avec un homme. Jai vraiment eu peur que ça se sache. Si cela devait arriver aux oreilles de mes parents, je me serais jeté en dehors de la maison et on naurait plus jamais eu envie de me revoir
», me disait-il, les yeux qui brillaient.
-« Mais
»
-« Anthony
Je te promets, du plus profond de mon être, que je nai jamais voulu te blesser. Cette nuit-là, jai effectivement essayé de toublier. Jétais sûr quen embrassant cette fille, jallais enfin pouvoir passer à autre chose. Mais au moment où je tai aperçu, jai finalement compris que non. Suite à notre dispute, jai fait semblant dêtre malade et que je voulais rentrer. Tavoir vu les larmes aux yeux et complètement désemparé fut lune des épreuves les plus difficiles pour moi. Je nen ai pas dormi de tout le week-end. Je me suis rendu compte que je taimais et que je taime encore plus fort désormais. Je ne veux pas te faire de mal et je désire tellement passer mes journées collé à toi, sans plus jamais te quitter
», me dit-il.
En prononçant son discours quelque peu émouvant, il finit par sécrouler en larmes et moi je lai suivi. Je lai pris fermement dans mes bras. Je pouvais sentir son cur sauter à gauche et à droite à une allure phénoménale. Il me tenait fort également, si fort que jétais presque asphyxié par une telle véhémence. Je maintenais son visage entre la paume de mes mains et jai essuyé ces petites gouttelettes qui ruisselaient le long de son visage. Je lai embrassé délicatement et par la suite, nos langues se sont mélangées et ce, pendant plusieurs minutes. Je lai couché tout doucement et je me suis positionné au-dessus de lui. Je lui embrassais les joues, puis le cou et, je remontais jusquaux oreilles que je prenais un malin plaisir à mordiller. Je lui ai enlevé son t-shirt et ma bouche débutait son petit voyage. Je déposais des baisers sur ces pectoraux parfaitement dessinés puis sur ses abdominaux dont on percevait bien les reliefs. Je dégrafais son pantalon et jentamais une fellation pendant que lui me caressait subtilement les cheveux. Je le léchais et je le suçotais avec toute la délicatesse du monde. Cela a duré plusieurs minutes jusquà ce que je me déshabille et inversions les rôles. Ce fut son tour de me rendre la pareille. Après quelques instants, je poussais déjà quelques petites gémissements tellement il sexécutait à la perfection. Suite à cela, il plaça mes jambes sur ses épaules et me pénétra instantanément. Pendant quil entamait ses va-et-vient, je sentais son torse frotter contre le mien pendant que nous nous embrassions à un rythme sulfureux. Lexcitation fut telle quau bout de dix minutes, nous jouissions en même temps tout en laissant séchapper de puissants cris dorgasme. Fatigué par leffort, il se coucha sur moi, entièrement repu. Il ma regardé, les yeux humides, et ma demandé pardon pour ce quil mavait infligé et quil maimait. Jai répliqué en lui confessant que je laimais plus que tout au monde. De ce fait, nous sommes restés toute la sainte journée chez moi et nous avons fait plusieurs fois lamour en guise de réconciliation.
Les semaines se sont écoulées et nous avons passé de paisibles journées ensemble. Nous avons réussi tous les deux nos examens et en compensation, nous avons pris une semaine rien que pour nous afin de nous éloigner de tous ces gens, de la pollution pour trouver le calme et saimer tranquillement. Nous faisons lamour plusieurs fois par jour, nous nous sommes possédés et dépossédés lun lautre tandis que nos sentiments saccentuaient de plus en plus. Je savais quautant de bonheur ne pouvait être possible. Mon rêve a pris fin et sest brisé aussi vite quil a débuté. En septembre, chacun est rentré dans une université différente. À partir de ce moment-là, Marco ne ma plus jamais donné de nouvelles. Encore aujourdhui, jaurais aimé connaître la vérité et pourquoi il ne ma plus jamais adressé un seul mot, ni même un message.
Depuis ce jour-là, je fus brisé une deuxième et je men suis plus jamais remis dun tel choc. Jai complètement perdu goût à la vie, lherbe nétait plus aussi verte, le ciel ne fut plus jamais aussi bleu, les pommes nétaient plus croquantes et le chocolat noir était dénudé damertume. Chaque jour, je menfermais dans ma chambre et misolais du monde entier en voulant succomber à mon propre chagrin. Jai pleuré à men dessécher complètement et je vociférais son prénom sans raison apparente en espérant encore son retour. Son visage ne voulait pas seffacer de ma mémoire et chaque pensée infligeait une douleur incommensurable à mon pauvre cur meurtri, délaissé. Si je me sentais lésé, ce nétait pas parce quil mavait quitté, cétait surtout parce quil me fit une promesse alors quil savait que jamais il ne pourrait la tenir : celle de ne plus jamais me blesser.
Une chose est certaine, cest que je nai plus jamais ressenti des sentiments semblables pour quelconque personne pour la simple et bonne raison que cétait la première personne à qui je me suis donné intégralement. De plus, le fait que cette histoire damour fut totalement inespérée et considérée comme impossible à la base, a rendu mon vécu avec Marco encore plus unique et fantastique. En vérité, ni le mot fantastique, ni magique, ni fabuleux ni aucun autre équivalent ne pourra décrire les effets que cette histoire a engendrée sur ma personne. Quon veuille le croire ou non, jétais et je reste persuadé que cétait lui le seul et unique homme de ma vie. Avec le temps, je ne suis pas toujours soigné de ce traumatisme sentimental. Cependant, aucun de mes amis ne fut au courant de ce que jai vécu avec Marco ni de la tragique façon dont cela sest terminé. Jai dû apprendre à mes dépens à me créer une carapace que personne ne pourrait percer. Chaque jour, jétais considéré comme la personne la plus joyeuse, la plus souriante de ce monde. La bonne humeur réincarnée en quelque sorte. Rire au quotidien fut le seul remède pour évacuer la colère qui sest accaparée de moi car cétait la seule action qui me purifiait quotidiennement et me faisait tenir debout. Je ne suis pas du genre à me lamenter auprès des autres, ni même auprès de mes amis. Cest pour cette raison que je ne leur ai jamais raconté. Si je confessais mes blessures, on ne maurait plus jamais vu de la même façon. On maurait vu comme un déchu et mon entourage aurait agi par peine à mon encontre. En fait, si jamais javais avoué mes meurtrissures, jaurais, comme un diamant mal soigné, perdu mon éclat à tout jamais
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