Revoyons-Nous (Partie 2)
[SUITE ET FIN]
Elle est à ma merci.
Le corps tendu, fébrile, plaqué contre la vaste baie vitrée de la suite dans laquelle elle ma attiré, ses courbes se laissant deviner au travers du tissu de la robe que, bientôt, elle ne portera plus, elle plante son regard dans le mien, comme un ultime défi, une dernière tentative de prendre lascendant, demporter le duel.
Mais nous savons tous les deux quelle a déposé les armes à linstant même où jai saisi sa nuque entre mes doigts. Elle sest laissé conquérir avec une telle facilité que je devine sans peine ce quelle attend de moi.
Je la guide fermement vers le sol, lintimant de sagenouiller, ce à quoi elle oppose quelques cris timides, pour la forme. Mais ses yeux sallument de gourmandise, je le vois bien.
Je nai pas besoin de la brusquer pour quelle me débarrasse, avec la dextérité des courtisanes, de ma ceinture, puis découvre mon sexe enflé de désir pour son corps parfait.
Il est tendu, comme jamais, offert à sa bouche, qui sen empare bien vite.
Elle lentoure de ses lèvres, avec douceur, tandis que ses mains me prodiguent quelques caresses expertes. Je ne lui rends pas la pareille, pas maintenant, me contentant de maintenir une pression sur sa chevelure, comme pour lui rappeler quen cas dinterruption malencontreuse du plaisir quelle me donne, je sévirai.
Sa bouche se fait plus alerte, tente sans succès dabsorber la longueur de ma verge, mais nest pas sans lui arracher quelques premiers soubresauts.
- Putain, y a pas à dire, tu sais y faire
Regarde-moi ! Suce-moi, et regarde-moi, comme la belle salope que tu es.
Ces quelques mots font leur effet. Je nai pas pour habitude de parler ainsi à ma compagne, que je trompe à linstant pour la première fois, mais ce corps parfait, agenouillé devant moi, éveille ma brutalité, physique et verbale.
Si jignorais pourquoi, jusquà présent, sa réaction sans équivoque à mes mots me fait abandonner toute retenue.
Elle baise mon sexe de sa bouche, comme si son propre plaisir en dépendait, avec une avidité et une douceur mêlées dune telle manière que je dois lutter pour ne pas, déjà, jouir en elle.
Ses mains caressent tout ce quelles peuvent, sans sinterdire aucune surface, aucun recoin ni interstice. Je la domine mais elle me possède, la garce, faisant sienne ma volonté.
Je ne peux pas abandonner, pas maintenant, quand bien même cette succube maspire et excite mon désir par ses pressions virtuoses.
Je léloigne de ma virilité, sans ménagements, et la relève.
- Déshabille-toi. Entièrement. Maintenant.
Ce quelle fait, avec malice et sensualité, sans jamais détourner son regard de mon corps, quelle dévore des yeux, dans une sorte dexcitation mêlée de crainte. Je lui tends ma cravate.
- Allonge-toi. Bande-toi les yeux avec. Et ferme-la. Quoi que je te fasse, je ne veux pas tentendre. Jamais.
Elle sexécute, prend place dans le lit king-size tendu de draps blancs et attend, les cuisses ouvertes, offerte à nimporte laquelle de mes envies.
Je la laisse là, quelques instants, excitant son impatience, que trahissent quelques miaulements.
- Tais-toi, petite pute. Et laisse-toi faire.
Je suis nu, à présent. Le sexe bandé. Mais la vue de son sexe suintant dexcitation, de son sexe rougit par lattente, me donne lenvie furieuse dy goûter, avant de my ancrer.
Je vais la baiser. Mais pas comme elle voudrait.
Ma bouche parcourt son corps, avec douceur, provoquant des frissons là où elle se dépose. Son cou, dabord. Ses épaules. Sa poitrine, ferme et généreuse. Ses tétons durcis. Ses mains. Ses doigts, que jengloutis un à un, tandis que ma main droite caresse lintérieur de ses cuisses, et danse sur sa peau.
Doucement, mais sûrement, mes lèvres et ma main se rejoignent, les unes descendant, lautre montant, jusquà effleurer, ensemble, son sexe ouvertement offert à ma gourmandise.
Elle se contorsionne, pour hâter ma soif de plonger ma langue dans son intimité.
Elle a été sage, jusque là. Elle mérite sa récompense.
- Jadore ta chatte. Son odeur me rend fou
Son sexe luisant de mouille était, à lévidence, prêt à recevoir mes assauts sans davantage de cérémonie.
Je colle mes lèvres sur le gland de son clitoris, que je sollicite de ma langue, par à-coups irréguliers, comme pour lui rappeler qui dicte léchange.
Tandis que jaccélère la cadence, elle reste impassible. Mais les petits jets de cyprine émis par son vagin, qui apaisent ma soif, trahissent le plaisir que lui procurent ces caresses buccales.
Maintenant, ma bouche la suce et laspire, assistée de ma langue, avec avidité, tandis que ma main ségare sur ses fesses, quelle explore dabord timidement, puis plus franchement, enhardie par ses tortillements destinés à me faire comprendre que tous ses orifices brûlent dêtre caressés.
Ma langue voyage, dun sillon à lautre, leur livrant des assauts passionnés.
Puis, sans prévenir, je glisse un doigt dans son vagin. Il se heurte bien vite à la texture rugueuse ornant la paroi antérieure se son sexe, et sy attarde.
- Prends-moi, putain, prends-moi, lâche-t-elle, dans un souffle haletant.
- Ferme-là, pétasse. Cest moi qui décide.
Mon visage sest écarté de son corps pour lui répondre. Elle est allongée sur le dos, le bandeau bien en place, ses autres sens guettant la suite.
Un doigt, seul, me relie à elle. Bientôt rejoint par un deuxième, de mon autre main.
Dans son sexe dilaté, mes doigts sécartent et se rejoignent, se retirent et senfoncent, pivotent légèrement puis se frottent lun à lautre, la possèdent et lui arrachant quelques premières secousses.
Ma bouche regagne lantre de son intimité, secondant mes caresses intérieures, la léchant, la mordillant et la suçant tour à tour, ségarant parfois sur son vestibule, tout trempé dextase.
Je libère une main, les deux doigts de ma main droite secouant désormais de leurs mouvements le bas-ventre de cette déesse offerte à mon appétit de murmures, de râles et de cris quelle laisse enfin échapper, sans que je len empêche.
Mon index et mon majeur, en crochet, tapent sous son bas-ventre, frénétiquement, mais sans violence, juste sous le mont du pubis, que recouvre mon autre main. Mon avant-bras se crispe, remue dautant plus vite que son corps sagite, convulse.
Et puis, dans un cri, elle ouvre les vannes, inonde les draps, gémit, mais nexulte pas encore.
Je la retourne sans ménagement sur le ventre, plaquant dune main ses épaules sur les draps, relève ses hanches et menfonce en elle, dun mouvement net et profond.
- Là, tu vois, je te prends. Je te baise. Taime ça, te faire sauter, pas vrai ?
- Tais-toi et défonce-moi ! me lâche-t-elle, la voix étouffée par le tissu des draps plaqué contre sa bouche.
Ah ça, oui, je la défonce.
Jalterne impulsions intenses et va-et-vient effrénés, excité par la vue de son dos cambré, son cul arrondi réchauffant mon bas-ventre.
Ses deux fesses gourmandes, toutes suintantes de mes efforts, je les empoigne et, par instant, les claque, comme pour lui rappeler que non, ce nest pas à son ordre que jobéis, mais à mon impérieuse envie.
Par moments, je me penche sur elle, humant la sueur de son dos, caressant sa poitrine mouvante, roulant ses tétons entre mes doigts, tandis que mes coups de reins se raidissent, échappant à ma volonté.
Je la sens qui tressaille, son corps électrisé par lorgasme, et ses soubresauts incontrôlés marrachent une jouissance extrême, presque violente, mes ongles sancrant malgré moi dans sa chair brûlante.
Je reste là, fixée en elle, quelques minutes, nos souffles sapaisant peu à peu.
Et je lentends me dire, de la même voix étouffée que tout à lheure :
- Cétait
inattendu.
Un bref instant.
Et puis :
- Revoyons-nous.
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