Les Talons Rouges - 01 Révélation
LES TALONS ROUGES
Agathe Donamaria de Urroz vit avec sa sur et son beau-frère depuis son plus jeune âge, au Château de Garralda, qui se situe près de la frontière espagnole dans la vallée des Aldudes. Cest une vieille fille qui ne sest jamais mariée à cause dun amour de jeunesse infidèle. Âgée de quarante-cinq ans et assez effacée, elle se laisse courtiser par Jacques, un jeune homme de trente-deux ans, ami de son neveu.
Le beau Jacques profitant de sa candeur et de son innocence la dévergonde, entraînant également...
AGATHE 0I - La révélation
Aux confins des Pyrénées-Atlantiques, dans cette région reculée à quelques pas de la frontière Espagnole, lautomne se fait encore attendre en cette fin du mois doctobre. Les arbres nont pas encore perdu leurs feuilles, à peine si leurs couleurs commencent à virer dans des tons de rouille tandis que quelques taches jaunes commencent à apparaître. Lété ne veut pas se terminer, la météo annonçant encore des chaleurs spectaculaires pour les jours à venir. Cette soirée au château de Garralda, fief des confins du Pays Basque, fut pour moi inoubliable, dans ce qui va suivre. Peut-être moins que pour les femmes du château, mais je nen suis pas certain. Jai toujours connu les châtelains, le comte Adrien de Santesteban et son épouse Gaëlle, née Donamaria de Urroz. Lui tourne autour des soixante-cinq ans, alors que sa femme a une cinquantaine dannées. Ayant connu leur fils Jean au collège, je suis devenu au fil des années un invité permanent de la demeure familiale. Nous avons souvent chassé à courre dans les vastes bois attenants au domaine et nous avons pêché dans tous les étangs de la région durant toute notre jeunesse. La jeune sur de Gaëlle, Agathe, vit avec eux depuis son plus jeune âge, ses parents ayant été tués à la dernière guerre. Elle vient tout juste davoir quarante-cinq ans, car nous avons fêté son anniversaire en juin dernier. Cest une vieille fille qui ne sest jamais mariée à cause dun amour de jeunesse infidèle qui est parti vivre en Argentine.
Pour activité presque principale, joccupe un poste de producteur indépendant dans une chaîne de télévision câblée appartenant à ma famille. À loccasion je me commets à lécriture de romans plus ou moins érotiques sous un nom demprunt, puisant dans mes expériences personnelles ou celles de mes amis. Je viens davoir trente-deux ans, pas marié et aucune intention de me mettre la corde au cou. Les conquêtes féminines ne mont jamais posé de problèmes, étant par nature attiré par les femmes et à leur écoute, ce qui de nos jours est atout majeur, alors que beaucoup dhommes pensent surtout égoïstement à leur propre personne plutôt quà leur partenaire.
Pourquoi ce soir-là, alors quesseulé dans la foule dinvités et nayant aucune envie de faire du charme à des femmes plus que quelconque, mon regard vint se poser sur la silhouette dAgathe qui se tenait assise, seule sur un sofa près de la monumentale cheminée, loin de la foule qui se pressait auprès des buffets abondamment garnis. Je la détaillais comme si je la découvrais pour la première fois, elle qui faisait partie des meubles du château si lon peut dire.
Habillée dune robe en forme, en mousseline grise et arrivant à mi-mollet, je remarquais ses bas en lycra gris, ses chaussures à petits talons, de même couleur, mettant en valeur une cheville que je découvrais pour la première fois, fort bien faite à ce quil me parut, laissant présager des jolies jambes que je navais jamais pu ou su contempler. Le haut de son corps laissait deviner une taille assez fine, surmonté par deux seins ronds, pointant orgueilleusement sous la robe attachée au raz du cou. Son visage assez rond ne laissant étrangement apparaître aucune ride. Il nest pas maquillé mais halé naturellement, car elle monte chaque jour à cheval pour de longues courses sur les terres de son beau-frère.
Sans réfléchir, je me dirige vers le sofa où a pris place Agathe et je massieds à côté delle. Elle nest pas étonnée, car je fais presque partie de la famille, elle qui ma connu presque , tout du moins adolescent. Elle me sourit tristement et me dit.
Vous aussi Jacques, vous vous ennuyez dans ces soirées provinciales. Pourtant habituellement vous êtes toujours accompagné dune jolie femme si je ne me trompe ?
Mais ma chère Agathe, je suis à côté dune jolie femme en ce moment même si je ne m !
Vous êtes un flatteur, mais vous nen pensez pas un mot vilain garçon.
Vous vous trompez lourdement ma chère, vous êtes très agréable à regarder. Arrêtez donc de vous dévaloriser, je vous assure que vous êtes très désirable.
Allons Jacques, ne me faites pas rougir. Vous savez bien que je nattire pas les hommes. Il est certain dailleurs que je ne fais rien pour. Je suis certaine dailleurs que vous savez pourquoi, alors pourquoi me tourmenter inutilement ?
Agathe, il y a près de vingt-cinq ans de cela, je crois me souvenir que vous avez eu une grande détresse sentimentale, je devais avoir six ou sept ans à cette époque et je nétais pas encore un familier des lieux, mais jai entendu plus tard des domestiques en deviser. Vous ne croyez pas quil est grand temps pour vous de songer à ne plus rester seule éternellement.
Mais, mais
De quoi vous mêlez-vous ? et puis qui voudrait de moi à présent, vous vous moquez dune femme mûre Jacques, ce nest pas bien.
Pourquoi vous dépréciez Agathe. Je vous assure que vous paraissez très bien faîte et que votre visage est très plaisant à contempler.
Un silence lourd sinstalle soudainement, Agathe sagite sur le sofa, le rouge étant monté à ses joues. Elle me regarde dune façon embarrassée, ne sachant plus où elle en est après cette conversation devenue scabreuse. À ce moment, je me penche vers elle, lui appliquant un léger baiser sur sa joue tout en lui disant.
Agathe, voulez-vous que nous montions à cheval demain matin vers six heures, nous pourrions pousser jusquà lauberge des Chasseurs, cest à moins dune heure du château. Nous pourrions y prendre un solide petit-déjeuner et reprendre notre conversation. Allons dites oui ?
En rougissant, osant à peine me regarder, la belle quadragénaire se laisse aller à acquiescer timidement.
Je méclipse, songeant à tout ce je pourrais faire découvrir à cette vierge attardée. Je sens ma verge durcir dans mon pantalon et, lorsque je rejoins ma chambre au second étage, je me masturbe lentement en pensant à cette femme que je côtoie depuis plus de vingt ans et pour laquelle jai tout à coup un désir fou. Lorsque peu après jéjacule entre mes doigts, je me jure de faire sa conquête à nimporte quel prix. Cest le récit de cette séduction et de ses conséquences que jai consigné dans des cahiers décolier durant les deux années de cette aventure rocambolesque.
Au petit matin, vers cinq heures, Jacques et Agathe se retrouvent dans les écuries, encore bien sombres à cette heure. En silence ils sellent leurs chevaux. La femme mûre monte une superbe jument alezane de race anglo-arabe ; Jacques a choisi le cheval de son ami Jean, un selle français bai brun, répondant au nom de Prince, alors que la jument dAgathe se nomme Vive comme le vent. Alors quAgathe se montre un peu embarrassée en face de lhomme qui la complimenté la veille au soir, celui-ci, lembrasse sur les deux joues comme cest la coutume au château depuis fort longtemps, essayant malgré tout de la rassurer.
Allons chère amie, on dirait que vous men voulez pour notre conversation intime dhier au soir. Rassurez-vous, cela ne concerne que vous et moi, et puis, je puis vous lavouer en privé, puisquil ny a que les chevaux qui nous écoutent, je vous trouve bien jolie ce matin Agathe, et, si je navais pas peur de vous manquer de respect, je vous dirais que je vous trouve bien désirable.
Agathe cette fois pique un fard et, pour ne pas avoir à répondre, elle enfourche sa monture et pique un petit galop vers lallée qui senfonce dans les bois. Jacques ne tarde pas à la rejoindre et chevauche botte à botte à côté de sa compagne. Bientôt latmosphère se détend et Agathe, jetant un il vers son compagnon, lui sourit tout en lui disant.
Je sais bien que vous me dites autant de choses gentilles parce que vous voyez que je suis triste. Cest vrai, je pense avoir raté ma vie pour quelquun qui nen valait pas la peine, je men rends compte à présent mais un peu tard. Je laimais et je nai jamais connu lamour Jacques. Cest terrible de devoir le constater à mon âge, surtout que je sens bien que quelque chose me manque. Il ny a que vous qui êtes au courant de mes états dâme, promettez-moi de nen parler à personne, jen mourrais de honte.
Je vous remercie Agathe de la confiance que vous me faite et qui mhonore. Javais bien deviné nest ce pas hier soir, que sous votre mélancolie, lenvie de connaître lamour vous assaille. Il ny a aucune honte à avoir ma chère, vous êtes constituée comme toutes les femmes et tous les hommes de cette terre. Chacun à besoin damour, de tendresse et de caresses. Ne rougissez pas, lamour physique fait partie des joies que le corps peut nous apporter et je ne vois pas comment vous pourriez y échapper.
Cest à ce moment quils arrivent à lauberge des Chasseurs, ce qui évite à Agathe de répondre au trop galant cavalier. Ils sautent de leur monture et, après avoir dessanglé les selles et attachés les chevaux aux anneaux disposés à cette intention, ils entrent dans létablissement et se dirigent vers une petite salle en contre bas. Gaston laubergiste qui les a reconnus nest pas étonné de les voir, il connaît les habitués du château, aussi sans leur demander ce quils veulent, il vient leur servir un solide petit-déjeuner campagnard : café, thé, lait, pain de campagne, motte de beurre et confitures faites par la maîtresse de maison font partie de la première portion du déjeuner. En seconde part, ce sont des rillettes et des pâtés, ainsi que du jambon fumé du pays et des saucissons divers, servis avec une bonne bouteille de vin rouge espagnol.
Nos deux cavaliers, seuls clients de lauberge à cette heure matinale, se restaurent avec gourmandise car leur randonnée de si bonne heure leur a ouvert lappétit. Agathe boit également un peu de vin et elle se trouve même un peu guillerette, lorsque Jacques qui se trouve à côté delle lui caresse le visage dune main tout en lui tenant le menton de lautre et lui pose délicatement ses lèvres sur sa bouche. Elle se raidit dabord sous cet attouchement qui lui est étranger, mais Jacques lui applique de petits bécots sans insister, caressant ses cheveux dénoués dune main tout en lui tenant délicatement le menton tourné vers lui. Elle a fermé les yeux, ne voulant pas voir ce qui lui arrive, mais les lèvres de Jacques viennent justement se poser sur ses yeux, la rassurant à demi. Elle tremble de tout son corps, son cur battant à rompre, sa respiration saccélère, puis elle ouvre enfin les yeux et découvre le regard amoureux de Jacques qui plonge dans ses yeux maintenant grands ouverts. Elle nose dire un mot, de peur de rompre le charme. Ils se regardent intensément et Jacques, se penchant de nouveau sur sa bouche lembrasse cette fois franchement, passant sa langue sur les lèvres encore serrées de sa compagne, qui tout à coup se met à sangloter, alors que Jacques la prend dans ses bras et la berce pour la consoler.
Petit à petit, elle reprend ses esprits, nosant tout de même pas desserrer létau des bras qui lenserre, elle murmure dans un souffle.
Ce nest pas bien Jacques de vous moquer de moi, vous membrassez comme si je vous plaisais. Je ne suis quune vieille femme sans expérience et, et
. Oh ! jai trop honte
Allons Agathe, si vous ne me plaisiez pas, croyez vous que je serais avec vous en ce moment ? Pourquoi voulez-vous toujours vous déconsidérez ? Vous êtes très belle et désirable je peux vous lassurer, lâge na rien à voir. Beaucoup de jeunes filles voudraient avoir votre plastique, même si depuis trop longtemps vous la cachez à tout le monde. Je sais que vous êtes inexpérimentée. Eh alors ! Vous croyez que cela me gêne. Jai de lexpérience pour deux et je ne demande quà vous être agréable. Laissez-moi vous embrassez, vos lèvres sont merveilleuses, si fraîches et si douces.
Jacques, malgré le raidissement dAgathe, se penche à nouveau et baise avec insistance les lèvres qui sobstinent à rester fermées, pourtant sa langue réussit à entrouvrir et à pénétrer dans la bouche qui, restant dabord immobile sous cette intrusion furtive, se montre timidement coopérative, car la langue dAgathe vient dêtre heurté par celle de Jacques et enfin, cette fois, elle ne se dérobe pas. Ce contact lélectrise au contraire et elle participe inhabilement au baiser qui fouille sa bouche.
Le couple reste enlacé très longtemps, Jacques nosant rompre le charme, mais ils manquent tous deux de souffle et il faut se séparer. Jacques tient Agathe tout contre lui, lenlaçant de ses bras puissants tout en lui murmurant des mots doux.
Ma chérie, détendez-vous, vous êtes merveilleuse, je ne vous veux que du bien et suis bien incapable de vous faire le moindre mal. Laissez-vous allez ma chère. Je vous sens si bien contre moi. Laissez-moi vous aimer sans vous poser trop de questions. La vie est trop courte pour être gâché.
Je suis morte de confusion Jacques, à mon âge, vous vous rendez compte ?
Croyez vous quil y ait un âge pour aimer ? Ne me dites pas que vous détestez être embrassée ?
Oui, je ne peux pas dire le contraire, mais jai peur de ce qui va arriver maintenant. Tout le monde va être au courant. Comment ma sur et mon beau-frère vont-ils prendre cela ?
Pourquoi ? Vous allez le leur dire ? Allons Agathe ne soyez pas sotte, nous sommes adultes tous les deux et il ny a aucune raison daller claironné sur les toits que nous nous sommes embrassés. Et de plus, nous sommes entièrement libre de le faire. Allons ma chérie, jamais je ne vous mettrais dans une situation embarrassante. Jai trop damitié pour vous même si ce nest pas encore de lamour.
Vous voyez vous ne maimez pas !
Agathe, il ne faut pas tout confondre, pour linstant je vous désire et je vous aime dune certaine façon. Ne mélangez pas tout voulez-vous. Je ne veux en aucun cas vous brusquer. Je sais que vous avez peur de la gent masculine et vous avez vos raisons bien certainement. Pourtant vous avez accepté mes baisers et rien de fâcheux ne vous est arrivé nest-ce pas ?
Non !
Non, bien sûr. Mais où tout cela va nous entraîner. Jacques, je ne suis pas tout à fait si naïve. Si je nai aucune expérience, je sais tout de même lire, et il marrive de voir certaines scènes au cinéma ou à la télévision où les hommes et les femmes sont nus dans le même lit. Je narrive pas à me voir dans une telle situation. Cest ridicule nest-ce pas ?
Vous ais-je fait une telle proposition Agathe ?
Non ?
Alors pourquoi vous affolez. Si un jour notre relation doit se concrétiser de la façon dont vous la décrivez et qui vous fait si peur, cest que cest vous qui me le demanderez ou qui me le ferez comprendre. Je ne veux pas vous forcer Agathe. Nous nous connaissons depuis assez longtemps pour que vous sachiez que je ne suis tout de même pas un voyou.
Je suis désolée, je ne sais plus où jen suis. Cest tellement incroyable
À mon âge ! Mon dieu !...
Arrêtez Agathe avec votre âge. Vous voulez que je sois crû ? Et bien je suis certain que vous avez un corps admirable. Dabord vos jambes sont superbes, vous ne pouvez le nier, vous avez une taille de guêpe et vos seins qui pointent sous votre pull-over semblent assez imposants pour attirer un homme. Votre visage est magnifique et, pour ce que jen sais, votre bouche est très douce et votre langue saura bientôt être assez agile pour embrasser nimporte quel homme. Arrêtez de vous inférioriser. Si jétais trivial, je dirais que vous feriez bander un saint.
Oh !
Oh ! Je suis une sotte, je sais. Cest vous qui avez raison. Je ne saurais jamais faire lamour avec personne si vous ne mapprenez pas Jacques. Ce sera votre punition pour mavoir perverti depuis hier soir.
Ma chérie, Je ne demande quà vous être agréable. Mais êtes-vous bien certaine de vouloir tout connaître des joies physiques de lamour ?
Oui Jacques, maintenant nous sommes allés trop loin. Je sais bien que vous devrez me déflorer et que je serais horrifiée par certaines choses. À vous de le faire avec le plus de douceur et de délicatesse possible. Je suis entre vos mains maintenant. Jespère seulement que je le ne regretterais pas.
Ma chérie, ma douce, je vous apprendrais toutes les facettes de lamour et je suis bien certain que vous en jouirez tout votre saoul Vous êtes trop belle pour vous gâcher. Embrassons nous pour sceller notre accord.
Jacques enlace à nouveau sa compagne, cette fois elle se laisse aller dans ses bras et offre ses lèvres avec candeur à lhomme qui la couvre de baisers sur tout son visage avant dembrasser profondément sa bouche qui souvre à la langue impétueuse de lhomme. Jacques ne voulant pas aller trop vite, caresse doucement les épaules et le dos de sa future maîtresse, il laisse même ses doigts effleurer légèrement le renflement des seins qui frémissent sous le pull. Il nappuie pas, car il ne veut pas affoler cette vierge de quarante-cinq ans. Mais la femme, étrangement, ne se recule pas devant les caresses qui explorent délicatement le haut de son corps à travers ses vêtements. Des larmes de joie perlent aux yeux dAgathe. Elle répond maintenant avec fougue au baiser de son compagnon, qui ne voulant pas aller trop loin pour cette première fois, lui caresse à présent délicatement son visage, embrassant son nez, ses yeux, son front, mordillant ses oreilles, la faisant frémir dune excitation pour elle inconnue. Enfin, les deux amants se calment et regardant lheure, saperçoivent quil est presque 10 heures 30, Il leur faut une bonne heure pour rentrer au château de Garralda et il serait malséant dêtre en retard pour le repas du midi.
Ils enfourchent bientôt chacun leur cheval respectif et, dabord au pas pour les échauffer, ensuite un trot allongé puis au petit galop de chasse, ils mettent trois quart dheure pour se retrouver aux écuries. Agathe regarde Jacques séloigner avec dans son regard une grande tristesse. Elle se demande si tout cela nest pas un rêve. Va-t-elle se réveiller soudain et sapercevoir que tout cela na jamais existé que dans ses songes les plus secrets, lorsquelle ne peut sen cacher désormais, elle pensait avec envie à ce bel adolescent qui la côtoyait, il y a vingt ans ? Non, elle réalise que cette fois cest bien réel, mais quelle suite donner à cette histoire. Le beau Jacques va oublier très vite cette amusette cest certain. Que va-t-elle devenir avec ses sens qui se réveillent après tant dannées de solitude. Comment se comporter devant sa famille avec le beau Jacques quelle ne va pas oser regarder ? Que de questions angoissantes se posent à la fringante quadragénaire auxquelles elle ne peut répondre.
En fait, le repas prit avec la famille de Garralda et les quelques invités se passe sans anicroche. À peine si des questions sont posées sur leur ballade à cheval. Il est surtout question de la qualité de la nourriture servie par lauberge des Chasseurs. Jacques se montre courtois comme à son habitude et lui adresse la parole comme il la toujours fait. Laprès-midi se passe tranquillement. Certains jouent au bridge ou se baignent dans la piscine. Agathe saffaire auprès des domestiques qui préparent le repas du soir, alors que Jacques lit tranquillement dans le salon. Elle a du mal à imaginer que le matin même, elle découvrait les joies du baiser avec ce séducteur avéré. Dire quelle na pas pu échanger un mot en privé avec lui de toute la journée. Le soir, après le dîner, certains vont au fumoir deviser, dautres regardent la télévision. Jacques est monté se coucher tôt. Agathe a un pincement au cur. Elle ne pourra même pas lui dire quelques mots avant demain matin. Elle espère seulement quil la retrouvera tôt aux écuries comme ce matin. Son cur bat la chamade. Aussi, elle demande à sa sur la permission de se retirer sous le prétexte quelle se sent fatiguée. Il est presque 22 heures et cela nétonne pas les traînards qui restent au salon.
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