L'Initiateur (2)

Clémence se réveille en avance. Elle a cette faculté d’anticiper la sonnerie du réveil. Elle se remémore la soirée d’hier. Elle est sortie avec Philippe, ils ont marché jusqu’au village voisin et dans une rue ils se sont masturbés, à demi nus. Elle a pris beaucoup de plaisir d’abord parce que Philippe sait y faire, et parce que n’importe qui aurait pu les surprendre. Sa première expérience exhibitionniste. Et force est de constater qu’elle a aimé. Dire que Marc lui interdisait de mettre des jupes courtes ou des pulls moulants. Quelle sotte elle a été….
Philippe lui a promis que ce soir ils se donneront du plaisir avec leurs bouches. Elle n’est même pas choquée de la vitesse où les choses évoluent ni du fait que Philippe la dirige et décide pour elle. Cela va vite et pourtant quand ils sont ensemble il ne la brusque pas. Il n’est pas impatient. Il prend son temps comme pour la préparer à ce qui va suivre.
La journée ne lui semble même pas longue. Elle aime s’occuper des s. Elle entrevoit Philippe de temps en temps au hasard d’une activité. Lui-même semble ne pas la chercher. Bien malin pour le moment celle ou celui qui pourrait se douter de quelque chose. Arrive la veillée puis le coucher des s. Clémence aide ses collègues à établir le calme dans le dortoir. Vient l’heure de la réunion. Philippe arrive après Clémence et va s’assoir à l’autre bout de la table. Elle en ressent de la frustration. Mais d’un autre côté c’est une discrétion assurée. La réunion se termine, les animateurs se dispersent. Clémence observe Nadège qui semble suivre Thierry, un jeune animateur dynamique. Nadège qui lui a avoué au moment de la sieste qu’elle n’était jamais sortie avec un garçon. Philippe se lève et sort de la pièce. Clémence attend deux à trois minutes et prend congé des autres animateurs qui semblent s’organiser et ont sorti les cartes pour jouer au tarot.
Clémence sort du bâtiment. Tapi dans l’ombre, Philippe l’attend. Il lui prend la main et l’entraine dans le bâtiment qu’ils viennent de quitter.

Au fond du couloir, ils entendent les rires des animateurs lancés dans leur partie de cartes. Philippe s’arrête au milieu du couloir seulement éclairé par les veilleuses de sécurité. Il prend Clémence dans ses bras et la serrant contre lui, il prend doucement sa bouche. Clémence tente de le repousser. « Pas ici. On peut nous voir. » « Voyons Clem, ça ajoute à l’excitation, à l’envie. Je suis certain que tu mouilles déjà. Tu sais l’érotisme ça se vit. C’est toi qui fixes tes propres règles et qui les partages. Et si tu veux t’éclater, il faut repousser tes habitudes. Et sortir des sentiers battus. Et je crois que ton petit copain était plutôt planplan de ce côté-là, non ? Il ne t’a jamais sauté dans le couloir de la cité-U ? Tu devrais essayer tu aimerais. » Philippe lui parle à voix basse. Clémence s’imagine à la cité-U. Oserait-elle ? Il y a deux jours elle n’y pensait même pas. Philippe a passé ses mains sous le teeshirt. « Tu as un soutif. Mauvaise habitude. Je vais être obligé d’enlever ton teeshirt pour dégrafer ton soutien-gorge. C’est ballot… » Clémence se laisse faire. Il fait passer le teeshirt par-dessus sa tête. La fixant dans les yeux qu’il distingue dans la pénombre, il dégrafe le soutien-gorge libérant les jeunes seins. Ses mains et sa bouche prennent possession de la poitrine, étirant les pointes sensibles qui dardent à présent. Clémence se laisse faire. Ses mains se sont rejointes dans les cheveux de Philippe. « Viens ». Il ouvre une porte et la fait entrer dans une salle. Une salle où ce matin, Clémence animait une activité manuelle avec les s. « Déshabille-moi » lui ordonne-t-il.
Clémence déboutonne sa chemisette et pose sa bouche sur la poitrine masculine, léchant les têtons. Elle sent Philippe frémir. Sa langue s’attarde sur le torse. Il retire lui-même la chemisette. Les mains de Clémence descendent le long des flancs, caressent les fesses musclées. Elle déboutonne le pantacourt et tire dessus. Elle tire sur le caleçon. Elle distingue sa verge qui se déplie et se tend. « Caresse là » lui demande-t-il. Elle ne se fait pas prier, retroussant la peau et décalottant le gland qu’elle masse avec son pouce. « Marc adorait ça » se surprend-elle à penser. « C’est ridicule, il faut que j’arrête de faire des comparaisons stupides et de penser à lui » se dit-elle. Elle masturbe lentement la queue raide. Philippe se laisse faire plusieurs minutes puis se dégage. Il s’accroupit devant Clémence et tire lentement son short vers le bas. Il distingue sous la culotte blanche le doux renflement du mont de Vénus. Il retire doucement la culotte. Clémence est à présent nue en dehors de ses sandales. Toujours accroupie, il envoie sa main entre les cuisses, la faisant glisser sur la chatte mouillée. Il frôle le clitoris, lui arrachant déjà des soupirs. Il att ses fesses et avance son visage vers le sexe entr’ouvert. Sa langue prend possession du sillon, écarte les lèvres luisantes et pénètre dans le sexe ruisselant. La langue pousse, cherche son chemin pour investir au mieux la grotte accueillante. La langue entame un lent va et vient. Philippe n’est pas pressé. Il ne sert à rien d’être impatient, c’est ce qu’il a retiré de ses ébats multiples. Sa langue sort du vagin et titille le clitoris avant de replonger dans les chairs. Il sait que demain sa hampe s’enfoncera dans le sexe impatient. Mais demain est un autre jour. Petit à petit il accélère le rythme puis, sentant que la jeune fille perd doucement pied, il aspire le capuchon du clitoris avec sa bouche, en l’agaçant avec sa langue. Clémence respire de plus en plus vite. Sa conscience semble s’altérer. Elle sent qu’elle va jouir. Et que ça va être divinement bon. Elle s’agrippe à la table pour ne pas tomber. L’orgasme la saisit d’un coup. Philippe reste la tête collée à son bassin, frottant doucement son visage dans la fine toison pubienne.
Il se relève. « A toi maintenant » Au tour de Clémence de se mettre à genou. Elle empoigne la verge à sa base et approche sa bouche. Elle sait qu’elle suce bien. C’est Marc qui lui a dit. C’est vrai qu’il avait de quoi comparer…. Elle s’applique, aspirant avec sa bouche, enfonçant le sexe le plus loin possible avant de la recracher et de le reprendre plus doucement. D’une main elle malaxe les testicules, faisant rouler la boule entre ses doigts. Elle accélère le rythme. Cette queue est raide, dure et douce à la fois, chaude et pulsante. Rien n’indique que la joute va prendre fin. « Avec Marc c’était déjà fini… Merde, faut que j’arrête de faire des comparaisons. Fais chier Marc… » Elle se reconcentre sur sa fellation. Elle salive sur le gland, le léchant en appuyant dessus. Elle perd la notion du temps. Mais peu lui importe, elle prend plaisir à sucer Philippe, Philippe qui lui caresse les cheveux et le cou, se penchant parfois pour faire glisser ses mains sur son dos. « Attends, je vais venir » prévient-il. Il retire sa queue de la bouche de Clémence et la guide vers les seins de la jeune fille. A quatre mains, ils branlent la verge. De plus en plus vite ». Soudain elle se cabre et Clémence sent un jet chaud éclabousser sa poitrine et couler sur son ventre. Philippe relève la jeune fille et l’embrasse longuement. Elle jette un œil à sa montre. Une heure du matin ! Cela fait plus d’une heure trente qu’ils sont dans cette pièce où flotte à présent une odeur de stupre. Ils se rhabillent sommairement. Là-bas, au bout du couloir la partie de tarot continue. Un dernier baiser et chacun regagne sa chambre. Clémence entre doucement dans la sienne. Sa voisine dort paisiblement. Clémence se déshabille, enfile son pyjama et se couche silencieusement après s’être brossé les dents. Elle a à peine le temps de repenser à la soirée qu’elle s’endort rapidement.
Le lendemain matin, Clémence se réveille une nouvelle fois avant le réveil. Elle va prendre sa douche mais ne croise personne. Déçue de ne pas avoir vu Philippe. De retour dans la chambre elle voit Nadège éveillée. « Tu es rentrée vachement tard dis donc. Je me suis couchée à une heure et tu n’étais pas encore rentrée. » Clémence élude la remarque. « Il y avait une partie de tarot après la réunion » répond-elle. Ce en quoi elle ne ment pas. « Ah mince, moi je ne sais pas jouer » Ce soir Clémence sait qu’elle va coucher avec Philippe. Cela fait bien deux mois qu’elle n’a plus eu de rapports. Et la dernière fois avec Marc avait été très quelconque. A la va vite dans sa chambre universitaire. Et visiblement il avait la tête ailleurs. A y réfléchir, ils n’avaient jamais fait l’amour dans des situations particulières. Le lit habituellement, une fois dans le salon chez ses parents un soir d’été où ils étaient invités chez des amis, dans la voiture dans un chemin forestier, dans un champ. Ah oui, si, une fois, sur une plage à l’écart des estivants. Et maintenant qu’elle y repense, ça avait été particulièrement intense. Sans doute parce que de loin on pouvait les observer, elle le réalise maintenant. Et elle devine que ce soir, pour une première avec Philippe ce sera sans doute dans un endroit singulier… A cette évocation, elle sent sa vulve s’humidifier.
Il fait très chaud. L’occasion pour Clémence de se changer discrètement. Elle troque sa sage culotte blanche en coton contre un string dont le frottement ne fait finalement qu’exacerber son excitation. La journée passe lentement. Plus la fin de la journée se rapproche et plus l’excitation monte.
Vient l’heure de la fin des activités, la douche des s, le dîner, la veillée, le coucher des s, la réunion. Philippe s’est assis à côté d’elle, à sa droite. Leurs pieds se frôlent sous la table. Clémence ne pense plus qu’à une chose, se retrouver seule avec Philippe et se donner totalement à lui, le sentir en elle. La réunion se termine enfin. C’est le moment que choisit Thierry pour demander à Philippe des conseils pour réaliser un cerf-volant, activité qu’il pense proposer le surlendemain. Bien entendu, Nadège reste avec eux, buvant les paroles des deux garçons. Clémence se lèverait bien mais le pied de Philippe l’en empêche. Avec calme, il explique la façon de réaliser un cerf-volant. Cinq, dix, vingt minutes passent. Clémence n’en peut plus. Discrètement, elle passe sa main sous la table et la pose sur l’entrejambe de son voisin. Philippe continue son explication comme si de rien n’était. « Et voilà, tu as compris ? ce n’est pas difficile. Et les gamins vont aimer ça. Tu vas avoir un succès fou. Mais pour cette activité mieux vaut que vous soyez deux. Crois-moi mon expérience. Tiens, Nadège, tu devrais te mettre avec lui. » Nadège en rougit de plaisir. Thierry remercie et quitte la pièce, Nadège sur ses talons. « Pourquoi faut-il être à deux pour cette activité, je ne comprends pas » lui demande Clémence. « Bah, ma p’tite Clem, inutile d’être à deux en fait, mais la p’tite Nadège ne rêve que de ça et lui il ne voit rien. Je suis pour le bonheur des gens moi » répond-il en rigolant. Ils sortent de la pièce. Philippe pousse Clémence dans une salle. Il l’enlace et pose ses lèvres sur les siennes. Ils oscillent sur place, collés l’un à l’autre, corps contre corps. Philippe prend son temps. Tout son temps. Il a très envie de cette jeune fille dont il mesure le potentiel sexuel. Il a deviné qu’elle deviendra une amante hors pair une fois qu’elle aura découvert les routes détournées qui mènent au plaisir. il sait qu’elle saura faire jouir les hommes et jouir d’eux. Il lui suffit d’apprendre. Et il est un bon maitre. Et dire qu’elle aurait sans doute connu un sort falot si elle n’avait pas rencontré un initiateur de talent.
Il prend son temps. Il veut laisser Clémence prendre les initiatives. La jeune fille a noué ses bras autour de son cou. Elle est collée contre lui et imprime d’infimes mouvements avec son bas ventre. Il quitte la bouche pour baiser le cou. Ses mains sont descendues sur les fesses féminines qu’il caresse en mouvements circulaires. Enfin elle s’enhardit. Ses mains quittent le cou pour déboutonner sa chemise et caresser son torse. Elle pince ses têtons. A son tour il déboutonne sa chemisette. Ses seins nus appellent la caresse de sa bouche. Dans le même temps, il la débarrasse de son short. Sa main s’insinue sous le string, découvrant un sexe ruisselant, trempé de cyprine. Il s’accroupit et fait glisser le string le long des cuisses et des jambes. Il sait qu’à présent c’est à lui de prendre les choses en main et de brusquer les choses. Il allonge Clémence sur la table, jambes écartées et approche son visage de son sexe. Dans le même temps, après avoir attrapé un préservatif dans sa poche, il se débarrasse de son short. Sa verge est déjà tendue. Il la coiffe du condom et s’approche de sa proie consentante. Il lui relève les jambes, se positionne et pousse doucement, investissant le sexe chaud centimètre après centimètre. Clémence râle de plaisir. Enfoncé jusqu’à la garde il s’immobilise. Il la tient aux hanches et commence un va et vient efficace. La jeune fille se tortille sous lui, lançant son bassin à la rencontre du sien. Il accélère puis ralentit, variant le rythme et l’angle d’attaque. Il sait qu’il est endurant. Il contrôle la situation. Il éjaculera quand il le décidera. C’est ce qui fait sa force. Il travaille sa partenaire avec vigueur en faisant attention à ne pas être trop brutal.
Clémence a fermé les yeux. Elle sent la queue aller et venir en elle, coulissant avec facilité dans sa chatte trempée. Elle savait que ce serait bon. Bien meilleur qu’avec Marc qui est sa seule référence. Qu’il lui parait loin maintenant le temps de ces étreintes universitaires. Elle ne renie pas ce passé. Mais là, ce soir, dans la moiteur de l’été, malgré l’inconfort de la dureté de la table, elle se donne, s’abandonne. Elle sait que le plaisir viendra, qu’il monte lentement. Philippe se retire et retourne la jeune fille. Elle est debout, le buste cambré sur la table. Philippe écarte ses jambes. Sa verge trouve l’entrée de la fente. Il la prend en levrette. Elle ferme les yeux. Marc la prenait parfois en levrette en lui proférant des obscénités. Elle aime cette position, cet asservissement à son partenaire. Philippe a saisi ses seins à pleine main. Son ventre claque sur ses fesses. Il ne la ménage plus. Elle sent que la vague du plaisir monte, prenant naissance dans son sexe et irradiant bientôt dans son corps. Elle gémit, halète. Elle a envie de hurler. Tout d’un coup l’orgasme la renverse. Prise de convulsions elle balbutie des mots sans suite. Philippe continue à la labourer. Il connait les femmes. il sait qu’il doit continuer en attendant que l’orage sensuel passe. Petit à petit Clémence se calme. Sa respiration redevient calme et silencieuse. C’est la première fois que Clémence jouit d’un sexe enfoncé en elle. Avec Marc, il la masturbait après qu’il ait joui en elle. Philippe se retire, arrache son préservatif et, secouant son sexe, se répand sur le bas du dos de la jeune fille en longs jets tièdes.
Philippe et Clémence ont quitté la pièce après s’être rhabillés. « Demain je suis de garde. Viens quand même me retrouver dans le dortoir après la réunion. Je te ferai l’amour dans le dortoir, debout contre une armoire. Dans 4 jours, on pose un jour de congés ensemble. Je t’invite au restau. Et on fera plein de bêtises ensemble. Bonne nuit petite Clem. »