Troublée (Épisode 3)
Ta tasse de thé chaud à la main tu poursuit le récit érotique écrit pour toi par l'oncle de ton homme. Du fond de ton ventre monte une envie au fur et à mesure que défilent les mots. Une douce chaleur t'envahit. Comme quand tu sens les mains de Frederic glisser sur toi.
Assise sur le fauteuil en face du lit, éclairée par les premiers rayons du soleil qui passent dans l'interstice entre les rideaux tirés, nue, tu me regardes dormir. Tu penses que je dors. Tu crois que je dors. Il y a un instant je t'ai sentie quitter le lit. Marcher sur la pointe des pieds vers la salle de bains. De l'eau a coulé. Puis tu es revenue. Tu n'as pas voulu me rejoindre dans le lit. Le jour se lève. Je te vois apparaitre petit à petit. Je devine tes doigts glissés dans ton sexe. Jouant avec. Cherchant à faire remonter en toi les vagues de plaisirs qui t'ont parcouru cette nuit.
Tu as posé ta tasse, et tu as glissé la main dans ta culotte. Comme ton double imagine, fantasme par Vincent, tu te caresses. Tes doigts jouent avec ton bouton. Tu stoppes ta lecture. Pose les feuilles sur le canapé. Tu t'abandonnes. Cela fait longtemps que tu ne t'étais pas masturbée toute seule. Tu te souviens de tes séances d'adolescente, dans ta chambre, la nuit venue, sous ta couette, en fermant les yeux et en pensant à ce garçon du lycée, ou à cet acteur. De tes soirées de célibataire, étudiante, dans ta petite chambre de bonne, devant un bol de soupe, tes doigts fouillant ton sexe, imitant mal le sexe d'un homme te pénétrant, mais arrivant tout de même a te faire jouir.
Tu te masturbes en visualisant cette chambre d'hôtel, ce lit, cet homme fou de ton corps, te regardant te toucher, te branler. Attendant le moment ou tu jouiras et qu'il viendra te rejoindre, posera ses leurres sur les tiennes, sur ton sexe dégoulinant de plaisir, prêt a l'accueillir tout entier. Tu jouis. Tu sens ton sexe se contracter sur tes doigts. Tu sens ton corps entier se contracter.
Frederic rentre à la nuit tombée. Tu as rangé ce que tu considères comme une déclaration, une lettre d'amour. Tu n'as pas pu continuer après avoir joui sous tes doigts. Tu ne sais pas si tu pourras la terminer. Tu as l'impression de tromper Frederic rien qu'en la lisant. Tu l'embrasses. Peut-être avec plus d'ardeur que d'habitude. Il le remarque. Mais ne s'en plaint pas. Il te serre contre lui. Te rend ton baiser avec encore plus de fougue. La veille sa bouche, ses lèvres, sa langue, son odeur avaient déclenché une envie irrésistible. La veille son corps tout entier avait mis le feu en toi. Ce soir, est-ce parce que tu t'es caressée en pensant à un autre, tu reste froide. Tu n'as pas envie de lui. Pas ce soir. Pas avec les images que tu as en tête. Pas avec les mots de Vincent qui tournent dans ton esprit.
Vous passez une soirée banale. Une soirée de semaine. Diner simple. Télé sur le canapé ta tête posée sur son épaule. Tu suis sans t'y intéresser le film. Vous vous couchez l'un à côté de l'autre. Il lit un magazine. Tu lis un roman. Tu voudrais lire autre chose. Il éteint. T'embrasse. Il s'endort presqu'aussitôt. Tu le regardes. Tu écoutes sa respiration. Rythme régulier. Tu glisses une main sous la couette. Tu la lances à la recherche de son pénis. Tout doucement. Tu ne veux pas le réveiller. Tu le trouves. Petite chose blottie au chaud entre ses jambes. Il bouge. Juste un peu. Tu te saisis de son membre. Tu le sens grossir sous tes doigts. Tu le branles. En douceur. Avec délicatesse. Jusqu'à ce qu'il bande. Alors, tu le lâches. Tu le laisses. Frederic dort toujours. Tu te penches vers lui. Si tu t'étais réveillé, je t'aurais sucé lui murmures-tu à l'oreille. Puis tu te tournes. Éteins.
Tu mets du temps à t'endormir. Tu guettes les mouvements de Frederic. Tu espères et crains qu'il se réveille. Tu espères parce que tu voudrais que tes caresses, tes mots susurrés fassent leur effet. Tu crains parce que tu sais quà cet instant, tu n'as pas envie que ce soit lui qui te prenne.
À suivre....
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