Idylle Naissante À L'Internat
« Assieds-toi. »
Je massis sur le bord du lit. La chambre était vide, linternat avait été déserté par les étudiants pour les vacances. Moi je préférais passer les vacances loin de ma famille, tandis que Sarah navait plus chez qui rentrer, ses parents étaient morts dans un accident de voiture lorsquelle était plus jeune.
Elle sassit à mes côtés et resta silencieuse pendant quelques instants. Je ne savais pas quoi dire. Son comportement ces derniers jours était étrange.
« Ça va ?, finit-elle par tenter
-Oui, bien sûr, pourquoi ça ne serait pas le cas ?
Le ton de sa voix était sérieux, bien loin de la voix enjouée et rapide que je lui connaissais dhabitude. Elle avait lair gênée, presque angoissée. Je commençai à minquiéter.
-Tu as commencé les devoirs de maths pour la rentrée ? Cette question ne lui ressemblait pas du tout, elle qui avait pour devise de ne jamais parler de travail en dehors des cours.
-Non, tu me connais, toujours à travailler à la dernière minute
Sarah, quest-ce qui ce passe, tu na pas lair dans ton assiette, tu ne mas quand même pas emmenée ici pour parler des devoirs de maths. Dis-moi ce quil y a, je peux tout entendre. »
Elle sourit légèrement tout en continuant déviter mon regard. Elle finit par demander :
« Quest-ce que tu penses des garçons de la classe ? »
Je tournai mon visage vers elle et la regardai intensément. Sarah, ma belle brune aux cheveux bouclées, une fille à la silhouette androgyne, un peu garçon manquée, mais tellement sensuelle.
La première fois quon sétait rencontrée cétait à la cafétéria, jétais nouvelle, elle avait un an de plus que moi. Je nai jamais été du genre très extraverti mais ce jour là je me risquai à massoir en face delle. Elle était tout le contraire de moi, ouverte, respirant la confiance en soi, toujours à aller vers les autres, jamais honte de rien. On sétait tout de suite bien entendues. Au fil des jours je me rendis compte que ce que je ressentais pour elle était différent.
Elle finit par lever la tête, je plongeai mon regard dans le sien. Elle sût tout de suite. Elle parut surprise au début.
« Mais, tu, tu
Je tai toujours vue trainer avec des garçons. Je ne pensais pas que
Jétais sûre que
Oh et puis laisse tomber ! »
Elle commença à se lever, prête à partir. Je lui attrapai la main pour la retenir.
« Tu sais, je pensais comme toi, mais maintenant je crois profondément que les gens sont libres daimer la personne qui leur convient, quimporte que ce soit un homme
ou une femme. »
Elle enfoui sa tête dans ma poitrine. Jétais partagée entre le rire et les larmes. Je ne pensais pas que je pourrais la serrer dans mes bras de cette manière un jour. Je ressentais un sentiment de plénitude, daccomplissement et jaurais aimé que ce moment dure toujours. Cétait sans compter sur la fougue de ma nouvelle amante. Elle me poussa brusquement pour me faire tomber sur le dos, la tête contre loreiller. Elle releva la tête et nous nous embrassâmes dabord doucement puis avec passion. Je cherchai fiévreusement ses lèvres en lattrapant par la taille, elle me rendait mes baisers tout en me mordillant parfois. Elle passa ses mains sous mon t-shirt que je laidais à enlever. Elle se retrouva nez à nez avec mes seins nus, car javais décidé de ne pas mettre de soutien gorge aujourdhui. Elle posa la main sur ma poitrine et interrompis son baiser pour attr mon téton dans sa bouche. Je gémis et enfouis ma tête dans loreiller.
-« Merci, dit-elle. Je lui répondis par un sourire nayant pas la force de parler. Je finis par dire :
- Je navais jamais fait ça avant, mais cest de loin la meilleure chose qui me soit arrivée.
-Tu es la meilleure chose qui me soit arrivée.
-Je taime.
-Moi aussi.
Nous restâmes allongées encore de longues minutes, nous caressant, nous embrassant parfois, silencieuses ou discutant de tout et de rien. Nous nous rhabillâmes enfin et je sortis de la chambre pour revenir dans la mienne, la tête remplie de ce merveilleux moment passé avec ma Sarah.
Une voix masculine me fit sortir de ma rêverie.
« - Noémie ? Ou étais-tu ?
- Je travaillais avec Sarah, répliquai-je lair de rien.
- Je sais ce que tu as, enfin vous avez fait.
Sa réponse me laissa bouche bée. Comment cela se pouvait-il ? Nous ne pouvions pas nous permettre de révéler notre relation. Pas maintenant, pas aussi tôt. Je ne voulais pas que les moqueries et la haine des uns et la curiosité et les questions incessantes des autres viennent perturber cette idylle naissante. Cela pouvait tout gâcher.
- Quest ce que tu veux ? Lâchai-je en soupirant
- Toi, rétorqua-t-il un sourire au coin des lèvres.
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