Se Découvir
Jai connu mon mari en OPEX, nous nous sommes mariés sur une terre étrangère. Cétait un coup de foudre, lamour absolu, à la fois spirituel et charnel.
Dès que possible, nous évoquions notre engagement, notre Patrie, les contraintes de notre vie et, une fois terminées les discussions philosophiques, nous faisions lamour. Cétait un moment magique, nos corps étaient à lunisson. Il me faisait jouir à en mourir. Ces temps volés aux armées, juste à nous et notre plaisir, étaient comme des parenthèses entre les opérations.
Il nest pas revenu, moi si. Cétait il y a dix ans. Depuis jai acquis la maturité de la quarantaine. De notre union, il ny eu aucun , et je le regrette. Même si mon métier moccupe totalement, jaurais aimé avoir des fils ou des filles, enveloppés damour, fruits de nos ébats avec mon mari.
Il était celui avec qui tout était envisageable. Nos moments dinimitié étaient jouissifs pour moi, il savait parfaitement soccuper de moi. Javais limpression dêtre la seule au monde.
Ce soir, jai besoin de partager mes souvenirs et surtout mes attentes. Voilà un peu plus de 10 ans quil est resté en terre étrangère, Mort pour la France comme on dit.
Comme tout un chacun, jaurai pu « refaire ma vie », cela na pas été mon objectif. Mon amour était resté là-bas, personne ne le remplacera. A 30 ans, les nuits sont parfois longues et solitaires quand on est veuve.
Jai parfois recours au plaisir solitaire. Mais la promiscuité et la mauvaise isolation des lieux où nous dormons mimposent un maximum de retenue tant dans mes gestes que dans mes gémissements.
Jétais (je suis toujours ?) assez démonstrative lorsque je jouis et, malgré mon veuvage, je le suis encore même si je réduis les bruits.
Ces moments volés aux combats étaient tous orientés vers mes souvenirs : la langue de mon mari écartant mes lèvres, le désir naissant que je voulais faire durer en arrêtant son exploration de mon sexe pour le prendre en bouche et ainsi retarder linévitable pour avoir encore plus de plaisir.
Il savait se servir de sa bouche et de ses doigts comme je nai connu aucun homme avant lui. Il parvenait à me faire couler comme une folle et je sentais mon jus glisser doucement le long de mon sexe pour atteindre mon périnée puis mon anus.
Une fois bien humide, je devais larrêter sous peine de jouir sans lui. Cétait alors à moi dentretenir son excitation en léchant sa queue, la prenant en bouche, suçotant des testicules gonflés.
Il tentait de mamener au plaisir subrepticement en cajolant mes seins. Assise entre ses cuisses, il navait pas le bras assez long pour empaumer mes seins et devait se contenter de jouer avec mes tétons quil faisait durcir et les roulait entre ses doigts.
Cette caresse me mettait au supplice et jen oubliais ma fellation. Il le savait et tirait adroitement sur mes tétons pour que ma bouche revienne vers la sienne. Naturellement, il venait alors se perdre en moi et sa queue me faisait un bien fou. Il ne me fallait que quelques minutes pour hurler mon plaisir.
Lors dune PLD commune, nous profitions de quelques jours à Arcachon. Le temps était superbe même un peu chaud. Nous avions donc choisi de faire une petite sieste avent de nous rendre à la plage. Evidemment, elle fut coquine, plus que ce que javais imaginé. En plein ébat, mon mari mavait amenée à un point dexcitation tel que je coulais littéralement avec sa bouche sur mon clitoris, deux doigts dans ma fente et un liquide qui suintait agréablement de mon vagin jusque sur mon anus.
Il a senti que jétais ouverte aussi de ce côté. Jai du mal à écrire et décrire cette sensation mais pourtant, il ma bel et bien enfoncé un puis deux doigts dans lanus. Je me force : dans le cul. Et jai adoré. Je lui ai même demandé dy mettre sa bite. Disons le mot, je me suis faite enculer et jy ai pris encore plus de plaisir que lorsquil me faisait lamour « par le bon trou ».
Là, il faut que je fasse un petit retour en arrière. Je ne suis pas faussement prude (sinon je ne serais pas en train décrire) mais je suis le produit dune éducation bourgeoise traditionnelle, et plutôt conformiste.
Mon anus nétait jusqualors pas un lieu de plaisir, ce nétait même pas un sujet. Mon mari, je ne saurais jamais si cétait un phantasme ou une pulsion du moment, navait jamais manifesté une demande particulière lors de nos séances de sexe.
Ce qui est certain, cest que nous navons jamais abordé franchement le sujet. Javais découvert la sodomie, jy ai pris beaucoup de plaisir et mon époux donnait beaucoup de lui-même, peut-être plus quil ne recevait, lors de nos parties de jambes en lair.
Du seul fait que jaimais ça, il lui arrivait ensuite de « menculer » lorsque jétais très excitée. Plus jamais je ne pourrai linterroger, mais jespère quil aimait cela également.
Bref, en pensant à lui je me suis habituée à des caresses discrètes et solitaires, jy trouvais néanmoins un plaisir limité aux attouchements clitoridiens (plus discrets) pendant le temps que jai passé en OPEX (12 mois). Tout a changé lorsque je suis revenue sur le sol national.
Une fois trouvé un logement, il a fallu laménager, y prendre mes habitudes bref loccuper. Jai récupéré des meubles chez mes parents, visité Ikea le dimanche, accroché des rideaux, acheté de la vaisselle. En somme, mon énergie a été tendue vers le quotidien classique dune femme de 40 ans sans mari ni .
Mon appartement était petit mais agréable, un 2 pièces en plein 15ème proche de létat-major où jai été affectée. Les journées étaient bien remplies si bien que je rentrais crevée. Le temps de préparer mon diner, et jallais me coucher, loin des dérives sexuelles de mon temps en OPEX.
Mon premier vrai WE sans bricolage est une bouffée doxygène et je lattendais avec impatience pour pouvoir faire une grasse matinée et moccuper un peu de moi.
Samedi matin, le réveil naturel me fait ouvrir un il à 9h30, très loin de 6h30 de la semaine. Je suis bien, détendue, reposée. Le mois davril est porteur dune douceur rare et en ouvrant les rideaux, une douce et chaude lumière minvite à me recoucher pour lire un peu.
Pourtant ce matin, en reprenant mon livre, jai ressenti le même effet quen me couchant. Sauf que cétait le début de la journée. Sans que jy prenne gare, ma main droite est descendue le long de mon ventre pour aller vérifier si lexcitation était aussi bonne le matin. Presque surprise, jai constaté que ma chatte était plus quhumide, pas encore trempée mais tout de même. Mes doigts ont continué leur périple à travers ma légère toison (ça aussi fait partie de mon programme du WE, en finir avec ces poils, en OPEX, le rasage est une question dhygiène et jen ai pris lhabitude).
Ils ont atterri sur mon clito, qui a rapidement réagit en pointant au dehors de son capuchon. Il demandait les caresses que je lui donnais légèrement jusquau moment où, ny tenant plus, jai introduit deux doigts dans ma grotte, faisant aller et venir mes doigts avec force. Je pouvais enfin exprimer mon plaisir et ajoutais un 3ème doigt en accélérant mes caresses. Mon livre était déjà posé à côté de moi et ma main gauche passait dun sein à lautre, pinçant mes tétons bandés.
Jallais jouir, jattendais ce moment, ne cherchant même pas à le différer. Je voulais cet orgasme. Il na pas été long à venir, en moins de 15 mn, je métais offert une jouissance profonde dans mon lit un samedi matin. Je ne sais même pas à quand remonte un épisode pareil. En fait, javais besoin dêtre pénétrée pour jouir complétement.
Ce constat, sil venait à être vérifié, bouleverse totalement ce quil me reste de libido et la conscience que jen ai.
Je pourrais expliquer que cette redécouverte du plaisir nétait que passagère, que je voulais essayer un truc nouveau, quil sagissait dune expérience. La vérité est plus crue : je voulais trouver un engin à plaisir charnel, juste pour retrouver les sensations de ce matin. Voilà pour le mythe de la veuve qui nattend plus rien de la vie. Certes, je nen attendais plus la même chose mais mon expérience matinale ma ouvert au plaisir et ça, on ne pouvait pas me lenlever.
Alors oui, jai franchi la porte dun sex-shop avec en tête les paroles de Brassens sur les amoureux des bancs publics. Une petite recherche sur internet ma rapidement décidée à choisir une chaine de magasins bien connue des amateurs. Totalement conçus comme des supermarchés, jy voyais un anonymat plutôt facile. Il nest pas aisé de passer outre une éducation assez traditionnelle, un mariage et dix ans de veuvage.
Cétait sans compter ce hasard qui fait que lon vive ou que lon meurt dans mon métier mais qui a aussi des conséquences moins dramatiques dans la vie civile. Il en a voulu ainsi en ce samedi après-midi. Ego mal placé, pudeur, je ne sais pas ce qui mempêchait daller solliciter lavis dun employé du magasin.
Pourtant habituée à diriger, ce milieu nétait pas le mien, je nen connaissais pas les codes et je me retrouvais comme une gourde devant les étalages du toute sorte daccessoires destinés à donner, accroitre, stimuler le plaisir sexuel, seul ou à plusieurs. Javais vraiment lair dune gourdasse dans les rayons.
Jy croisais plusieurs fois la même femme qui devait être dans la quarantaine, un peu plus ou un peu moins, comme moi. Elle aussi semblait chercher. Quoi, je me le suis demandé. Elle était sculpturale : seins droits, fesses hautes, un port altier, en bref ce que lon attend dune bourgeoise BCBG.
Je regardais, sans men rendre vraiment compte, des vibreurs télécommandés, lorsquelle me dit « attention, celui-ci est très fort en me montrant un vibromasseur ». Cette remarque ma complétement déstabilisée, je ne savais plus où me mettre. Quune inconnue me fasse une remarque sur un sex-toy alors que je ne savais quune chose, vouloir trouver un jouet pour ma jouissance, ma totalement déconcertée.
Visiblement plus habituée que moi, elle me demanda ce que je recherchais, évoquant ouvertement le plaisir des sens clitoridien, vaginal et aussi anal. La simple idée que lon puisse ressentir du plaisir « là » avec autre chose que mon mari ma estomaquée et jai abandonné en bafouillant une excuse vaseuse à la cliente un peu trop directe.
Voulant méloigner, je me suis retrouvée devant le rayon des DVD. Jétais encore plus embarrassée et linconnue ne quittait pas le rayon des jouets. Je me suis décidée à considérer ce magasin comme un autre, nai rien acheté et suis sortie pour aller faire dautres courses, comptant bien revenir ensuite, une fois linconnue partie.
Comments:
No comments!
Please sign up or log in to post a comment!