Mon Épouse, Cette Inconnue- 9Ème Partie: Nouvelle Vie
D'autant plus que, du fait de son emploi du temps du samedi après-midi, elle allait. désormais faire ses courses au supermarché le dimanche matin puisqu'il était ouvert, ce jour là, de 8h30 à midi. Elle partait à 8h30 et revenait entre 11h30 et midi. Je trouvais d'ailleurs bizarre le temps qu'elle passait en courses car, bien souvent, elle ne rentrait qu'avec 2 ou 3 articles.
Je décidai d'en avoir le cur net. J'attendis d'être un dimanche de vacances scolaires où les s étaient absents. Le samedi après-midi, j'allai préparer mon VTT que l'on ne prenait qu'aux vacances et qui était remisé dans la cave. Le dimanche matin à 8 heures, je prévins mon épouse que j'allai me dégourdir les jambes en allant faire un tour de vélo. Elle parut surprise mais ne fit pas de commentaires.
Le supermarché n'était pas loin, à 8h15 j'entrai dans le parking. J'allai me fondre au milieu des voitures, pas très loin de l'entrée où elle allait arriver. A 8h35 elle fit son entrée.
Bizarrement, je la vis aller tout droit, traverser tout le parking et se garer complètement de l'autre côté, là où il n'y avait que deux voitures et un camping-car.
Mais, qu'allait-elle faire dans ce coin isolé?
A peine descendue de voiture, je vis trois hommes descendre des autres véhicules. Ils embrassèrent mon épouse et s'engouffrèrent dans le camping-car par la porte latérale. Je patientai une dizaine de minutes et me rapprochai à vélo. Arrivé près du camping-car, je vis la caisse remuer de droite à gauche, faisant couiner les amortisseurs. Incroyable! Cette femme est une affamée, une boulimique, jamais rassasiée. Mais quand et où va t-elle s'arrêter?
Ayant vu ce que je voulais voir, je repris le chemin du retour. D'un certain côté, ce que je venais de découvrir me rassurait en quelque sorte. Effectivement, cela démontrait qu'elle ne pensait pas plus que ça à son Charles-Edouard et même lui ne la satisfaisait pas complètement.
Dès son retour, je là pris, bille en tête:
- « Qui c'est ces trois gars avec qui tu es montée dans le camping-car?
- « Ah tu me surveilles maintenant?
- « Et bien oui! Et j'ai bien fait! La preuve! Et je m'aperçois que tu ne me dis toujours pas tout et que tu persistes dans tes mensonges!
Elle semblait tout de même un peu gênée.
- « Mais non, mais eux, ça fait déjà longtemps que je les voie!
- « Oui et alors? Est-ce pour cela une excuse? Qui sont-ils?
- « Ce sont trois cadres de l'usine. Il y a le chef comptable, le directeur de production et le directeur commercial. Un jour que je passais près de leur table avec mon plateau à la cantine, le chef comptable minterpella: « Oh, ma belle, est-ce qu'une jolie femme accepterait de partager la table de trois pauvres hommes esseulés? ». Flattée, je m'assis à leur table. Évidement, ils m'ont draguée. Le soir, ils m'emmenèrent boire un pot dans un troquet en Belgique et là, ça a dérapé, enfin, un peu: ils m'ont un peu touché, peloté. Puis un rendez-vous fut pris pour le samedi après-midi sur le parking du supermarché. Le chef comptable a un camping-car qu'il gare dans un garage en ville, alors il vient avec et voila! Et depuis Charles-Edouard, on a du changer de jour et passer au dimanche matin.
Que répondre à cela? Tout lui semble normal, naturel!
Nous étions alors aux vacances de Pâques. Le samedi suivant, c'était le week-end où nous allions rechercher les s. Seulement, le vendredi soir, mon épouse m'annonça:
- « Dis, tu peux aller rechercher les s seul ce week-end?
- « Seul? Et pourquoi donc?
- « C'est l'anniversaire de Charles-Edouard et il m'a dit que ça l'embêterait beaucoup de fêter cet événement sans moi!
- « Oui? Et bien moi ça m'embêterait beaucoup de partir dans les Ardennes sans toi! A ce que je sache, c'est avec moi que tu es marié et pas avec ton Charles-Edouard?
- « Oh, arrête! Ne fais pas l'! De toute façon en quoi ça te gêne d'y aller seul? Ma présence ne t'apportera rien de plus! Et Charles-Edouard a préparé une petite fête, il tient simplement à ce que je là partage avec lui, c'est tout!
- « Oui! Bon! De toute façon tu as déjà décidé à ma place! Je ne vois vraiment pas pourquoi tu me demandes l'autorisation pour une décision que tu as d'ores et déjà prise!
Et, bien entendu, le samedi matin je partis seul.
Elle ne va tout de même pas me rejouer le coup de l'autre jour ?
Ce n'est qu'à 20 heures qu'elle refit son apparition.
- « Mais, où étais-tu? J'ai téléphoné trois fois!
Je commençai à en avoir assez à lui demander constamment où elle était, ce qu'elle faisait!
- « Ben, Charles-Edouard, sachant que j'étais seule, m'a invité chez lui pour le week-end.
- « De toute façon, c'était arrangé d'avance! Ne me dis pas le contraire, ce serait un mensonge de plus.
En fait, je connus toute l'histoire plus tard lorsque nous fûmes tous les deux, les s couchés.
- « Lorsque je suis arrivée à l'hôtel, il m'attendait dans le hall. Il me dit alors que nous n'allions pas rester ici. Il m'emmena dans son pavillon qu'il possède à Marcq-en-Baroeul, une belle et grande maison. Il me précisa que c'était une propriété familiale. Nous fîmes l'amour tout l'après-midi. Le soir, il m'emmena au restaurant, puis nous allâmes au théâtre Sébastopol où était programmée « La Veuve Joyeuse », une opérette en trois actes de Franz LEHAR
- « Ouh là! Tu as dû apprendre ça par cur, parce que je ne ta savais pas adepte de ce genre de spectacle?
- « Évidemment, tu ne m'y as jamais emmenée!
- « Arrête Joss! Reconnais que si je t'avais proposée d'aller voir une opérette tu n'aurais pas été du tout emballée?
- « Et bien, détrompe toi! Cela m'a plu. Charles-Edouard qui apprécie les arts, a du deviné que ce genre de spectacle me plairait et il m'y a emmenée.
C'est bien connu, il n'y a que les autres qui font tout bien. J'étais écoeuré devant tant de mauvaise foi.
- « Et arrête de m'interrompre! Donc, après il m'emmena dans un club privé dans lequel il est membre et où nous fêtâmes son anniversaire avec un groupe de ses amis. Il m'a présentée à eux comme une amie très chère. Toute la soirée, il fut très prévenant à mon égard, me demandant fréquemment si tout allait bien, si je ne m'ennuyais pas? Je n'avais pas le temps de m'ennuyer, j'étais toujours sur la piste de danse, avec lui, avec ses amis. J'ai vraiment passé une excellente soirée. Nous sommes rentrés à 5 heures du matin, j'étais crevée. Nous avons tout de même fait l'amour avant de nous endormir. Je me suis réveillée ce matin à 11h30, toujours un peu fatiguée tout de même. Un bon bain me remit en forme.
Je pris un léger petit déjeuner avec lui qui avait trouvé le temps d'aller courir ¾ d'heures.
Puis nous fîmes l'amour avant qu'il ne me ramène à l'appartement pour me permettre de me changer. Après nous allâmes au restaurant, pour finir à lhippodrome du Croisé-Laroche qui se trouve près de chez lui à Marcq-en-Baroeul. Il me présenta de nouveau à des amis et nous avons passé un formidable après-midi en dégustant du champagne. De nouveau il fut très attentionné, me tenant la main, m'enlaçant la taille. Il fut triste lorsque nous dûmes nous séparer en bas lorsqu'il me ramena.
Là, je compris, un peu tard, que j'avais toutes les raisons de m'inquiéter. Cette aventure prenait une tournure imprévue, ce n'était plus la même que celles qu'elle avait avec ses amants habituels. Aujourd'hui, elle était rentrée au bercail, c'est un fait, mais je pris conscience que j'allais devoir être très vigilent car, cette femme, j'étais en train de la perdre.
L'épisode suivant se passa un samedi soir, au retour de Joss de Lille. C'était fin mai. A peine rentrée, elle me dit :
- « Tiens, Charles-Edouard est muté à la Direction Générale à Paris. Il prend le poste d'adjoint du PDG qu'il devrait, normalement, remplacer dans deux ans à son départ en retraite.
- « Ah! Ça va compliquer vos rencontres!
- « Ben, il y a le train. On en a discuté. Il va regarder les horaires et on verra samedi prochain. Évidemment, ça m'obligera à être absente plus longtemps le samedi.
- « Oh! Tu sais, on se voit déjà si peu!
Elle vint alors près de moi et m'embrassa.
- « Je sais mon pauvre chéri, mais je suis tellement prise.
Ça, je le savais, mais ce n'était tout de même pas de mon fait.
Mardi matin, nouvelle surprise!
J'étais à peine arrivé dans mon bureau que mon directeur de groupe m'appela au téléphone me demandant d'aller de suite le voir.
Tiens, que se passait-il?
A peine entré et s'être salué, il me fit asseoir et ferma sa porte.
- « Ah! Didier, j'ai une sacrée nouvelle à t'apprendre!
Ce n'est tout de même pas la mutation de notre patron régional qu'il voulait m'annoncer de cette façon?
- « Alors voilà! Je ne sais pas ce que tu as fait à notre directeur mais je viens de l'avoir au téléphone et il me l'a confirmé par fax. Je te lis le texte: « proposer officieusement à monsieur Didier R. le poste de directeur du sous-groupe d'agences de Paris ??. A cette occasion, il lui sera proposé le grade de cadre au coefficient ??. Sa mission consistera à animer l'équipe commerciale des agences dont il aura la charge et à veiller à faire respecter les objectifs. Il devra loger dans le logement de fonction attaché au poste, ce dernier se situant dans le même immeuble que la direction du sous-groupe, il est composé de cuisine, salon, salle à manger, 5 chambres, bureau, 2 salle de bains, etc...et un garage individuel en sous-sol. Le loyer sera calculé selon la méthode dite de la surface corrigée. Sa réponse devra m'être donnée par téléphone demain, avant midi. » C'est tout, mais ce n'est déjà pas mal.
Dans l'histoire tu prends quand même 2 coefficients! C'est incroyable. Et un poste en plein Paris! Je ne sais pas pourquoi il a pensé à toi, logiquement tu n'est pas encore sortant.
Oh! moi, je le savais pourquoi! Mon cher directeur, tu tomberais de haut si je te le disais.
C'est ce qu'on appelle de la promotion canapé par épouse interposée. Et mon épouse qui me disait que je n'avais qu'à lui demander de l'augmentation et bien, c'est fait, je l'ai. Et une belle augmentation encore assortie d'une belle promotion!
- « Ben, écoute, je suis confus. Mais ce n'est pas la peine que je réfléchisse cent sept ans.
Tu peux lui dire d'ores et déjà que j'accepte.
- « Tu n'en parles pas à ton épouse avant?
- « Non, non! Quelque chose me dit qu'elle est d'accord !
- « OK! Je vais l'appeler. Je pense que la proposition écrite officielle va t'être faite dans la semaine.
Et bien! Il n'a vraiment pas tardé pour mettre un plan en place. Quelle efficacité! Il est vraiment amoureux de ma femme cet homme là, jusqu'à se servir de son pouvoir pour la faire venir au plus près de lui et en sasseyant, au passage, sur les règles d'éthique professionnelle les plus élémentaires. Mais je n'allais pas m'en plaindre, c'était une très belle promotion. Et en plus avec le logement qui m'évitait les transports en commun! Le principe du loyer calculé sur la base de la surface corrigée était faite de manière à ce que tous les collaborateurs mobiles payent les locations au même prix du mètre carré, qu'ils soient en plein cur de Paris ou dans une petite ville de province.
J'appris la nouvelle à mon épouse le soir en rentrant. C'est là qu'elle m'annonça que Charles-Edouard lui avait déjà dit samedi en lui faisant jurer de garder le secret.
Et bien, elle en était rendue à partager les secrets professionnels de son amoureux maintenant!
- « Oui, mais je peux encore refuser!
- « Ça ne va pas? Tu ne vas pas me faire ça?
En fait, elle pensait surtout à elle!
Les choses se firent rapidement. Deux jours après j'avais la proposition écrite, je confirmai mon acceptation. Je devais prendre mon poste fin juin.
Ça tombait bien, justement à la fin de l'année scolaire.
J'aidai mon épouse à rédiger sa lettre de démission. Les jours suivants furent très occupés avec la préparation du déménagement, le passage de consignes à mon successeur et aussi et surtout, les adieux de mon épouse à ses très nombreux amants. Là, elle allait faire de multiples malheureux, nostalgiques à jamais de son merveilleux corps. Cela me valut des absences répétées au cours de nombreuses soirées et sur une bonne partie des nuits suivantes. Il fallait bien consoler tous ces curs brisés! La pauvre, elle finit sur les rotules!
En plus, s'y ajoutaient désormais ses déplacements les samedis à Paris pour voir son cher Charles-Edouard.
Fin juin, nous emménagions dans notre nouveau logement. Il était magnifique. Il formait un angle avec une grande avenue du centre de paris, moderne, bien équipé, fonctionnel, spacieux, toute la petite famille fut emballée.
La semaine passée, j'étais déjà venu sur place pour me présenter au personnel que j'allais avoir sous ma responsabilité. J'avais demandé à ma future secrétaire de bien vouloir s'occuper des différents branchements de l'appartement, ce qu'elle avait fait avec beaucoup de gentillesse et d'efficacité. Si bien, qu'à notre arrivée, tout était prêt pour nous recevoir.
A l'occasion de cette mutation, j'avais une semaine de congé prévue pour emménager. Le lendemain matin de notre installation, mon épouse m'informa qu'elle serait absente cet après-midi.
- « Après-midi? Mais où vas-tu?
- « Je vais retrouver Charles-Edouard. En fait il m'a dit qu'il avait loué un petit studio meublé pas très loin d'ici où nous allions désormais nous retrouver.
- « Ben il ne perd pas de temps celui-là!
- « N'oublie pas que c'est grâce à lui que tu es ici!
Ah oui, la promotion canapé!
Le soir, en rentrant, elle m'annonça que son amant désirait la voir au moins trois après-midi dans la semaine ou peut-être en soirée, mais qu'il lui téléphonerait avant pour lui donner le jour et l'heure selon son emploi du temps et ses déplacements.
Alors là, je me demandai à quoi il était payé celui-là? A s'occuper des intérêts d'un grand établissement financier ou à batifoler avec une gourgandine?
Je comprenais que cette situation m'échappait de plus en plus et que dans cette relation adultère j'avais de moins en moins mon mot à dire et comptais pour pas grand chose.
Je pris réellement mes fonctions la semaine suivante. Le travail m'intéressa de suite, j'avais une dizaine d'agences à animer. Je disposais d'une équipe efficace, sympathique.
Surtout ma secrétaire que je remarquai immédiatement. C'était une jolie fille aux cheveux châtains mi-longs, de taille moyenne, aux formes appétissantes bien que plus modestes que celles de mon épouse. Ce qui frappait chez cette femme, c'était sa joie de vivre, toujours souriante, d'humeur égale, vraiment agréable à vivre. Le matin nous prenions ensemble un café qu'elle même préparait ce qui, au fil de nos conversations, nous permis de nous découvrir l'un l'autre. C'est ainsi que j'appris qu'elle était de cinq ans ma cadette, qu'elle était divorcée depuis deux ans et qu'elle n'avait pas eu d' avec son précédent mari. De plus, au travail, c'était une perle, rapide, efficace, travailleuse. J'étais comblé!
Dans la semaine mon épouse trouva tout de même le temps de s'occuper de l'inscription des s à l'école pour la rentrée prochaine. Les s, nous les avions emmenés dans les Ardennes pour deux mois à la fin de notre semaine d'installation.
Je fus très pris les semaines suivantes par mes nouvelles fonctions ce qui ne m'autorisa à prendre que deux semaines de congé sur la deuxième quinzaine d'août. Nous partîmes donc en Vendée avec les s pour de courtes vacances et nous rentrâmes sur Paris fin août pour la rentrée scolaire.
Nous reprîmes nos habitude, sauf que je trouvai que quelque-chose avait changé dans mes relations avec Joss. Elle devenait de plus en plus distante, moins amoureuse, moins active dans nos rapports sexuels. Il arrivait de plus en plus souvent où elle se dérobait, prétextant des motifs futiles. Cela n'était jamais arrivé précédemment.
Fin septembre, un soir, je la trouvai assise à la table de la salle à manger. Manifestement il y avait quelque-chose qu'elle n'avait pas digéré vue la tronche qu'elle tirait!
- « Cet après-midi j'ai vu Charles-Edouard.
- « Ben oui? Et alors?
- « Et bien, il m'a demandé quelque-chose!
- « Ah?
- « Promets-moi de ne pas te fâcher!
- « ?????
- « Il m'a demandé en mariage!
- « Il t'a demandé en mariage? Attends, c'est une blague? Tu sais que tu es déjà mariée?
- « Ben oui! Mais il m'a dit de voir avec toi pour le divorce!
- « Mais tu te fous de moi là! Divorcer? Et on devient quoi nous? Tu te souviens quand je t'ai menacée de divorcer à la suite de ton histoire avec Gérard? C'est exactement ce que tu m'as répondu: « Mais qu'est-ce que je vais devenir? ». A l'époque j'avais compris ta détresse et j'avais pardonné. Et maintenant que la situation est inversée, toi, aucune pitié, ton bonheur avant tout!
- « Mais tu ne comprends pas! Je j'aime! Je l'aime à la folie! Je pense à lui le jour, je pense à lui la nuit, je pense même à lui quand tu me fais l'amour. C'est même pour ça que je me refuse parfois! Et lui aussi il m'aime! A chacune de nos rencontres il me crie, il me hurle son amour. C'est impossible de continuer ainsi, nous ne pouvons pas vivre séparés lui et moi. Il m'a dit de te dire que pour le divorce je ne réclamerai rien. Je te laisse l'entière propriété du chalet dans les Alpes et de la maison en Vendée. Je prends mes affaires personnelles et c'est tout.
- « Et tes s? Tu en fais quoi?
- « Ah, les s! Je ne peux pas les prendre, sauf quelques week-end et une partie des vacances! Si ça ne te dérange pas?
- « Mais tu t'en fous de ce qui m'arrange ou pas! Ma pauvre Joss, tu as toujours été une égoïste, une personne qui ne pense qu'à toi! Ton bonheur d'abord et avant tout, ton plaisir, par tous les moyens même au risque de faire mal à ceux qui t'aiment, ceux-là justement pour lesquels tu t'en fous et contrefous. C'est pas aujourd'hui que tu vas changer. J'ai bien vu que tu te détachais de moi depuis plusieurs mois. Depuis que tu as rencontré ton Charles-Edouard en fait. Tiens, d'ailleurs, si je lui envoyais le dossier d'Aline, tu te souviens le dossier avec les belles photos? Comment crois-tu qu'il le prendrait ton Charles-Edouard de voir que sa dulcinée n'est qu'une vulgaire putain?
- « Salaud! Salaud! Tu n'as pas le droit!
- « Alors là, tu es gonflée! Toi tu tarroges le droit de me faire mal, de me détruire, de priver tes s d'une mère et moi je ne peux pas me défendre?
- « Et tu crois que c'est en agissant comme cela que je vais revenir vers toi? Que je vais oublier cet homme que j'aime? Et qu'ensuite je vais de nouveau t'aimer? Tu ne feras que détruire des vies et pour toi, le résultat sera le même, tu m'auras de toute façon perdue.
Je repris mes esprits et compris que c'est elle qui avait raison. J'aurais dû intervenir beaucoup plus tôt. Mais, en réalité, quelle influence a t-on sur le destin? Cette fois, c'était bel et bien fini. Cette page était à tourner définitivement.
Je lui demandai de me laisser le temps de me retourner car si elle partait il fallait que je trouve quelqu'un pour s'occuper de la maison et des repas, mon emploi du temps ne me permettait pas d'assumer ces tâches. Pour les s, j'avais la nounou toute la semaine, j'allai voir s'il ne fallait pas qu'elle vienne aussi le samedi matin car, souvent, j'allai au bureau rattr le travail en retard.
Je ne fis plus jamais l'amour avec Joss. Le soir même je couchai dans la chambre d'ami, j'y couchai trois nuits, le temps d'arranger mes problèmes domestiques. La plupart du temps elle partait le rejoindre dans leur studio une fois les s couchés, elle ne rentrait que tard dans la nuit.
Le quatrième jour Joss partit définitivement s'installer dans l'hôtel particulier de son amant, demeure familiale qu'il possédait dans une banlieue huppée de l'ouest de Paris. Elle n'emporta que ses vêtements et affaires personnelles.
ÉPILOGUE
Les choses s'accélérèrent. Le divorce fut rapidement prononcé grâce à l'active efficacité et aux relations de mon rival. Les conditions furent bien celles qui avaient été décidées: je gardai la pleine propriété des biens immobiliers et des dépôts sur les comptes joints. Amère consolation.
J'appris quelques mois plus tard le remariage de Joss. Je lui souhaitai bien du bonheur et bien du courage à son futur mari qui ne se doutait pas dans quel guêpier il venait de mettre les pieds. Elle avait atteint ce à quoi elle rêvait et faisait partie, maintenant, de ce qu'on appelait le « gotha ». Que les femmes de ce milieu privilégié surveillent bien leurs maris, une dangereuse prédatrice venait de pénétrer dans leur monde. Nul doute qu'elle allait y faire des ravages!
De mon côté, je dois convenir que je traversai alors de durs moments. L'absence de Joss me pesait, je connus des périodes de découragement, de tristesse infinie. De plus, j'avais du mal à répondre aux interrogations de mes s.
Je compensai par le travail, j'y trouvai un dérivatif, je m'y consacrait à 100%. Et j'avais Martine, ma secrétaire, que j'avais informé de mon infortune. Elle m'apporta un soutien sans faille. Au fil du temps, je me rapprochai de plus en plus de cette femme, je la découvris sous des jours nouveaux et m'aperçus bien vite que c'était un être qui se trouvait aux antipodes de ce qu'avait été Joss. Toujours attentive, elle vivait dans le respect de l'autre, évitant de blesser qui que ce soit dans ses relations professionnelles.
Et un beau jour, je me lançai. Je l'invitai à dîner un samedi soir. Elle accepta avec enthousiasme.
Et nos sorties se multiplièrent, repas, sorties en boite, au cinéma, au théâtre. Et arriva ce qui devait arriver: on finit un beau soir dans mon lit. Ce fut extraordinaire, nos deux corps se trouvèrent de suite, nous eûmes tous les deux les gestes justes, les mêmes envies. Si bien que nous ne nous quittâmes plus. Elle m'avoua alors qu'au fil du temps elle m'avait apprécié de plus en plus, reconnaissant qu'après quelques mois à m'avoir côtoyé au travail, un autre sentiment plus fort l'avait envahi et que je ne l'avais jamais rendue plus heureuse que le jour où je l'avais invitée à dîner. Je la présentai à mes s. Ils l'appelèrent Martine. Après quelques semaines elle dénonça le bail de son appartement, récupéra quelques affaires personnelles, liquida ses meubles et s'installa définitivement dans notre appartement, sa nouvelle famille. Elle avait tout de suite adopté les s et en retour, les s lui rendirent bien.
Nous nous présentâmes mutuellement nos familles Je vis tout de suite qu'elle plut à ma mère qui avait toujours exprimé une certaine réserve vis à vis de Joss. Ma mère qui avait reçu une éducation stricte, trouvait qu'elle s'habillait de façon trop provocante, découvrant trop largement ses cuisses et sa poitrine.
Six mois plus tard, je lui passai la bague au doigt.
Un an plus tard, elle accouchai d'une merveilleuse petite fille; Chloé.
Martine ne reprit jamais son travail car au terme d'un congé sans solde qu'elle prit pour élever notre fille et s'occuper de mes trois s, j'avais été muté comme Directeur de Groupe dans la région Centre à Tours et il m'était interdit d'employer mon épouse, cela ne se faisait pas..
Trois ans et demi plus tard, je fus nommé Directeur d'un Groupe plus important dans l'Est à Strasbourg. J'ai terminé ma carrière comme Directeur de la Région Nord Pas-de-Calais.
Donc dans le fauteuil qu'avait justement occupé Charles-Edouard.
La boucle était bouclée.
Aujourd'hui nous sommes tous les deux en retraite. J'ai racheté la maison de mes parents dans les Ardennes. Ils sont décédé tous les deux depuis quelques années. Si bien que nous partageons notre temps entre les Ardennes, la Vendée et la montagne. Nous avons repris la succession de mes parents: nous gardons nos petits s durant les vacances scolaires.
Et Joss allez-vous me dire?
Oh Joss! J'avais de ses nouvelles du temps où j'étais en activité. Tout au moins dans les débuts de notre séparation lorsqu'elle venait chercher les s. Puis ses visites s'espacèrent et comme, de mon côté, je ne la relançai pas pour qu'elle les prenne, elles devinrent de plus en plus rares. Et les s s'entendant parfaitement avec Martine, pour eux ils avaient une vraie famille et ils s'éloignèrent insidieusement de leur mère biologique.
J'étais persuadé que cette situation l'arrangeait en fait. Donc les s continuèrent à aller en vacances dans les Ardennes, du moins jusqu'à leurs 14-15 ans, puis ils vécurent leur âge d'adolescents, puis d'étudiants, etc.. Aujourd'hui ce sont de jeunes adultes, ils ont réussi de solides études et ont un bon métier. Quoique, sur ce dernier point, je suis tout de même redevable envers Joss qui leur a donné un bon coup de main en faisant jouer ses nombreuses relations.
Car, évidemment, des relations, elle en a, mais je pense aux relations spéciales, les extraconjugales.
J'en veux pour preuve la conversation que nous avions eue à l'appartement à Paris un jour où elle était venue rendre visite à notre garçon qui était malade. Martine était sortie faire des courses. Incidemment, au moment où elle allait partir, je lui avais demandé:
- « Et ta vie sexuelle annexe, tu en es où aujourd'hui?
- « Tu me connais trop pour savoir que je ne peux pas changer. J'adore mon mari, mais de la même façon que je t'adorais, toi, à notre époque. Actuellement, j'en suis à gérer cinq studios. Cela devient un problème d'organisation.
- « Ah! Quand même? Pour louer un studio, ce sont des hommes aisés alors?
- « Ben oui! Des hommes politiques, des cadres supérieurs! Tu ne peux pas savoir comme ils sont friands de sexe ces hommes là! Je suis continuellement sollicitée. A se demander quand ils s'occupent de leurs affaires!
- « C'est effectivement bien connu. Mais ton mari ne se doute de rien?
- « Ben, je ne pense pas! Je fais attention! Surtout qu'il y a des hommes qui lui sont proches!
- « Ah, tu ne changeras jamais, toujours à jouer avec le feu.
- « Tu sais, si tu veux, on peut se retrouver dans un studio toi et moi. Il suffit de nous accorder sur le jour et l'heure. Ça nous rappellera le bon vieux temps!
- « Ah, n'y compte pas, même pas en rêve! Je suis très heureux avec Martine et elle me
suffit!
- « Mais ça nempêche pas. Un peu de plaisir ne fait de mal à personne.
- « Oui, allez, arrêtons là cette discussion! Cette vie là n'est pas faite pour moi! Au-revoir!
Par contre, j'ai eu par la suite confirmation que, contrairement à ce qu'elle pensait, son mari n'était pas aussi naïf qu'elle le croyait.
En effet, lorsque je fus nommé à Strasbourg, son mari était alors devenu PDG de la Banque et les Directeurs de Groupe étant nommés en conseil d'administration sur proposition du PDG, il était donc normal que je me fende d'un coup de téléphone pour le remercier. Téléphoner à cet homme pour lui adresser mes remerciements aurait pu me faire mal au ventre, mais ma vie avec Martine était si heureuse que la page était alors définitivement tournée.
Au terme de la conversation, je lui demandai, par politesse, des nouvelles de Joss.
- « Ah Joss! Joss! Justement, pendant que je vous ai et vous qui l'avez bien connue, dites moi franchement si vous arriviez à « maîtriser » cette femme, si vous voyez ce que je veux dire?
- « Je vois très bien ce que vous voulez dire et pour vous répondre franchement, si je l'avais « maîtrisée » comme vous dites, croyez-vous qu'elle serait avec vous actuellement? Et croyez moi, il n'y a pas qu'avec vous que je n'arrivais pas à la « maîtriser »!
- « Merci de votre franchise. Manifestement, je rencontre le même problème. Allez, merci et bonne chance dans votre nouveau poste.
Enfin, pour terminer, je vous donne, pour ceux qui ont l'abonnement Premium, trois photos « sexy » de mon ex-épouse. Ainsi, même si vous ne pouvez avoir une vision complète de son visage, vous aurez une idée précise de l'anatomie du corps de cette femme qui a aimé, qui aime encore tant les hommes et les relations sexuelles de toutes natures mais aussi celle que j'ai tant aimé.
Ces photos, je m'en souviens très bien, elles sont issues d'une collection de clichés qui ont été faits au début des années 80 chez un photographe de Roubaix. En effet, un jour qu'elle se rendait chez ce professionnel pour de simples photos d'identité, ce dernier, admiratif de sa plastique, lui proposa de poser dans son studio personnel pour des photos de charme. Bien évidemment Joss accepta avec enthousiasme, ne ratant jamais une occasion de mettre son corps en valeur.
Toutefois, si au départ on pouvait parler de poses classiques et artistiques, mettant en valeur sa beauté sculpturale(ce sont les photos qu'elle me montra, comme les deux premières), je découvris par hasard, dans ses papiers, la 3ème photo qui, elle, est beaucoup moins sage, ce qui me laissa à penser que, bien vite, les séances de poses dérapèrent et bifurquèrent vers des tirages pornos qui devaient alimenter les réseaux de photos cochonnes d'alors il ne faut pas oublier qu'à l'époque internet n'existait pas - ce qui était plus dans les cordes de ma chère et tendre. Jamais elle ne voulut me l'avouer ce qui fait que je ne sus jamais ce qui se passait réellement dans ce studio mais cela fait partie des cachotteries habituelles de mon épouse auxquelles j'étais habitué.
Bien que je sois parfaitement heureux aujourd'hui et que je ne regrette pas cette époque tellement stressante et par moment douloureuse, je ne peux qu'avoir un souvenir admiratif de cette femme qui revendiquait haut et fort sa liberté, qui s'affranchissait de tous les tabous qui existaient alors. Pour elle, seul le plaisir charnel comptait, son propre plaisir. Elle faisait fi de tous les « qu'en dira t-on », elle mordait la vie à pleine dents. Le seul reproche que je puisse lui faire c'est que cette liberté elle l'imposait à son propre entourage, donc à moi, sans s'apercevoir de la souffrance qu'elle engendrait.
Cette liberté, c'était une liberté de tous les jours comme par exemple le fait qu'elle adorait se promener « cul nu » sous ses vêtements. Lorsqu'une fois je lui en fis la remarque, nous eûmes la conversation suivante:
- « Oui! J'aime ça! J'adore sentir les courants d'air caresser mon intimité.
- « Oui mais avec tes jupes plus ou moins courtes, lorsque tu t'assoies tu risques fort d'en montrer un peu plus que prévu!
- « Mais c'est pas grave! Je ne ferai que distribuer un peu de bonheur autour de moi!
- «Nempêche, tu joues avec le feu! Un de ces jours, tu finiras par te faire violer!
- « Violée? Moi on ne me viole pas, on ne fait que me donner du plaisir!
Elle est comme ça Joss, tout au moins c'est comme ça que je l'ai connue. Mais nul doute qu'elle n'a pas changé. Comme Gérard me l'avait indiqué au début de cette histoire, il serait vain de croire qu'elle pouvait-être la femme d'un seul homme et bien naïf serait celui qui pourrait le penser, son appétit sexuel est bien trop énorme. Seul peut-être le grand âge la rendra plus raisonnable. Mais aujourd'hui, à 65 ans, je suis certain qu'elle fatigue encore autant de bonhommes. D'autant que, d'après ce qu'à pu m'en dire notre fille qui la voit de temps en temps, son visage est très peu marqué par les années et son corps toujours aussi sculptural, elle reste une femme très séduisante. Connaissant le soin qu'elle prend à entretenir son corps, je n'en suis pas étonné. D'autant que maintenant, avec la chirurgie esthétique, il est facile de conserver une apparence d'éternelle jeunesse. Seul l'âge de ses partenaires a peut-être changé, elle doit maintenant être entrée dans la catégories des « cougar » et taper dans les jeunots, fiers de sauter une jolie bourgeoise.
Voila, c'est fini, vous connaissez maintenant l'histoire d'une grande tranche de ma vie.
Cette histoire, je vous le rappelle, repose sur des faits pour la plupart véridiques. En particulier tout ce qui s'est déroulé dans notre appartement de Roubaix est réel, ainsi que la partie de chasse, du moins c'est comme cela que Joss me l'a relatée, également toutes les frasques de mon ex-épouse. Je ne regrette pas cette partie de ma vie, bien que ce n'ait pas été facile à supporter tous les jours et que la séparation fut pénible, mais je ne suis pas mécontent non plus d'en être sorti. D'autant que ma vie actuelle, c'est le bonheur parfait.
Mais cette vie là, impossible de vous la raconter, il n'y a pas matière à alimenter une histoire à éditer sur ce site.
Et c'est bien reposant!
FIN
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