Complices
Guadeloupe, LGT Baimbridge
Ce sera notre dernière année au lycée. Déjà nous nous préparons pour le Bac, déjà, beaucoup se prépare à partir étudier en France. Pas moi, je suis insouciant, et ne pense quà finir lannée en beauté : il faut dire que ma classe est des plus studieuse, mais un tantinet bordelique.
Depuis ma seconde, il y a eu L., une fille dun an plus grande que moi, avec qui je me suis lié damitié, au point de devenir son confident et son conseiller amoureux. Au fil du temps, dautres amis ont pensé que nous sortions ensemble. En même temps, notre comportement était tout sauf celui de deux simples amis. Les câlins, les étreintes, même nos dires se teintaient dune connotation sexuelle. Jétais son amant, et elle ma maitresse. Elle adorait se coller contre moi quand je la tenais dans mes bras, quelques fois, javais du mal à retenir une érection.
Cétait un jeu pour nous, sans dépasser les caresses, nous jouions à découvrir nos corps. En plus de se raconter nos quelques parties de jambes en lair, ils arrivaient quelques fois que la parole se joigne au geste. Je savais comment lexciter, ses jambes, son cou, le creux de son dos, sa taille. On se souviendra particulièrement dun jour où javais ramené des chocolats noirs à lorange, son péché mignon, je lai appris quelques temps après.
Ce vendredi marquait le début des vacances de noël. Temps chaud, semaine éprouvante avec de nombreux contrôles. Je métais éloigné du bruit de mes camarades, de la musique et allongé sur un banc. Elle était venu se couché sur moi, son copain déjà parti chez lui. Je mamusais à glisser mon doigt en suivant ma musique dans la paume de sa main, jen suis venu à lui masser les épaules. Le massage est devenu caresse, et ma bouche sest approchée de son cou. Un léger baiser, puis deux, puis un suçon. Sa respiration qui saccélère, sa main qui retient mon cou, me demandant de ne pas arrêter. Un doigt qui glisse sur le fin T-Shirt de coton, passant sur sa colonne.
-Euh, il se passe quoi ici ?
-Rien, on écoute de la musique
Son regard angélique et marron ferait fondre un tortionnaire de goulag.
A lépoque, jétais chaud lapin, un plan cul, mais pas de copine, une stabilité sexuelle, mais rien niveau sentimental Quand elle est devenue célibataire, nombreux sont ceux qui mont poussé vers elle. Je navais rien à perdre, tout à gagner. Au lieu de ça, je me suis casé avec une brésilienne, encore plus excité que moi.
Malgré tout, notre complicité na cessé daugmenter, rendant certains jaloux de nous. Bref, la fin dannée est arrivé, le bac en poche, nous voulions tous fêter ça. Lidée de partir pendant une semaine aux Saintes a germé dans nos esprits et sest réalisé. Je me suis retrouvé avec ma « maitresse » et une dizaine damis dans un hôtel pas cher, avec vue sur la plage.
De jeux coquins, nous sommes passés à jeux sexuels. En deux jours, cest devenu fréquent pour nous de nous exciter mutuellement. Une fois au restaurant, alors que nous prenions le petit déjeuner après une longue soirée dans un night-club, son pied est venu se balader le long de ma jambe. Impassible, comme à mon habitude, elle a poussé le vice en me caressant la cuisse avec ses orteils. Quand elle sent mon sexe gonfler et se dresser le long de ma cuisse, elle arbore un sourire satisfait et part se préparer pour une journée plage.
A mon tour de la faire mouiller. Allongée sur un transat, je viens et commence à lui masser les pieds. Si pour nos amis ce nest que de la gentillesse après la longue marche effectuée autour de lile, mes doigts se font doux et commencent un manège excitant pour elle. A la fin, je lui mets ses jambes sur les miennes et commence à lui caresser lentre cuisse. Je lachève en promenant un glaçon dans son dos, elle se lève et plonge au milieu des vagues déferlants sur la plage.
Une autre fois, cest mon téléphone quelle cache dans son short et moblige à venir le récupérer. Sans hésitation, je me lève, et glisse ma main dans son maillot, alors que mon objet se trouve entre son short et le slip de bain. Je lui caresse le sexe en la regardant droit dans les yeux, écartant les grandes lèvres et plongeant un doigt dans son intimité. Elle inspire brusquement quand jy ajoute un deuxième doigt, puis je me décide à me retirer. Avec un clin dil, je me lèche les doigts et retourne à mes SMS.
Un problème familial oblige sa partenaire de chambrée à partir avant la fin du séjour. Après une journée arrosée de rhum et de liqueur en tous genres, elle ne voudra pas sortir la nuit. Moi-même, jen ai un peu marre de me réveiller avec une gueule de bois 4 jours de suite. Je ne resterais pas longtemps en soirée, préférant le calme de la piscine de lhôtel. Je ne resterais pas longtemps seul, elle vient se baigner avec moi. Sans parler, nous savons tous les deux comment ça va se finir.
Elle se colle à moi dans leau encore tiède la chaude journée passée. Je bande légèrement, et me frotte à elle dans nos efforts pour flotter. Nos caresses se font insistantes, son dos, mon cou, ny tenant plus, je lembrasse en douceur. On se rapproche doucement du bord de la piscine où je la pose, ne cessant nos jeux de langues. Sous son maillot, je tiens ses seins ronds et fermes dans mes paumes. Ses tétons se dressent entre mes doigts qui les font rouler, je finis par les sucer longuement tandis quelle serre ma tête sur sa poitrine.
Un vigile nous interrompt et nous demande daller faire nos « affaires » dans notre chambre. Elle mattire en courant dans sa chambre : une fois la porte refermée derrière nous, je mapproche delle, et me collant à son dos je lui embrasse le dos. Mes mains ont vite fait de revenir sur ses seins. Elle soupire de plaisir et enlève le haut de son maillot. Je le porte doucement sur le lit et lembrasse tendrement.
- Prends-moi
-Attends !
Je cours en trombe dans ma chambre récupérer des préservatifs. Un, deux
Non, plus, autant prendre les sept, la nuit sera surement longue. Quand je retourne dans sa chambre, mes vêtements volent à travers la pièce. Elle menfilera la capote en saidant de sa bouche, si seulement je mattendais à ça. Enfin, je la couche sur le lit et mallonge sur elle. La pénétration est douce, mes vas et viens sont lents. Je ne veux pas jouir rapidement, profiter le plus longtemps possible de ces instants.
Caresses, baisers langoureux, étreintes, gémissements, cris de plaisir, mots damour, tant de jouissance, tant de bonheur. Je ne sais pas combien de temps nous avons fait lamour. Et puis peu importe, lintensité du moment vaut pour nous plus que lor du monde entier. Je sais juste que je suis sorti delle peu de fois, soit pour changer de position, soit pour changer le préservatif, où encore se reposer avant de repartir passionnément au royaume dEros.
Au réveil, on se câlinera jusquà tard dans la nuit suivante, avec pour seuls repas, nos corps et des fruits exotiques.
On se quittera deux jours après, sans un mot sur ce qui sest passé cette nuit. Aujourdhui à Paris, jai reçu un mail avec une simple phrase :
« Quand est-ce que tu seras en Guadeloupe ?
L.
Un retour au bercail simpose lors des prochaines vacances. Jai tant rêvé de ce moment
Vidi
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