Les 12 Servitudes D'Hélène (Épisode 6) -
Les douze servitudes d'Hélène : êta la pornaï (suite) :
Sous la houlette rigoureuse d'Aspasie, êta avait subi toutes les étapes du dressage d'une pornaï destinée à combler les caprices les plus insolites et les plus scabreux. Elle avait été livrée à des hommes et des femmes, à des groupes... avait été pénétrée alternativement ou simultanément par chacun de ses orifices dont elle avait appris à se servir pour combler les plus avilissants caprices de tous ceux qui se pressaient désormais dans la taverne du port pour jouir de cette sublime putain dont la réputation franchissait toutes les frontières jusqu'aux plus lointains royaumes. Comme elle en avait établi la coutume, Aspasie avait elle-même pris en mains le dressage de la nouvelle esclave. Lui infligeant les situations les plus scabreuses et punissant du fouet le moindre manquement. Mais êta se pliait avec une docilité hors normes aux exigences de la Maîtresse du bordel, ce qui ne lui évitait cependant pas le fouet, Aspasie partant du principe bien établi qu'il est toujours bon de corriger les esclaves, certes pour corriger les fautes, mais aussi sans autre raison que Son plaisir... afin aussi de toujours rappeler à l'esclave quelle est sa place, sa vocation, son destin. La jeune femme à l'abondante chevelure blonde subissait ainsi régulièrement les coups de celle qui avait tous droits sur elle.
Mais la Malédiction des Dieux était telle, que si êta subissait la douleur et la souffrance des coups, elle n'en gardait jamais longtemps la trace. Et lorsque son corps meurtri, zébré, marbré de coups, était étendu sur sa paillasse, tous avaient compris désormais que, dès le lendemain, le beau corps et la peau si pâle de l'esclave ne porterait le lendemain quasiment plus aucune trace de ce cruel traitement. D'abord irritée, Aspasie avait finalement saisi tout l'intérêt de cette miraculeuse capacité à se régénérer de l'esclave qu'elle destinait à devenir la plus célèbre des putains du Pont Euxin ! êta pouvait tout subir, tout supporter, quoique l'on exige d'elle, on pouvait l'obtenir, puisqu'elle n'en garderait aucune séquelle.
Il semblait que plus rien ne pouvait les empêcher de devenir aussi riches que le fameux Crésus. Et ils pensaient déjà à la réalisation de leur rêve commun : Rentrer enfin en Attique, Mérion pour y devenir un influent citoyen d'Athènes et Aspasie pour y retrouver le rang et les relations que lui avaient valu ses succès lorsqu'elle était considérée comme la plus séduisante des hétaïres de la Cité, voici bien des années. Depuis des mois, la réputation d'êta avait fait le tour de cette partie du monde et l'on venait de fort loin pour participer aux enchères qui, chaque nuit, consacraient celui qui disposerait de la belle de toutes les façons qu'il serait capable d'imaginer. La mise en scène était immuable et les clients venus des contrées lointaines l'appréciaient. L'auberge avait été promptement améliorée, afin de répondre au confort que pouvaient exiger les plus riches marchands, les princes, les nobles personnages qui la fréquentaient désormais assidûment ! Mérion et Aspasie s'étaient décidés à investir un peu de ce que leur rapportait leur nouvelle pensionnaire afin d'améliorer leur établissement. Riches tentures, décors imitant le marbre réalisés par les meilleurs esclaves-peintres du pays, la plupart capturés lors du sac de la cité de Troie et ayant oeuvré pour le roi Priam en personne, sièges de qualité... On exigeait également désormais une véritable hygiène de la part du personnel, car ceux qui ne pouvaient enchérir pour s'adjuger la belle êta reportaient leurs désirs et leur excitation exacerbée vers les autres femelles et éphèbes proposés à leurs caprices.
Ce soir là, justement, elle avait repéré la présence de plusieurs riches marchands venus de Grèce, de Babylone et d'ailleurs... Il y avait aussi de nobles Hittites, des Lydiens, des Arméniens... Et quelques personnages plus mystérieux encore, dont la tenancière ignorait l'origine, mais dont la présence de gardes du corps et les coffres manifestement bien remplis promettaient de beaux bénéfices pour elle et son associé, Mérion, dont les soldats assuraient la sécurité des lieux... Brouhaha, musique, danseuses nues exécutant les poses les plus osées, éphèbes allant de table en table pour servir les meilleurs vins, mais baladeuses à leur passage... l'ambiance était à son comble, la tension palpable, car si chacun cherchait à se divertir, tous n'attendaient en réalité qu'une chose, qu'un seul corps, ... êta ! Aspasie se décida enfin à rejoindre la lourde tenture de velours cramoisi qui fermait l'accès à un long cheminement de planches traversant la salle jusqu'à une haute estrade ronde, au beau milieu de l'auberge, idéalement placée pour que tous puissent apprécier la scène qui allait s'y dérouler... D'un claquement de mains, elle obtint que la musique cesse et que les danseuses s'éclipsent discrètement en distillant vers les clients une dernière oeillade, chacune sachant que lorsque les enchères seraient achevées, il faudrait bien de l'entrain pour soulager tous ceux qui auraient échoué et auraient si grand besoin de consoler leur esprit et de faire exulter leur corps et vider leurs bourses... à tous les sens du terme ! Enfin, on souffla la plupart des lanternes, ne laissant que celles illuminant le chemin et l'estrade...
Après un roulement de tambour, un colosse à la peau d'ébène, le corps lustré, entièrement nu et exhibant un énorme sexe dressé dans une imperturbable érection, s'avança.
On entendait déjà quelques éclats dans le public... certains étaient tellement excités par le spectacle qu'ils se saisissaient d'un éphèbe ou d'une femelle assurant le service et les forçaient à soulager de leurs bouches dociles l'excitation qui les gagnait. êta, agenouillée, léchait maintenant la tige énorme et dressée de l'homme noir qui la maintenait agenouillée à ses pieds, avant de la faire se relever et de la saisir par la taille, la soulevant avec une déconcertante facilité, et l'esclave ouvrant largement ses cuisses, de l'empaler directement sur son volumineux membre tendu à éclater.
- Voici êta, la plus belle, la plus docile, la plus ouverte de toutes les pornaï du monde connu ! Elle ne vous refusera rien ! Elle ne rechignera à rien ! Elle subira vos assauts, comblera le moindre de vos désirs, satisfera toutes vos fantaisies ! Il n'est rien que vous ne puissiez exiger d'elle ! Rien qu'elle ne puisse subir, rien qui la fasse reculer... En plus de cette incomparable beauté, elle est la plus impudique des femelles ! Mais un seul dentre-vous l'aura, ce soir ! Un seul ! Alors... Qui !!! ?????
Une véritable frénésie s'empara de la salle... Tous les hommes présents se dressèrent, lançant à la cantonade les sommes les plus folles. Il fallut toute la forte voix d'Aspasie et l'intervention de Mérion et de ses guerriers pour ramener un peu de calme et organiser la vente... peu à peu, chacun retrouva sa place et les enchères purent commencer dans le calme revenu. Une douce musique dun orchestre desclaves jouant nus s'élevait, discrète mais assez forte pour permettre à êta d'ébaucher une danse... ondulant de tout son corps, prenant les poses les plus lascives, excitant par ses lentes rotations et ses positions impudiques, l'esprit des clients et faisant monter les sommes proposées plus rapidement encore que leurs sexes sous leurs tuniques. Les drachmes étaient proposées par milliers ! Certains exhibaient pierres précieuses, bijoux précieux, dont Aspasie jugeait d'un oeil expert la valeur avant de leur permettre de surenchérir. Mérion avaient les yeux brillants d'excitation... Quelle idée il avait eu lorsqu'il avait capturé cette esclave chez le pêcheur ! Un vrai coup de génie ! Cette femelle leur rapportait de véritables fortunes ! Le nombre de prétendants possibles allait s'amenuisant, les sommes atteintes devenant proprement indécentes. Un marchand quittait les lieux en maugréant... :
- Je ne vais quand même pas payer une seule nuit plus cher que la dernière galère que j'ai fait construire ! lança-t-il, provoquant les rires moqueurs de ceux qui restaient.
D'autres, ayant renoncé avec moins de hargne, se consolaient déjà avec les autres pornaï mâles ou femelles, plus accessibles à leur budget... et noyaient leurs regrets dans le vin grec coulant à flots. Enfin, Aspasie souffla dans une corne, signifiant la fin des enchères. Hantili, prince Hittite et parent du roi Mursili affichait une mine épanouie. Il se leva, ses gardes se redressant tout autour de lui et deux dentre eux se saisirent d'un coffre, manifestement fort lourd. Hantili s'approcha d'Aspasie et fit un signe à ceux qui portaient le coffre, afin qu'ils vinrent en présenter le contenu à la tenancière. Les yeux de celle-ci s'écarquillèrent à la vue de l'or et des bijoux qui emplissaient le coffre. Hantili d'un air satisfait, ignora les ronds de jambes d'Aspasie pour faire signe à êta de se pencher vers lui. L'esclave obéit, se mettant à quatre pattes afin que son visage fût à la hauteur de celui qui venait de l'acheter pour une nuit. Un garde passa au cou de la femelle un somptueux collier d'or martelé, large et épais, sans autre décoration qu'un anneau sur le devant. C'est à cet anneau qu'Hantili accrocha une laisse faite de brins de soie, tissés de fils d'or... Une laisse aussi brillante que fragile. Ce fut un homme de haute taille, proche d'Hantili, qui prit la parole :
- Son Altesse, que les Dieux bénissent Sa grandeur, veut que l'esclave le suive en laisse, à quatre pattes ainsi qu'il sied à une créature dont la beauté n'efface en rien son vil statut. Son Altesse Sérénissime marchera à son rythme, si la laisse se brise, l'esclave sera très sévèrement châtiée, bien sur... S'il Elle est satisfaite, Son Altesse renverra l'esclave demain matin, avec une récompense pour ses Maîtres...
Sans plus un mot, le groupe de Hittites s'éloigna et quitta l'auberge, tandis qu'Aspasie se confondait encore en humbles remerciements. Mérion vint la rejoindre :
- Tu peux cesser ! Ils sont partis
Aspasie lui montra le coffre et son contenu
- Vois ça ! Nous sommes riches... très riches !...
(A suivre
)
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