La Saga Des Esclaves Au Château Du Marquis D'Evans (Épisode N°226)
Suite de l'épisode N°225 - L'histoire de Thaïs et son Maître vénéré - ''La visite du Maître'' -
14h00. Thaïs entend le carillon de lhorloge qui sonne en bas dans le salon. Cest lheure. Son Maître va enfin arriver et la voir pour la première fois. Elle a tellement attendu cette première vraie rencontre. Elle entend son cur qui semballe et elle reste impassible dans la position quelle a choisi dadopter pour recevoir son Maître Vénéré, telle un paquet cadeau. Elle se trouve au centre de voiles et rubans, rouges et or, qui emballent sa nudité ainsi mise en scène. Son excitation a déjà perlé sur ses lèvres intimes, elle se sent bien coulante de se savoir ainsi ouverte et offerte et les effluves charnels de son désir commencent à envahir la pièce, signe de lappel de son corps au plaisir. A genoux, courbée pour que sa tête sincline jusquà ce que son front touche le sol, ses deux grands bras allongés sur le sol, droit devant, paumes de mains à plat sur le parquet, croupe relevée, Thaïs se doit maintenant de rester immobile jusquà larrivée de son Maître Vénéré, Le Marquis dEvans. Et elle na plus quà être patiente pour lui laisser le temps de monter jusquà la bibliothèque. Dans cette position, elle ne peut plus rien voir du monde qui lentoure. Privée de la vue, elle compte sur son sens auditif pour capter le moindre bruit qui pourrait annoncer larrivée du Maître.
Thaïs sait que son Maître est très exigeant envers elle, elle en a déduit quIL doit aussi lêtre envers lui-même et quIL sera donc ment à lheure; quà cet instant même, IL a du franchir le seuil de sa maison et quIL sapprête à entrer dans quelques minutes tout au plus dans la pièce. Elle a perdu toutefois la notion du temps qui passe, dans limmobilité de son attente et narrive pas à desceller le moindre bruit, car son cur qui bat de plus en plus fort couvre tout ce quelle pourrait percevoir. Sa respiration est profonde et son torse se bombe à chaque inspiration, ce qui fait que ses seins lourds se redressent et retombent sur le sol, chaque fois quelle gonfle sa poitrine.
Monsieur le Marquis dEvans est arrivé pile à lheure à la bonne adresse. IL vérifie sur la boite à lettres le nom de Thaïs, sa dernière soumise, quIL vient pour la première fois visiter et presque inspecter. Comme à chaque fois quIL entreprend ce genre de rencontre impromptue, IL fait exprès de nannoncer sa visite quau dernier moment, par un mail très laconique, ne laissant à la soumise que cinq heures pour les préparatifs. Cela lui permet de savoir très vite si la motivation est au rendez-vous, sachant que celui ou celle qui aurait le malheur de ne pas accepter cet honneur, enfin accordé, dun premier contact réel entre le Maître et le soumis ou la soumise à lessai, jugé juste apte à pouvoir se trouver en présence du Grand Maître, se verrait aussi sec relégué dans loubli, le rejet et lindifférence la plus totale, sans la moindre seconde chance à espérer. Le Maître ne tend pas la main deux fois. Malheur aussi à celui ou celle qui songerait à en discuter les conditions. Le Maître aime être obéi au doigt et à lil par ses soumis et ses soumises, desquels IL naccepte aucune hésitation dans leur acceptation et la réalisation de ses ordres. Le Marquis dEvans nest cependant pas non plus inconscient, ni irréaliste. IL prend soin de vérifier avant de fixer la date de ce premier contact, que le soumis ou la soumise dont IL a pris léducation en charge, est bien seul à son domicile et quIL pourra être disponible. Evidemment, cest plus souvent au Château que lon fait venir celui ou celle qui est enfin autorisé à approcher le Maître. Mais il arrive que les obligations professionnelles du Marquis le conduisent dans différentes villes de France, et quIL préfère, du coup, se rendre directement au domicile de lun des soumis de son cheptel.
Au château, tout est installé pour pouvoir soccuper du dressage de son ou sa nouveau postulant(e), qui librement a exprimé le souhait, pour avoir la chance dy être formé, de venir se mettre au service du Maître des lieux et propriétaire du Château, tant sa renommé est de notoriété. Limpact que produit larrivée au Château dun ou dune nouvelle jeune recrue quIL prend sous son joug est en lui-même suffisamment impressionnant sur le psychisme de chacun et chacune, mais quand la rencontre initiale se fait en dehors du château, le Maître doit être plus attentif à ces premiers instants qui seront très marquants pour la suite de la relation D/s, sachant que nayant pas eu le loisir de pouvoir organiser cette rencontre, Le Marquis dEvans va donc devoir sadapter dans limprovisation la plus totale à ce qui a été préparé pour lui, tout autant quavoir le plaisir de bénéficier de la surprise quIL apprécie également, même si sa grande expérience lui a déjà fait découvrir pas mal de choses en la matière
Là devant la grande porte en bois, de cette maison de ville aux volets verts, Le Marquis dEvans ne sait pas encore ce quIL va découvrir et cest donc toujours avec une certaine excitation renouvelée quIL se penche habituellement sur la sonnette dune porte dentrée inconnue. Pour Lui, aussi il sagit dun premier contact en réel avec sa soumise Thaïs. Et cette fois-ci, IL est surpris de trouver une étiquette « Veuillez entrer sans sonner, la porte est ouverte ! ». IL se dit quil doit y avoir un dysfonctionnement quelconque et que de toute manière, comme cela se produit à chaque fois, IL va trouver en face de la porte dentrée, Thaïs, sa soumise, celle qui lui prêté serment dallégeance quelques jours auparavant, en lui promettant de lui appartenir corps et âme, à genoux, yeux baissés ou même mieux car IL sait quelle est déjà très motivée, IL limagine déjà à quatre pattes, comme une bonne petite chienne attendant larrivée de son Maître.
Monsieur le Marquis dEvans met la main sur la poignée et ouvre sans plus attendre.
« Daignez, Maître, entrer dans lhumble maison de Votre soumise Thaïs qui pour vous plaire
. ».
Cest vrai que Thaïs porte en elle cette grande capacité de toujours vouloir plaire à celui quelle reconnaît comme son Maître Vénéré. IL poursuit sa lecture :
«
a organisé cette petite mise en scène sensuelle
. »
IL pense queffectivement ce qui lentoure et ce que cela pourrait laisser présager pour la suite est bien dans la logique de la sensualité de sa belle hétaire.
«
Profitez de chaque instant passé en cette demeure
. ».
Le Marquis dEvans entend bien effectivement en profiter, IL est venu pour cela, mais IL est aussi décidé à ne pas se laisser manipuler de quelque manière que ce soit et de lui montrer qui est le seul Maître.
«
. Votre soumise à vos pieds et à votre merci, qui soffre à Vous aujourdhui plus que jamais ».
IL pense : « quest ce quelle simagine, comment peut-elle soffrir à Moi alors quelle mappartient déjà. Mais puisquelle sest mise à Ma merci, je ne vais pas men priver, elle va apprendre que les mots ont du sens !
»
Pendant ce temps là, dans la bibliothèque, les pensées de Thaïs ont commencé à se brouiller. Elle, qui avait imaginé que, quelques secondes plus tard après avoir entendu le gong de la grosse horloge de la salle à manger, elle aurait eu le plaisir dentendre les pas de son Maître et son : « Bonjour, Thaïs », se trouve dans le plus grand trouble. Rien, rien, rien
. Toujours rien
.. Thaïs se dit quelle ne doit pas sinquiéter trop vite, que son Maître a peut-être été simplement retardé, quaprès tout une soumise doit savoir être patiente et attendre. Mais comme elle a perdu la notion du temps qui passe, son attente devient vite un calvaire psychique, qui sombre dans laffolement. Les petits démons qui la font vite culpabiliser ressortent du placard où elle les enterre comme elle peut et dune voix très sarcastique, ils viennent dans sa tête lui mettre la pression :
« Tu vois, Thaïs, on tavait bien prévenu, tu nas pas voulu nous écouter
. Tu as voulu faire la maligne, et tu nas plus quà en supporter les conséquences. Il fallait sagement rester près de la porte dentrée comme une petite chienne docile qui attend le retour de son Maître. IL a du venir, et comme tu nétais pas là, IL est reparti. Le mail était précis, il disait : IL exige que tu te tiennes prêt à laccueillir. Tu le savais bien que ton Maître naime pas quon lui désobéisse; Regarde ce que tu as fait !!!! IL ne te le pardonnera jamais, cest bien fait pour toi ! petite stupide soumise à lessai qui a raté son entrée ! ».
Des larmes perlent sur sa joue, et Thaïs se demande ce quelle doit faire, commençant de plus en plus à douter delle-même tandis que les secondes silencieuses coulent imperturbablement dans le sablier du temps qui passe.
Thaïs hésite encore, oscillant entre espoir et désespoir, mais décide finalement dattendre sans bouger pour ne pas faire tout rater dans la précipitation, dans le cas où son Maître aurait juste eu un retard, après tout rien ne lui prouve quIL est déjà arrivé et quIL a décidé de repartir sans monter, et elle se dit que si cela devait être le cas, perdu pour perdu, cela ny changerait plus grand-chose maintenant, autant patienter encore un peu. Le Maître en bas, avait finalement décidé denjamber les chemins de lumière, pour aller faire un tour ailleurs et pour en profiter pour visiter la maison de sa soumise, avant de se décider à monter, pensant quIL avait dû suffisamment faire attendre la belle, et quIL pouvait enfin suivre le chemin qui avait été tracé pour lui, car IL était malgré tout, même sil ne lui faudrait pas ladmettre, aussi impatient de connaître le fin de mot de lhistoire et trouver sa Thaïs qui était suivant ses propos, offerte à ses pieds et à sa merci. Le voilà donc qui gravit une à une, et non sans quelque joie, les marches jusquau premier étage, sembrasant dun désir de plus en plus ardent, tandis quIL parcourt larc en ciel lumineux qui devient de plus en plus rouge ardent. Au sommet de lescalier, Le Marquis dEvans découvre une lueur rougeoyante qui émane de la pièce située sur la droite, porte grande ouverte, qui laisse aussi filtrer un air de plus en plus audible dune symphonie de Mozart.
Toujours à genoux, la tête inclinée le front posé sur le sol, soumise à son long calvaire de silence, Thaïs entend enfin les pas de son Maître sur les marches de lescalier. Sa frayeur senvole moins de temps quil ne faut pour le dire
IL est là, IL est venu, IL est monté, IL va la voir enfin et elle aussi. Son cur semballe à nouveau et elle sent sa fente ruisseler dans le même instant. Un frisson la parcourt sur tout le corps, dont elle a oublié en moins dune seconde la tension qui avait pourtant envahi tous ses muscles immobiles depuis de nombreuses minutes. Elle pense, quune fois de plus, elle a bien fait de ne pas écouter la partie noire de ses démons intérieurs, ceux qui la font toujours douter. Le temps ne sécoule plus à la même vitesse comme sil sétait arrêté pour entrer dans une autre dimension. Chacun des pas de son Maître sur le parquet est comme un ouragan de bonheur prêt à la faire chavirer. Ces yeux semplissent à nouveau de larmes, mais de joie cette fois, car elle est émotive avant tout. Thaïs sait inconsciemment que ce nest pas à elle de rompre le silence. Elle sent que son Maître est là en train de la regarder, de la dévisager et elle pense que le spectacle doit sûrement le contenter, car Le Marquis dEvans ne bouge pas du tout et elle ressent sa présence si proche.
Le Maître sait par expérience que les premières minutes de cette rencontre marqueront à jamais la soumise dont IL vient de prendre en charge léducation et dont IL espère obtenir le meilleur. IL décide de laisser encore un peu la magie de cet instant opérer et reste silencieux. Sur le côté de la pièce, se trouve une grande bibliothèque dont les rayonnages sont remplis de nombreux livres. IL sapproche et découvre sur lune des étagères, une collection reliée cuir des uvres du Marquis de Sade. Le Marquis dEvans trouve cela fort à son goût (voir les Origines de la Saga) et se dit quIL a vraiment déniché dans un coin, une soumise coquine, lettrée, inventive, dont lérudition se lit dans chacune de ses phrases et de ses gestes, et quIL va prendre grand plaisir à assumer son rôle déducateur ayant en charge de la faire grandir dans la soumission à laquelle elle aspire du plus profond de son âme. IL ouvre la porte vitrée de la bibliothèque et regarde de plus en plus surpris et satisfait, les noms des livres empilés qui pour certains sont un véritable éloge de lArt érotique et de la beauté de lAmour charnel. Sa Thaïs est vraiment celle qui la su voir en elle, cette courtisane des temps modernes, hédoniste et si sensuelle, qui ne cache pas son goût des belles choses et de lart de plaire, qui a en plus une âme de soumise qui ne demande quà être encore plus révélée à elle-même et dévoilée aux yeux de tous en pleine lumière.
Thaïs est perturbée, à la fois radieuse de bonheur, mais ne sachant pas très bien quoi faire, quoi penser, et comment elle doit ou peut se laisser aller juste à vivre linstant présent dans un lâcher prise total. Ses muscles, ses genoux, ses bras tendus lui font terriblement mal, et son Maître na même pas daigné lui faire un signe, ni même lui dire bonjour, comme si elle navait pas dexistence, pas la moindre consistance. Elle la entendu se diriger vers la bibliothèque et en ouvrir la porte. Elle songe quelle nest après tout rien pour lui, finalement bien moins quun livre captivant. Etait-ce donc cela quelle avait choisi de vouloir vivre ? Thaïs est en proie à son propre désarroi. Elle avait voulu être offerte en cadeau en don de soi, mais elle nest même pas capable dêtre juste un cadeau que lon déballe quand celui à qui il est destiné le souhaite et non pas un cadeau qui simpose en tant que tel. Elle se rend compte à quel point, cette situation la force à savoir se trouver elle-même dans lerrance de son cur, afin de découvrir la véritable profondeur de son âme et la véracité de son désir de soumission. Elle ignore tout du but poursuivi par son Maître dans léducation quIL a entrepris et sen est remise à Lui sans poser la moindre question, dans une confiance presque intuitive qui na pu que la surprendre tant elle est méfiante habituellement. Une voix la fait sortir de sa réflexion muette.
- Que vois-je ici ?
Cest une voix ferme, sans appel, sans hésitation, qui ne tremble pas, qui ne crie pas, qui simpose tant par le timbre que par les mots. Thaïs connaît bien la voix de son Maître, mais elle lentend en direct pour la première fois. Et son corps sursaute aussi sec. Le Maître ne peut sempêcher de remarquer le soubresaut de sa soumise et IL décide de continuer :
-
Une jolie laisse et un collier
Comme cest touchant. On les dirait posés et emballés comme dans un paquet cadeau. Mais comme cest triste, un collier vide sans petite chienne presque aussi impensable et inutile quune petite chienne sans collier !
Dailleurs, je ne vois aucune petite chienne ici dans cette maison, aucune petite chienne qui attend sagement à la porte pour accueillir son Maître ».
Thaïs est au comble du désespoir, quand elle sent sa laisse et son collier, jusqualors posés sur son dos, lui être enlevés, tandis que son Maître ne fait aucune référence à sa présence et ne lui a toujours même pas dit bonjour. Elle ne peut sempêcher de pleurer discrètement car ce quelle ignore, cest quau fond de Lui, son Maître est plus quenthousiasmé de ce quIL a trouvé à ses pieds, mais quIL sait, quIL doit se montrer tout autre en cet instant pour arriver à casser la gangue qui enferme encore Thaïs dans sa carapace protectrice, et quIL doit pour cela la malmener et la forcer à se livrer encore plus, car IL a compris que, chez elle, sur son terrain, dans sa maison, entourée de toute sa mise en scène, Thaïs na cherché aussi dune certaine manière quun moyen de se mettre en valeur, de se protéger et de se réassurer. Monsieur Le Marquis dEvans la veut mise à nue, offerte encore plus, dévoilée sans retenue, fragile, malléable, dépendante, prête à vaciller à ce point de rupture précis où IL viendra la retenir et la prendre en mains. IL entend les pleurs de sa soumise quelle tente en vain de cacher et voit à quel point, elle sabandonne peu à peu. IL pose sa main fermement sur la croupe de la soumise, et elle ressent par ce simple toucher qui la réconforte, lemprise quIL a déjà sur elle, qui emplit chaque parcelle de son être et chaque souffle de sa vie. Après ce premier geste très tactile et puissant, IL se décide enfin à rompre le silence :
- Bonjour Belle Thaïs ».
- Bonjour, Mon Maître Vénéré, répondit-elle aussitôt, se demandant si elle se doit dajouter autre chose, un mot de bienvenue par exemple, et choisit plutôt dattendre sans rien dire de plus.
- Ne bouge pas encore, laisse moi juste te mettre ce bandeau sur tes yeux bleus densorceleuse. Pas question que tu me fasses du charme, courtisane ! Avec moi, cela ne prend pas, quest ce que tu crois
?
Thaïs sent les mains de son Maître lui soulever légèrement la tête et glisser entre le sol et son front ce quelle identifie comme un tissu froissé. Elle comprend quIL lui a passé ce qui doit être une écharpe devant les yeux, alors quIL est maintenant en train de faire sur ses cheveux un nud ferme et solide qui lenferme dans une autre nuit encore plus sensuelle et profonde. Le Maître la prend par le menton, lempoigne fermement, lui lève la tête et lui dit dun ton calme :
- Arrête de pleurer Thaïs, sèche tes larmes, ton Maître est très fier de toi. Il apprécie grandement son cadeau, car cest bien cela que tu voulais lui dire, que tu toffrais à lui en cadeau en ce jour si symbolique de notre première rencontre.
Lui qui avait été si froid, si silencieux, si distant pendant les premières minutes ne devenait plus que tendresse et délicatesse. Le Marquis dEvans aide Thaïs à se relever, caresse son corps endolori par la position trop longtemps conservée, masse son dos et ses genoux et dépose un baiser sur la nuque de la soumise qui sursaute aussi sec. Le Maître vient de comprendre ce quelle lui avait dit, que son corps était si sensible quIL la ferait déjà frissonner dune simple caresse, dun baiser, dun léger souffle, sur tant de zones érogènes de son corps. Alors IL sapproche delle, la prend dans ses bras, lenlace très fortement. Thaïs respire de plus en plus fort et elle ressent le désir qui monte dans son corps et sa respiration haletante qui se fait déjà entendre. Elle ne bouge pas, ce sont des instants trop précieux dont elle ne veut pas en perdre une miette et de toute manière elle attend de savoir ce que son Maître compte faire delle maintenant. La main de celui-ci semble prendre plaisir à promener ses doigts sur le dos sensible et tellement réceptif de sa soumise, qui sursaute, frissonne, ondule, se cabre déjà dès quIL approche sa main. Jamais le Maître naurait cru quIL eut pu autant se régaler à la faire vibrer juste du bout des doigts. IL se dit que cela promet pour la suite sulfureuse vers laquelle IL compte bien au fil des semaines entraîner sa soumise dont IL avait perçu dès le départ le potentiel et la motivation. Le Noble descend la main plus bas entre les cuisses de la belle, pour sapercevoir, ce dont IL navait pas douté un seul instant, quelle est déjà gorgée de cyprine qui dégouline. La main inquisitrice a leffet immédiat de faire ouvrir les jambes de Thaïs qui nattend que cela, pouvoir laisser son désir et son plaisir sexprimer.
Mais tout dun coup, sans le moindre égard, IL se retire abandonnant le corps enflammé de la soumise. Au bruit de ses pas, elle comprend quIL est allé sasseoir sur le canapé. Et le silence à nouveau empli la pièce, à lexception dun bruit régulier, celui des pages dun livre que lon feuillette, et en plus même pas discrètement. Le Marquis avait trouvé un peu plus tôt un livre broché sur les sextoys dont IL ignorait lexistence et IL samuse à la fois à en découvrir les belles images dobjets venus dici ou dailleurs, tous destinés à augmenter le désir ou supplanter labsence de partenaire dans la solitude de lonanisme. Thaïs à nouveau frissonne dun sentiment quelle ne peut pas vraiment identifier, tant IL est ambivalent. Quavait-elle donc fait de mal, pour que, à peine arrivé, son Maître la délaisse, la dédaigne, lui préférant un livre, dont elle ignore bien le titre de celui qui a le malheur ou le bonheur, elle ne sait même plus, de retenir lattention de son Maître, alors quelle aurait pu croire, quIL lui aurait consacré chacune des secondes passées dans sa maison. Et le bruit quIL fait en tournant les pages devient un vrai calvaire dans sa tête rythmé. Elle attend pourtant sans bouger, docile, abandonnée, comprenant peu à peu au fond de sa gorge nouée le sens de ces mots quelle avait souvent prononcé sans bien en mesurer le poids « au bon vouloir de ton Maître » et finit par se résigner à ce qui nest autre que son sort de soumise, quelle a librement accepté.
Une voix brise aussi sec le silence :
- A genoux ! Approche, ma belle petite chienne bien sage. Moi aussi, jai un beau cadeau pour toi
Thaïs sexécute sans perdre une seconde grandement heureuse quIL soccupe enfin delle. Elle approche du canapé, guidé par le son de Sa voix, et sent La main de son Maître la prendre par le menton et la conduire pour quelle se positionne juste devant Ses pieds que ses mains heurtent tandis quelle comprend quIL se relève. IL lui ôte le bandeau qui fermait ses yeux.
- Je veux que tu savoures maintenant chacune des secondes qui vont suivre et je veux voir après ton regard silluminer, car je sais quIL va le faire, car tu nattends que cela, ma toute belle depuis des années.
Monsieur Le Marquis dEvans fait sincliner vers le sol la tête de Thaïs qui sent dun geste lent et mesuré le collier se fermer sur son cou, les doigts de son Maître glisser le bout du collier dans la boucle et enfin entend le bruit du cadenas qui en scelle la fermeture. Elle est assaillie dans tout son être par la puissance symbolique de ce geste, et ce jusque dans le tréfonds de chacune des cellules de son corps. Ses lèvres expriment un sourire quelle ne cherche pas à dissimuler et une fois de plus, les larmes coulent en abondance, ruisselant sur son visage, descendant le long de son cou, sinfiltrant dans la vallée qui ondule entre ses deux seins. Thaïs se sent planer dans un état second presque divin et se trouve comme en apnée, le souffle coupé, tant elle aimerait pouvoir figer le cours du temps dans cet instant sublime. Le Maître accroche au collier le mousqueton de la laisse que Thaïs sent maintenant retomber entre ses deux seins gonflés, dont les tétons sont tendus à lextrême. Le Maître tire légèrement sur la laisse pour obliger sa petite chienne à relever la tête, tout en la regardant dun air fier, qui montre à quel point IL savoure lui aussi cet instant et la puissance de cette nouvelle prise de possession qui vient de se concrétiser dans une vraie réalité vécue et partagée. Et lui souriant, IL lui dit fièrement :
- Alors, heureuse, ma belle petite chienne !
Thaïs répond aussi sec :
- Oh oui, Mon Maître Vénéré, Votre petite chienne à Vous est très heureuse. Vous lui aviez dit que ce serait un moment unique et merveilleux. Mais cest beaucoup plus que cela. Je ne peux même pas vous dire combien cest fort, car IL ny a pas de mots pour dire cela. Je noublierai jamais de toute ma vie, la journée que je suis en train de vivre. Merci, Merci, Merci Mon Maître Vénéré
- Alors Ma belle, viens voir un peu ici plus près, tu vas me dire merci dune autre manière et tu vas me montrer si tu as une jolie langue de petite chienne.
Le Maître reprend sa place sur le canapé, et Thaïs comprend sans quIL ait besoin den dire plus ce que son Maître attend delle. Sans la moindre hésitation, car elle est emplie démotions si fortes depuis le début de laprès-midi, elle avance son visage vers lentrecuisse de son Maître qui enserre son corps de part et dautre.
- Je te laisse faire Ma belle courtisane, montre-moi tes talents une fois de plus et surtout ne me déçois pas.
Thaïs, laisse ses mains glisser et remonter le long des jambes de son Maître, elle est Sa soumise, Sa chienne, Sa possession, Son cadeau, mais à linstant présent elle devient Sa courtisane, celle qui va lui donner du plaisir et qui va en plus se régaler de le faire. Dune ondulation de son corps, elle recule légèrement, pour pouvoir revenir encore plus près, comme le serpent de la tentation à pu le faire à laube de lhumanité, elle aimerait quIL la désire, maintenant quIL sait quIL la possède totalement. A chaque fois, quelle se rapproche, ses mains et son corps viennent frôler les cuisses de son Maître de plus en plus haut et elle regarde la bosse dans le pantalon qui grossit, alors quelle na même pas encore été jusquà le toucher dans les parties les plus réceptives et viriles de son anatomie. Elle sait que cette presque danse sensuelle de va et vient entre ses cuisses tandis que son corps ondule est ensorcelante à souhait, et elle finit par avancer les mains sur lendroit précis quelle sent se tendre pour elle. Dun geste tendre avec de grandes courbes comme pour continuer sa danse avec ses mains et ses bras, elle ouvre le pantalon et glisse une main à la recherche du bâton de joie qui sy trouve. Délicatement, elle lui donne de lespace, repoussant le boxer et le pantalon sur les cuisses de son Maître pour petit à petit les faire venir jusque sur les chevilles. Elle défait les chaussures de son Maître qui semble bien disposer à se laisser faire par Sa soumise conquise, et apprécie le baiser quelle dépose sur chacun de Ses pieds tandis quelle réussi à faire glisser à terre les vêtements de Son Maître.
Elle se faufile maintenant sans attendre entre les jambes de Celui quelle reconnaît comme son Dominant et auquel elle voudrait tout donner. Thaïs sort sa langue de petite chienne et commence à se promener sur le sexe gonflé, faisant le tour du gland dans un sens puis dans lautre, sensuellement, ressortant pour revenir sur la base quelle parcourt de haut en bas et de part en part. Elle sent son collier qui se tend, Son Maître a pris en mains la laisse de Sa petite chienne, et elle réalise par ce simple geste, quIL tient à lui montrer que par delà lHomme et ses plaisirs virils, IL est avant tout LE Maître et aussi complètement maître de la situation. IL pose ses mains sur la tête de Thaïs, pour lui faire comprendre quIL attend maintenant quelle le prenne dans sa bouche entièrement, et dun mouvement de plus en plus rapide, IL impose lui-même le rythme qui va le conduire au plaisir. Laprès-midi avait été suffisamment dense pour lui aussi, et les talents de celle quIL avait entre ses cuisses sont assez subtils et coquins pour quIL ne tarde pas à faire jaillir sa semence et à abreuver le palais de lHétaire, pour enfin sen retirer et contempler le sourire de sa soumise, qui le regarde avec délectation et bonheur, la bouche pleine dun succulent nectar dont elle ne veut pas perdre une goutte et quelle prend plaisir à avaler sans se précipiter.
- Cest bien, tu es une bonne chienne pour ton Maître. Tourne-toi, maintenant !
Thaïs sexécute tandis que du bout de Ses pieds, IL la guide pour lui faire prendre la position quIL désire. IL aperçoit la croupe de sa soumise et son sexe trempé, et Ses mains caressantes se faufilent dans la fente ruisselante de bonheur et de cyprine de Thaïs, qui a bien du mal à contenir de tous petits cris de plaisir tellement son excitation est dans un état de paroxysme quelle navait pas connu jusquà présent. Dune voix ferme, Monsieur Le Marquis dEvans lui dit :
- Thaïs, est-ce que tu crois que tu as été assez sage et que tu mérites maintenant que ton Maître soccupe de toi et taccorde le droit de pouvoir jouir à ton tour ?...
A tout autre mâle ou amant, avant, elle aurait répondu sans hésiter dun oui, majestueux et non équivoque, tant son corps réclame ce plaisir quelle espère. Mais Thaïs songe que cest son Maître Vénéré qui est en train de lui parler et quelle est Sa soumise, qui veut avant tout lui obéir, lui plaire et faire ce quIL désire. Thaïs répond donc sans hésiter :
- Mon Maître Vénéré, cest à Vous de savoir ce que Vous voulez maccorder
Une main sabat aussi sec sur la croupe de la belle à quatre pattes, suffisamment forte pour y laisser lempreinte rouge des doigts. Et une voix calme mais directive se fait entendre :
- Thaïs, je tai posé une question, Est-ce que à ton avis, tu as été assez sage pour que je taccorde le droit de jouir ?
Thaïs dégluti, ne sachant que répondre. Visiblement, la réponse précédente na pas satisfait son Maître, mais quelle arrogance se dit-elle de répondre par Oui, et pour autant comment peut-elle savoir ce qui justifierait un Non aux yeux de son Maître, sur lequel elle devrait sexpliquer. Dune voix hésitante cette fois ci, Thaïs se lance :
- Mon Maître Vénéré, si je Vous ai déplu de quelque manière que ce soit, Daignez men indiquer la raison pour que je puisse maméliorer. Je ne puis répondre à Votre question autrement quen me remettant entre Vos mains et en Vous laissant choisir ce que Vous désirez pour moi Votre soumise.
Une nouvelle main sabat cette fois-ci sur lautre fesse. Thaïs sursaute mais ne dit toujours rien.
- Thaïs, cela suffit, réponds à ma question. Je naime pas attendre et encore moins me répéter.
La belle ne sait plus quoi faire, quoi dire, oscillant entre Oui et Non, comme une ronde infernale dans sa tête. Elle éclate en sanglots et dune voix tremblante, nayant pu se décider sur toute autre réponse, lance hésitante et craintive :
- Mon Maître Vénéré, je suis perdue, je ne comprends plus rien, faites ce que Vous voulez de moi
Dune voix toujours calme mais cette fois apaisante, dun ton si différent des instants davant, Thaïs entend son Maître lui dire.
- Calme toi Ma belle, Ma toute belle, tout va bien, tu nas rien fait de mal, rassure toi, Je voulais savoir ce que tu répondrais si je te poussais un peu dans tes retranchements, pour savoir ce que tu avais dans les tripes. Et si Saint-Pierre a renié par trois fois le Christ, je suis très content et extrêmement fier que Ma soumise par trois fois sen soit remise à Mon jugement et à la décision de ton Maître Vénéré. Vient dans Mes bras, Thaïs, il est temps que je fasse sortir toute la tension que tu as du accumuler pendant tout laprès-midi.
Le Maître prend alors, tendrement, celle qui est sienne désormais, lenlace, la serre contre lui, passe Ses mains sur tout son corps de femme sensible, et sinfiltre dans sa caverne humide. Thaïs est si excitée quelle met à peine quelques secondes avant de sentir son corps se tendre vers lacmé quelle sent toute proche. Dun regard suppliant, elle regarde Celui à qui elle sest offerte et soumise librement. Le Maître lui glisse à loreille :
- Jouiiiiiit, tu las bien mérité.
Le hurlement ne se fait pas attendre et son bouton de rose, se trouve aussitôt arrosée dun liquide transparent et fluide. Thaïs est une femme fontaine. Le Maître laisse Thaïs qui est envahie de soubresauts se remettre tranquillement de ses émotions et de sa jouissance, dont IL sait quelle fut intense. Peu à peu le calme revenant, IL lui dit quil est grand temps de fêter cette belle journée et cette première rencontre qui en appelle bien dautres à venir. IL se lève, la laissant sur le canapé lascive, se dirige jusquà la table basse, ouvre la bouteille de champagne et remplit lunique coupe que Thaïs avait pris soin de préparer à son attention. IL sapproche, prend une grosse gorgée de bulles frémissantes dans la bouche, et se penche vers celle qui sest offerte à Lui du mieux quelle a pu. Dun baiser partagé, IL lui donne à boire de ce champagne dont IL sest empli la bouche qui va marquer le début dune grande aventure. Car IL compte bien ne pas en rester là, et retrouver très rapidement Thaïs, dont léducation ne fait que commencer
(A suivre
..)
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