Valentine

Vous aimez chanter ? Alors allez-y ! J’écoute …

Elle …
… avait …
… de tous - petits - tétons !
Valentiiiiii - ne !

Stop !! Désolée, mais vous chantez faux … arrêtez, c’est mieux !

Cette chanson, vous n’imaginez pas combien de fois je l’ai entendue …

Qu’est-ce qu’il leur a pris à mes parents de m’appeler comme ça !
Et puis comment ils savaient, d’abord, que je serais plate comme une crêpe ? Hein ? Normalement, j’aurais dû ressembler à ma mère, non ?
Eh ben non ! Deux ridicules trucs pointus plantés sur un désert … si un jour j’ai un môme faudra lui louer une vache, parce qu’avec mon matos, soit il éclate en sanglots soit il explose de rire quand je soulèverai mon t-shirt à l’heure du goûter.

Mais maintenant, je m’en fous, parce qu’il y a Martin !

Martin, il m’a draguée en attendant un tire-fesses : pour moi, la doudoune et le fuseau, c’est l’idéal ! Il avait vu que j’avais un beau cul et après … surprise ! c’était trop tard ! il pouvait plus se sauver, j’avais jeté son futal de l’autre côté du lit !
Il a tiqué quand même, j’ai bien vu ! … il a dit … rien ! il a rien dit … je le sentais prêt à dire une connerie, mais sur le moment il s’est retenu. Après, il s’est lâché un peu.

J’ai tout essayé. Les crèmes, les massages … à l’école une fille m’avait dit que mettre du persil dans le soutif, ça marchait. Mon œil ! Et puis des soutifs, tu parles, j’en avais pas ! Jusqu’à 14 ans, même pour aller à la plage, ma mère achetait que des culottes. Plus tard si, mais ça servait toujours à rien, juste à dire « eh ! oh ! chuis une fille ! ». On m’a toujours fichu la paix, sur la plage ! Pas un pour me draguer !

Martin, c’était au ski !

Normalement, faut attendre. Mes copines m’avaient dit : « jamais le premier soir ». Sauf que moi, ça faisait deux jours que je l’avais repéré, Martin, et que c’était pas par hasard qu’on s’est retrouvés à côté au tire-fesses.


Pas le premier soir … sauf qu’il risquait de pas y en avoir un deuxième. Pour aller en boîte le soir, j’avais mis des rembourrages.
Le mal que j’ai eu à l’empêcher de remonter sa main sous mon sous-pull ! Je repoussais sa main vers le bas … alors il me caressait les fesses et là je disais rien, faut savoir ce qu’on veut, et moi je le voulais …
Je le voulais pas dans mon lit, non ! j’y pensais pas, je vous jure ! pas au début … mais je le laissais me peloter les fesses … et lui, ment, il y pensait … il y pensait même bien dur, si vous voyez ce que je veux dire ! Alors l’idée qu’il avait m’est venue aussi !

C’était le premier. Le premier dans mon lit, bien sûr. Parce que sinon, les garçons, je savais déjà comment c’était fait ! Pourquoi lui ? Pourquoi pas avant ? Déjà parce que j’avais que 16 ans et que je voulais pas faire ça avec n’importe qui, et puis lui … lui il était beau !

Beau et surpris. J’avais mis un foulard sur la veilleuse pour atténuer la lumière. On s’embrassait, debout, et toujours je repoussais ses bras vers le bas, je voulais pas qu’il se retrouve avec mes coques en mousse dans les mains.

Moi je savais déjà. Depuis qu’on était sorti de boîte. Il me tenait par la taille. J’attendais, j’attendais … et il l’a dit ! « je te raccompagne ? ». Je me suis serrée contre lui et je l’ai embrassé, sous les sifflets de ses copains, je m’en foutais. Moi je savais déjà.
On parlait pas, juste les bêtises qu’on murmure entre deux baisers. La seule chose dont je me souvienne, c’est qu’à un moment il a dit « t’es une drôle de fille, toi ! ». Il devait pas avoir l’habitude d’enlever sa culotte à une fille qui avait encore son sous-pull et une écharpe … Moi je lui avais tout enlevé, sauf son slip, mais j’avais la main dedans.

C’était bien, super bien, dès la première fois. Ça doit aider d’être amoureuse. Parce que j’étais amoureuse, depuis le tout début, avant même le premier baiser au pied des pistes.

Vous savez comment c’est, quand on rit tout le temps, qu’on dit des bêtises pour se faire remarquer, que tout ce qu’il dit lui est génial et intelligent et tellement amusant qu’on entend plus personne autour et qu’on voit plus que lui et qu’on a des frissons partout sur la peau … qu’on a 16 ans et qu’on se dit « c’est l’homme de ma vie ».

Des copines m’avaient dit, à voix basse, en vérifiant autour que personne n’écoutait … « ouaieuh, bon, tu verras, ça fait mal, la première fois c’est hard, quooii » … ce que disent des filles plus vieilles et très bêtes à la gamine qui écoute en ouvrant grand les yeux.

Et c’était … waouh ! Il était doux, il était chaud dans mes bras, a fait un « ooh ! » étonné quand il m’a sentie résister et m’ouvrir, il a voulu reculer mais je le tenais trop fort de mes bras et de mes jambes et j’attirais sa bouche à ma bouche d’une main dans son cou pour y souffler mon désir de lui plus profond, mon désir d’être à lui.

Et il a ri après en voyant … qu’il n’y avait rien à voir, mais il y avait cette trace de sang sur les draps, et je riais en roulant sur lui en le menaçant « attention à ce que tu vas dire ! ». Il n’a rien dit, il riait en me prenant dans ses bras, juste un autre « ooh ! » parce que ma main entre nous le guidait à nouveau en moi.

Elle …
… avait …
… de tous - petits - tétons !
Valentiiiiii - ne !

Vous et les autres, vous pouvez bien chanter autant que vous voulez … moi j’ai Martin !

… qui les tâ - te à t⠖ tons !
… ton – ton – ton – taine !

Misa – 11/2013

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