Jules Et Nathan - Saison 3 - Episode 4
Juin 2013 - Appartement de Jules et Nathan
- Bon la physique-chimie, cest fait. Tu as vingt minutes de pause et on attaque les maths.
- Vingt minutes ? Tu plaisantes ?
- Max, tu passes le bac dans moins de six jours maintenant, tu enlèves deux jours où je te laisse décompresser avant les épreuves, ça fait quil ne nous reste que quatre jours pour revoir encore la moitié de ton programme. On a du boulot, crois-moi !
- Ouais fin trente minutes ça te ferait chier ?
- Bon trente minutes, mais pas une de plus. Top !
Max se leva pour rejoindre sa chambre tandis que Nathan rassemblait les affaires sur la table. Il se balança sur sa chaise, mit ses pieds sur la table, et commença à envoyer des messages avec son téléphone.
Max revint quasi aussitôt avec son ordinateur sous le bras Au fait, pendant la pause on peut parler dun truc ?
- Bien sûr, je técoute.
- Pour lannée prochaine, si jai mon bac.
- Mais tu lauras, tinquiètes.
- Ouais bref, bon je vais en fac de droit.
- Oui. Si tu as un truc à dire, accouche
- Bah cest juste que cest à lautre bout de la ville, et que donc je me suis dit que peut-être on pourrait réfléchir pour me trouver un studio
Nathan détacha le regard de son smartphone pour regarder Maxime, il sourit, puis de nouveau regarda son téléphone en riant.
- Elle est drôle !
- Cest pas une blague ! Cest pas que je naime pas être avec vous mais, je vais bientôt être majeur, et jaimerais bien avoir un peu mon indépendance.
- Cest bien de vouloir ton indépendance, mais cest mieux de savoir lassumer.
- Tu ne men crois pas capable ?
- Franchement ? Non.
Nathan ne quittait toujours pas son téléphone des yeux, ce qui nétait pas sans énerver Maxime qui prenait cette conversation très au sérieux.
- Merci pour lintérêt que tu me portes, déjà. Si je te fais chier, tu peux le dire.
- Hé calme-toi ! répondit Nathan en posant son téléphone sur la table et en regardant enfin Maxime dans les yeux. Si je ne mintéressais pas à toi je naurais pas pris une semaine de RTT pour te faire réviser ton bac. Ensuite, ce nest pas méchant quand je te dis que je ne te trouve pas encore assez mature pour avoir ta réelle indépendance.
- Ouais bon, laisse tomber, je vais réviser tout seul ! dit Maxime en ramassant ses bouquins sur la table avant de se sauver dans sa chambre.
- Max, attends !
La porte claqua au nez de Nathan. Il resta un moment devant, silencieux, puis tourna les talons pour aller se mettre devant la télé.
Il était près de vingt heures quand Jules rentra à lappartement. Il posa son sac et son casque de moto sur la table puis sen alla embrasser Nathan.
- Hmmm, salut mon châton. Ça va ?
- Jai fait les courses, je me suis occupé de Tad, et jai préparé le dîner. Et oui ça va.
- Maintenant je sais pourquoi je taime !
- Tu métonnes. Ah et je me suis pris la tête avec Max aussi.
- Encore ? Cest une impression ou cest tendu en ce moment entre vous ?
- Ouais cest pas pour me faire plaisir. Jen ai marre.
- Cétait quoi laffaire ?
- Il veut un appart pour lannée prochaine. Mais cest pas envisageable.
- Pas envisageable ?
- Bah je le vois pas tout seul pour le moment, il est encore trop
fragile.
- Mouais.
Jules se leva pour ôter son blouson de cuir et aller laccrocher dans le dressing. Nathan se mit à le suivre et sarrêta dans lencadrement de la porte Comment ça mouais ? Tu nes pas daccord avec moi ?
Jules sourit puis se tourna vers Nathan Je pense que tu vois toujours ton frère comme quand il avait quinze ans. Mais il a changé, et il est beaucoup plus mature que tu ne le crois. Et puis seul, il devra bien sy retrouver à un moment ou à un autre, cest justement comme ça quil gagnera aussi en maturité.
- Je ne suis vraiment pas chaud à cette idée.
- Moi je te donne juste mon avis, mais je ne pense pas que ce soit vraiment ma place.
- Tu comptes plus pour Maxime que tu ne le penses, il tapprécie beaucoup. Pour moi ton avis compte.
- Tes gentil. Alors quest-ce quon mange ?
Jules et Nathan revenaient dans le salon quand Maxime sortait de sa chambre, son sac sur le dos.
- Tu vas quelque part ?
- Je vais réviser chez Camille, je dors là-bas. Tu veux peut-être maccompagner, ou tu penses que je peux prendre le métro tout seul ?
- Tes chiant. Allez vas-y !
Max descendait les escaliers de limmeuble lorsque son téléphone sonna à nouveau :
- Allo Max? Tas essayé de mappeler ?
- Ouais salut Camille. Tu peux me dépanner ce soir ?
- Cest-à-dire ?
- Si mon frère tappelle, tu peux dire que je suis chez toi pour réviser ?
- Euh ouais, si tu me dis où tu vas.
- Bah
Alban ma renvoyé un message, il veut me voir.
- Et toi tu y vas ? Tes con ou quoi ?
- Ecoute, je pense quil veut juste tirer un coup. Je suis pas contre, je suis grave en manque. Et puis si ça se trouve il est plus en forme que dhabitude. Et
jen ai besoin, voilà.
- Ouais bah je te couvre mais je cautionne pas ! Amuse-toi bien ! dit-elle avant de raccrocher aussi sec.
Pendant tout son trajet dans le métro Max songeait au fait de revoir Alban. Depuis leur rupture il avait tout fait pour léviter et avait plutôt bien réussi. Et là sur simple demande il fonçait tête baissée le retrouver. Quest-ce quil lui prenait ? Arrivant devant son immeuble il ne pût sempêcher dattendre quelques minutes pour rester à réfléchir. Fixé sur son téléphone, il hésitait maintenant à rappeler Camille pour lui demander son avis lorsquil fût interpellé par un Hey beau gosse !.
Alban, assis sur le rebord de sa fenêtre, les pieds dans le vide, fumant une cigarette, le regardait attendre.
- Oh, euh salut. Tu
tu es là depuis longtemps ?
- Je tai vu attendre si cest ce que tu souhaites savoir.
- Oh. Et tu fumes maintenant ?
- Quest-ce que ça peux te foutre ?
- Ok. Je ne sais vraiment pas pourquoi je suis venu
Désolé, dit-il avant de faire demi-tour.
- Cest ça casse-toi !
Max se retourna et découvrit Alban, debout sur le rebord de sa fenêtre, comme prêt à sauter.
- Hé ! Quest-ce que tu fous ? Tes con ou quoi ?
- Barre-toi jte dis !
- Sûrement pas ! Arrête ! Tes pas obligé de faire ça pour quon discute tu sais
- Mais tu ten fous non ? Je croyais que tu voulais partir te taper des mecs à plus savoir marcher le lendemain ?! Alors vas-y ! Je suis pas assez bon pour toi de toute façon ! Monsieur ne prenez pas son pied comme il le souhaitait !
- Tes complètement pété.
Maxime tapa le digicode et entra dans limmeuble. Quelques minutes plus tard il était dans la chambre dAlban, juste derrière lui.
- Mec, descends de là sil-te-plait. Je suis un connard, et je ne mérite même pas que tu te donnes cette peine.
Alban se retourna, leurs regards s'interceptèrent et ils se fixèrent un long moment. Puis Alban sécroula sur la moquette, totalement ivre. Max sapprocha de lui, le pris par lépaule et lemmena sallonger sur son lit. Assis à côté de lui, il resta là un moment à le regarder sendormir. Il poussa un soupir, puis sempara de la bouteille de vodka entamée au pied du lit pour en prendre une grande rasade.
Il était maintenant près de trois heures du matin. Max sétait allongé à côté dAlban et sétait lui aussi endormi, du moins il somnolait. Il sentait lair frais de la fenêtre encore ouverte venir effleurer ses épaules, il entendait Alban respirer à côté de lui, mais rien de tout ça ne lempêchait de dormir. La seule chose qui len empêchait cétait son esprit, sa tête sur le point dexploser à force de se poser des milliers de questions à la minute.
- Hé ! Quest-ce que tu fous ?
- Je pensais que
- Tu pensais quoi ? Une petite mise en scène et tu me remets dans ton lit ?
- Tu veux coucher avec nimporte qui non ? Alors pourquoi pas avec moi aujourdhui ?
- Tes sûr que tu en as envie ? Tu es sûr daimer les mecs ? Parce-que vu létat de notre relation jen suis venu à me poser la question.
- Je taime.
- Tu
tu te fous de ma gueule ? Pourquoi tu mas fait venir mec ?
- Parce-que je tiens plus à toi que je ne le croyais ! Depuis que tu mas lâché
- Depuis que je tai lâché tu ne supportes pas que quelquun tai largué, que quelquun ait pour une fois pris une décision à ta place.
- Cest vrai mais
- Alban. Arrête. Je ne sais pas comment tu conçois le fait dêtre gay, je ne sais pas comment tu imagines ta vie. Mais pour ma part, certes jai envie de mamuser, mais jai aussi envie de monter un projet. Je veux avoir un foyer, un mari, des s, une VIE ! Ce dont toi tu ne veux pas. Notre histoire a une date de péremption, jévite juste que les conséquences soient encore plus catastrophiques.
- En quoi ça nous empêche de coucher ensemble jusquà ce que tu trouves ?
- Peut-être le fait que tu sois mon ex ?
- Parce-que tu comptes rester avec tes futurs coups dun soir ?
- Mais
Arrête avec ça putain ! Entre ce que je dis et ce que je vais faire
- Ça veut dire quoi ça ?
- Ça veut juste dire que je tai dit ça pour te rendre jaloux ! Et pour chercher à te faire culpabiliser. Tu crois que ça ma fait plaisir de casser ? Je taimais moi ! Cest toi qui te foutais de ma gueule ! Tu mas envoyé chier, ensuite tes revenu me chercher, et tu nous as fait vivre cette relation cachée. Yavait que Camille au courant, quand on sortait avec les autres on devait se comporter comme de simples potes. Et tu voulais construire un truc là-dessus ? Et tu oses me dire que tu maimes ?
- Mais putain je te dis que je mexcuse ! Tu veux quoi de plus ? Que je me mette à genou ?
- Attends
Tais-toi. Euh
là tu es en train de me dire que tu veux quon se remette ensemble ?
- Jen sais rien. Oui. Il ma fallu ça pour comprendre que je suis accroc à toi. Après pour ce qui est de sassumer, jai besoin de temps
et de toi.
- Tu me fais chier, tu le sais ça ? Rendors-toi !
- Genre cest moi qui fait chier.
- Mais oui cest toi qui fait chier ! A técouter cest moi qui suis responsable, alors que si lun de nous deux attachait de limportance à cette histoire, cétait moi ! Jen ai juste eu marre dêtre seul à le faire.
- Mais tétais pas seul ! Cest juste que je nai pas le courage de mettre mes proches au courant. Mais ça nenlève rien au fait que je tiens à toi et à notre relation. Cette année a été difficile, on a effectivement dû se cacher, mais elle a aussi pour moi été
exceptionnelle ! Je nai jamais été aussi bien quavec toi.
- Je dois réflechir, dit Maxime en se levant du lit.
Alban lattrapa violemment par sa chemise qui se déchira, exposant une partie de son torse nouvellement musclé après ses cours de fitness.
- Non !
- Hé ma chemise connard !
- Tu me demandes de faire des choix et toi tes pas capable den faire un ! Soit tu me dis oui, soit tu me dis non. Toi comme moi on sait que tu connais déjà ta réponse.
Max regardait Alban à genoux sur le lit devant lui. Il finit denlever sa chemise pour estimer les dégâts sans dire quoi que ce soit. Pour Alban, le silence était à la fois glacial et interminable. Son coeur battait à en sortir de sa cage thoracique, son estomac était noué, sa gorge serrée, ses larmes prêtent à exploser, ses yeux gonflés, sa respiration coupée. Et il était là, à regarder Max se déssaper devant lui et il ne pouvait sempêcher de sen délecter.
- Bon bah elle est morte
dit Max en laissant tomber sa chemise au sol, avant de mettre ses mains dans ses poches en remontant ses épaules, et dintercepter le regard dAlban. Si je te laisse une chance, si je nous laisse une chance
Il se passera quoi ?
- Je lespère quelque chose dextraordinaire. Et du changement.
- Tu crois que cest une bonne idée ? Tu nous vois comment dans dix ans ?
- Jen sais rien, et je ne veux pas le savoir. A quoi ça sert dêtre à deux si on na rien à affronter, rien à choisir, si tout est déjà tracé. Tout ce que je sais, cest que jespère que tu seras toujours à mes côtés.
- Jose pas me décider.
- Putain et cest moi qui sengage pas ! dit Alban en souriant et en savançant doucement vers Max. Toujours à genoux sur le lit, il le força à relever la tête en poussant sur son menton, soutint son regard, puis attrapa violemment sa tête pour lembrasser fougueusement. Dabord immobile, Max sortit les mains de ses poches et vint les mettre autour du cou dAlban, avant de le pousser et de lallonger sur le lit. A califourchon sur lui, il posa ses mains sur ses pectoraux et soutint son regard : Tu me fais chier Alban ! Tes trop craquant pour que je puisse te refuser quoi que ce soit.
- Occupe-toi de me faire lamour au lieu de philosopher.
Alban attrapa Max par la nuque pour lamener contre lui et lembrasser, ils roulèrent dans le lit en continuant de sembrasser et en finissant de se déshabiller lun lautre.
- Attends
dit Max. Je suis désolé Alban
- Cest moi qui suis désolé, je prenais notre relation pour acquise et je me comportais comme un connard. Je te promets de faire des efforts.
- Ne promet pas des choses que tu ne saurais tenir. Mais je taiderais à lavenir, au lieu de te faire des reproches.
Ils sembrassèrent à nouveau puis Alban plaqua Max sur le lit et commença à descendre le long de son torse pour arriver sur son sexe et commencer à le sucer vigoureusement. Il sactivait avec ferveur, tantôt sur sa tige, tantôt sur son gland, tantôt sur ses bourses, au point que Maxime semblait sur le point de jouir immédiatement. Il interrompit Alban et inversa les rôles, sattelant à son tour à pomper son partenaire.
Alban retourna Max et commença à soccuper de ses fesses avec sa langue, tandis quen soixante-neuf Max continuait de soccuper de son sexe avec sa langue habile.
Finalement, Max appuyé contre le mur, tendait les fesses vers Alban qui sintroduisit en lui et commença à le sauter, dans de longs mouvements puissants qui faisaient chaque fois hurler Max de plaisir !
- Putain continue ! Je naurais jamais dû dire que e ne prenais plus mon pied, tu baises trop bien ! Tarrête pas !
Ainsi encouragé, Alban continua de saffairer à donner le meilleur de lui-même, dans des mouvements toujours plus puissants et plus jouissifs.
Max finit par sallonger et Alban vint le prendre en missionnaire, une jambe sur son épaule pour faciliter son passage. Toujours aussi sportif, il continuait de le limer avec une vigueur sans pareille, pour le plus grand plaisir de Max qui continuait de scander son plaisir et à en demander toujours plus.
Après de longues minutes, Max finit de se masturber au rythme des assauts de son amant et lâcha ses longs jets de sperme sur son torse, dans de derniers ris de jouissance. Alban continua ses pénétrations un moment puis finit par lui aussi lâcher sa semence dans les entrailles de son mec, pour le plus grand plaisir de ce dernier.
- Ah putain, jai jamais pris mon pied comme ça mec ! dit Max entre deux essoufflements. Baise-moi comme ça tous les soirs et je tépouse !
- Le soir seulement ? répondit Alban en souriant.
- Quand tu veux !
Ils sécroulèrent lun sur lautre et finirent leur nuit ainsi, nus dans les bras lun de lautre.
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