Chapitre 2 - Le Tableau
Chapitre 2 - Le tableau
Tout en ressassant ses souvenirs, Maxime se mit à caresser le doux visage de Charly. Voyant quil se réveillait, il sarrêta, se recula, et le regarda. Lendormi bailla à sen décrocher la mâchoire tout en sétirant, et ses yeux se posèrent sur Maxime qui lui dit :
- Bonjour, bel endormi.
- Bonjour, étranger. Où suis-je ? Suis-je mort et au paradis ?
- Non, pourquoi cette question ? répondit Maxime en simulant la surprise.
Charly prit son visage entre ses mains, et continua, à voix basse :
- Votre visage est le plus beau quil mait été donné de voir, êtes-vous sûr que vous nêtes point un ange ? Qui êtes-vous ? Que me voulez-vous, dans ce cas ?
Maxime repoussa Charly en riant, ces petites scènes étant leur rituel du dimanche matin. Il sallongea sur son homme, et lembrassa tendrement, comme pour lui dire bonjour. Il se releva, tira la couette et dit :
- Aller, lève-toi, va te laver, je prépare à manger. Oublie pas quElyon nous veut comme modèles.
- Ah oui, cest vrai. Elle veut le faire où ?
- Dans le salon.
Elyon, qui après son bac S était entrée dans une fac de kinésithérapie, avait le dessin comme passe-temps. Ses modèles préférés étaient sans aucun doute Maxime et Charly. Elle aimait les dessiner dehors, en intérieur, debout, assis, allongés. Aujourdhui, elle voulait les dessiner nus. Le trio nayant aucune pudeur vis à vis de leurs corps, cela ne dérangeait pas les deux hommes.
Maxime tira et poussa tant bien que mal son amant sous la douche, et descendit dans la grande cuisine de la maison où il vivait tous les trois. Le père dElyon est une personnalité importante dans le milieu pharmaceutique, et étant fille unique, Elyon recevait ce quelle voulait, quand elle le voulait. Cette maison était un de ses caprices d gâtée. Ils y vivaient à trois, en banlieue parisienne, mais la maison possédait une petite dizaine de chambres, autant de salles de bains, trois salons, des penderies à nen plus finir, et jen passe.
Un des lieux où ils aimaient passer du temps était le salon principal. Une grande pièce, dans les tons pastel, avec une cheminée contemporaine ouverte, qui couvrait la moitié dun des murs de la pièce. Les larges baies vitrées qui donnaient sur le jardin étaient orientées de façon à donner une très grande luminosité sans toutefois avoir la lumière directe du soleil de laprès-midi. Le piano à queue de Maxime et la harpe de Charly se côtoyaient jour et nuit, et souvent, peu importe lheure, si on tendait loreille, quelques accords, quelques sons se faisaient entendre. Elyon navait jamais pris de cours de musique, mais elle aimait, le week-end, sallonger sur un des canapés, devant la cheminée, et les écouter jouer. Jouer. Et rejouer. La musique a toujours été importante pour eux, comme le dessin lest pour elle. Chacun expulsait les émotions qui ne sortaient pas via les mots dans son domaine.
Mais revenons à Maxime. Ce dernier, dans la cuisine, se mit à préparer le petit-déjeuner. Ayant fini de préparer tout ce quil pouvait préparer à lavance, il grimpa les escaliers, frappa, et entra dans la chambre dElyon. Il savança, sans prêter attention aux crayons, fusains et toiles éparpillés à droite à gauche, et se dirigea vers la fenêtre. Il ouvrit les rideaux, et la lumière envahit la pièce. Elyon dormait, et il la regardait avec tendresse, comme une soeur.
Autant, réveillée et fraîche, Elyon était une très belle femme, avec ses cheveux blonds vénitiens, ses yeux bleus, verts, voire même gris selon le temps, sa taille de poupée, son teint laiteux et ses pommettes rouges, autant le matin, décoiffée, encore à moitié dans les bras de Morphée, elle faisait penser à une sorcière. Là aussi, Maxime lenvoya sous la douche, et fila voir où en était Charly. Maxime était le seul qui arrivait relativement assez facilement à se réveiller le matin. Ses compagnons eux, avaient du mal à émerger et à se réveiller, alors tous les matins, il se levait plus tôt, préparait le petit-déj, et les réveillait. Le soir par contre, ils inversaient les rôles, et cétait Charly et Elyon qui soccupaient de tout.
Le jeune homme trouva son homme qui sortait de sa douche en traînant les pieds. En voyant ses cheveux trempés, Maxime sempara dune serviette, le fit asseoir sur leur lit, et sappliqua à lui sécher les cheveux. Il aimait faire ça, soccuper de son mec, lui sécher les cheveux, lui faire à manger, lui être agréable. Surtout le matin.
Charly laissa tomber sa tête sur le ventre de Maxime, en face de lui. Ça aussi, cétait une habitude. Charly aimait sentir le contact de Maxime contre lui, à tout instant, peu importe le lieu. Il aimait sa chaleur, ses mains, sa peau. Il aimait son odeur, où il se sentait bien, apaisé et en sécurité. Là, le front contre son homme, il inspira de grandes goulées dair frais en se délectant de son odeur. Ayant les cheveux bouclés et relativement longs, ces derniers, mouillés et donc lisses étaient assez longs à sécher, et Maxime prenant tout son temps, la situation dura cinq bonnes minutes. Le jeune homme recula, et Charly lutta pour ne pas plonger en avant. Il prit le menton de son amant resté assis entre son pouce et son index, le leva, le regarda dans les yeux, et lembrassa tendrement, avant de le laisser shabiller.
- Tes la seule à te réveiller le matin. Nous on dort tous comme des larves pendant que toi tu gambades dehors.
Il sarrêta, comme sil attendait une réponse de lanimal, et reprit :
- Tas de la chance. Tu fous rien de la journée, quand on rentre tes papouillée, câlinée, chouchoutée. Franchement cest la belle vie. Enfin ! Quoi ? Tas faim ? Oui oui, arrête de miauler !
Il lui remit des croquettes dans sa gamelle, se servit un verre de jus de fruits, et se posa lourdement sur un des tabourets du bar qui servait aussi de plan de travail.
Le premier à descendre fut Charly, qui fut accueilli par un grand sourire et des bisous un peu partout, ou presque. Comme chaque matin, il lui fallait deux heures pour se réveiller, et il nattendait pas grand chose de lui le matin. Il lui servit à manger, et le regardait séveiller petit à petit en face de lui, attendri. Les rejoignit la fille du groupe, déjà plus dynamique après sa douche, elle se servit seule à manger. Ils mangèrent en silence, jusquà ce que Catnip, comme à son habitude, monte sur la table pour quémander. Tous rigolèrent à la vue de cette petite boule de poils miaulant à ségosiller pour grappiller un peu de nourriture. Chacun se réveillait, et les discutions commencèrent. Ce matin, au « menu » fut le dessin quElyon voulait faire.
- On va le faire dans le salon, sur le canapé rond. On le déplacera un peu, je veux quil soit au milieu de la pièce.
- Tu veux nous dessiner comment ?
- Nus, ça fait longtemps.
- Ok. Tu as des idées de positions ? Ou tu improviseras ? lui demanda Maxime
- Hmm
Jai pensé à quelque chose, vous verrez tout à lheure.
Le sujet de conversation changea, pour parler de tout, de rien.
Elyon bougea un petit peu ses modèles, puis sestimant satisfaite, retourna à son chevalet. Les garçons navaient aucune consigne. Elyon aimait leur imposer plus ou moins une pose, mais ils la modulaient deux même, naturellement, leurs corps sharmonisaient pour rendre la pose encore plus belle, plus resplendissante.
Là, Maxime ferma les yeux, se laissant aller à la chaleur du soleil qui traversait la pièce contre sa peau, le sang battant dans les veines de son homme à son oreille, sa chaleur, son odeur
Ses muscles se détendirent, sa position devint plus naturelle, fluide. Ses jambes, se déplièrent un peu, mais il veillait à cacher son sexe, sentant quElyon lavait fait pour une bonne raison, tout en se tournant un peu pour quelle voie son postérieur.
Le fait de dessiner les verges des deux hommes ne la dérangeait pas, mais aujourdhui, elle ne voulait pas les dessiner, simplement dessiner les courbes qui descendaient à cet endroit, et suggérer la chose. Charly regardait Maxime avec tendresse, en souriant doucement. Là aussi, il se détendit, peu à peu. Après près dune heure, où Maxime sétait endormi, Elyon, contente de lavancée de son tableau demanda :
- Tu veux faire une petite pause Charly ?
- Non ça va, finis ! - Lui répondit ce dernier en souriant.
- Ok, comme tu voudras
- Tu me délieras les muscles après par contre !
- Je me doutais que tu me sortirais ça
Charly ayant tendance à avoir les muscles qui se crispent facilement, Elyon le massait souvent. Elle savait pertinemment que garder une pose immobile pendant plus dune heure pouvait être douloureux, et elle le masserait bien volontiers pour le remercier.
Sa toile, où se côtoyaient fusain et tons pastel, prenait petit à petit forme. Là où se tenait quelques instants plutôt une forme indistincte, apparaissait une courbe gracieuse dun des deux corps. Le plus dur pour la jeune femme fut de dessiner lombre et la lumière du soleil, et les émotions du visage de Charly. Cette tendresse, cet amour, qui contrastait avec la sérénité du sommeil de Maxime. Elle dessinait maintenant les finitions, les détails, avec de petits coups de fusain secs et précis, pour redessiner les cheveux, les courbes, un trait du visage
Une autre heure passa, avant quElyon soit satisfaite du résultat. Elle sourit, se leva et dit à Charly quelle avait fini. Ce dernier poussa un soupir de soulagement en pouvant désormais bouger à nouveau. Il souleva doucement la tête de Maxime pour se lever et sétirer. Il marcha jusquà Elyon, qui lui tendit un peignoir en éponge. Charly avait compris lutilité de prévoir cet habit dès la première fois quil avait posé. Quand il sétait relevé, il avait froid là où il était en contact avec quelque chose, et là, cétait le cas, notamment au niveau des cuisses où reposait la tête de Maxime. Il jeta un oeil à la toile, et fut ébloui du résultat. Elyon les avait non seulement dessinés, mais elle les avait englobés dans la pièce. Là, la cheminée, la fenêtre
Ils étaient au centre de la toile. Charly aimait beaucoup la façon quElyon avait de dessiner, daller au bout des choses, de chaque détail. Là, les émotions de son visage étaient parfaites, et Maxime était juste sublime, endormi, vulnérable. Il comprit aussi pourquoi Elyon avait caché leurs sexes. La lumière qui passait par la baie vitrée et qui les éclairait, leur position, tout donnait à la scène un côté divin, mythique. Autant un postérieur nétait pas dérangeant, autant un sexe aurait nuit à ce côté mythifiant de la scène.
Le jeune homme retourna aux côtés de Maxime qui séveillait doucement, et lui tendit son peignoir, dans lequel il senroula. La jeune femme séclipsa, sachant quils aimaient avoir un moment dintimité après avoir posé. Elle retourna dans la cuisine préparer le déjeuner, laissant là les deux hommes.
De leur côté, nos deux tourtereaux échangeaient un tendre baiser, long, amoureux. Charly lui murmura à loreille :
- Jai vu ton corps nu pendant deux heures
Acceptes-tu maintenant de me loffrir ?
- Oui
Dans un sourire, Charly lui mordilla le lobe de loreille, ce qui fit échapper un gémissement à Maxime. Il savait que ça le rendait fou. Il descendit vers son cou, où il déposa une multitude de petits baisers. Sa bouche dériva vers le torse de son amant, où il fit courir sa langue, avant de refermer ses lèvres sur un des tétons, quil mordilla, agaça de la langue, chose qui fit gémir Maxime de plus belle. Il aimait le voir, lentendre, excité, désirable et désiré, désireux et bientôt comblé.
Ses lèvres continuèrent leur chemin vers le pubis, quil évita doucement, en déposant des baisers dans le pli des cuisses, puis remontant vers la verge, il leffleura des lèvres. Nen pouvant plus, Maxime émit un gémissement plus fort que les précédents, invitation pour Charly à le prendre en bouche. Ne se faisant pas prier, le gland de notre ami disparu entre les lèvres du bel Apollon. Sa langue tournoya autour de la colonne de chair, tandis quelle rentrait petit à petit dans sa bouche. Lorsque le gland entra dans sa gorge, Maxime poussa un long gémissement de désir et de plaisir. De par son attitude, ses gémissements, Charly savait très bien que Maxime resterait passif, quil ne ferait rien, quil se laisserait guider. Sa bouche quitta la verge du beau brun, et il souleva ses jambes, pour révéler son petit trou. Comme il lavait fait sur son corps, Charly contourna la zone « principale ».
Maxime nen pouvait plus, et gémissait de frustration, ses ondulations invitant son amant à le prendre, le posséder. Sa langue lécha lanus, le pénétrant tout doucement. Un doigt remplaça la langue, puis rapidement un deuxième, tout doucement. Il humidifia sa queue, gonflée à bloc, et la pressa doucement sur le petit trou de Maxime, faisant rentrer petit à petit son gland, puis sa queue. Les jambes relevées, le cul offert, ce dernier gémissait de plaisir, et quand la queue de Charly fut entière en lui et quil commença ses allers-retours, il commença à onduler du bassin, pour le plus grand plaisir des deux amoureux.
La chevauchée fantastique ne dura pas longtemps, vu dans létat où était nos deux amants. Lun commença à respirer plus fort, une respiration plus rauque, pendant que lautre gémissait de plus belle, soupirait
Les deux corps se contractèrent, et dans un dernier mouvement, ils éjaculèrent ensemble
Ils redescendirent petit à petit sur terre, et échangèrent un long baiser, tendre, doux
Voilà, la toile était terminée
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