Ménage À Trois (1)
Sur la terrasse avec Émilie, nous attendions larrivée de Nina. Nous navions rien dit depuis un long moment quand Nina sonna. Je la fis monter et lattendis sur le pas de la porte. Elle sortit de lascenseur, souriante, portant sa robe blanche, la même que celle que nous avions souillée un mois plus tôt. Elle membrassa. Sa bouche avait un gout sucré. Sa langue se faufila entre mes lèvres, venant jouer avec la mienne, trop heureuse de se retrouver. Doucement, mais fermement je la repoussai.
Émilie est là, elle veut te rencontrer.
Nina recula dun pas. Elle hésita. Me regarda, les yeux pleins de détresse. Je lui pris la main.
Je suis désolé, je ne voulais pas te piéger, mais je pensais que tu ne viendrais pas si tu avais su.
Elle serra ma main, et me suivit.
Émilie était rentrée, debout au milieu du salon, elle nous attendait. Elle savança vers nous. Dans ma tête je me répétais que tout allait bien se passer, je voulus présenter Nina à Émilie, mais me devançant cette dernière embrassa Nina sur les joues et lui prit la main pour la conduire sur la terrasse.
Toi tu restes là, nous devons parler entre filles, me dit Émilie en posant sa main sur mon torse pour me retenir davancer. Je les regardais partir main dans la main. Émilie ferma la baie vitrée et je me retrouvais seul dans le salon, comme un pauvre type.
Elles sinstallèrent et commencèrent à discuter. Dans la cuisine, tout en rangeant, je les observais du coin de lil. Elles devaient parler de moi, bien sûr. Nina devait évoquer nos quelques jours ensemble. Émilie lui posait des questions sur le pourquoi du comment. Tout en essuyant la vaisselle, je mimaginais ces deux belles filles, mes deux amantes, excitées par le récit érotique de Nina, sentant monter dans leur ventre une envie, un désir, une pulsion, se lever, aller lune vers lautre, sembrasser à pleine bouche, mêlant leurs langues.
Je fus tiré de ma rêverie par un éclat de rire venant de la terrasse. Mes deux belles, encore tout habillées, me firent signe de les rejoindre. Je jetais un il à mon entre jambe, et vis quil me serait difficile de cacher lérection quavais fait naître mon rêve éveillé.
Jaime beaucoup Nina, me dit Émilie non sans sourire en voyant la bosse qui déformait mon pantalon. Elle est comme tu me las décrite, fraiche, vive, intelligente, drôle, et belle. Tu sais ce quelle a dit en quittant son mec ?
Je partais avec mes valises, il me regardait avec un regard bovin, dit Nina répondant à linvite dÉmilie. Cétait juste après notre weekend, je navais pas pu lui cacher ce que javais fait avec toi. Dailleurs je ne voulais pas le lui cacher. Enfin, je lui avais dit que je le quittais, jétais sur le pas de la porte et il ma dit « ne pars pas je taime », alors jai répondu « j'aurais préféré que tu me baises » et jai claqué la porte.
Nina nétait pas partie en Espagne, mais était retournée chez ses parents. Elle ne voulait pas avoir à supporter la présence de son ex, et ne voulait pas non plus prendre le risque de me croiser. Elle nétait rentrée que depuis quelques jours.
Ma coloc » na pas compris que je ne vienne pas avec eux en vacances, et elle me fait la gueule depuis. Je crois que je pleure tous les soirs depuis mon retour. Ça va être difficile de passer lannée si elle continue comme ça.
Émilie me demanda de la suivre à lintérieur. Je laissai Nina sur la terrasse.
Je laime bien, et je comprends que tu sois tombé amoureux delle.
Je la pris dans mes bras et lembrassai.
Je vais même te proposer autre chose, si Nina est daccord.
Émilie mexposa son idée, elle était folle, mais plaisante, jacceptai et nous allâmes la soumettre à Nina.
Plongée dans la contemplation de la vue, elle ne nous entendit pas arriver et sursauta quand je linterpellai.
Nous avons une proposition pour toi, lui dis-je, une proposition honnête rassure toi. Nous avons un grand appartement, trop grand pour nous deux, comme ça ne se passe pas bien avec ta coloc', nous te proposons de tinstaller ici.
Nina semblait surprise, un peu inquiète aussi.
Ce nest pas un piège, reprit Émilie. Tu nes pas obligée de répondre maintenant, mais jaimerais que tu dises oui.
Elle explique quelle maimait, et quelle ne voulait pas me perdre en mobligeant à choisir entre toutes les deux, ni même mobliger à voir Nina en cachette.
Nous sommes un couple libre, je préfère que tu vives avec nous, ici, et que lon partage notre vie et notre amant plutôt que de vivre dans le mensonge et la frustration.
Nina nous regarda, tour à tour, puis se tourna vers les toits de la ville. Nous attendions en nous tenant la main quelle nous réponde.
Je suis daccord, dit elle sans se retourner, mais je ne suis pas comme vous, en tout cas pas encore, je veux dire sexuellement, je ne veux pas que vous mobligiez à faire des trucs tant que je ne suis pas daccord.
Émilie savança vers elle, posa une main sur son épaule et la fit se retourner. Deux larmes coulaient le long de ses joues. Émilie les recueillit dun baiser chaste.
Ma belle, même si jai très envie de toi, je ne men cache pas, jaimerais tapprendre à faire lamour avec une femme, même si jai aussi très envie de faire là tout de suite, sur cette terrasse, lamour tous ensemble, te voir sucer la queue de mon mec, de notre mec, et lui faire des choses toutes les deux, je ne veux pas tobliger à quoi que ce soit.
Émilie posa un baiser sur les lèvres de Nina. Baiser tout doux, presquin. Nina sourit, vint vers moi, en prenant Émilie par la main. Elle membrassa et me demanda où était sa chambre.
Comments:
No comments!
Please sign up or log in to post a comment!