Faux Semblant_Partie 1
Cette histoire est une pure fiction. Toute ressemblance avec des personnes, des lieux et des phénomènes existants ne peut être que fortuite
Partie 1
Rien ne pouvait empêcher que ces deux-là se rencontrent, saiment et sunissent. Le destin a parfois, lui aussi, des obligations dobtempérer aux lois de lattraction.
Elle, cétait Lisa. Fille cadette des Jaouen, un couple de receveurs des postes, le papa à Lorient et la maman à Hennebont. Gestionnaires et manageurs, ils avaient, de bonne heure, inculqué à leurs deux filles le sens des responsabilités et de la rigueur. Anaïs, laînée, avait sept ans de plus que sa cadette. Elle avait un visage agréable, les cheveux châtains et les yeux marrons, légèrement en amande. Elle travaillait dur pour devenir médecin. Le sport nautique nétait pas sa tasse de thé, contrairement à sa sur qui en raffolait. Les parents pratiquaient la navigation de plaisance le week-end et lui avaient, très tôt, confié le gouvernail de leur voilier de huit mètres pour des trajets de plus en plus longs. Elle était venue après une longue période dinfertilité de sa maman et avait été choyée au sein dun couple aimant, uni et soudé. Blonde comme les blés, avec des cheveux longs et agréablement bouclés, plutôt grande, les yeux vert pomme, elle avait deux petites fossettes entourant ses lèvres, qui donnaient à son sourire un charme ravageur. Au collège, elle faisait tourner toutes les têtes et était, bien malgré elle, le désespoir de tous les garçons de son âge. Tout ce qui lintéressait, cétait travailler pour obtenir son diplôme darchitecte naval et de construire de superbes bateaux.
Lui, cétait Dylan. Fils de Gaëtan Nédélec, un navigateur disparu en mer lors dune course en solitaire alors quil avait tout juste trois ans. Il avait été élevé par une mère, Mairesse de Vannes, veuve et un beau-père commerçant en vêtements à Port Navalo sur la commune dArzon. Sa maman sétait finalement remariée et avait donné naissance à deux filles jumelles, dix ans après la disparation du père de Dylan.
Blond, les cheveux épais et ondulés, grand et élancé, Dylan avait un visage aux traits fins, des cils longs et clairs et des yeux vairons, jaune or à droite et vert deau à gauche, qui hypnotisaient littéralement toutes les filles de son entourage. Malheureusement pour elles, sa principale ambition nétait pas de collectionner les conquêtes amoureuses, mais dimaginer de dessiner et de construire des bateaux.
Lisa et lui sétaient connus pendant le secondaire, alors quils étaient concurrents dans les courses de dériveurs entre clubs de voile du Morbihan. La victoire, immanquablement, revenait alternativement à lun des deux rivaux. Cette profitable émulation sportive amena leurs parents à leur proposer de concourir comme coéquipiers en catamaran pour le même club, le Centre Nautique de Sarzeau et de sengager en C4 pour le championnat régional de Bretagne.
Pendant quatre ans, ils remportèrent la plupart des courses et devinrent de véritables terreurs de ce côté de locéan. Ils avaient les deux mêmes passions, la navigation, bien entendu, mais aussi larchitecture navale. Ce second domaine faisait lobjet déchanges interminables et passionnés par Face Time, le soir, chacun dans sa chambre, face à son Mac. Ils se lançaient des défis communs de conception de bateaux tous plus différents les uns des autres. Voiliers, monocoques, cata ou trimarans, chalutiers, paquebots, yachts. Ils échangeaient leurs trouvailles, se corrigeaient sans ménagement ou se félicitaient chaleureusement. De la sixième à la fin de la quatrième, ils apprirent à se connaître, à partager leur passion commune et à se respecter. A quatorze ans, ils navaient plus de secret et savaient pratiquement tout lun de lautre. Lannée de troisième fut celle de la découverte du sentiment amoureux. Dylan questionna son beau-père qui savait, depuis belle lurette, que le jeune homme viendrait un jour lui demander de laide dans ce domaine dont on parlait peu à la maison. Il profita des vacances scolaires de Pâques et dune sortie en mer, entre hommes, pour lui apprendre tout ce quil savait sur les femmes, lamour, et les relations amoureuses.
« Cest totalement inhabituel mesdames et messieurs, mais, cette année, nos deux lauréats ont obtenu la même moyenne de dix-neuf virgule huit au brevet. Aussi nous avons décidé de leur demander de prononcer à tour de rôle quelques mots. Lisa, si tu veux bien
»
Lisa savança, toucha le pupitre, vide de note, se tourna vers Dylan, lui sourit, puis regarda le public.
« On dit souvent que lémulation et la compétition sont deux moyens radicaux pour amener les compétiteurs à donner le meilleur deux-mêmes. Il en est un autre que jai découvert il y a longtemps, et qui, pour moi, a transformé ma vision de la réussite scolaire.
Elle se recula et lui laissa la place. Il savança lair incertain, pris appui sur le pupitre, la regarda, lui sourit, puis se tourna vers le public.
« Je naurai quun seul reproche à te faire ma chère Lisa, cest davoir eu loccasion la première de dire ce que je pense, moi aussi, de notre amitié et des relations saines et profitables qui ont été les nôtres depuis que nous nous connaissons. Lamitié plutôt que la rivalité transforme notre vision du monde. Grâce à Lisa, jai toujours su que si quelque chose matteignait, si jétais en difficulté, si je perdais pied, elle serait toujours là pour me tenir la main et me soutenir. Lavoir à mes côtés ma souvent rassuré, donné de la confiance, une certaine assurance même, surtout quand je doutais de moi. Apprendre devenait un plaisir, parce quil était partagé. Parler des devoirs, du contenu dun cours de maths ou dhistoire peut paraître ennuyeux. Pas quand vous le faites avec complicité, presque par jeu. Tout devient facile. Traverser ces années à ses côtés a été la plus belle expérience quil mait été donné de vivre et je ne la remercierai jamais assez de mavoir accepté comme ami et partenaire détudes. »
Le principal du collège prit la parole.
« Merci à vous deux pour ces paroles pleines de sagesse et de maturité. Vos résultats honorent cet établissement et je tenais à vous en féliciter. Jai le plaisir de vous annoncer que votre demande dentrée au lycée Saint-Martin de Rennes a été accepté. Il naurait plus manqué quil refuse lentrée aux deux meilleurs élèves de la région ! »
La salle éclata dun rire sonore et lambiance tourna à la fête.
La cérémonie se prolongeât par un buffet et les parents comme les élèves se ruèrent sur les petits fours.
Dylan prit la main de Lisa et lentraina avec lui.
« Viens, allons dire au-revoir à notre salle de classe. »
Ils entrèrent avec un air de recueillement sur le visage et sassirent à leur place. Lisa tourna son regard vers Dylan.
« Ça me fait drôle de me dire que je ne reviendrai plus jamais dans cette salle. »
« Oui, à moi aussi. Jai passé tellement de bons moments à côté de toi que cette ambiance va me manquer. »
Leur visage était si près lun de lautre quil neut quà avancer un peu pour que leurs lèvres se touchent. Elles restèrent collées quelques secondes. Dylan posa délicatement sa main sur sa joue et elle se pressa contre lui en lentourant de ses bras. Leurs bouches souvrirent et leurs langues firent connaissance, tâtonnant timidement au début puis, senhardissant, elles commencèrent à tournoyer lune et lautre avec plus de vitesse et de force. Leur baiser leur sembla durer un temps infiniment long et ils durent, à regret, y mettre fin.
Lisa lui caressa la joue.
« Si tu savais comme jen ai rêvé de ce baiser. »
« Moi aussi, mais je nosais pas, tu mintimidais. »
« Allons bon, voilà que je tintimide moi ? »
Il se releva un sourire éclatant au visage.
« Plus maintenant, car je sais que nous allons recommencer, encore et encore. »
Le lycée Saint Martin de Tour se situe au centre de Rennes et accueille environs mille quatre cents élèves. Cest un établissement privé catholique de plus de cent quatre-vingts ans. Il nest pas le meilleur lycée de Bretagne, mais il est incontournable si lon désire poursuivre ses études à Lécole dingénieur de Brest, puis à lécole nationale supérieur des techniques avancées pour préparer un Master en architecture navale et offshore, diplôme indispensable pour être recruté par les meilleures entreprises de construction navale.
Le trajet Rennes Vannes prenant quatre heure cinquante et vannes Lorient quarante-huit minutes, il était inévitable que Lisa et Dylan fasse leur scolarité en internat. Linstitution étant plus que stricte quant aux conditions de vie, les logements des filles étaient séparés de ceux des garçons. Le règlement intérieur ne létait pas moins. Levé à six heures trente, douche, petit déjeuner à sept heure quinze. A sept heures quarante, fermeture des chambres. Le soir, repas à dix-neuf heures, puis une heure de détente. Douche et rangement des chambres à vingt heures quarante-cinq, puis une heure consacrée aux devoirs avant lextinction des feux. Ce régime quasi militaire était tenu très serré par un responsable dinternat qui disposait de toute une ribambelle de surveillants.
Les pensionnaires étaient deux par chambre. La répartition se faisant par tirage au sort, Dylan se vit attribuer Corenthin et Lisa, Eloane pour colocataire. Si cette dernière était une élève assez douée et travailleuse, le parrain du garçon était un véritable cancre doublé dun fêtard. Il se trouve également que, capitaine de léquipe de rugby et monsieur muscle du lycée, il se prenait pour lapollon de ces demoiselles. Sa seule ambition était de succéder à son père à la tête de lentreprise familiale Penmarch Croisières. Le sport et les filles, pas nécessairement dans cet ordre, était ses deux principales motivations. Ayant passé ses quatre années de collège dans le même établissement, il en connaissait tous les secrets et enseigna assez rapidement à son nouveau compagnon daventure comment se déjouer de la surveillance des « matons » comme il les appelait, et rejoindre le bâtiment des filles après le couvre-feu. Dylan en parla à Lisa un samedi dans le train les ramenant chez eux. Elle sembla soffusquer des propos de son petit ami.
« Quest-ce que tu veux faire dans le bâtiment des filles à la nuit tombée ? Tu as une idée derrière la tête ? »
« Mais non, je me disais que, à loccasion, jaurais pu venir te voir pour que lon passe un moment en tête à tête. Ça fait si longtemps que lon ne sest pas retrouvés seuls tous les deux. »
« Écoute, on est là depuis peu et je men voudrais toute ma vie si tu te faisais prendre et renvoyer à cause de moi. On verra dans quelques temps. »
Même sil ne le montra pas sur le coup, Dylan fut déçu de la réaction et surtout de la résolution de Lisa. Un voile de tristesse passa dans le regard du jeune homme, mais elle ne le remarqua pas.
Les week-ends se ressemblaient tous : Compétition de voile en duo le samedi et repas en famille le dimanche. Leurs parents respectifs prétextaient quils avaient toute la semaine pour se voir pour mieux les choyer au domicile le dernier jour à la maison.
Le premier trimestre passa et, un vendredi soir, Dylan rentra avec une mine réjouie.
« Maman, papa, les parent de Lisa mont invité pour le réveillon de Noël. »
« Mais, toute la famille vient spécialement pour te voir, tu ne peux pas nous faire ça. Et puis, ta Lisa, tu la vois bien assez au lycée, non ? »
« Ça suffit cette hypocrisie, jen ai plus que ma claque. Et vous vous voyez suffisamment la semaine, et vous pouvez bien ne pas vous voir pendant les week-ends, bla bla bla ! Et maintenant, il faut que je sois retenu prisonnier parce que la famille viendrait, soi-disant, pour me voir ? Si elle tient tant à ce quon se voit, voyons-nous tous les autres jours, mais pas pour la veillée de Noël. »
« Comment peux-tu être aussi ingrat ? »
« Moi, je suis ingrat ? Et en quoi sil te plait ? »
« Nous nous saignons aux quatre veines pour que tu puisses suivre des études dans le meilleur lycée de la région, nous payons les sorties et courses de voile, nous nous privons pour que tu ne manques de rien et voilà comment tu nous remercies. Avec tous les sacrifices que nous faisons pour toi, tu pourrais nous montrer un minimum de reconnaissance. »
« Dabord, vous ne vous sacrifiez pas. Vous faites votre devoir de parents. Un jour, moi aussi jaurai des s. Croyez-moi, jamais, au grand jamais, je ne leur sortirai un tel discours. Alors tout ça est de ma faute. Si vous devez payer mes études, cest de ma faute. Si vous devez payer les activités de voile, cest de ma faute. Et si je ne manque de rien, cest encore de ma faute. Vous me reprochez dexister en quelques sortes et, parce que jai le malheur davoir une petite amie dont les parents, par politesse, parce quils savent à quel point les conditions de vie au lycée sont effroyables, que lon na pas cinq minutes de complicité chaque jour, parce quils ont de la compassion pour nous deux, parce quils ont compris quon avait envie de passer du temps ensemble, vous allez me culpabiliser pour mieux mempêcher dy aller ? »
Il avait tellement haussé le ton et pris un tel air de colère que ses parents mirent quelques secondes à réagir.
« Mais non mon chéri, il nest pas question de te culpabiliser. Nous taimons et voulons ce quil y a de mieux pour toi. »
« Alors pourquoi venir me le reprocher ? La famille, elle peut venir me voir tous les week-ends de lannée si elle tient tant à me voir. Moi, cest Lisa que jai envie de voir ce soir-là. »
« Écoute mon chéri, voilà ce que nous te proposons. Tu passes le réveillon de Noël chez les parents de Lisa et vous passez le jour de Noël ici. »
« Cest une excellente proposition maman, je te remercie dy avoir pensé. Je lappelle immédiatement. »
Les vacances scolaires arrivèrent vite et avec elles, les fêtes de fin dannée.
Dylan séchappa en début daprès-midi le vingt-quatre décembre et pris le TER pour Lorient où Lisa et son père lattendaient à la gare. Il ne fallut guère plus de cinq minutes pour rejoindre le quartier de Kérulvé et le pavillon des Jaouen. La maman et la grande sur firent un bon accueil au jeune homme.
« Bonjour Dylan, nous sommes contents de tavoir pour la veillée. Anaïs, débarrasse-le et va mettre ses affaires dans sa chambre. »
Il offrit à la maman une jolie composition de roses de Noël et au papa une ceinture en cuir flanquée dune boucle en forme de voilier. Cétait la première fois quil revenait ici depuis lentrée en seconde. Pendant le collège, il fréquentait la famille de Lisa plus dune fois par mois et connaissait bien les lieux. Anaïs le précéda jusquà la chambre damis et profita de ce tête à tête pour mettre les choses au point avec le garçon.
« Pas de bêtises ce soir ou cette nuit vous deux, hein ? Je vous aurai à lil. »
« Sois tranquille la vieille nous serons sages comme des images. »
Il la surnommait affectueusement ainsi car elle chaperonnait littéralement sa petite sur et, dans le fond, il la comprenait et savait quun jour, il jouerait le même rôle auprès des jumelles Tout le monde sinstalla dans la salle à manger et la maman servit la traditionnelle dinde accompagnée dune purée aux trois légumes. Le repas fut joyeux et animé, ponctué de plaisanteries et danecdotes toutes plus amusantes les unes que les autres. Vers minuit, chacun eut droit à ses cadeaux.
Dylan, qui avait économisé sur son argent de poche hebdomadaire, offrit à Lisa un superbe ciré marin jaune de chez Armor Lux et reçu en retour une paire de Boksides marines. Tout le monde fut gâté et heureux. Vers une heure trente du matin, les parents décidèrent de lextinction des feux et tous partirent se coucher. Tard dans la nuit, Dylan senti quelquun se glisser sous les draps et un corps tout chaud et peu vêtu se coller contre lui.
« Mais quest-ce que tu fais ? »
« Chut, javais besoin dêtre avec toi, simplement comme ça. Javais besoin de ta chaleur. »
« Mais, si ta sur lapprend
»
« Chut, on ne fait rien de mal. Rendors-toi. »
Il la serra contre lui, lembrassa tendrement sur le front, sur la joue, puis déposa un délicat baiser sur ses lèvres.
« Dors-bien ma chérie. »
Lisa se redressa brusquement.
« Comment mas-tu appelée ? »
Il lui ferma la bouche dun baiser.
« Chut, dors
Ma chérie. »
Il sentit sa main se glisser sous son tee-shirt et lui caresser la poitrine, tournoyant en décrivant des cercles de plus en plus grands, jusquà venir se poser sur la protubérance de son sexe et ne plus en bouger. Elle le massa délicatement en pratiquant de légères pressions auxquelles il ne put résister longtemps. Sa main senroula autour de son érection naissante à travers son pantalon de pyjama.
« Lisa, tu me mets au supplice. »
« Chut, laisse-moi faire, mon chéri. »
Elle se camoufla sous la couette et descendit son visage à hauteur de son bassin puis posa sa joue contre cette bosse prometteuse. Abandonnant sa proie, elle saisit le haut du pantalon et commença à le tirer vers le bas jusquà ce quune tige érigée jaillisse et vienne heurter le ventre de son petit copain. Elle la saisit avec ses deux mains et commença un doux va et vient en resserrant légèrement sa pression vers le sommet du mât et en la relâchant en redescendant vers sa base.
« Cest bon ce que tu me fais. »
Elle approcha sa langue et vint tâter le méat par petite touches quelle alterna avec des baisers de plus en plus appuyés. Ny tenant plus, elle ouvrit la bouche et fit glisser le sexe bandé contre son palais aussi loin quelle le put, puis resta quelques instants pour savourer la finesse de sa peau. Elle remonta en aspirant avec ses lèvres, comme si elle suçait un sucre dorge. Elle fit quelques aller-retours lentement puis commença à accélérer son rythme de sucion. Ses mains se joignirent autour de ses bourses en les pressant légèrement, et elle augmenta la pression de ses joues.
« Arrête, je ne vais pas pouvoir tenir. »
Elle accéléra encore son rythme lui faisant comprendre quelle irait jusquau bout.
Il sabandonna en gémissant et se déversa abondamment dans sa bouche. Elle déglutit et avala chacun de ses jets et termina son uvre en nettoyant amoureusement le sceptre encore dressé. Elle ressortit la tête de la couette, lair satisfaite delle-même et posa sa tête sur sa poitrine.
« Maintenant on peut dormir. »
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