Les Chemins Oubliés - Chapitre Iii : Premiers Pas
Les chemins oubliés
Chapitre III : Premiers pas
Mercredi 31 Juillet, 10h21, temps magnifique, tout est calme, la plupart des gens et mes collègues sont déjà en congés et profitent certainement de la vue d'une mer à perte de vue et de quelques cocktails rafraîchissants.
Je n'ai pratiquement pas dormi cette nuit; trop chaud, trop froid, mon matelas qui commence sans doute à rendre lâme, le léger claquement répétitif des volets en bois du voisin qui tambourinai dans mon crane comme une fanfare de 200 musiciens collés à mon oreille et autant de détails insignifiants qui, d'ordinaire, me passe bien au dessus de la tête.
Fatiguée, stressée, impatiente dêtre en vacances, que n'aurai-je donner pour que mon chef aboule affolé dans mon bureau pour me confier n'importe quel dossier urgentissime que me demanderai 100% de ma concentration et quelques heures supplémentaires...mais non aujourd'hui est un jour que, habituellement, j'aurai considéré comme idyllique, comme par hasard et si vous connaissez la « loi de l'emmerdement maximum » ou « loi de Murphy » alors vous comprendrez sans mal mon état...
Dans ma tête reviennent en boucle les même images, les mêmes questions, pourquoi avais-je envoyé un mail à ce parfait inconnu ? Pourquoi avoir candidaté à une annonce dont je ne connaissais absolument pas les tenants et aboutissants ? Et surtout pourquoi avait-il fallu que cet homme me réponde... ?
Je me sentais comme un disque vinyle sur lequel la tête de lecture sautai en boucle sur le même refrain!
Pour être honnête, lorsque j'ai vu hier soir l'arrivée de son mail, j'ai ressenti le frisson de la chose dont on a une frousse monumentale mais qui, par la même occasion, vous donne une énergie folle et vous fait sentir vivante comme jamais !
Je rassemble mon courage et ouvre le courrier pour en découvrir le contenu, la peur au ventre dêtre déçue peut-être, mais plus encore d'aimer ça.
« Célia bonsoir,
J'aurai pu vous répondre plus tôt mais la seule personne qui décide de ce qui doit être fait, quand et comment cela doit être fait, c'est moi et ça le sera toujours... »
- J'aurai peut-être du choisir un pseudo, quelle cruche je fais parfois...
« ... je suis seul à décider qui mérite ou non mon attention... »
- Mais pour qui il se prend ?!
« Je vous recontacte dans 3 jours par mail avec des instructions précises.. »
- 3 Jours ! Quelles instructions ??
« je ferai de vous ce qu'il se doit, sinon vous pouvez retourner dans votre vie morne et banale et ne plus me faire perdre mon temps. »
- Pourquoi es-ce-que je me sent insultée et en même temps surexcitée... ?
J'ai toujours été une femme ouverte d'esprit, dans la vie de tous les jours et bien entendu sexuellement aussi, mais malgré mon fort caractère et mes diverses expériences, je me sentais désemparée et mon esprit semblait sêtre figé ou fracturé par autant de contradictions... J'avais envie de l'envoyer promener sèchement mais aussi de lui répondre que j'attendrais son mail ou pourquoi pas de ne jamais lui répondre et passer à autre chose... mais comme vous vous en doutez, si je suis aujourd'hui en train de vous raconter mon histoire, c'est qu'elle à eu lieu...
Une bonne heure et un demi paquet de cigarette après avoir pris connaissance du courrier de ce « Motéuchi » j'ai pris ma décision, je lui répondrais, par curiosité premièrement mais aussi pour lui fermer son caquet à propos de ma vie « morne et banale ».
« Motéuchi,
J'aurai pu répondre à votre mail plus tard mais n'ayant rien d'autre à faire et décidant de ce que je fais et de quand je le fais, j'ai donc choisi de le faire maintenant.
Vous pouvez me contacter dans 3 jours ou plus si vous le souhaitez et je vous répondrais au minimum par courtoisie dès que j'aurais un peu de temps puisque mes vacances commencent vendredi soir.
Bonne soirée et bonne nuit à vous.
Célia. »
En réalité, je culpabilisai pour je ne sais quelle raison, d'avoir été si sèche...je trépignais d'impatience de connaître le contenu de son prochain mail si toutefois il y en aurai un !
Suite à ça, je me sentais plus décontractée et le sommeil semblai me gagner petit à petit, après tout il me manquai pas mal d'heure de sommeil et il faut l'avouer cette histoire avait quelque peu émousser mes nerfs.
Dans mon lit je profitais d'un petit air frais bien agréable pour laisser retomber cette pression ridicule dont je m'était moi-même affublée, la résolution étant de ne plus penser à tout ça pendant mes deux seuls jours de travail restants.
La nuit fut agréable et reposante quoiqu'un peu courte mais je me levais d'un pas étrangement léger, moi qui d'habitude, n'est pas opérationnelle avant une bonne demi-heure et un bon café serré !
Après une bonne douche, je décide d'échanger le petit tailleur professionnel habituel, par une robe d'été somme-toute assez simple, histoire de commencer à me mettre dans le bain de ces vacances qui pointent de plus en plus le bout de leur nez.
Le Jeudi et le Vendredi furent relativement calme et je ne pensais plus vraiment à toute cette histoire, je n'avais, d'ailleurs pas consulté mes mails depuis celui que j'avais envoyé ma réponse.
Le vendredi mon chef est venu me voir pour me souhaiter de bonnes vacances et m'a annoncé que nous pouvions d'ors et déjà partir, il était à peine 15h00 et cette nouvelle me mis dans une petite et douce euphorie.
J'ai décidé de profiter de ce petit bonus de temps pour faire toutes les petites choses pas très amusantes que j'avais initialement prévu de faire samedi, comme mes courses, un peu de shopping, un grand ménage chez moi et peut-être si possible une petite sortie ce soir avec une amie, histoire de fêter le début des vacances !
Samedi 3 Août, 11h30, la sortie d'hier soir à bien eue lieu, un petit restaurant à sushi avec une de mes meilleurs amie à qui j'ai raconté mes petites conversations avec ce fameux « Motéuchi ».
C'est une jeune femme bien rangée, mariée, un , une maison achetée, un emploi de directrice commerciale et en général de très bon conseil.
Des conseils elle m'en a donné quelques uns d'ailleurs, même si au fond je ne lui en avait pas demandé...
Ce sont des pratiques perverses tu sais, c'est dégradant pour la femme, et puis tu ne le connais pas, sans compter le fait que de toute façon ça ne t'apporterai rien !
Ce qui est étrange c'est que j'avais passé ces deux derniers jours sans trop y penser et le fait qu'elle tente de me remettre sur un chemin politiquement correcte, m'a tout d'un coup éveiller une brûlante envie de savoir si j'aurai une réponse ou non !
Nous sommes sortis peu de temps après, dans un pub non loin du restaurant et la soirée fut très agréable malgré le fait que mon esprit, lui, était de plus en plus ailleurs, comme happé pour un désir profond de contrôler ma boite mail, juste au cas où
A 3h30 du matin, légèrement alcoolisée et relativement fatiguée, je décide de rentrer faire un gros câlin à mon petit lit douillet, en arrivant à la maison, sans plus attendre j'allume l'ordinateur mais rien...
La prévisible déception passée, je me jetai à peine déshabillée dans mon lit et m'endormis presque aussitôt.
Et nous voilà, ce samedi, premier jour de vacances et premier jour d'une nouvelle vie, dont je ne soupçonnai pas alors les possibilités.
L'e-mail de Motéuchi était là, ponctuel, précis et terriblement directif ;
« Célia,
Sachez que pour mériter que je vous éduque, vous devrez d'abord prouver votre motivation avec 3 épreuves et puisque vous êtes à priori en vacances, nous profiterons pour mettre tout ce temps libre à profit.
Si vous réussissez vos épreuves, je vous transmettrai, un à un, les 10 commandements de la soumise, mais cela n'est pas encore à l'ordre du jour.
Pour votre première épreuve vous devrez :
Prendre dans votre garde-robe, un débardeur, une jupe portefeuille,un soutient-gorge, une culotte ainsi qu'une paire de chaussures quelconque.
Mettre le tout dans un carton que vous fermerez et écrirez dessus « Motéuchi ».
Vous rendre place Martroi à 15h30 et donnez le carton au propriétaire du manège qui vous remettra une enveloppe, aucune question ne concernant pas le carton ou l'enveloppe ne sera admise.
Interdiction d'ouvrir l'enveloppe avant dêtre rentrée chez vous.
Tout manquement mettra immédiatement fin de façon irréversible à nos communications.
Une fois rentrée chez vous, ouvrez l'enveloppe, lisez le contenu et contactez-moi par mail. »
Malgré le ton très directif, j'avais beaucoup apprécié son courrier, même si il faut ladmettre, j'avais trouvé certaines de ces demandes assez étranges (surtout pour les vêtements) mais finalement très peu risquées.
Je prépare donc le tout dans la boite d'une ancienne paire de bottine que j'ai gardé, je scotch le tout et marque en gros sur le dessus « Motéuchi ».
Je prend ma voiture et me rend sur place, le gérant du manège est là, je m'en approche et le salut poliment.
Bonjour !
Bonjour mademoiselle !
On m'a demandé de vous déposer un carton, vous devez être au courant je suppose ?
Oui tout à fait, donnez le moi.
Tout en lui donnant le carton j'en profite pour lui poser une question :
Dites moi, logiquement vous avez une enveloppe pour moi je pense et pourriez vous me dire à quoi ressemble t-il ce monsieur ?
Ah, c'est à dire qu'il m'avait prévenu que vous poseriez certainement cette question et que si c'était le cas, je vous donnerai ce petit papier.
Il me donne un petit post-it où est écrit « enfreindre mes règles entraîne systématiquement punition, pour obtenir votre enveloppe, enlevez votre soutient-gorge ici et donner le au propriétaire du manège puis partez sans dire un mot. »
J'étais bouche-bée et gênée, il y a beaucoup de monde sur la place mais je décide de mexécuter quand même.
Par chance je porte un petit débardeur ample et un soutient-gorge auquel je ne tiens pas particulièrement.
Après avoir fait tomber les bretelles le long des bras, je dégrafe le soutient-gorge puis le tire par dessous le débardeur et le donne discrètement au propriétaire au sourire rieur qui me donne aussitôt une grande enveloppe kraft habilement scellée et je repart en le saluant de la tête et surtout sans dire un mot ...
Sur la route du retour, à chaque feu rouge, je regarde l'enveloppe que j'ai déposé sur la banquette passager, mais cette fois je respecte la règle, je l'ouvrirai en rentrant et de tout façon ce sera plus confortable!
Une fois arrivée chez moi je jette mes clés sur ma table et pose mon sac à main et bien entendu me précipite à l'ouverture de la fameuse enveloppe et au moment précis où j'allais en sortir le contenu un frisson me parcours le dos, je viens de me rendre compte que je me prenais au jeu, je viens de donner une boite contenant des affaires personnelles à un parfait inconnu, j'ai retirer et donner mon soutient-gorge à en public à l'heure d'affluence...
Et si Motéuchi nétait autre que le propriétaire du manège lui même !
Au final ça n'a plus beaucoup d'importance, il faut que je saches ce que contient l'enveloppe !
Je l'ouvre et sort une grande feuille A4, une petit clé USB tombe et je me met enfin à la lecture.
« Célia,
La règle la plus primordiale pour une soumise, est d'obéir en toutes circonstances et d'accepter les punitions en cas de manquement aux règles établies.
Vous avez certainement dû vouloir savoir à quoi je ressemblai, vous avez mérité la punition qui allait de paire mais sachez que cétait très gentil de ma part.
Cependant, puisque vous lisez en ce moment même cette lettre, cela signifie que vous pouvez passer à la deuxième étape :
La clé USB que je vous ai joint, vous servira à stocker des fichiers texte et des photos dont je vous indiquerais quoi et comment en temps voulus.
A partir d'aujourd'hui et jusqu'à nouvel ordre, tout orgasme sans consentement de ma part est strictement interdis, toutefois vous devrez obligatoirement vous masturber, tous les soirs avant de dormir sans jamais vous accorder de jouissance.
Demain vous ferez la liste complète de vos expériences sexuelles, nombre d'amants, pratiques, fantasmes, etc que vous menverrez par mail avant 18h00.
A partir de maintenant je te tutoierais mais toi me parleras avec le plus grand respect.
Après avoir lu entièrement cette lettre, tu m'enverras un mail contenant ton numéro de portable qui devra être constamment allumé pour moi.
Dès que j'ai ton numéro je tappellerais tu brancheras ton kit main-libre et tu iras sonner chez ton voisin homme célibataire le plus proche en portant un chemisier ouvert jusqu'au creux des seins (tu ne remets pas de soutient-gorge) et tu demandes à haute et clair voix si il pourrai te dépanner de piles pour ton gode vibrant ( si tu en as un prend le avec toi pour lui montrer)
Si tu fais tout cela, tu auras le droit à une requête de ton choix que je me réserve, bien entendu, le droit d'accepter ou non et par la suite nous passerons à la troisième et dernière épreuve. »
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