Damien ( 1 )
Lorsque jai vécu en foyer dhébergement durgence dans le courant de lannée 2003, dès mon retour de Bordeaux, je pensais que les rencontres avec dautres garçons afin de satisfaire mes besoins sentimentaux et sexuels allaient se faire beaucoup plus rares. Sur ce point, je métais trompé et ce que jallais découvrir lorsque mon éducatrice me déposa à lappartement dans lequel jallais pouvoir souffler. Cette habitation se situait dans lun des quartiers chauds de Bourges, au cinquième et dernier étage dun immeuble. Pour pouvoir sy rendre, on navait pas dautres choix que de monter ses paliers à pieds puisque la structure ne comprenait aucun ascenseur pour rendre la tâche beaucoup moins ardue. Une fois dans lappartement, la femme qui maccompagnait me présenta ma chambre qui se trouvait juste à côté de la salle à manger.
La pièce que jallais occupée pendant mon séjour me convenait parfaitement même si beaucoup de gens lauraient trouvée trop petite. Tout en promenant mon regard dans la chambre, je constatais que jallais devoir composer avec une table, une chaise, un lit et une armoire durant les jours à suivre. Tenant mes sacs dans mes mains et sur mon dos, jattendais que mon éducatrice parte pour commencer à conquérir ce lieu que je voulais rendre douillet. Tandis quelle mexpliquait quelques clauses du règlement qui paraissaient importantes à ses yeux, je ne mis pas longtemps à ouvrir mes sacs afin de ranger mes vêtements dans larmoire. Une fois que la femme eut terminé son récit, elle me salua et quitta lappartement.
Désormais seul, je pouvais enfin me concentrer sur ce que je voulais faire et je ne tardais pas à poursuivre mon rangement. Une fois que la porte du meuble se referma sur mes habits soigneusement pliés sur ses étagères, je fis demi-tour pour faire une liste mentale de ce qui me restait à faire. Puisque ma passion première est lécriture, il était important que je minstalle un petit bureau et cest avec cette idée que je mattaquais à la reconversion de la table.
En fin daprès-midi, alors que jétais en train décrire une fiction originale fantastique, jentends louverture de la porte dentrée. Devinant que celui avec qui jallais partager lappartement venait de faire son grand retour, je me levai de ma chaise et me rendis dans la salle à manger pour le saluer. Une fois face à lui, des bonjours timides furent prononcés tandis quune poignée de mains fut échangée. Mon colocataire se présenta : il se nommait Laurent, avait la quarantaine et une chose est sûre, ce nétait pas grâce à son concours que jallais faire des vagues concernant une éventuelle partie de jambes en lair. Déjà, il était plus vieux que moi et physiquement, ce nétait pas ça.
Brun, les yeux marrons, la moitié du visage mal rasée, des vêtements sales et un ventre qui débordait un peu sur sa ceinture. Ouais, tu nas rien à craindre de moi mon gars. Comme je savais à qui javais affaire désormais, il nétait guère utile que je mattarde dans la pièce et cest rapidement que je retournai devant le bureau de ma chambre. Dans les jours qui suivirent, je tentais de madapter à la vie quimposait le foyer et très vite, je navais plus quune envie : me trouver un boulot puis un appartement pour en dégager. Malgré cela, je nouai une petite amitié avec Laurent et on se rendit compte quon partageait beaucoup plus de points communs que je ne le pensais, notamment sur nos préférences pour les petites combines.
Dailleurs, ces dernières se pratiquaient souvent le soir, après la visite quotidienne des éducateurs. Tandis que Laurent sortait les bouteilles dalcool, je déposais mon matos sur la petite table du salon afin de nous rouler quelques joints.
Inquiet, je tourne mon visage vers mon colocataire qui me rassura sur le fait que cétait sûrement lun de ses potes. Soulagé, je repris ma fumette tandis que Laurent se leva du canapé pour aller ouvrir. Lorsquil fut de retour dans la salle à manger, un jeune homme lui emboîtait le pas.
Habillé dun ensemble Nike bleu et coiffé dune casquette aux teintes foncées, le garçon me serra la main et se posa sur lune des chaises se trouvant autour de la grande table de la salle à manger. En me saluant, il se présenta sous le prénom de Damien et cest naturellement que je linvite à se joindre à nous pour passer une excellente soirée. Très vite, nous discutons ensemble et il était évident que le courant passait plutôt bien entre moi et le jeune homme. Dailleurs, Laurent ne se priva pas pour nous en faire la remarque et nous prîmes la décision dinviter Damien aussi souvent quon le pouvait. A la fin de cette première soirée, le gamin retourna chez lui et je me retrouve seul avec mon colocataire.
Celui-ci me fit part du quotidien que vivait son ami et à la connaissance de son histoire, je me pris daffection pour ce dernier. Sa mère avait quitté le foyer lorsquil avait quatorze ans, laissant derrière elle mari et s. Du coup, son père a commencé à noyer son chagrin dans la boisson et cette dernière fut rapidement sa nouvelle compagne. Si jai pris soin de mettre le mot au pluriel, cest parce que Damien avait une grande sur avec qui il partageait sa chambre. Hélas, là où lon aurait pu se sentir rassuré pour lui était en réalité, une autre source dexistence vraiment stupéfiante.
Certains soirs, son aînée nhésitait pas à autoriser son petit ami à combler le vide dans son lit à deux places, quitte à la baiser tandis que le petit frère tentait de sendormir par tous les moyens, sur un autre pieu bien plus petit.
Un soir, nouvelle sonnerie stridente à lintérieur de lappartement. Cette fois, Laurent et moi étions clean et tandis quil allait ouvrir, je regardais la télévision tout en étant installé sur le canapé. Dès quil fit son entrée dans la pièce, Damien vient me dire bonjour et prit place à côté de moi. Alors que mon colocataire dressa la table à repasser pour soccuper de ses vêtements propres, je continuai de fixer lécran tout en discutant avec le jeune homme. Très vite, la conversation part sur un sujet plutôt coquin et pour mamuser, je posai ma main sur lintérieur de sa cuisse et tout en lui caressant, je prononçais des petits « humm
».
Aussitôt, mon jeune ami en fit autant et notre petit jeu sarrêta là puisque nous nétions pas seuls. Dailleurs, lorsque javais agis de cette façon, je navais encore aucune idée en tête car je ne connaissais pas encore les limites du jeune adulte, concernant son humour. La suite de la soirée se passa normalement et vers les coups de minuit, le garçon repartit chez son père alors que Laurent lui avait proposé de rester un peu plus longtemps. A son départ, le temps me semblait plus long et lappréciation de sa compagnie était vraiment une évidence. Ne sachant quoi faire, je choisis daller me coucher et sur le chemin qui me conduisait à ma chambre, je souhaitais une bonne nuit à mon colocataire.
Le lendemain matin, lorsque jouvris les yeux, je pris la décision de me réserver cette journée.
Ainsi, je pourrais me reposer un peu et me consacrer à mes passions car jestimais que le début de ma semaine fut plutôt éprouvant.
Tout à coup, on sonna à lentrée. Surpris, je mis le jeu en pause et quitta le canapé pour savoir qui passait à lappartement à cette heure-ci. Dès que jouvris la porte, je fus très heureux de voir Damien me faire face.
- Salut, Laurent est là ?
- Non. Il est parti en ville pour laprès-midi.
- Daccord. Y a moyen que je rentre ?
- Ouais.
Je savais très bien les risques que je prenais en laissant entrer Damien dans lappartement. Si par malheur, un éducateur avait lidée de passer me voir à ce moment précis, jétais bon pour être expulsé. Cependant, comme je désirais par-dessus tout de passer du temps en tête à tête avec ce gentil voisin, je mécartai du passage pour lui permettre dentrer. Une fois la porte refermée, je linvite à me suivre jusquau salon et nous nous installons sur le canapé. Aussitôt, je pris ma manette dans les mains pour poursuivre ma partie et les discussions senchaînèrent.
Soudain, Damien aborda un sujet en me faisant part de son impression.
- Tu sais que jai beaucoup aimé lorsque tu mas caressé la cuisse hier soir ?
- Ha ouais ?
En guise de réponse, le garçon se contenta de me sourire et pour vérifier la véracité de ses dires, ma main se posa doucement sur son pantalon. Tout en se faisant caresser, Damien imita mon geste et lorsque ses doigts cajolèrent ma cuisse, lexpression quil avait sur ses lèvres persista. Tout en se flattant de cette façon, des idées perverses se bousculèrent dans ma tête et je devais trouver un moyen pour lavoir dans mon lit sauf que
- Tu veux que je te caresse ailleurs ? Me dit-il.
Jétais un peu étonné dentendre cette question de sa bouche mais jestimai que cétait un bon moyen de savoir jusquoù il voulait aller.
- Pourquoi pas ?
- A quel endroit aimerais-tu ?
- A toi de choisir.
Aussitôt, il fit migrer sa main sur mon entrejambe et aussitôt, une bosse pointa. Comprenant
dans quel état il venait de me mettre, lami de mon colocataire se pencha légèrement sur moi afin de me rouler une pelle. Comme cest ce que je souhaitais, il était évident que je me laisse faire et lorsquil se retira, je lui demandais sil voulait quon sisole dans ma chambre pour poursuivre tout ça. Damien me répondit par laffirmatif et tandis que je sauvegardai ma partie, il se leva du canapé et se rendit dans ma piaule pour mattendre. Une fois que jeus terminé avec ma console, je quittai le sofa à mon tour pour éteindre la télé et ensuite, je me dirigeai vers la pièce se trouvant à côté.
Quand je fis mon entrée dans la chambre, Damien était déjà allongé sur mon lit et je pris soin de refermer la porte avant de le rejoindre. Une fois près de lui, nos lèvres se scellèrent une nouvelle fois tandis que nos langues jouèrent longuement entre elles. Ce contact me refit bander et le jeune homme posa sa main sur mon pantalon pour évaluer létat desprit dans lequel jétais. Peu après, jentendis le bouton de mon vêtement souvrir ainsi que ma fermeture éclair. Quelques secondes plus tard, mon voisin baissa son caleçon et permit ainsi à ma verge dexprimer toute sa vigueur.
Toujours en membrassant, il sempara de mon sexe dans lune de ses mains et entreprit de me le masturber doucement afin de je puisse apprécier correctement les bienfaits de son geste. De mon côté, je me laisse faire et au bout de plusieurs va-et-vient sur mon membre, Damien abandonna mes lèvres et glisse sur mon lit pour que son visage puisse se retrouver à la hauteur de mon bassin. Pour ne pas perdre de temps, le jeune homme glissa mon chibre dans sa bouche et rapidement, je sentis sa langue passer de nombreuses fois sur mon gland tandis quil me suçait. Voulant connaître ses expériences en matière de garçon, je me permis de lui poser la question.
- Je suis ton premier mec ?
- Ouais.
Me répondit-il en retirant ma queue de sa bouche avant de la remettre. Jétais agréablement surpris de constater à quel point il sen sortait très bien alors que ce type dexpérience était tout nouveau pour lui. Dailleurs, Damien se débrouillait si merveilleusement que mes premiers gémissements ne tardèrent pas à se manifester. Voulant quil connaisse le même plaisir que moi, je proposai à mon amant de lui en faire autant et cest en membrassant quil accepta. Dès quil reprit sa place à mes côtés, cest moi qui me glissais jusquà la hauteur de son entrejambe.
Cependant, contrairement à lui, javais quelques obstacles à défaire avant davoir accès à son sexe que jétais impatient de découvrir. Une fois que son habit était arrivé à ses genoux, je fus heureux de découvrir une verge aux dimensions respectables puisquelle faisait autour des dix-huit centimètres. Mon ami bandait à mort et il était évident quune fellation ne pourrait lui faire que le plus grand bien, ce que je débutai aussitôt. En plaçant ma main à sa base, je veillai à le masturber correctement tout en me régalant avec son gland et le reste de son sexe.
Très vite, la peau de son organe brillait sous leffet des nombreuses couches de salive que je déposai dessus bien malgré moi. Cela faisait longtemps que je navais pas une queue aussi bonne à déguster et je mamusai à prendre tout mon temps. Je me foutais complètement que mon colocataire soit de retour ou quun éducateur passe par là. Jétais avec Damien et cest ce qui comptait le plus à mes yeux. Pendant que celui-ci exprimait son bonheur de se faire pomper, je cessai de caresser sa tige par sa base pour flatter ses testicules peu poilues avec mes doigts.
Cette attention à cette partie de son corps lui fit beaucoup deffet puisque quelques secondes plus tard, je sentis son foutre se répandre dans ma bouche. Comme dhabitude, je recueillis ce nectar au plus profond de moi puis jabandonnai son sexe pour retourner lembrasser. Enfin, pendant que nos langues samusèrent, Damien se saisit de mon membre et le branla avec un rythme effréné. Au moment où je sentais mon sperme sur le point de jaillir, je nhésitai pas à le faire savoir à mon amant qui se dépêcha de se mouvoir pour que je puisse le déposer sur sa langue. Damien se régala de ce liquide chaleureux avant de sallonger correctement et de se lover dans mes bras.
- Cétait super sympa, me dit-il.
- Ouais et je suis prêt à remettre ça quand tu veux.
- Ben dès que jai le temps, je passe te voir et si Laurent est là, on ira dans lune de mes planques pour quon soit tranquille.
- Entendu.
Après cette conversation, Damien membrasse et se leva de mon lit pour se rhabiller. Le voyant faire, je décide de le copier et tranquillement, nous sortons de la chambre pour se rendre dans la salle à manger. Une fois dans la pièce, du bruit venant de la porte dentrée parvient jusquà nos oreilles. Inquiet, je tourne mon visage dans sa direction et libéra un soupir de soulagement lorsque je remarquai que lauteur de ce vacarme nétait autre que Laurent. Dailleurs, il était très étonné que Damien soit là et ne se priva pas pour lui demander ce quil faisait ici.
Volant à la rescousse de mon amant, je lui expliquai quil était venu pour lui mais comme il était absent, je lavais autorisé à me tenir compagnie le temps de son retour. Cette excuse fut suffisante puisque mon colocataire goba lhistoire sans linterroger une nouvelle fois. Dès quil entra dans la cuisine pour se servir un verre, le jeune homme me regarda et me fit un sourire accompagné dun petit merci, prononcé à voix basse. Ensuite, Laurent quitta la pièce dans laquelle il se trouvait pour se rendre dans le couloir qui mène à sa chambre. Là encore, Damien dialogua avec moi en me posant une question à laquelle je ne mattendais pas.
- Il y a moyen que tu sois mon mec ?
- Si tu veux.
- Cool. On se voit ce soir alors ?
- Ouais.
Dès que mon colocataire fut de retour dans le salon, il engueula un peu Damien sur le fait quil était plus prudent pour nous quil vienne le soir et non laprès-midi. Sur ce point, jétais daccord et Damien reconnu quil avait fait une bêtise et veillera à ne pas recommencer. En clair, javais limpression de voir un père en train dengueuler son gamin, scène que je trouvais particulièrement marrante. Bien sûr, je me gardais de leur dire pour ne pas me faire et après ce savon, Laurent accompagna notre voisin jusquà la sortie. Avant de partir, Damien lui demanda sil pouvait revenir le soir même et mon colocataire lui dit que oui.
De mon côté, je ne disais rien car je songeais déjà à une seule chose : me retrouver seul avec Damien pour poursuivre nos jeux amoureux. Mine de rien, je nétais pas trop à me plaindre malgré la situation dans laquelle jétais. Certes, jétais hébergé par un foyer et je navais pas de boulot mais au moins, javais un petit ami. Jespérais seulement que cette relation maccorde suffisamment de bonheur pour que je puisse trouver la force de me battre
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