Anaëlle (2)
La sonnerie du téléphone tira Anaëlle de sa torpeur. Elle regarda lécran de lappareil afin de savoir qui pouvait lappeler un dimanche après-midi. Le prénom Valentine saffichait. Anaëlle hésita avant de décrocher. Elle finit par décrocher en étouffant un bâillement. « Salut Anaëlle, cest Valentine. Dis, je suis dans ta rue, est-ce que tu moffres un thé ? «
Anaëlle accepta. Elle se doutait que Valentine venait aux nouvelles et quelle voulait quelle lui raconte sa soirée de vendredi
Une soirée un peu particulière
. Très particulière même
.
Deux minutes plus tard on sonna. Anaëlle déverrouilla la porte du hall. Elle entendit le bruit caractéristique de lascenseur et alla ouvrir sa porte. Des pas étouffés par la moquette du couloir lui indiquèrent larrivée de sa collègue. « Bonjour Valentine, entre donc
». Anaëlle ne finit pas sa phrase. Valentine nétait pas seule. « Bonjour Anaëlle. Bon, je ne te présente pas Alice » Anaëlle était interloquée. Que signifiait la présence dAlice, sa collègue qui travaillait dans le même service et quelle côtoyait presque tous les jours ?
«Coucou Anaëlle. Surprise, hein ? » dit Alice. « Tu ne tattendais pas à me voir, pas vrai ? Et pourtant cest bien moi. Et oui, nous sommes venues te parler de ta soirée de vendredi. Ne pique pas ton fard, ce nest pas la peine. Mais on ne va pas rester plantées dans ton couloir ? Tu nous le prépares ce thé ? » Quest-ce que Valentine avait été raconter à Alice ? Dautant quelle navait pas datomes particulièrement crochus avec cette dernière. Elles bossaient dans le même service mais cela sarrêtait là.
Installées dans le canapé, les trois jeunes femmes buvaient leur thé. Annaëlle observait ses deux collègues.
« Bon » commença Alice. « Voilà. Pas de cachoteries. Anaëlle, tu es allée vendredi soir dans une maison rue des Mûriers. Je pense que tu avais une tenue très sexy, genre sous-vêtements noirs, haut de tunique de lhôpital qui te laissait les cuisses à lair.
Valentine prit la parole. « Non Anaëlle. En fait cest le même mode opératoire qui se répète chaque fois. Un couple a priori plein aux as qui cherche uniquement des infirmières, à un rythme régulier dune tous les deux mois sauf en été. Ils demandent à la dernière de leur trouver une collègue pour la fois suivante. »
Alice reprit. « Cest cela. Moi, cétait il y a deux ans. Cest Delphine, tu sais la rousse qui bosse aux Urgences qui men a parlé. Avant elle il y avait eu Olivia. Bref, après ma prestation, Delphine est venue me parler. Elle trouvait cela bizarre. On a commencé à enquêter. Les participantes, on les a facilement retrouvées puisque cétait une sorte de cooptation et dans le même milieu. Facile de remonter
. Et toujours la même chose, le même scénario. Delphine en a parlé à une de ses amies, une fille qui bosse au Courrier de lEst. Elles ont commencé leurs recherches. Ils nont trouvé aucun couple fortuné habitant Strasbourg sappelant Hélène et Jean. La maison elle est au nom dune SCI basée à Paris. Une adresse boite à lettres. Bref, on essaie à chaque nouvelle « proie » den savoir plus. Voir si elle a remarqué un détail, même infime qui pourrait nous mettre sur la voie. Le gars, on a fait son portrait-robot mais aucune de nous ne le connait de vue. La femme, une de nous dit que la voix lui rappelle quelquun mais sans pouvoir la resi.
« Qui ? Jean ? Parce que je me suis barrée après avoir récupéré mon fric. Je ne suis pas passée par la case majordome. »
« Tu as eu tort ma chérie. Parce que si quelques-unes de nous ont pris du plaisir avec Jean, toutes ont joui royalement avec le majordome. Une belle queue et lart de savoir sen servir. Tu as joui avec Jean ? »
« Non. Cétait très excitant comme situation. Jétais bien mouillée. Mais je crois que cest la situation et la présence de cette femme invisible qui mexcitait le plus. «
Les trois filles discutèrent. Valentine et Alice posèrent des questions à Anaëlle pour essayer dobtenir des détails qui pourraient les mettre sur la voie.
« En fait, si je résume » dit Anaëlle « un couple friqué, vivant dans lopulence vit son petit fantasme et met en scène une séance porno-chic avec une infirmière de lhosto. A mon avis, la femme travaille dans notre milieu. Cest pour ça quelle se cache. Et je pense quelle prend autant de plaisir sinon plus que son mari. Mais comme ça se fait entre adultes consentants je ne vois pas ce quil y a à redire. Que je sache aucune de nous ne sest plainte. Quest ce que vous cherchez de plus ? Ah au fait, on a été filmés ? «
« Non. Aucune preuve. Mais on pense que oui, juste à des fins privées. Ils ont plein de pognon et peuvent soffrir du matériel pro perfectionné et peu visible. »
Les deux collègues avaient pris congé sans en avoir appris plus. Anaëlle ne voyait pas lintérêt de se creuser la cervelle avec cette histoire qui avait été loin dêtre désagréable et qui lui avait rapporté une belle somme dargent. Elle sinterrogeait juste sur lidentité de la femme, quasi certaine quelle travaillait à lhôpital, sans doute au niveau de la direction. Et quHélène nétait sans doute pas son vrai prénom.
Un mois après la fameuse soirée, Anaëlle reçut un soir un SMS « Bonjour Anaëlle. Pense à nous et essaie de nous trouver une collègue aussi mignonne que toi. Tu connais le timing. H. »
Anaëlle neut pas à réfléchir longtemps. Elle faisait de la gym avec une dénommée Laurence qui se plaignait en permanence de ne pas avoir assez dargent. Laurence était célibataire, collectionnant les conquêtes mais sans jamais vouloir sattacher. Laurence, mise au courant du scénario accepta immédiatement. Anaëlle envoya ses coordonnées par SMS à Hélène.
Le samedi suivant, Anaëlle trainait à la FNAC, regardant les nouveautés littéraires. Un homme devant elle sadressa au vendeur. « Pardon, vous savez où je pourrais trouver le dernier Goncourt ? » Anaëlle tressaillit. Elle avait reconnu la voix de Bernard le majordome qui lavait accueillie lors de la fameuse soirée. Il fallait quelle trouve un moyen de laborder. Cétait peut-être loccasion den savoir davantage. Elle attendit que le vendeur indique au majordome le rayon où se trouvait le livre convoité et sarrangea pour y arriver en même temps que lui mais à contre sens. « Tiens, quelle surprise. Bonjour euh, Bernard » lui dit elle avec un grand sourire.
« Bonjour belle Anaëlle » répondit-il. « Cela doit vous étonner que je me souvienne de vous et de votre prénom nest-ce pas ? Dabord cest mon métier, et puis, je vous avoue avoir été déçu de ne pas pouvoir vous croquer après votre prestation. Dautant que vous avez fait forte impression à Monsieur mais aussi à Madame. Je dirais même surtout à Madame. »
« Oui. Il parait que jai raté une bonne occasion avec vous. Mais tout espoir nest pas perdu nest-ce pas ? Ma copine Valentine ma vanté vos qualités. Alors jaimerais bien essayer pourquoi pas. Et si Madame veut participer
»
« Non. Si Madame vous veut, et cest très rare, elle vous invitera en privé. Mais à limproviste. Vous naurez pas le temps dêtre surprise.
Anaëlle réfléchit quelques secondes. « OK. Je suis en voiture. Je vous emmène ? » La jeune femme ne se reconnaissait pas. Sur un coup de tête elle emmenait un homme chez elle, sachant ce qui allait arriver. Mais cétait aussi la faute à Valentine et Alice qui lui avaient vanté les prouesses de cet homme. « Attendez, je devais rejoindre une copine. Je vais lui envoyer un message pour décommander »
Elle sortit son téléphone et textota rapidement à Valentine « Rencontré majordome Bernard. Vais chez moi avec lui. Vais essayer de lui tirer les vers du nez. Te dirai. »
Le trajet en voiture dura un peu plus que prévu en raison de la circulation dense. Bernard avait posé sa main sur le genou droit dAnaëlle. Petit à petit, avec une lenteur calculée elle remontait sur la cuisse, retroussant la jupe. « Je pense que tu aimes lexhib. Sinon tu ne serais pas venue lautre soir. Il parait que tu as un corps merveilleux. Jai hâte de le découvrir. Laisse-moi te caresser. Si les autres automobilistes savaient
» La caresse légère par-dessus le collant commençait à produire son effet. Anaëlle sentait son sexe devenir humide. Elle trouva une place au bout de la rue. Il lui faudrait marcher une centaine de mètres. Bernard marchait derrière elle. « Tu as un cul à damner un saint. On va passer un moment agréable tous les deux. »
A peine arrivés dans lascenseur Bernard prit la jeune fille dans ses bras et posa ses lèvres sur les siennes. Sa langue força sa bouche. Il posa ses mains sur les fesses les caressant avec fermeté. Lascenseur les déposa au troisième étage. Dans le couloir, Bernard plaqua Anaëlle contre le mur. » Enlève ta jupe « ordonna-t-il. « Tu es fou, pas ici. Lappart est à vingt mètres au bout du couloir ». « Justement si. Ici. Si Madame te plait et que tu veux la rencontrer elle te demandera sans doute bien plus. Et je suis sûr que ça texcite. De toute façon tu as un collant opaque. Un voisin qui passerait te croirait en leggins. « Anaëlle se sentait de plus en plus excitée. Elle sentait la cyprine suinter de son sexe et les pointes de ses seins se dresser. Fixant Bernard dans les yeux elle déboutonna sa jupe et la fit glisser le long de ses jambes, labandonnant sur la moquette du couloir. Le majordome la prit par la main et la ramena vers lascenseur. Il la poussa à lintérieur et la plaça face à la glace. Dans le même temps il appuya sur le bouton du rez-de-chaussée. « Regarde toi Anaëlle. On voit ta culotte sous le collant. Tu vois, tu ne devrais pas en mettre. Imagine que quelquun monte dans lascenseur. Tu aimerais quil te regarde avoue le. Je veux que tu le dises. « « Oui, jaimerais que quelquun me voit. Quil me mate. Que je le fasse bander. » Lascenseur sarrêta au rez-de-chaussée. Le hall était désert. Anaëlle ne savait pas si elle était soulagée au déçue. Bernard appuya à nouveau sur le bouton du troisième étage. Bernard caressait les fesses dAnaëlle. « Tu as un très beau cul. En tout cas il plait à Monsieur et à Madame. Et à moi ».
Ils arrivèrent à lappartement. Bernard referma la porte. Il sadressa à la jeune fille « Retire tes chaussures, ton collant et ta culotte. » Anaëlle sexécuta. Lhomme la dépassait dune bonne tête. Il la plaqua contre lui en lembrassant. Sa langue était douce et ferme. Ses mains attrapèrent le pull de linfirmière et le fit passer par-dessus sa tête. Le soutien-gorge rejoignit le pull sur le canapé. Lhomme caressait le corps dénudé de sa partenaire. Elle se sentait emportée dans un tourbillon de frénésie sexuelle. Il la fit mettre à genou sur le canapé et plongea sa bouche sur le sexe féminin trempé, remontant jusquà lanus quil fora de la pointe de sa langue. Il amena la jeune fille aux portes du plaisir. Il entendait sa respiration saccadée. Il se releva. « Maintenant tu vas toccuper un peu de moi ». Anaëlle se releva et sattaqua au pull puis à la chemise. Elle caressa et pinça doucement les têtons masculins, les mordillant doucement. Lhomme appréciait visiblement. Elle sagenouilla devant lui et entreprit de baisser le pantalon. Une bosse significative déformait le caleçon. Elle libéra la verge qui se redressait à présent libre de toute entrave. Elle était large, massive et longue avec un gland violacé. Elle le branla doucement en léchant les bourses quelle sentait rouler sous sa langue. Le phallus grossissait. Elle approcha ses lèvres et entrouvrit la bouche, dardant sa langue. Elle commença par le gland puis lentement, doucement, elle absorba ce quelle pouvait du sexe raide. Elle suçait bien, tous ses amants le lui avaient dit. Et en plus elle aimait ça. Elle avait limpression que le pénis grossissait encore. Elle le pompait en laspirant, malaxant les bourses dures. Elle avait envie de ce sexe, envie de cet homme qui avait pourtant au moins quinze ans de plus quelle. Elle restait à genoux à le sucer. Il se retira doucement et attrapant les poignets de la jeune fille, il la mit debout. Passant ses mains sous ses cuisses, il la souleva sans effort et lempala sur sa verge raide. Il se rapprocha de la baie vitrée. « Regarde petite salope. Dici on voit la rue. Ce qui veut dire que de la rue on te voit. Je vais te baiser, te faire jouir, de faire crier comme ta copine. Tant mieux pour tes voisins. ». Il lallongea sur le canapé et se coucha sur elle. Son sexe retrouva son chemin de lui-même. Il la lima longuement, variant le rythme quand il la sentait proche du dénouement. Elle se sentait remplie comme rarement. Ils revisitèrent le kamasoutra. Elle balbutiait des mots sans suite. Pendant près dune heure il la baisa sans discontinuer, la faisant hurler sa jouissance à plusieurs reprises. Il la mit à califourchon sur lui, la fit passer en levrette, son ventre cognait contre ses fesses, il se tenait à ses seins. Il finit par capituler à son tour dans un grondement sourd dans un dernier coup de rein dévastateur.
Elle se lova contre lui, comblée. « Tu es son amant ? » lui demanda-t-elle. « Tu parles de Madame ? Cela arrive quelle me demande de venir la satisfaire. Des fois pendant que son mari est avec une fille, ou avec son mari, ou juste avec elle. Cest selon son envie. Je suis à leur service. » « Et tu vas leur dire pour cet après-midi ? « « Oui, je nai rien à leur cacher. Je crois que ça va leur plaire. Surtout Madame. » « Et sans indiscrétion, elle a quel âge Madame ? » « Ça tu le découvriras par toi-même ma chérie. Mais ce jour-là, attends-toi à vivre quelque chose de pas commun. Madame adore les surprises. Bon, je vais te laisser, il faut que je rentre chez moi. Merci pour tout. Et peut-être à une autre fois si tu as une grosse envie. Et noublie pas, ou du moins oublie ta culotte quand tu es en jupe. Madame appréciera. »
Après le départ de Bernard, Anaëlle se rhabilla et envoya un texto à Valentine : jen sais un peu plus. H semble vouloir me rencontrer. B remarquable baiseur tu avais raison.
(à suivre)
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