Essayages
Cétait pas un bon matin ! Enervée ? Oui. Colère même. Un matin où vient lenvie de changer le quotidien
Luc était en retard : pas ma faute sil est pas fichu de se lever ! Il a éteint le réveil, et il sest rendormi
et après, il râlait !
Moi, je voulais dormir plus tard, je ne travaillais que laprès-midi au magasin.
Mais Môssieur sagitait devant larmoire de la chambre : il ne trouvait pas sa chemise bleue ! alors il a allumé la lumière ; sans me prévenir ; en grommelant « on trouve jamais rien dans cette baraque ! » ; après la chemise, cétait son costard : le pantalon était froissé. Quand même pas ma faute, à moi, sil lavait jeté en vrac sur le fauteuil !
Jai fini par me lever
entre la lumière et ses jérémiades, pas moyen de dormir.
Et il râlait toujours en sortant de la douche parce que le café nétait pas encore passé : cest comme ça que jai appris ce matin quon a « une cafetière de merde ».
Et tout ça parce que jai pas voulu de lui hier soir ? Il a regardé la télé très tard, comme souvent depuis quelque temps, et il voulait faire lamour en se couchant, et ça cest pas souvent ! Je dormais bien, moi ! Et il insistait ! Je lai envoyé promener : « Main droite, chéri ! et fais pas ça ici, je dors ! ». Il a pas aimé
Presque un mois quil ne ma pas touchée et brusquement il se souvenait en pleine nuit que jexistais ?
Il se couchait tard tous les soirs. Quand je le rejoignais sur le canapé, il partait jouer sur son micro, regardait des films après que je sois partie au lit
Il se met en colère pour nimporte quoi
« quest-ce que tu me fais, Luc ? ».
Et donc, ce matin-là, il avait décidé de me pourrir la vie.
Il a claqué la porte en partant sans même me dire au-revoir. Moi jai rangé son bol et sa petite cuillère dans lévier, le lait et le beurre dans le frigo, repoussé du pied contre un mur ses chaussons qui traînaient au milieu du couloir, et après, dans la salle de bains, jai ramassé ses chaussettes roulées en boule sur son slip de la veille quil avait abandonné à 20 centimètres du panier à linge, rebouché le dentifrice, accroché son drap de bain sur le porte-serviette
Sa bonne ! Il me prenait pour sa bonne !
Je regrettais davoir cédé.
Je faisais la cuisine, le ménage, je lavais et je repassais ses foutues chemises quil nest même pas capable de trouver dans son armoire sans rouspéter
ça lembêtait de me laisser de la place pour mes affaires. Quest-ce quil croyait ? que jallais les laisser dans mes valises ?
Je ne voyais même plus mes copines ! Elles étaient venues deux fois, au début : « Tu vas pas transformer lappart en volière tous les soirs ? ». Deux fois ! Jaurais pas dû céder ! Par contre que ses copains viennent piller le frigo en semaine et squatte le canapé le samedi pour jouer sur leurs consoles, là, cétait normal !
Je me suis servie un café et jai préparé mes affaires pour la journée : jupe en laine bleu roi et mon petit pull blanc, body blanc et Dim-up chair, un foulard de soie.
Jai mis leau du bain à couler en étant généreuse en sels moussants et jai posé au bord de la baignoire mon petit rasoir pour mes jambes et les aisselles, ma crème pour le visage, avant de me déshabiller devant la grande glace sur le mur face au lavabo
« tas trouvé mieux, Luc ? cest ça ? à peine trois mois et tu vas voir ailleurs ?».
Mieux. Ben oui, y a toujours mieux
pourtant ce que je voyais dans le miroir était plutôt bien ! Le ventre ? Un peu arrondi, normal
jaurai mes règles fin de semaine. Dailleurs, cest pour ça que jai failli lui céder hier soir : une semaine avant, je suis toujours plus « réceptive » ! Par contre pendant, aucune chance ! Au tout début, Luc, ça le gênait pas vraiment ; moi si, et ça le faisait rigoler.
Jai profité du miroir pour raser les quelques poils disgracieux qui se cachent à larrière des cuisses et pour couper les poils trop longs dans les aines au ciseau.
Deux ou trois fois il a demandé si me raser complètement ne me tentait pas ; il a eu lair déçu que je ne veuille pas.
Jai fait une fois, un été : cest bizarre, ça fait de drôles de sensations davoir le sexe aussi nu quune gamine, assez agréables même, seulement ça repousse ! et ça pique, ça gratte, javais des poils qui poussaient sous la peau, ça me faisait de gros boutons rouges
jai passé lété à mentretenir et à me gratter pour quelques minutes de douceur sous mes doigts et ceux du seul garçon qui en avait profité ; je me souviens que lui avait bien aimé. A Luc, jai dit non : je garde tout partout où ça pousse sous ma culotte, je veille seulement à ce que ça déborde pas ; il était déçu.
Je suis restée une bonne heure allongée sous la mousse dans leau chaude que je laissais couler tout doucement pour maintenir leau bien chaude. Javais la pulpe des doigts toute fripée et jai attendu quils redeviennent normaux pour me maquiller.
Jétais prête à 10h30. Au lieu de traîner dans lappartement à ne rien faire, je suis partie au travail. Le magasin ? Des vêtements : confection et lingerie, Hommes et Femmes. Le gérant qui soccupe du rayon Hommes, moi du rayon Femmes.
Armelle, lépouse du gérant, a été surprise de me voir arriver si tôt. Mélanie, notre apprentie, ma fait un petit signe de la main. Elle avait lair un peu paniquée devant une masse de sous-vêtements sur le petit comptoir proche des cabines.
Y a une dame en cabine
elle essaye pleins de trucs, mais je sais pas ce quelle veut, et puis
Et puis quoi ?
Elle essaye sans rien dessous
jai vu !
Sur le comptoir, il y avait des ensembles coordonnés slip et soutien-gorge, deux bustiers avec strings assortis, des tailles allant du 36 au 40, du 90B au 95C.
Elle fait du combien, au juste ? tas sorti de tout !
Cest elle qui a voulu
Cest bon, je men occupe. Commence à ranger tout ça !
Mais elle les a mis
tout nue ! normalement
Je sais, je sais ! Cest pas la première, va ! Ramène tout en réserve ! et vérifie quand même.
En haussant les épaules, avec un air dégoûté, elle ma montré un fond de culotte décoré dun poil pubien noir sur la feuille plastique de protection.
Tu vérifies et tu ranges ! Allez, va !
Je me suis approchée de la cabine du fond, ma mauvaise humeur du matin réveillée par cette cliente sans-gêne.
Je naurais pas dû être là si tôt ce matin-là
dune humeur plus normale
cest bizarre la vie, ces petits évènements sans véritable importance qui changent la vie !
Par le rideau entrouvert, jai aperçu une jeune-femme, son dos nu balayé par des cheveux bruns mi-longs. Elle était dressée sur la pointe des pieds, les deux mains posées sur les hanches, cambrée et le visage tourné vers le miroir au fond de la cabine. Pendant quelle pivotait sur ses orteils, jai vu ses seins relevés par sa cambrure et ses épaules rejetées en arrière.
Jai ouvert le rideau de la cabine faisant face à la sienne, qui est équipée de deux miroirs en vis-à-vis, avant de revenir vers celle quelle occupait dont jai écarté le rideau dun doigt :
Madame ? Je vous en prie ! Ce sera plus facile pour vous de juger !
Jai fini douvrir le rideau et jai tendu une main vers elle. Elle sest retournée brusquement, la bouche ouverte en un « oh » de surprise, et en cachant ses seins sous ses bras. Elle ouvrait de grands yeux et avait les joues très rouges, restait figée de surprise.
Venez, je vous en prie !
Elle restait muette, a hésité quelques secondes avant de libérer un de ses seins pour prendre la main que je lui tendais, faisant un effort de son autre bras pour cacher sa poitrine.
Elle a résisté un instant avant de me suivre, ses doigts crispés et tremblant dans ma main, puis a traversé très vite le petit couloir séparant les cabines vers celle que javais ouvert pour elle.
Vous pourrez mieux vous voir ici
voyons
Jai pris sa deuxième main dans la mienne pour lui ouvrir les bras face à moi :
Je pense quil vous faut du
95C ? Cest ce que vous portez ? et
Jai lâché ses mains en magenouillant devant elle.
Du 40
42 peut-être pour certains modèles, on verra ! Cest bien ça ?
Je me suis décalée un peu pour croiser son regard dans le miroir face à elle. Elle hochait la tête, Je la tenais toujours par les hanches, et je lui ai fait faire un nouveau demi-tour.
Jamais dhabitude je ne touche ainsi nos clientes, sauf à arranger sur elles le pli dune robe, ou pour lajuster sur les épaules, étirer aux genoux un pantalon pour vérifier quil tombe bien. Pourquoi elle ? A cause de mon humeur du matin ? Un peu aussi parce que jétais énervée par la pagaille des dessous sur le comptoir quand jétais arrivée et que javais envoyé Mélanie ranger
par ce quelle mavait dit sur la tenue de cette cliente : où irait-on si toutes nos clientes essayaient ainsi les dessous ? Ce nest pas très sain !
Et
et elle avait lair tellement timide et gênée davoir été surprise quasiment nue dans la cabine à essayer de cacher sous ses mains de jolis seins aux aréoles très brunes et aux tétons étonnants, épais, fièrement dressés.
Je voulais la mettre mal à laise ? Un peu, je le reconnais
mais elle était belle, une jolie peau que javais eu envie de toucher, qui était satinée et chaude sous mes mains. Je la regardais dans les yeux et elle ne ma rendu quun tout petit sourire à peine esquissé. Elle gardait les bras écartés du corps et se mordait la lèvre, le front plissé de ses yeux écarquillés.
Toujours à genoux devant elle, jai baissé les yeux sur ses seins un instant, avant de retrouver son regard. Elle avait les joues cramoisies et je voyais du coin de lil ses mains se crisper en poings. Jai à nouveau baissé les yeux, sur son nombril creusé où un bijou jetait des éclats du même bleu que ses yeux, sur son ventre un peu rebondi et le petit duvet brun qui descendait du nombril et sévasait en triangle en épaississant jusquà rejoindre la bande noire de sa toison qui dépassait au-dessus de la taille du string quelle portait, trop bas et trop étroit pour le large triangle bombé de son sexe ouvert en son milieu dune fente marquée remontant très haut. Au lieu de suivre le pli dans laine, létroite bande de voile blanc quasi transparent montait droit vers la taille, laissant apparent le gonflement adorablement charnu de la vulve sous la toison noire frisée qui mordait sur ses cuisses. Cette nudité crue mise en évidence et soulignée était à la fois peu esthétique, troublante et touchante.
Je me suis redressée en maidant de mes mains sur ses hanches. Elle a détourné le visage pour me cacher ses yeux humides de larmes.
Il faut que je vous explique
Je vous ai dit que javais emménagé avec Luc depuis quelques mois
mais avant lui, je partageais de temps en temps le lit dune de mes copines. Une des deux qui étaient venues chez nous, Caroline. Luc était au courant, bien sûr. Il sétait imaginé, en avait parlé une fois, avec nous deux dans son lit, et avait été vexé de notre refus catégorique ; ce refus était sans doute la raison pour laquelle il ne voulait pas que mes amies viennent passer une soirée avec nous de temps en temps.
Les filles mont toujours plu, physiquement, autant que les hommes. Et cette jeune-femme, ce jour-là, à cause sans doute de lattitude de Luc que jacceptais de plus en plus mal, réveillait en moi des envies.
Je vous ai dit sa quasi nudité
Je sais que les garçons sont parfois inquiets et parfois fiers de laspect de leur sexe ; cest pareil pour nous ! Et le sexe de cette fille, gonflé, en large triangle ouvert et cette fente haute et profonde, je le trouvais très beau. Cest idiot ?
Plus idiot encore
outre lesthétique pure, savez-vous ce qui mattire ou est rédhibitoire pour moi ? Lodeur corporelle ! Je naime pas les corps qui se cachent sous des parfums lourds et entêtants. Je leur préfère les odeurs « sui generis » de transpiration ou de désir.
Pire ? Pour les filles
moquez-vous ! allez ! mais je peux détester ou aimer leur goût
ben oui
Le goût des garçons ? je suis pas fan. Parce que je sais quils adorent, je les laisse parfois jouir dans ma bouche, mais cest pour eux, pas pour moi.
Pourquoi je vous raconte ça ? Parce quelle sentait bon
dans cette petite cabine, le parfum naturel de sa peau me chatouillait agréablement le nez, mattirait autant que ce que je voyais delle.
Ses seins dressés et ses hanches généreuses, ses jolies fesses barrées de blanc sous le triangle du string sur ses reins, ses yeux noyés de larmes, et même le petit côté ridicule de sa toison qui débordait du string trop petit et mal choisi quelle portait, son odeur de fille, mon humeur du jour
leffet quelle produisait sur moi, elle qui semblait si perdue et passive, tout concourait à me donner lenvie de la bousculer un peu, pour voir , et jétais troublée, un peu brusque
Enlevez ce string, il ne vous convient pas. Je vais vous en proposer dautres. Je reviens.
Avant de la quitter jai essuyé du pouce la grosse larme qui avait débordé de ses yeux et je lui ai posé une bise sur la joue, une impulsion, pour me faire pardonner la sécheresse du ton.
Pas très professionnel, tout ça
mais elle était bien jolie !
Elle semblait sêtre un peu ressaisie quand je suis revenue. Elle avait essuyé ses yeux et ma accueillie dun petit sourire timide. Elle navait pas tiré le rideau et mattendait, nue, plantée au milieu de la cabine dessayage, les poings serrés sur le string blanc quelle avait enlevé et quelle tenait au creux de son ventre. Je lui ai tendu un soutien-gorge noir bordé de fines dentelles et un string assorti dont lempiècement sur le ventre était plus large et souvrait en un triangle plus évasé que le précédent, mieux adapté à son anatomie.
Je nai pas résisté
je lai mis en place moi-même de deux doigts glissés sous la dentelle, descendant des hanches à ses cuisses comme pour y cacher une toison qui était pourtant déjà parfaitement en place, puis jai arrangé les bonnets sous ses seins. Elle na pas protesté, minterrogeait moi, dun regard un peu inquiet, un peu étonné, au lieu de se regarder dans les miroirs.
Celui-ci vous va très bien ! Quen pensez-vous ?
Elle sest regardée, a un peu haussé les épaules :
oui, cest mieux
cest
cest sexy ?
Je nai pu retenir un éclat de rire :
Mais oui, vous êtes très belle ! avec ou sans ces dentelles vous êtes très belle
Encore ce petit sourire
elle se rendait compte de linconvenance de mes gestes ? Jarrangeais les bretelles de son soutien-gorge sur ses épaules et étirait les dentelles sous ses bras dont elle navait pas rasé les aisselles, jarrangeais la taille de son string sur ses reins et gardais une main sur sa peau pendant quelle se regardait dans les miroirs. Elle avait toujours sur le front un petit pli dinquiétude et continuait à minterroger du regard, sans essayer déchapper à ma main qui caressait son dos.
Jai abusé ? Jai abusé. Pour voir. Et parce que jen avais envie, parce que je voulais quelle reste encore
Debout derrière elle, sans la quitter des yeux dans le miroir, je lai entourée de mes bras, mes mains sur ses hanches puis sur son ventre pour abaisser un peu la taille du string et laisser dépasser une mèche de poils noirs, que jai étirés entre deux doigts, en lui souriant :
Comme ça cest encore plus coquin, non ?
Jai embrassé la peau nue sur son épaule. Elle souriait, cette fois :
Il ma dit de choisir quelque chose de sexy
Ah, bien sûr
il y avait un « il », de quoi refroidir mes ardeurs ? Même pas
elle était là, avec moi, et pas de « il » à lhorizon pour me voir avec elle
Il ma dit de choisir plusieurs choses et quil viendrait ce soir pour payer et voir si ça va
Bien ! Plusieurs choses ? Des limites ?
Elle a haussé les épaules avec une petite moue complice.
Bien ! Uniquement des dessous ou des vêtements aussi ?
Des dessous
Daccord ! Ceux-ci vous plaisent ? On les met de côté ?
Oui
Bien ! enlevez-les, alors ! je vais vous proposer dautres choses !
Elle a hésité quelques secondes, en me guettant dans le miroir. Jai dégrafé son soutien-gorge dans son dos au moment où elle se penchait pour faire glisser le string à ses pieds, me laissant ensuite faire descendre les bretelles le long de ses bras, résistant à lenvie de soulever ses seins aux tétons dressés.
Je lui ai fait passer deux bustiers, un trop grand, un trop petit, une nuisette avec un petit shorty assorti, une guêpière noire en maille fine soulignée de parements roses, qui finissait en pointe sous son nombril et dont jai fermé les agrafes dans son dos. Jétais à ses pieds pour y fixer les jarretelles amovibles et lui enfiler des bas. Elle se tenait dune main sur mon épaule pour garder léquilibre et je sentais mes cheveux effleurer son ventre et se mêler à sa toison ébouriffée. Cest tout exprès que je ne lui avais passé un slip quà la toute fin.
Etait-elle encore dupe de mes attentions ? Plus à ce moment-là
elle savait. Elle ne me repoussait pas, se laissait faire, les joues rouges et un petit sourire aux lèvres, un éclair dans les yeux qui disait « je sais, jaime bien ».
Les meilleures choses ont une fin
il fallait arrêter. Je suis allée dans la cabine où elle sétait déshabillée et lui ai tendu son pull et sa jupe, ses collants, son soutien-gorge et ses chaussures. Je lai regardée se rhabiller devant le rideau qui était resté ouvert tout au long de ses essayages.
Elle savait ? Bien sûr elle savait ! Comment aurait-elle pu oublier quelle était arrivée avec une culotte et que je ne la lui avais pas rendue !
Elle a froncé les sourcils quand je lui ai donné son collant tout à la fin, ma regardé en se mordant la lèvre inférieure et a eu un drôle de sourire avant denfiler son collant.
On reviendra ce soir
ça fait combien, pour tout ça ?
Aucune idée
Je mets tout de côté, et vous déciderez. A ce soir !
Armelle, derrière sa caisse, a trouvé que javais pris beaucoup de temps pour une cliente qui partait les mains vides, mais quand elle a vu les articles et a su quelle reviendrait les chercher dans la soirée, elle a retrouvé un air plus avenant.
Ils sont venus vers 17h00. Elle qui paraissait toujours aussi timide, et lui
franchement pas mal ! La quarantaine, soigné
un beau mec, vraiment ! Il voulait tout voir, et tout voir sur elle !
Il se tenait bras croisés appuyé dune épaule contre la séparation entre deux cabines en face de celle où javais conduit la jeune-femme et dont jai laissé le rideau ouvert en partant chercher les articles réservés le matin.
A mon retour, aucun des deux navait bougé : lui toujours adossé à la cloison, bras croisés, et elle plantée au milieu de la cabine, nayant enlevé que ses chaussures à talons et qui me regardait dun regard clair :
Je narrive pas à défaire ma robe
Ah ! Ne bougez pas, je vous aide !
Ne sachant où les poser, jai tendu les articles à son compagnon :
Vous voulez bien les tenir, sil vous plaît ?
Il a tendu un bras sur lequel jai disposé string et soutien-gorge, la guêpière et le slip assorti, les bas, une nuisette et son shorty. Pendant que je disposais tous les sous-vêtements sur son bras, il ne me quittait pas des yeux, les lèvres à peine étirées dun sourire.
Vous choisirez dans quel ordre vous souhaitez les voir sur mademoiselle ?
Je vous laisse décider
vous les lui passerez, nest-ce pas ?
Que je les lui passe
quentendait-il exactement par là ? Son ton contenait une invitation
Il me regardait toujours sans ciller, levant les sourcils en même temps que son sourire sélargissait. Un défi ? Etait-ce vraiment ça ? Eh bien pourquoi pas
Je lai déshabillée pour lui, lentement. Sa robe dabord puis son collant en glissant mes mains dessous autour de ses hanches et de ses cuisses, sa petite culotte ensuite en prenant mon temps, son soutien-gorge à la fin. Elle se laissait faire. Je croisais souvent le regard de lhomme qui a approuvé leffeuillage dun signe de tête.
Sur son bras jai choisi en premier le string noir. Accroupie derrière la jeune-femme, je le lui ai enfilé et me suis redressée pour lajuster sur ses hanches et sur ses reins.
Joserais ? Pourquoi pas
Il ne me quittait pas des yeux, moi, regardait à peine sa compagne. Debout derrière elle, jai écarté ses bras du corps et passé les miens dessous autour delle. Jai glissé les deux index sous le fin cordon du string sur ses hanches et je suis descendue lentement en suivant le pli de laine, jusque très profondément entre ses jambes quelle a écarté en pliant les genoux, puis comme le matin jai écarté la taille sur son ventre dune main pour de lautre étirer sa toison pubienne au-dessus de la taille, faisant bouffer les poils soyeux de deux doigts en relâchant lélastique du string. Pas un instant je ne quittais des yeux lhomme qui se tenait immobile face à nous, dont les yeux nabandonnaient les miens que très brièvement pour suivre mes mains. Il a marqué son approbation à la fin dun très bref hochement de tête.
La jeune-femme se laissait faire, sabandonnait totalement, et je sentais la chaleur de ses fesses appuyées contre mes cuisses.
Le provoquer, lui, encore ? Oh oui ! Je voulais une réaction de sa part, fissurer un peu ce calme glacé et distant.
Elle ? Je savais, depuis le matin, quelle se laisserait faire sans protester, je la sentais trembler puis salourdir contre moi ; javais vu dans le miroir de la cabine den face ses lèvres se pincer, et un petit bout de langue rose humidifier très vite ses lèvres quand javais glissé mes doigts sous le string entre ses jambes.
Je suis allée prendre sur le bras tendu le soutien-gorge assorti et lai enfilé sur les bras complaisamment tendus et avant de remonter les bretelles sur les épaules, jai pris ses seins au creux de mes deux mains pour les soulever, puis ses deux tétons pour les faire bander en les roulant entre pouces et index. Ils ont durcis, plus quils ne létaient déjà, étirés et pincés entre mes doigts. La jeune-femme inclinait la tête en arrière, ses cheveux contre ma joue et enfin jai vu son compagnon réagir, lui aussi humidifiait ses lèvres et jai vu sa glotte faire quelques allers-retours sur sa gorge.
Il nétait donc pas de glace ! Je regrettais que la guêpière quil portait sur le bras mempêche de voir si sous sa ceinture une manifestation plus évidente serait visible.
Moi ? Depuis le tout début je sentais mes seins durcir, et je ressentais maintenant des pointes de contractions et une douce chaleur au creux de mon ventre.
Trois fois je lai déshabillée puis rhabillée. Trois fois jai caressé sa peau et ses seins, pour lui, pour elle. Et pour moi, pour moi aussi.
Lui ne bougeait pas, ne trahissait pas son excitation au spectacle que nous lui offrions ; nous, parce quà lévidence la jeune-femme soffrait à lui en sabandonnant à mes mains sur sa peu chaude tout autant que moi je lui offrais mes gestes et mes caresses sur la peau nue de son amie.
Je venais de refermer les agrafes de la guêpière dans le dos de la jeune-femme quand il sest avancé vers la cabine dont il a tiré le rideau dans son dos : notre apprentie, Mélanie, conduisait une dame et sa fille vers les cabines pour un essayage.
Les circonstances
rien nétait provoqué, rien ne serait allé plus loin que ce lent jeu dexhibition sans larrivée de ces clientes. Jai reculé jusquau fond de la cabine en attirant la jeune-femme avec moi pour laisser suffisamment despace à son compagnon.
Elle était tout contre moi et depuis 30 minutes que ce jeu durait, la tension était trop forte ; je lai embrassée. Pas une bise posée comme le matin sur son épaule. Un baiser, un vrai. Un baiser quelle a partagé, de ses lèvres ouvertes sous les miennes et de nos langues gourmandes.
Quil était bon ce baiser et comme elle était sérieuse quand je me suis écartée ! Je lai retournée dans mes bras pour la placer face à lui, qui souriait et encore une fois me regardait moi et pas elle, qui avait une étincelle dans les yeux que je ne savais comment décoder : amusement ? triomphe ? défi ? provocation ?
A tous ces jeux-là, je savais jouer aussi
Je me suis penchée vers la jeune-femme en écartant ses cheveux du nez pour lembrasser là, au creux du cou où la peau est chaude et douce, et de mes deux mains ensuite, sans un mot, jai appuyé sur ses épaules pour la faire sagenouiller.
Juste devant ses yeux, en tendant les bras, jai écarté les pans de sa veste de costume et dégrafé la ceinture du pantalon que jai déboutonné à la taille avant de baisser la fermeture éclair de la braguette.
Il tenait toujours sur un bras lensemble des sous-vêtements essayés plus tôt et gardait son deuxième bras pendant, immobile. Depuis que javais fait sagenouiller la jeune-femme devant lui, nos regards ne sétaient pas quittés une seconde. Javais écarté les mains de son amie qui montaient vers lui pour maider à le dégrafer et quand le pantalon est tombé par petites saccades sur ses chevilles, jai roulé sa chemise sur elle-même au-dessus de son nombril, caressant du dos de la main la toison brune sur son ventre en descendant vers le boxer blanc quil portait, dont jai étiré la taille de la main gauche pour plonger la droite à lintérieur et prendre sa verge à pleine main, descendre encore en étirant le boxer un peu plus pour soupeser ses testicules chaudes dans ma main et les faire rouler un instant, lui arrachant enfin une réaction, un léger, très léger froncement de sourcils, vite effacé et suivi dun sourire
dans la cabine dà côté, une dame demandait à Mélanie de lui amener la taille au-dessus
et moi, un sourire est monté à mes lèvres à les entendre : la taille de ce que javais en main me convenait bien
pendant que je baissais à deux mains le boxer sur les cuisses de lhomme et que je reprenais son sexe bandé dans ma main droite pour le plier à lhorizontale en le décalottant sans ménagement de deux va-et vient profonds.
Je serrais fort mes doigts à la base au contact de son ventre dur et de la main gauche jai saisi sa cravate pour lattirer vers sa compagne dont je poussais la tête de mon ventre vers lui.
Pour la première fois depuis quils étaient arrivés, lhomme a un instant fermé les yeux, et ne me regardait plus moi quand il les a ouverts à nouveau. Comme moi, il regardait son sexe glisser entre les lèvres de la jeune-femme agenouillée devant lui et qui se tenait des deux mains appuyées sur ses cuisses.
Jai rejeté la cravate sur lépaule de lhomme et retiré la main de son sexe sur laquelle venait buter les lèvres étirées de la jeune-femme, dont jai caressé une joue creusée et relevé les cheveux avant de prendre lhomme par les hanches pour imprimer mon rythme à la fellation, de mes mains sur lui et de mon ventre sur la tête de sa compagne, lamenant jusquà noyer son nez dans la toison drue au-dessus de la verge, ne relâchant ma pression quà la sienne exercée sur mon ventre pour échapper à lenvahissement de sa gorge et aux haut-le-cur qui la prenaient.
Je surveillais le visage de lhomme, ses mâchoires contractées et ses dents serrées ; je guettais la montée du plaisir aux froncements de ses lèvres et aux palpitations de ses narines ; jai lu sur ses traits linstant exact où il a éjaculé dans la bouche que je poussais vers lui.
Elle la gardé longtemps dans sa bouche après que je lai libérée de la pression de mon ventre, puis a remonté son boxer et son pantalon en rentrant dedans les pans de sa chemise. Elle a refermé la braguette et bouclé la ceinture. Il a quitté la cabine après un long regard échangé avec moi.
Jai aidé la jeune-femme à se relever et jai défait les agrafes de la guêpière dans son dos avant quelle ne se retourne vers moi. Elle avait un grand sourire et les yeux pleins de larmes. Sa bouche avait le goût à la fois épicé et fade du sperme quand je lai embrassée pour la deuxième fois.
Jai retiré de la poche de mon gilet de laine la petite culotte blanche que javais gardée le matin pour lui en essuyer la bouche et le menton et pour la première fois elle a ri avant de me prendre dans ses bras et de membrasser à son tour très tendrement.
Cest moi qui lai rhabillée. Elle peignait mes cheveux de ses doigts quand agenouillée à ses pieds jai effacé avec sa culotte sur le haut de ses cuisses et sur sa toison les traces collantes et blanchâtres de son désir de femme qui inondait mes narines dun parfum merveilleux.
Vous me la rendez ?
Non, je la garde
je vous la rendrai une autre fois
peut-être.
Daccord. Une autre fois.
En la raccompagnant à la caisse, jai vu que son compagnon avait ajouté la veste kimono en satin assortie à la nuisette et au shorty, un string et un soutien-gorge rouges identiques à lensemble noir que javais choisi pour elle le matin. Armelle avait un grand sourire en lui rendant sa carte bleue et le ticket de débit.
Sur le pas de la porte où je les ai accompagnés lhomme ma tendu une carte de visite :
Venez dîner ce soir, je vous en prie.
Sur la carte : Marc et Joanne D
, une adresse et un numéro de téléphone.
Luc ? Des scrupules vis-à vis de lui ? Pas le moindre !
Javais pris une douche après avoir trouvé un message sur le poste fixe : « je rentre tard, Sylvain et Fred doivent passer, fais-les patienter, bye ».
Faire patienter ses copains ? Et puis quoi, encore !
Je me suis choisi de jolis dessous, blancs, qui feraient contraste avec ceux de Joanne, parce que je nimaginais pas quen allant chez eux je garderais le pantalon et le chemisier que javais enfilés par-dessus toute la soirée, et à vrai dire, jespérais même men débarrasser assez vite !
Cest Marc qui est venu ouvrir et ma accueillie dune bise sur la joue en pressant doucement de ses doigts la main que je lui tendais :
Bonsoir, Nathalie. Ravi que vous soyez venue.
A mon interrogation muette, il a eu le premier vrai sourire que je lui aie vu :
Votre prénom ? La dame à la caisse
Joanne se prépare. Allez donc la rejoindre pendant que je nous prépare un verre. Au fond à droite
Il avait décidé de nous laisser du temps, ce nest quaprès longtemps qu'il nous a rejointes et nous a tendu une coupe de Champagne à chacune.
Les rôles avaient été inversés. Joanne portait un robe fourreau noire et apportait une dernière touche à son maquillage quand jai poussé la porte de la chambre au fond du couloir et après une bise légère sur mes lèvres et un grand sourire, sans un mot, elle a déboutonné mon chemisier puis ma enlevé mes chaussures et mon pantalon.
Ce début me convenait à merveille.
Mes dessous ? Ils ont vite disparus eux aussi.
Bien sûr, je pourrais vous raconter cette première nuit, ou celles qui ont suivi
mais je vous ai déjà retenus bien longtemps
Jaime lamour des hommes et lamour des femmes. Pour la première fois, cette première nuit, jai goûté aux deux en même temps.
Cest
que vous dire ? Je nai pas les mots
essayez !
Misa 01/2014
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