À L'Orée Des Bois
À plusieurs reprises j'ai été intrigué par l'étonnante situation de cette maison, à quelques centaines de mètres de toute habitation et entièrement entourée d'une haie d'arbres. Elle m'avait d'ailleurs paru inhabitée mais paradoxalement bien entretenue. Aujourd'hui je me promène paisiblement dans ce quartier de la grande périphérie de la ville. J'ai quitté la mare aux grenouilles et leurs coassements sonores, les poules d'eau sur la rivière et les carpes bondissantes, pour m'engager dans le sous-bois. J'arrive donc par l'arrière de cette maison fantôme le long d'un épais taillis. Un besoin pressant oblige à m'écarter du chemin de quelques dizaines de mètres. Alors que je me soulage, j'aperçois plus distinctement l'arrière de la maison. Cest alors que je découvre, au-delà dune haie vive, à proximité dune piscine hors sol toute de bois vêtue, une femme nue dâge moyen, étendue au soleil. Elle est grande, massive et naturellement blonde. Sa peau laiteuse a rougi au soleil. Elle git ainsi, bras et jambes écartés, à demi endormie. Je reste là à admirer cette plastique offerte au regard. Soudain, consciente de ma présence, elle se soulève et me lance : « de près, la vue est meilleure ! » dune voix grave matinée daccent batave. Je sors honteux de mon taillis et mapproche de mon interlocutrice.
Effectivement, lapproche me permet de contempler des traits épais mais réguliers et deux yeux bleus dune vivacité peu commune. « Naie pas honte, dit-elle, ce qui sexpose est là pour être regardé ! Viens te rafraichir dans leau.» Jobjecte labsence de maillot. Elle éclate dun rire de gorge provoquant et me fait signe de me dévêtir. Je le fais lentement, comme à regret. Mal à laise, je me tortille machinalement comme pour cacher certaines parties de mon anatomie dont je ne suis pas fier. Cet exercice ne tourne pas à mon avantage car, même si son bassin est un peu large, sa plastique est bien supérieure à la mienne. Lorsquelle me prend la main pour maider à sauter à leau, jen frissonne tant le contact est agréable.
Très vite, elle me fait comprendre quelle nenvisage nullement de se revêtir. Nous nous chaussons donc et je mengage dans un étroit chemin à la poursuite de mon hôtesse. Le train est raisonnable et mon esprit peut vagabonder à son aise. Jessaie de ne pas trop regarder le jeu ses muscles de son dos, ses fesses sautillantes et le frôlement de ses cuisses Mais point ny fait. Je narrive pas à en détacher mon regard. Du coup ma nudité devient problème et mon sexe à demi dressé me gêne cruellement. Consciente de mon embarras, elle se laisse dépasser et trottine derrière moi. Le remède est pire que le mal et son regard sur mon corps nu me bloque autant quil mexcite. Nous nous arrêtons dans la fraicheur dun obscur tunnel végétal. Sa main saisit mon bras, son ventre approche du mien
La suite est irracontable tant le tempérament volcanique de ma partenaire mamène à des pratiques que je nosais imaginer. Elle alterne, sur toutes les parties de mon corps, des gestes doux et tendres et dautres plus virils et violents. Je réponds du mieux que je peux à ses avances. Elle me récite le Kamasoutra comme si elle le connaissait par corps. Mes sens sont en révolution et je ne me montre pas, dans un premier temps, à la hauteur de lenjeu. Puis, après une courte pause, nos deux corps collés lun à lautre, nous nous essayons à une partition à lunisson. Très vite, je ressens lintégralité de mon anatomie comme une zone érogène et fais en sorte que ma partenaire le sache. Nos pénétrations sont sans interdits, nos sexes et nos fesses exultent, nos langues sintroduisent, nos bouches avalent et râlent de plaisir. Nos tétons durcissent. La sueur recouvre nos corps. Des bruits flasques accompagnent nos mouvements saccadés.
Lorsque je me réveille, mon amie est disparue. Mes vêtements sont sagement posés auprès de moi. Je la cherche en vain. Je reviens vers la maison vide et fermée. Jexamine chaque recoin mais nose lappeler. Dailleurs, comment le ferais-je puisque jignore tout delle, enfin de son état civil
Je ne la reverrai jamais. Souvent quand je passe devant la maison, mon ventre se creuse et mes sens sont en alerte. Mais elle nest plus là ma jolie hollandaise. Nostalgie et émotion furtive !
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