Leslie La47
Leslie LA47 Laure, le journal intime - Au bord de la route
Ce jour-là, en vacances, je roulais une petite route du sud de la France.
Ciel bleu, soleil éclatant, un léger vent frais et moi au milieu de ces merveilles, conduisant dun doigt ma Triumph TR5 cabriolet, vert anglais, une folie dont javais toujours rêvé, et que je métais offerte peu de temps auparavant.
Javais loué pour une semaine un petit mobil-home dans un camping à Sainte-Maime, un petit salon, deux chambres et un petit cabinet de toilettes, dans les Alpes de haute Provence, au passage charmant petit camping, calme et bien tenu, idéal pour la tranquillité.
Jétais allée faire un tour au marché de Forcalquier, typiquement provençal et très prisé en saison, javais suivant la coutume locale pris un pastis au bar du commerce, installée sur la terrasse dans des sièges en rotin. Puis javais déjeuné tranquillement en regardant les vendeurs du marché replier leurs affaires.
Cétait le début des vacances et je rentrais, par les petites routes, en profitant du paysage, avec lair frais sur mon visage et le soleil dont la brûlure augmentait encore le plaisir anticipé de me jeter dans la piscine en arrivant au camping.
Au loin, sur le bord de la petite route, jai vu quelquun qui faisait de lauto-stop, bizarre sur cette petite route loin de tous axes de communication, mais bon
Sur le bas-côté, se tenait une forme humaine avec un grand sac à dos à ses pieds, apparemment, un jeune homme, grand et de mince, le doigt pointé vers le ciel, enveloppé dans un grand manteau de toile écrue, genre cache poussière comme ceux que portaient les cow-boys des westerns et un grand chapeau de cuir beige enfoncé sur la tête, plongeant le visage dans lombre.
Quand je me suis arrêtée à sa hauteur, il ma regardé alors que je lui demandais :
- Je vous avance un peu ?
Il sest penché en posant sa main longue et fine sur la portière en disant :
- Je veux bien, merci !
Sa voix était douce et féminine, il sest penché pour attr la bretelle de son sac à dos et son manteau sest ouvert.
Jai compris pourquoi javais une étrange sensation, en fait mon grand auto-stoppeur était une fille longiligne à peau de blonde. Elle navait pas vingt ans et elle portait un short et le buste était couvert dun débardeur était chaussée de pompes pour la grande randonnée.
Mais le plus curieux, cest quen sinstallant près de moi dans la voiture, après avoir posé son sac sur la banquette arrière, elle a ôté son chapeau pour me faire découvrir, son crâne complètement rasé.
Pas lombre dun cheveu, ça lui donnait une espèce dallure nickelée des personnages dun autre monde, mais avec son visage très régulier et de beaux yeux fris clair, elle était vraiment jolie
Elle était belle, indiscutablement, mince et des jambes interminables et une frêle poitrine que je pouvais deviner sous son débardeur.
- Merci, madame, me redit-elle dune petite vois remplie démotions
Jai souri. La "madame" devait avoir cinq ans de plus quelle, tout au plus.
- Vous allez loin ? Lui demandais-je.
Elle a juste fait un signe de la main, vers lavant, montrant lhorizon où un endroit lointain.
- Je vais vous conduire au carrefour de la nationale, cest à six kilomètres, et là, je pense quune autre voiture vous prendra rapidement car il y a beaucoup de passage et les gens sont plutôt sympas par ici.
Elle a regardé ses mains, puis à dit :
- Je naimerais mieux pas !
- Ah, et pourquoi ?
Et dun air plein de déception et dangoisse, elle me dit :
- Cest de là que je viens. Un type ma embarquée à la sortie du village et il a pris cette petite route, prétextant que « ça vaut le coup dil » et, bien entendu, il ma débarquée là où vous mavez trouvé et il est parti.
- Comment ça ? Il ne vous a pas "débarquée" comme ça. Il a essayé de
- Oui, mais je ne me suis pas laissée faire, mais ce nest rien, cest fini.
Un type venait dessayer de la violer et elle trouvait que ce nétait rien.
Jai lhabitude, lauto-stop à ses risques, mais cest fini, je voudrais me reposer
Elle a serré sa main sur mon bras en rajoutant :
- Flippez pas, ce nest rien, il a juste eu le temps de se montrer un peu entreprenant, alors pour bien lui faire comprendre que je nétais pas daccord, jai attrapé son matériel à pleine main, avant quil ne le sorte, et jai tordu de toutes mes forces. Ça la calmé tout de suite et le temps quil sen remette, jétais sortie, et voilà, mais il doit sen souvenir
Jai éclaté de rire et elle aussi et du coup latmosphère sest détendue.
Quand elle riait, son visage se transformait dune façon stupéfiante, cétait une jeune fille, candide et belle comme un cur.
- Ecoutez, vous savez ce quon va faire si vous avez le temps ? Dis-je. Je vous emmène au camping où je suis, on se rafraîchit, on se baigne à la piscine et vous prenez le temps quil vous faut avant de repartir.
- Cest sympa comme proposition, et javoue ne pas avoir envie de retourner sur la route, alors jaccepte volontiers. Je suis vraiment crevée et je voudrais bien prendre un peu de bon temps et aussi, je voudrais appeler mes parents.
- Pas de problème, on fait comme ça !
Elle a encore éclaté de rire, certainement le fait de se sentir à laise. Elle avait des dents splendides, puis elle sest penchée pour délacer ses chaussures, alors jai vu quelle nétait pas une obsédée de la pudeur et quelle avait une toute petite poitrine.
Elle a enlevé les chaussures, puis les chaussettes de belle laine et enfin les minuscules socquettes de fil dEcosse qui protégeaient ses pieds. Une vraie randonneuse.
- Je peux ?
- Vous pouvez !
Et elle a posé ses pieds nus sur la ronce de noyer du tableau de bord.
- Ouah ! Ça fait un bien fou.
Elle sest calée contre le dossier, a levé les bras derrière sa tête dans un grand étirement, puis a posées les mains bien à plat sur ses cuisses et elle a fermé les yeux.
En alternance, je regardais la route et ma passagère, un il sur la route et lautre pour la belle au crâne rasé.
Elle était longue, fine, légèrement dorée, un visage dune régularité grecque que son crâne rasé rendait plus strict encore. Belle bouche finement ourlée, longs membres parfaitement dessinés, mollets hauts, cuisses fuselées, fines attaches. Et pas lombre dun duvet, ni sur les jambes ni sur et sous les bras.
Elle sétait assoupie et je me disais que cétait vraiment une gosse superbe.
Le crissement des pneus sur le gravier de lallée dentrée du camping la réveillée. Je me suis garée devant mon mobile-home et nous sommes descendues. Elle sest étirée avec un gémissement de plaisir puis elle a levé les yeux pour regarder le mobil-home en disant :
- Cest mignon !
Je lai fait entrer et nous nous sommes assises à lombre de la terrasse dans les fauteuils en rotin, pour boire un rafraichissement, puis après avoir bu, elle à regarder la piscine en demandant :
- Je peux.
- Le temps de se changer et on y va !
Je me suis levée, je lai conduite vers sa chambre, avec son sac, pour quelle se change pendant que je me changeais dans la mienne.
Jai enfilé un deux pièces en stretch blanc, relativement minimaliste et elle en sortant de la chambre arborait un maillot noir une pièce, échancré haut sur les hanches, moulant parfaitement ses petites fesses musclées et ses petits seins. Un maillot à faire pâlir plus dun mâle
Je lui ai donné une serviette de bain et je nous sommes partie vers les cabines de douches près de la piscine, le temps de nous rincer, nous étions au bord de la piscine et nous avons plongé ensemble.
Une petite demi-heure plus tard nous étions de retour au mobil-home et je la voyais sourire de toutes ses dents, apparemment heureuse.
En buvant à nouveau, je lui ai dit :
- Je mappelle Laure, et vous ?
- Miel.
- Miel ? Ce nest pas un prénom !
- Tout le monde mappelle ainsi, cest mon père qui ma appelé Miel depuis toujours et cest resté.
- Alors je peux vous appeler Miel.
- Sans problème, sinon cest Joyce.
- Je préfère Miel, quoique Joyce cest joli !
Nous nous sommes assises. La fin de laprès-midi arrivait. Lair était doré dun or un peu rose. Le chèvrefeuille embaumait.
Nous avons causé un peu, de choses et dautres, quelle était Québécoise et faisait une visite de la France et aussi afin de parfaire la pratique de la langue française.
- Vous avez quel âge ? Lui ai-je demandé.
- Vingt ans pile, mon anniversaire est demain, et vous ?
- Vingt-quatre.
Elle me glissa un regard plein de tendresse, sallongea et ferma les yeux.
A suivre
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