Le Suppositoire

Daniel, mari de Dominique, vous nous connaissez voici une anecdote ou je l’avoue, j’ai été très égoïste.
Vendredi dernier, j’entre dans la salle de bain ( chez nous les toilettes sont dans la salle de bain) pour satisfaire un besoin dit naturel. La place était déjà prise, Dominique trônait là, une revue sur les genoux.
« Tu en as encore pour longtemps, j’aurais besoin de la place »
« OUI, je suis dans ma période constipation et je sens que ça va être long. Tu n’as qu’a pisser dans le lavabo comme le font, je pense au moins 90% des hommes »
Après tout pourquoi pas, c’est juste à la hauteur et je n’en mettrais pas partout sur le siège. Dominique ma femme reprend :
« Vous avez de la veine vous les hommes vous pouvez faire n’importe où, la nature vous a doté d’un tuyau très pratique. Nous les femmes nous sommes toujours en train de chercher un coin discret, la danse pipi ça nous connais. Je crois bien que notre endroit de prédilection c’est entre 2 portières de voiture, tu me diras vous vous cachez la tête et on vous voit le cul, ce qui n’est pas faux et puis je pense bien que ça vous excite de nous voir dans l’embarras. Avec un conduit comme le votre nous n’aurions pas tous ces problèmes »
« Si vous aviez un conduit comme tu dis, vous n’auriez pas cette délicieuse petite fente cachée dans votre toison. Quoique aujourd’hui les femmes sont épilées, c’est une mode on dirait des sexes de gamines. Je ne parle pas pour toi, tu es assez fournie de ce côté-là, un beau petit triangle soigné qui se prolonge sur ton entrecuisses au bord de tes lèvres intimes et qui va même jusqu’à ton anus. De ce côté je suis comblé car tu me laisses y fourrer mon nez et surtout ma langue et ça, nous les hommes, ça nous fait bander. Ne dit-on pas qu’un sexe de femme c’est l’enfer car Satan l’habite (ndlr :ça tend la bite) »
« Bon, t’as fini ce que tu venais faire ici, tu refais mon anatomie, tu racontes des conneries.

Remballe ta marchandise et laisse moi à mon occupation, j’ai déjà assez de difficultés, il y a un moment que je pousse en vain, si j’ai vraiment besoin je te ferais signe ».
Je pars dans le séjour ranger des papiers et faire les chèques en attente, on est toujours en train de faire des chèques vous ne trouvez pas. Sur ma boite aux lettres il est écrit – Pas de publicité, pas de facture- et bien ça marche pas pour ces maudites factures.
La maison est calme, pas un bruit. Un grand « PrrOoUutt » venant des toilettes rompit le silence. Je me précipite pour voir ce qui se passait.
« Tu m’as appelé ? » lui dis-je.
« Espèce d’âne, tu étais aux aguets, tu comprends le langage des pets maintenant, c’est nouveau. Non je n’ai toujours pas besoin de toi, bien que ce soit difficile, en attendant que ça vienne je regarde ‘Gala’ pour voir les conneries qu’il raconte »
« La presse people, c’est nulle à chier, ça devrait t’aider. En parlant d’aider t’as pas essayé de mettre un suppositoire à la glycérine, il y en a dans l’armoire à pharmacie »
« Tu sais bien que je n’aime pas trop qu’on me mette des choses dans le cul ».
« Tu ne dis pas toujours ça, et je suis bien placé pour le savoir » je réponds
« Bon si tu y tiens et si ça peut aider, vas pour le suppositoire, je te connais comme si je t’avais fait, tu veux me le mettre, n’est ce pas ? »
« Ben oui si ça peux te soulager »
et elle se positionne debout son beau cul en arrière un peu penchée, les coudes en appui sur le lavabo, la jupe troussée sur les reins. Un tableau érotique au possible. J’arrive avec l’objet glycériné et commence à l’introduire dans sa rosette, un léger mouvement de recul, ça y est il est rentré, j’en profite pour pousser mon index à fond, je constate qu’elle ne m’a pas menti- le renard est dans la tanière- pour parler franc mon doigt est dans sa merde. Je retire à regret mon index qui n’est pas très nickel-chrome et c’est normal vu l’endroit d’où il sort.

« Va t’asseoir sur le canapé en attendant qu’il fonde et qu’il agisse, je me lave les mains, je te rejoins »
Et nous sommes là à attendre que le suppo fasse son travail.Il faut toujours laisser l’effet se faire.
J’allume la télé, ça passera le temps. Je tombe sur un documentaire d’envoyé spécial consacré à la bouffe industrielle. Il y est présenté la fabrication du boudin, une espèce de machine pousse les oignons, sang, graisse pour forcer le mélange à passer par un orifice de la dimension d’un boyau servant de réceptacle. En souriant je dis à Dominique :
« c’est ça que tu devrais avoir dans le ventre, une machine à faire le boudin, tu aurais moins de problème d’évacuation ».
Pas de réponse, le sujet suivant traite de la production d’œufs par des poules élevées en batterie, là on y voit des poules alignées comme pour la parade dont le seul boulot est de produire des œufs. En gros plan nous assistons à la naissance d’un œuf.
« Tu vois » je dis à ma femme, « les poules, elles ont un trou de cul minuscule et elles arrivent à nous faire des œufs gros comme ça, elles sont fortiches, toi avec ton gros trou de balle tu n’arrives même pas à faire sortir une petite crotte ».
« Bon t’as fini de te foutre de ma gueule, tu ne comprends pas mon problème. Change de chaîne ça vaudra mieux »
Je zap, et là vous me croirez si vous voulez, je tombe sur un film de guerre en noir et blanc avec des militaires dans un sous marin qui propulse des torpilles sur un navire ennemi afin de le couler.
« T’as vu la torpille elle ressemble au suppo que je t’ai mis dans l’oignon tout à l’heure, sauf que là, la torpille elle sort du bateau, alors que le suppo, lui il rentre ».
« Tu vas pas t’arrêter de dire des conneries, d’ailleurs éteint moi cette télé, je sens que ça se gâte à l’intérieur, ça gouille là dedans je vais aller me présenter sur les toilettes et j’espère que cette fois ce sera la bonne. Reste ici je n’est vraiment pas besoin de toi pour me distraire dans ces moments là ».

Le silence est revenu et je prête l’oreille. Des bruit étranges sortent de la salle bain, des prières, des incantations, des oh non ou oh oui. Je pense que le travail est commencé, ça me fait tout drôle dans mon boxer.
« Daniel, tu veux venir, j’ai besoin de toi »
« j’arrive, ma chérie, quoi qui n’ya ? »
Quelle ne fut pas ma surprise en entrant. Dominique était assise sur le bord de la baignoire, une queue de renard d’une dizaine de cms sortait de son derrière, c’était surréaliste.
Voyant mon étonnement elle s’empresse de me rassurer : « Je pensais en me positionnant ainsi que je pourrais, avec l’eau de la pomme de douche, atténuer la brûlure, car ça me brûle cette saloperie. Je suis bloquée, ça ne veut pas sortir, comme tu peux le voir j’ai la crotte au cul et j’ai beau contracter mon trou de balle, la merde ne se coupe pas, elle est trop dure. Il faudrait que tu m’aides, tu prends les gants transparents, ceux de chirurgien, et tu tires sur cette chose qui pend de mes fesses pendant que je pousse ».
Me voilà donc déguisé en sage femme accouchant mon épouse d’un étron.
Pas étonnant qu’il ne sorte pas, il y avait au milieu un renflement beaucoup plus important qui bloquait, 5 cms de diamètre environ. Sa solution fût efficace, tout en tirant, poussant l’excroissance est sortie libérant le contenu de son rectum et c’est un boudin bien moulé de 4/5 cms de diamètre qui en franchi le seuil, il n’en finissait pas de sortir et la fin fut éjecté d’un coup par un pet sec et bruyant . J’avais l’air con avec la totalité de cette importante production culière dans les mains, production que je jetais aussitôt dans la cuvette des toilettes pendant qu’elle exprimait des oufs de soulagement. Une odeur de vidange flottait dans la pièce.
C’était peu appétissant mais je bandais comme un taureau, je ne pouvais pas rester ainsi . Je lui mis ma queue sous le nez en lui disant « suce moi » elle était tellement soulagée qu’elle s’exécuta et me fit une pipe dont elle a le secret, elle me suçait , me léchait, faisait tourner sa langue.
Je ne fus pas long à inonder son front et ses cheveux de mon foutre (on a pas le temps de viser dans ces moments là).
Là, j’ai été égoïste en pensant qu’elle me devait bien ça. Je la laissais là pantelante sur le bord de la baignoire sans me préoccuper si elle avait pris du plaisir.

En sortant je lui dis : « Tu devrais relire Le Malade Imaginaire de Molière, en particulier l’acte 3 scène 10 : Et, le soir, de petits pruneaux pour lâcher le ventre. »

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