Zoey. Ep.8 -- Mensonge.

La serrure tourne, il rentre, enfin ! Je vais à sa rencontre dans le vestibule d'entrée, restant à distance raisonnable. Il quitte sa veste et se tourne enfin vers moi. Je rentre le menton et baisse les yeux en signe de soumission. Marc me serre contre lui, son visage sur mon épaule me murmure un bonjour enjôleur, tandis que ses mains glissent sur mes fesses. Ma poitrine est écrasée contre son torse.

« _ Elle était jolie et un brin insolente, la photo que tu as postée ce matin...

Je me raidis sous son étreinte, il continue de parler.

_ Cela veut dire que tu es d'accord ?

Je n'ose pas répondre.

_ Alors, ma chienne ? Tu approuves la perspective que toi et moi tenions un « journal illustré » de notre relation ?
Il ricane. J'hésite encore. Ses paumes écartent mes fesses, me les caresse, je n'ose croiser son regard.

_ Je suis d'accord...
_ D'accord, qui ?
_ D'accord, Maître.
_ Bien. »

Aussitôt il se détache de moi et part dans le petit couloir qui rejoint la chambre. Je marche dans ses pas. Il est devant son armoire, troque sa chemise contre un t-shirt en coton -celui-ci semble avoir déjà bien vécu son époque- et retire la ceinture de son pantalon. Je le vois la ranger dans son armoire. Il se retourne vers moi, le sourire aux lèvres.
Il avance. Je recule. Mon pied heurte le mur. Je suis acculée et excitée. Il appuie son corps contre le mien, fort, relève mes cuisses sans ménagement, il peut faire ce qu'il veut de moi ainsi, si je me débats je pourrais tomber. Son visage glisse dans mon cou. La douleur est vive, il m'a mordue. Sa langue lèche ma plaie superficielle, me picote. Contre mon bas-ventre, je sens la bosse de l'engin de Marc.
« _ Je suis si heureux d'avoir une chienne comme toi ma Zoey, murmure-t-il pendant que d'une main il relève ma jupe.
Je serre mes pieds autour de son bassin. Ses doigts larges et encore frais de l'extérieur s'immiscent en moi, me fouillent, distribuent dans tout les pans de mon être ce plaisir que j'affectionne tant.

D'instinct mon fessier tente de se précipiter à la rencontre de mon Maître. Il m'ordonne de me contenir. Ses trois doigts serrés rentrent et sortent en vulgaires bruits. Parfois, ils cessent de bouger un instant, nichés au fond de mon intimité, ma vulve se contracte et lâche de nouveaux filets de mouille, et ses phalanges reprennent leur jeu insistant. Mes soupirs deviennent gémissements, implorants et rauques, plus aigus par moments. Une larme coule sur ma joue, je voudrais pouvoir monter au septième ciel... Il ralentit toujours trop tôt... La frustration m'éprouve. Soudain, un quatrième membre de sa main me pénètre, pour rejoindre ses confrères pressés contre ma paroi. Tous s'y frottent, de plus en plus furieusement, je ne peux retenir de me tordre, de crier, de supplier encore. L'ordre désiré tombe. Je jouis. Haletante et secouée je dévisage mon Maître. J'ai envie de lui dire que je l'aime, oui, je l'aime tellement. Mais je baisse les yeux et me tais. Il me repose à terre, je chancelle.

_ A quatre pattes, chienne.
_ Oui Maître.

Je me laisse glisser à genoux, puis de la façon qu'il souhaite. J'ai encore ma jupe noire sur les fesses, et mon chemisier aussi, collé à ma peau par la chaleur. Il ne prend même pas la peine de le retirer, mais je l'entends se défaire de son pantalon. Ma jupe est relevée jusqu'au milieu de mon dos. Il tire mon cul vers le ciel, et frotte entre mes deux monts immaculés et fermes sa verge bandée et brûlante. Il soupire d'excitation, mon corps est encore mou, fatigué, de l'orgasme précédent, mon esprit est autant embrumé. Ses paumes solidement ancrées dans ma peau, Marc joue de ses pouces sur ma rondelle, et de son gland chaud contre ma chatte. Je gémis d'envie, encore, et réclame sa queue.
_ Ta gueule, chienne, gémis ou tais-toi, m'intime-t-il d'un ton sans appel.
Sa longue verge solide masse mes lèvres intimes gonflées. Je me trémousse en geignant. Il me tire encore par les fesses et me pénètre brutalement en râlant comme une bête.
_ Maître... Han..
Trop occupé à me besogner il ne me reprend pas, va et vient en moi, sans cesse, me bourre le cul, tellement fort, ses pouces s'enfoncent à deux dans mon arrière-train, profondément, rencontrent sa bite à travers ma chaire intérieure, c'est excitant. Mon Maître me baise, voilà, je jouis brutalement, tandis que lui ne ralentit en rien sa joute effrénée. La mouille gicle, mon bas-ventre est son champ de bataille. Et puis il sort son glaive, att mon visage et y déverse son foutre. Les cils, lèvres, cheveux enduits de sa jouissance, je reste à l’affût. Il reprend son souffle et se redresse, fait le tour de mon corps.
_ Tu es sale et salissante ma chienne. Je vais aller me nettoyer et me détendre à la douche. Toi, prépare le repas, range les courses.. et n'essuie pas mon sperme. »

J'attends qu'il soit parti pour me redresser et rajuster mes vêtements. Je suis secouée. Dans la cuisine, je me hâte d’exhausser les désirs de Marc.


Deux heures sont passées. Je suis assise sur le canapé, à côté de mon Maître, il est joyeux et excité comme un ado, nous allons bientôt mettre le blog en ligne, nous retirons certaines photos que nous posterons plus tard, adaptons deux-trois messages de présentation. L'état puéril de Marc devient peu à peu mien, je me demande si les internautes apprécieront mon corps, me trouveront assez chienne, s'ils seront nombreux.. Je l'avoue, finalement j'ai très envie. Nous sommes en ligne. « MASTER & ZOEY », notre site est désormais accessible à tous. Je frissonne. Maître se relève, je le suis du regard. A l'évier, il prend une éponge qu'il couvre de savon, et regagne le long sofa où je suis. Il me fait signe de m'approcher, ce que je fais. L'eau fraîche passe sur mon visage, je ferme les yeux, c'est agréable, il est doux, je sens la crasse de sa semence s'en aller, d'une méticulosité infinie il essuie certaines mèches de mes cheveux. Toute mon âme le remercie infiniment. Alors que mes paupières sont encore closes, un intense contact s'appuie sur mes lèvres, il m'embrasse. Je n'ose répondre, et rouvre les yeux. Son regard est intense et troublant.
« _ Maître...
_ Tu es une bonne chienne, Zoey.
_ Merci, Maître.
_ Tu as l'air épuisée, il caresse ma joue en me chuchotant ceci, tu veux aller dormir ?
_ Oui, Maître.
_ Entendu, je t'accompagne. »
Il se relève et me tend la main, je la saisis et marche à sa suite jusqu'à ma « chambre ». Nous nous asseyions sur mon lit, il me parle de choses et d'autres en me déshabillant, il me tend une jolie chemise de nuit, douce, de coton blanc, au col assez échancré. Comme il semble désirer rester encore un peu auprès de moi, je plonge ma tête sous mon lit, comme souvent en fin de soirée, pour sortir mon sac à main et mon smartphone. Aussitôt, l'attention de Marc se fait plus vive. Je feins de ne pas être gênée, mais c'est le cas. J'ai quelques SMS. Dont deux de Léa. Je vois l'indicateur, mais je n'ose cliquer dessus, Marc surveille, je ferme ma boîte après avoir répondu à un ancien ami lourd qui désirait « me voir un soir ». Mon Maître commente que j'avais plus de messages que cela. Je lui réponds qu'ils n'étaient ni urgents ni importants, et que je m'en occuperais demain. D'une voix taquine il me demande si je lui cache quelque chose. Je hausse les épaules en niant sur le même ton.
« Comment pourrais-je ? »
Il acquiesce. J'ai menti. J'imite un bâillement, j'ai envie qu'il me laisse, même si je sais que c'est mal. Son regard se fait compatissant, il caresse ma joue.
« _ N'oublie pas de venir me réveiller demain matin, ma chienne.
_ Ne vous inquiétez pas, Maître.
Je lui réponds en souriant, je n'ai jamais oublié.
_ Bien, bonne nuit Zoey !
_ A vous aussi ! »
Dès que la porte est close, qu'il a quitté le couloir, je me rue à nouveau sur mon téléphone pour ouvrir les messages de Léa.
« Tu fais quoi ce soir ? :-P Tu es libre quand ? Marc te surveille beaucoup ? », envoyé à 16:02.
« J'ai envie qu'on joue un jeu entre nous. Je m'ennuie, Maîtresse. Tu aimerais me donner des ordres ? », envoyé aux alentours de 21h.
La petite horloge de mon fond d'écran me dit qu'il est 22h et demi passée. Je suis excitée, j'ai envie de Léa. Est-ce que mon Maître m'entendrait, si je l'appelais maintenant. Intrépide, je souhaite fort que non et lance la conversation téléphonique. Immédiatement je suis en ligne.
« _ Maîtresse ?, le ton est plein d'enthousiasme.
_ Oui. Ton Maître ne te suffit pas ?
_ …
_ Pourquoi tu es si libre, toi ?
_ Parce qu'Il m'aime.
_ Et toi, c'est ainsi que tu le lui rend ?
Ma voix est agressive malgré moi, je ne sais plus si je suis désireuse, énervée, ou jalouse.. Ou si j'ai juste envie de la mettre mal à l'aise.
_ …
Tu ne veux pas que nous continuons c'est cela ? Tu ne veux pas me dominer parce que je suis déjà à quelqu'un ? Je comprends, ne t'inquiètes pas, mais dis-le moi clairement.
_ Je voudrais te baiser en vrai, pas de cette façon, Léa, tu n'es qu'une pute, tu n'as besoin que d'être dominée, pas aimée, ou bien tu l'es trop, je crève d'envie de te souiller !
Je me suis emballée, elle hoquette de surprise, cherchant ses mots en bégayant.
_ O.. oui, Maîtresse.
_ Est-ce que demain après-midi tu as la possibilité de passer à la maison ?
_ J'ai cours... Mais je sécherais.
_ Ne sèche pas !
_ Pourquoi ?
_ Ça ne m'apportera rien de te rendre plus bête que tu ne l'es.
Ma provocation est irréfléchie, j'ai conscience de l'insulte, tout mon sang me crie de bousculer cette rouquine qui m'a l'air si arrogante. Jamais je ne me permettrai d'r des sentiments de mon maître, si il en éprouvait. Léa, à l'autre bout du combiné, ne dit plus rien.
_ Chienne à la manque, va.
Par pur plaisir, je lui assène cette remarque. Elle ne dément pas.
_ Donc..., sa voix est hésitante, Nous... Ne nous verrons pas, nous ne parlerons plus ?
_ C'est ça. »
Malgré le premier effet qu'elle m'avait fait, le jour où je l'avait rencontrée au « repas entre amis », cette candide rouquine ne m'intéresse plus tant que ça. Je raccroche sans m'éterniser en futiles formules de politesses.

Une minute à nettoyer ma boîte mail. Nouveau message MMS.

Des photos... Une après l'autre, toutes plus suggestives que les précédentes... Elles me spamme de photographies de son corps nu, en lingerie fine, avec des sex-toys... Sur certaines elle est même en train de se faire sauter ! Ma main glisse entre mes cuisses. Non.. Elle veut m'exciter.. Je ne dois pas céder.. Mais comme mus d'un incontrôlable besoin, mes doigts triturent mon clitoris, le pressent, le tirent.. Je me sens bien. Léa, sa peau aussi blanche que la mienne, ses cuisses larges, sa poitrine plus généreuse que la mienne, ses tétons foncés et durs, sa voluptueuse tignasse de Phoenix.. Comment peut-on ne pas désirer une femme comme elle ? Son nom apparaît à l'écran tandis que l'objet entre ma main gauche -la droite... éperdument ailleurs- vibre. Je décroche.
« _ Je vous en supplie Maîtresse ! Je serai respectueuse, je vous obéirai, je ne vous réclamerai jamais, je serai votre jouet secret !
Sa voix est larmoyante. Je veux mon orgasme, pas ses sanglots.
_ Aide ta Maîtresse à jouir, et je verrai...
_ Oui Maîtresse. Vos longs doigts, glissez-les en vous, mais ce sont les miens, je suis entre vos hanches, j'ai une laisse et un collier, fermez les yeux.. Ma joue me pique, vous m'avez giflée tout-à-l'heure, vous n'aimez pas que je dise du mal des autres.. Mais ma langue en moi, vous l'aimez hein ? Maîtresse.. Votre Maître.. Tout ce qu'il vous fait, vous l'aimez, n'est-ce pas ? Mais.. Pensez à ces moments où il était le seul à jouir.. Vous aussi vous allez avoir votre orgasme.. Mais moi non.. Parce que je suis votre chienne.. Je vous parle et vous vous y prenez du plaisir.. Pas moi.. Vous aimez, vous défoncer votre propre chatte, pendant que moi j'en pleure d'envie.. Vous êtes soumise, mais vous aimerez ment inverser les autres.. Avec une jolie jeune femme.. Des gros seins, des gros tétons.. Une chatte toute épilée.. Comme la votre, mais celle-ci vous pouvez l’abîmer comme bon vous semble, puisque je suis votre chienne. »
Elle marque une pause en haletant comme une catin, ses mots assourdissent mon esprit, pour l'énième fois de la soirée, je m'abandonne au plaisir ultime de la luxure. Le sommeil m'emporte à son tour, me laissant tout juste le répit de raccrocher pour de bon, délaissant l'appareil à côté de moi. Je ferme les yeux.

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Bonjour, bonsoir, merci tout d'abord pour votre lecture de ce chapitre et des précédents pour ceux qui me suivent. Je poste l'Episode 8 car j'ai enfin mis le point final au 9, qui paraîtra très prochainement et sera bien plus long et travaillé que tout ceux que vous avez pu lire de moi, et qui vous plaira beaucoup, je le pense du moins je l'espère. Ce message en fin de texte pour vous demander une fois encore, s'il vous plaît, de me faire part de vos avis, impressions ou simples commentaires. Quelques idées ne se refusent pas, même si je ne les utiliserais pas ment, n'hésitez pas, qui sait ? Merci encore.
Dame Noémi.