Coulette
Ils disent éjaculation féminine. Mais qu'en savent-ils ? Que savent-t-ils de coulette ?
Fontaine, femme fontaine...
Ils ont trouvé cette expression. Ils me font bien rire avec leurs mots. Les mots peuvent-ils exprimer les choses ? Et comment qu'on les ressent en vrai ? Nous ?
Non, coulette, c'est coulette. Et c'est pas si facile.
Enfin si, c'est facile. Ca vient tout seul sans y penser.
Même qu'on préférerait que ça ne soit pas, ça, coulette.
Ca gène, on dirait qu'on fait pipi au lit.
Comme quand j'avais sept huit ans et que maman me mettait au coin toute nue toute froide en pénitence. Et moi je ne savais pas pourquoi j'avais ... punition de quelque chose que je n'avais pas voulu.
Est-on coupable sans avoir voulu ?
Mais maintenant c'est pas pipi au lit.
Non
C'est pas non plus mouille d'amour.
C'est autre chose qui vient après, enfin pendant, quand on s'éclate. Et c'est impérieux, ça t'inonde même si t'aurais pas voulu. Et en plus t'en mets partout, sur tes cuisses, sur tes fesses, plein les draps, plein le lit.
C'est pas sale, c'est pas pipi, c'est eau claire qui sent bon, qui sent rien.
Ce n'est pas mouille blanche nacrée visqueuse glissante.
Ce n'est pas non plus semence de garçon qui poisse et colle aux doigts et te barbouille la toison.
Non, coulette ça te vient que quand t'es cool, que l'histoire que tu te racontes dans ta tête va bien et s'accorde avec la chanson douce ou frénétique de tes doigts entre tes cuisses
Ou alors quand le garçon est bien tendre, amoureux sur ton ventre
Ou même parfois quand l'homme, monté comme un âne, te lutine violemment et que tu geins la croupe haute la figure enfouie dans loreiller, hurlante.
Coulette ça vient sans qu'on sache vraiment comment ni pourquoi.
Pour vous dire moi j'aime quand ça me vient. Ca me fait bon. C'est comme qui dirait je ferme parenthèse.
Bon, vrai, t'as le lit ruiné, après.
Coulette faut faire ça chez soi, pas quand t'es invitée.
L'autre est toujours surpris
A croire que ya que moi qui dit mon bonheur comme ça.
Même les copines qui aiment tant bien me pourlécher les replis font leur mijaurée quand en conclusion de mes soubresauts de plaisir je leur pisse violemment à la figure.
Les garçons, qui, eux, n'ont aucun scrupule à te badigeonner de leur gicle blanche le ventre et les cuisses au prétexte d'échapper à descendance, ces mêmes garçons, quand tu te mets à leur compisser le pubis, font des façons de jeunes files effarouchées, se lèvent et te demandent le chemin de la salle de bain, du cabinet de toilette, de la douche.
De la sortie.
Fontaine, femme fontaine
Partent en courant
Savent pas leur bonheur
Les cons.
Jpj, février 2014
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