Libres
Émilie ouvrit la porte et découvrit Erwann. Il avait lair dun fou. Décoiffé, en sueur, les yeux rouges. Elle eut peur de lui, juste un instant, juste avant quil ne lembrasse. Émilie était rentrée en pensant avoir foiré son coup. Erwann sétait levé sans rien dire et était parti, sans un mot. Elle lavait appelé, mais il ne lavait pas entendue, ou avait fait semblant de ne pas lentendre. Elle était rentrée dans lappartement vide. Un instant, elle avait regretté de ne pas trouver ses amis, ses amants pour la réconforter, pour partager sa tristesse, puis, en seffondrant sur le canapé, un verre de vin à la main, elle avait apprécié ce moment de calme, cet instant pour elle, pour réfléchir, pour faire le point. Si Erwann nétait pas vraiment son frère, si leur aventure dans cette chambre dhôtel navait pas les conséquences quils pensaient, est-ce que le fait de fantasmer sur lui était pour autant normal ? Est ce que rêver de son corps, de son sexe, de jouir de lui, avec lui, de le faire jouir nétait pas une sorte de perversion ? Elle navait pas de réponse. Que des questions.
Elle alluma la télé, et se perdit dans les programmes sans vraiment les regarder. Elle pensait à son père, à sa réaction. À ses réactions devant ce bébé imposé, et cet homme quil rejette. Elle lavait toujours aimé, en dépit de son côté froid et distant, cet air de toujours vous juger. Elle se demandait si elle pourrait encore le regarder comme son père ; certes, il létait, vraiment, mais dun coup, elle le voyait comme un étranger. Et sa mère alors, cette femme confite dans son conformisme, sa pruderie, la religion ? Elle avait accepté cet de père inconnu, et lavait élevé comme le sien. Certes, si elle savait quil aimait les hommes, cela la choquerait, mais elle nétait pas sûre quelle le renierait.
Elle entendit frapper, de grands coups. Elle se leva et découvrit Erwann qui se jeta sur elle pour lembrasser. Un long baiser profond, tendre et fougueux.
Ils entrèrent enfin, claquant la porte derrière eux. Émilie prit Erwann par la main et lattira sur le canapé, elle le fit assoir et sinstalla sur ses genoux, reprenant leur embrassade fougueuse tout en arrachant ses vêtements. Sa bouche glissa sur le torse nu, léchant, buvant cette peau tabou, interdite et désormais permise. Elle se perdit en lui, embrassant chaque centimètre carré de son corps. Puis, en douceur, elle lui défit sa ceinture, et libéra le sexe en érection. Elle le caressa, le contempla.
Elle posa ses lèvres, le suçota, le lécha, lembrassa, lavala. Erwann ne dit rien, il laissa faire Émilie. Il en avait rêvé de ce moment. Regrettant parfois ces pensées perverses, ces images taboues, mais profitant de ce moment tant attendu. Il se souvenait de la façon dont elle lavait sucé dans la chambre dhôtel, en hâte, juste pour le faire jouir. Rien à voir avec ce quelle faisait maintenant. Elle sappliquait, prenait son temps, jouait avec sa bite, son gland, ses couilles. Elle savait sy prendre, elle savait faire durer le plaisir, varier le rythme, la pression de ses lèvres, de sa langue. Elle le regardait droit dans les yeux, et il pouvait y lire tout le plaisir quelle prenait à le sucer, à gouter son sexe. Il aurait pu la laisser finir, jouir dans sa bouche, la regarder boire son foutre et lembrasser après.
Émilie laissa Erwann la repousser, et la faire sallonger sur le sol. Il fit glisser son pantalon, sa culotte, et enfouit sa tête entre ses jambes. Elle sentit son souffle sur sa peau, sur ses lèvres humides, trempées, et enfin sa langue. Elle savait quil nétait pas habitué à gouter les sexes féminins, mais elle le laissa faire sans rien dire, sans le guider. Elle voulait quil se débrouille seul, quil découvre sa chatte par lui-même, tant pis sil était maladroit et quil narrivait pas à la faire jouir.
Cétait étrange de bouffer une chatte, encore plus de se perdre dans celle dÉmilie.
Étrange mais pas déplaisant. Il aimait les parfums, les odeurs, le jus qui sen écoulait et quil buvait, les plis de ce sexe dans lesquels il faisait courir sa langue, ce petit bouton magique quil titillait et qui faisait gémir Émilie. Il glissa un doigt dans ce sexe luisant, éprouva la chaleur, la moiteur. Émilie se raidit et laissa échapper un soupir daise. Elle était chaude. Excitée à mort. Elle prit Erwann par les épaules et le fit remonter sur elle. Sa bite effleura son sexe avant de la pénétrer. Il entra en elle doucement, tendrement, tout en lembrassant. Elle posa ses mains sur ses fesses et le guida, imprima son rythme à ses va-et-vient. Ils ne furent pas longs à jouir lun après lautre. Émilie poussa un long cri de plaisir, et Erwann se retira et répandit son foutre sur son les seins dÉmilie. Il retomba sur elle, lembrassa. Ils restèrent allongés sur le sol, enlacés, ne voulant pas bouger, ni se séparer.
Erwann ne pouvait sempêcher de penser quil avait baisé sa sur, mais nen éprouvait aucune honte, aucun remord, aucune culpabilité. Il avait aimé, avait joui sur elle et avait envie de recommencer, encore et encore.
Émilie regarda Erwann dans les yeux. Désormais il nétait plus son frère, mais son amant, un nouvel amant. Elle lavait toujours aimé, dabord comme un frère, puis dun amour coupable. Désormais, elle pouvait laimer librement.
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