Les Filles Ont Leurs Jeux
(Ecrit à partir de : « Ce mot-là compte triple » de Jpj)
Cette histoire, presque cette histoire, on vous la déjà racontée. Oubliez !
Ça ne sest pas passé comme ça !
Croyez-moi, vous me connaissez !
La voilà, la vraie histoire
Cest un accord tacite : nous serrer les coudes, nous protéger. Les tenir à lécart ? Un peu, pour le jeu. Faire en sorte que ce jeu soit le nôtre, pas le leur.
Comme si on ne savait pas, quils nous reluquent, quils nous matent en douce.
Les filles de bureau, cest comme leur terrain de chasse ! Il font obsession de séduire, dillades et de sous-entendus, racontent leurs exploits et font leurs biceps plus gros quils ne sont.
Comment on le sait ? Parce que toutes on reluque, toutes on mate. En douce.
Mais il ne faut rien montrer, inverser le jeu.
Bon, honnêtement, il y en a quelques-unes parmi nous qui saiment en gibier, qui excitent les ardeurs dun sourire racoleur, dun décolleté généreux ou de minauderies.
Ce nest pas le même jeu pour toutes. Moi je ne joue pas comme les autres. Mon jeu à moi ? Différent
Le quotidien, pour les filles de bureau, cest deux mondes qui se croisent, et elles au milieu.
Il y a les bleus De temps en temps, pour un message à porter, une note de service à afficher, lune ou lautre dentre nous, on tire au sort, va faire voler ses jupes et claquer ses talons devant les gars datelier, sur leur terrain, pour le frisson à leurs yeux qui nous réchauffent la peau, et raconter après aux copines.
Le quotidien cest aussi les cols blancs. Un jeu plus compliqué, plus risqué aussi, certaines sy sont brûlées. Alors solidarité. Les filles vivent à côté, au contact dans les bureaux ou à la machine à café, subordonnées, et elles jouent, un peu, avec le feu quelquefois, en retenue souvent.
Et puis viennent les stagiaires. Des ptits gars empruntés au début, qui connaissent pas les règles.
Cette année la fournée stagiaires est maigre. Trois seulement à lapproche de vacances de Noël, des petits jeunes pas encore diplômés qui viennent tout timides faire leurs premières armes.
Et un parmi eux.
Quand au self je prenais mon plateau, il était là ; je masseyais, il prenait une table pas loin, un peu de profil, un peu en arrière, jamais loin.
Il traînait à la machine à café, dans un coin, attendait, un petit sourire au début et regardait ses pieds quand les copines arrivaient.
Un petit sourire le soir devant la pointeuse, et son regard vite détourné.
Il me regardait moi, se redressait et tournait la tête quand nos regards se croisaient, rougissait un peu.
Toutes on avait remarqué cet intérêt quil me portait, et ça faisait rire les filles.
Elles disaient « pourquoi toi ? ten ferais quoi ? cest quand même bête ! tas fait quoi ?». Il leur plaisait bien, aux filles, avec son air timide et ses joues rouges ; mais cest moi quil regardait par-dessous.
Elles ont tout essayé pour détourner ses regards de moi. La jupe relevée bien haut sur les cuisses à la machine à café pour montrer un bas filé, le crayon sucé entre des lèvres gourmandes avant de lui tendre le dossier quil cherchait, le bouton défait du chemisier pour des dentelles coquines exposées, dans le couloir le courrier répandu au sol ramassé jambes raides croupe offerte.
Jai joué aussi, parce que les filles voulaient.
Elles se sont fait une raison.
Celui quelles suivaient des yeux à travers les cloisons vitrées sur leurs chaises de bureau pivotantes à roulettes ne voyait rien de leurs jeux, ne ralentissait le pas quen passant devant mon bureau.
Quand une pièce tombait à la machine à café, il ne la ramassait que si cétait la mienne.
Si le soir il pleuvait au moment de quitter les bureaux, cest moi quil abritait de son parapluie jusquà ma voiture.
Elles savaient toutes, cétait décidé. Lui ne savait pas encore. On riait « pauvre garçon ! sil savait », « il serait pas le premier », « tes sérieuse ? ».
Même à elles je navais pas tout dit.
Cétait Noël. La direction recevait, pour nouer les liens, esprit dentreprise, tout le tralala du discours des patrons, si on picole et quon rigole ensemble une fois dans lannée, tous mélangés, on bossera mieux après, quils disaient. Convivialité.
Nous, les filles de bureau, ce mélange nous allait. Et pour moi, cette soirée arrivait pile au bon moment. Un signe, non ?
Mon stagiaire était là, bien sûr. Il tournait en rond, picorait au buffet, jamais loin. Nous on faisait groupe, on regardait, entre nous.
Dautres dansaient mais pas lui. Jattendais. Il picorait des olives au buffet, toujours le même verre en main, des bulles de Noël, échangeait quelques mots dun groupe à lautre, séchappait, retournait au buffet.
Je métais éloignée du groupe des filles de bureau, pour laisser une ouverture, une opportunité, nos regards se croisaient, un sourire, et ses yeux détournés. Il ne viendrait pas, ne ferait rien. Timide, oui. Joueur aussi, sûrement.
Faut savoir ce quon veut
et moi je savais.
Le buffet. Une assiette de canapés devant lui, je me suis approchée, ma hanche contre la sienne et le bras tendu pour un canapé de saumon, une pichenette pour chasser le morceau de citron dessus, il riait, passait son bras au-dessus du mien et piochait dans un bocal dolives, son épaule contre la mienne.
Jai mangé le saumon, reposé le morceau de pain dessous dans lassiette où il posait les noyaux dolives quil crachait dans sa main, et toujours contre ma hanche la sienne, ma petite robe légère contre son pantalon, nos cuisses dessous qui jouaient, et la poche de son pantalon, un contact dur :
Vos clés de voiture ? Moi je suis à pied aujourdhui.
Il sest écarté un peu pour sortir ces clés, les ranger dans lautre poche, et dun pas jai suivi, ma hanche contre sa cuisse, il riait.
Vous nauriez pas dû les ranger ! Vous ne dansez pas, moi non plus
Pas très entreprenant, mais il comprenait vite, et sil voyait mes copines cacher leurs rires sous leurs mains, il nen a rien montré.
Il a pioché une dernière olive et sans me regarder :
Vous avez un manteau ?
Elles ny avaient pas cru « Pas toi ! » et ouvraient de grands yeux ébahis en nous voyant partir vers le vestiaire. Même à ses copines on ne dit pas tout, surtout à ses copines
Plus un mot. On marchait dun même pas, sans nous presser, nos bras se frôlaient. Ses grandes mains lissaient sur mes épaules le manteau quil tenait pour moi. Il riait quand jai noué mon écharpe autour de son cou.
Il hésitait malgré tout, avait peut-être un doute, et en jeune-homme bien élevé préparait une question sur notre destination en sinstallant au volant. Jai pris les devants :
Si vous habitez loin, vous devriez mettre du chauffage.
Sa main tremblait un peu en tournant la clé de contact, et il a mis le chauffage à fond.
Un studio de garçon. Une valise ouverte à côté du canapé-lit aux draps froissés, un bol et un paquet de gâteau sur la table de chevet, des chaussettes et un slip quil a poussés du pied sous le lit en haussant les épaules, un plateau de scrabble sur la table basse au milieu de la pièce, quelques mots déjà alignés.
Je peux ?
Je me suis agenouillée sur lépais tapis devant la table en verre et jai débarrassé le plateau, remettant les lettres dans le petit sachet de tissu noir, en ai tiré sept que jai disposé sur le présentoir avant de lui tendre le sachet.
Il sest installé face à moi assis en tailleur, a choisi ses lettres.
Je nai pas fait exprès au début.
Je métais assise en tailleur comme lui pour jouer. Pour poser des verres et une bouteille de vin blanc sur la table de verre, il avait décalé le plateau de jeu sur un côté, et souvent son regard se perdait dans louverture de mes jambes sous ma robe qui glissait de mes genoux sur mes cuisses.
Il essayait dêtre discret à étirer de deux doigts le pantalon qui le serrait plus quau début de la partie, discrète aussi jencourageais dun coude ma robe à glisser, désolée de navoir quun collant pas très sexy à lui proposer.
En fin de partie, il réfléchissait les joues au creux de ses mains, son regard allait de ses lettres au puits noir sous ma robe.
Il a posé « CHAUD » avec le « H » de « KHOL » qui mavait fait un joli score Mot compte triple.
Cest vrai !
Il riait quand pour valider son mot, jai pivoté, me suis soulevée pour dégager ma robe et mains aux hanches, en me trémoussant jai enlevé mon collant et repris ma place à la table de jeu.
Vision offerte et à-propos en réponse à son mot ont étiré dun sourire ses joues rosies du triangle blanc exposé sous la robe tendue dindiscrétion sous la table de verre.
Bras croisés, sourcils levés en interrogation muette, je souriais dattente en posant au-dessus de son « U » une seule de mes lettres, renonçant aux points à marquer pour voir sil saurait faire montre du même à-propos que moi.
Sourcils levés et lippe boudeuse, il regardait ce « NU » apparu sur le plateau en partageant entre nos verres ce quil restait du Petit Chablis, et ses yeux voyageaient, du plateau de jeu au collant roulé en boule sur la table, du triangle blanc sous ma jupe à mes lèvres mordues de rire.
Sa chemise dabord, son pantalon ensuite. Il a dû se lever pour lui et sest rassis en gardant son boxer, ses chaussettes aussi. Un soupir, un sourire, parce que je gardais les bras croisés, jattendais.
Une fesse décollée du tapis puis lautre, le boxer a glissé ; au passage, les chaussettes ont suivi.
Cest bien, ces tables en verre : je men doutais déjà, je lui plaisais.
Il avait un « E » sur sa réglette qui aurait pu me dévêtir, il a préféré poser un « Y » encombrant pour un mot Compte double. Son « YDILLE » me semblait un projet peu conforme à mes intentions et javais heureusement les lettres nécessaires pour réfréner son ambition : jai posé « IT » à la suite du « NU » qui me permettait de constater que ce jeune-homme avait de belles dispositions.
Ne restait devant moi quun « Q » et un « W » que je navais pas utilisés jusque-là et que jai retournés. Jaurais aimé avoir un « S » à retourner, quil comprenne que cette « NUIT », au singulier, était volontaire.
Jai fini le verre de Chablis. Il comptait les points pendant que dans son dos jabandonnais ma robe et mon soutien-gorge au pied de son lit.
Fier de lui il entourait son score et levait son verre. Il sest un peu étranglé, sest mis à tousser. Peut-être en sentant mes seins dans son dos ? Peut-être parce que ma main se fermait sur son membre dressé ?
Je partais vers la salle de bain avant quil ne se soit retourné.
Il était assis au bord du lit, me regardait revenir et marrêter devant lui, tout près, debout entre ses genoux. Jai retiré le drap quil avait tiré sur ses jambes et jai attiré son visage contre moi des deux mains plongées dans ses cheveux en désordre qui chatouillaient mes seins.
Je vous ai dit ? Il avait de belles dispositions, une sexe de taille honorable et fièrement dressé. Je nai pas eu besoin de beaucoup me pencher pour le prendre dans ma main et offrir mes seins à ses baisers.
Sophie mavait dit « Tes sûre ? Tu le connais même pas ! ». Elle était venue un soir, à la sortie des bureaux, elle voulait le voir. Avant. Et « Et si
», elle avait beaucoup de « si », de questions, de petites rides sur le front depuis quon en avait parlé. Inquiète, un peu plus parfois, elle se cachait, des larmes gonflaient ses yeux, « Cest compliqué ».
Les mots étaient difficiles, retenus, méchants ? « Il te plaît, en fait ! », ils mordaient.
Moi je disais
jessayais de calmer son inquiétude, peu importe les mots, ça aurait pu être elle, je comprenais, « Il repart bientôt
fin de stage
vendredi
la soirée
pile au bon moment ».
Elle savait tout ça.
Ce que je ne disais pas ? Cest quil y avait dautres stagiaires en cette fin dannée, et bien sûr, lui, parce quil sintéressait à moi, cétait si évident
parce que je lavais encouragé, que je lavais choisi lui. Ça je le disais pas. Oui, il me plaisait. Grand, un peu timide, un truc dans les yeux, une petite lumière et sa manière dêtre, discret, sans draguer et pourtant toujours là, pas loin. Je jouais un peu avec lui, je ne voulais pas quil en regarde une autre que moi, je faisais ce quil fallait pour ça, je laguichais, sans le montrer aux filles du bureau, sans en parler à Sophie. Surtout pas.
Depuis quand ? Depuis bien longtemps je ne moccupais plus de séduire. Et cétait bon ! Je me sentais coupable ? Oui ! Mais
cétait bien agréable ce jeu de séduction !
Après ? Cest vrai, il y avait cet après.
A Sophie je disais « Un mauvais moment à passer, ça compte pas
ça pourrait être toi, ça sera toi peut-être ».
Je mentais.
Dans la salle de bain, jy pensais. Et puis je me suis fait une vilaine grimace dans la glace au-dessus du lavabo. Cette chaleur dans ma main
pourquoi javais fait ça ? Parce que jen avais envie ! Parce que je sentais mon ventre battre, mes lèvres gonfler serrées dans ma culotte. Avant même pipi
jétais mouillée.
Depuis quand ? Trois ans. Cétait Pascal. Pas terrible à la fin, mais ça avait été bien.
Ce soir ? Ce soir je verrais bien, mais javais envie de lui, de son sexe, de ses mains sur moi.
Il avait éteint la lumière trop vive qui éclairait le plateau de jeu, ne laissant allumée que la petite lampe posé par terre à côté du lit. Ces lèvres sur mes seins, et lui tout chaud dans ma main, ses mains derrière mes genoux, qui remontaient doucement derrière mes cuisses, sarrêtaient, remontaient, sarrêtait juste avant ma culotte, je me disais «
jaurais dû lenlever
», il prenait son temps à goûter mes seins et moi je voulais quil les presse, quil serre mes fesses dans ses grandes mains et menlève cette fichue culotte.
Je voulais «
allez, allez
assez joué ! tu les sens pas mes tétons ? ils te disent pas assez fort que jai envie de toi ? », et puis cétait bon quand même ! Je riais et me mordais les lèvres en sentant une de mes jambes agitée dun tremblement incontrôlable. Il attendait quoi ?
Ma main le serrait plus fort, caressait plus vite, et lui effleurait mes cuisses et promenait ses lèvres sur mes seins en résistant à la main dans son cou qui voulait presser sa bouche plus fort.
Je lai repoussé dune main sur le torse pour lallonger sur le lit et jai enlevé ma culotte moi-même, jetée au sol en bouchon, et je lai enjambé, son sexe dans ma main pour le guider, et tout de suite, tout au fond
sa bite toute raide et bandée au fond de ma chatte
ces mots-là pour dire mon envie du moment, mon impatience
baiser, je voulais baiser, et quil me baise, et quil jouisse en moi, tout au fond de moi.
Je me suis allongée sur lui, jai étendu mes jambes et en lattirant de mes bras, jai basculé sur le côté, sur moi, je le voulais sur moi, mes jambes nouées autour de sa taille.
Il a joui bras tendus, à longs coups de reins au début et après, bloqué, arqué un instant dents serrées, et sest allongé sur moi, se retenant des coudes. Quest-ce quil craignait ? De mécraser sous son poids ? Mais cest justement ce que je voulais, quil pèse et soit lourd, son ventre collé au mien et mes seins contre lui, son visage dans mon cou, et ses fesses dures sous mes doigts grands ouverts.
Il est resté immobile longtemps, sans débander vraiment, sans bouger, sa respiration dans mon cou où il posait de petits baisers se calmait.
Comblée ? Non
est-ce que cétait important
non. Mais jétais bien quand même dans sa chaleur sous son poids.
Plus tard dans la nuit sous les draps il ma caressée et ma fait lamour encore. Il sest endormi emboîté dans mon dos de ses cuisses contre les miennes et son sexe contre mes fesses, son bras autour de ma taille.
Et puis le matin, encore. Je métais réveillée avant lui, javais enfilé sa chemise au retour de la salle de bain pour faire chauffer de leau, préparé dans un mug et un de nos verres de la veille le café soluble trouvé dans un placard. Pendant que leau chauffait, jai rempli de jus dorange le second verre que jai partagé avec lui.
Il bandait. Je voyais la bosse de son sexe bandé sous le drap, pas surprise, tous les garçons bandent le matin, je men souvenais.
Il ma basculé sur le lit et sest collé à mon dos, ma soulevé les hanches et a remonté la chemise sur mon dos. Il tenait mes seins à pleines mains en baisant. Me caresser
non, jy avais pensé un instant, me donner du plaisir, et non
jai attendu quil prenne le sien.
Sophie disait « Et après ? ». Après
Après on avait pris une douche ensemble, debout dans la baignoire, il mavait embrassée, caressée. Il ne mavait pas embrassée avant.
Je ne lui ai pas dit.
Jai dit à Sophie quil mavait raccompagnée jusque sur la place, que javais attendu que sa voiture disparaisse avant de tourner le dos.
Elle voulait savoir, quoi, comment, mais retenait ses questions, hésitait. Elle était malheureuse et jétais triste de la voir comme ça. Coupable. Je me sentais coupable.
« Jai pas
pas eu de plaisir
cétait bien, enfin, il est gentil, mais jai pas
Sophie, sil te plaît, viens
».
Elle me tournait le dos et regardait la rue, le rideau écarté dun doigt, les épaules crispées de tension.
Elle avait les yeux gonflées de larmes en se retournant « Plus jamais
que ça marche ou pas, plus jamais
cest trop dur
».
Et si un jour toi aussi tu veux un bébé ?
je sais pas
Jaurais dû lamener ici, tu maurais tenu la main !
Tes bête !
Je crois que ça laurait pas dérangé
Elle haussait les épaules et elle souriait enfin en refermant ses bras sur moi.
Cétait un samedi, il faisait gris, on est restées un moment blotties sur le canapé, un peu empruntées, et elle ma prise par la main.
On a passé le reste de la journée au lit. Cétait bien.
Plusieurs fois elle posait la main sur mon ventre, ne disait rien, souriait. Pas la peine de parler.
Le soir on est allée dîner dehors. Je voulais la pizzeria en bas de chez nous mais elle voulait un bon steak, a choisi lHippo, dans la galerie commerciale à lautre bout de la ville.
Eh oui ! De ces choses qui narrivent que dans les histoires ! On se dit : « Franchement ces auteurs ! Cest nimporte quoi ! »
Cest elle qui la vu la première. Elle ma donné un coup de coude, « Cest pas vrai ! Cest lui ! ».
Il était au comptoir, attendait une table en piochant des chips trop cuits et trop gras dans une panière en osier.
Une serveuse sest approchée de nous : « Pour deux ? ».
Sophie ma regardée, un sourire aux lèvres, « Pour trois, on est avec Monsieur ».
Une seconde ? Cinq ? Cétait long, il est resté le bras levé, une chips à dix centimètres de sa bouche. Il la reposée sur le comptoir, ses yeux sur moi, sur Sophie, sur nos mains doigts croisés. Il riait.
Vous êtes sa
son amie, on mavait dit ...
Il tendait la main elle lui a fait une bise sur la joue :
Sophie. On vous avait dit
?
Enchanté, Sophie
Vous jouez au Scrabble ?
son sourire, cette petite lumière dans ses yeux
on lui avait dit
Voilà ! Cest fini. Enfin non, justement, cest pas fini ! Je voulais juste rétablir la vérité sur notre rencontre.
Ne croyez pas tout ce que vous lisez ! Que vous avez lu avant, je veux dire !
Cest comme ça que ça sest passé et pas autrement, croyez-moi !
Depuis le temps, vous avez confiance en moi, non ?
Misa 03/2014 / Ecrit à partir de : « Ce mot-là compte triple » de Jpj
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