Dans La Chaleur De L'Été (1)
Je reprenais au début de lété le chemin du boulot. Une nouvelle fois mon père mavait trouvé un travail, mais cette fois-ci ce nétait pas dans une agence bancaire, mais au siège régional de ladite banque, un travail de bureau mavait-il dit. Sauf que sur place mon travail était beaucoup plus proche de celui dun boy, dun homme à tout faire que dun employé de bureau classique.
Dans les faits je faisais les photocopies, le café, allais chercher aux archives tel ou tel dossiers, passais de bureau en bureau porter les courriers. Et le reste du temps, je restais assis dans un coin à attendre que le temps passe. Si encore javais trouvé un collègue sympathique avec qui jaurais pu discuter, mais pendant les premiers jours jétais seul à ennuyer.
Je partais le matin laissant Émilie à lappartement, le plus souvent endormie, et jallais vers ce boulot dété de loin le plus triste e ma courte vie. Je regardais le monde du bureau dun il distrait, laissant mon esprit vagabonder en attendant que lon me demande deffec une tâche sans intérêt. Comme souvent quand je laisse mon esprit libre, je dérive vite sur les rives des fantasmes sexuels. En regardant ces hommes et ces femmes aller et venir, travailler, répondre au téléphone, je commençais à les imaginer baisant. Je mattardais sur cette secrétaire sexy, qui à la demande de son patron serait passée sous le bureau pour le sucer avant de se faire prendre en levrette sur le bureau. Ou ces deux collègues qui rigolent à une blague en buvant leur café, je les vois baisant une nana, collègue ou pas, un dans sa bouche, lautre dans son cul, échangeant les positions jusquà lui jouir au visage la noyant de leur foutre chaud. Ou bien cette femme, si stricte dans son tailleur, chignon et lunette, je limagine aller se branler dans les toilettes en attendant sa maitresse qui viendrait lui lécher la chatte et la faire jouir de sa bouche.
Bref le bureau devenait dans ma tête un baisodrome.
Je faisais des photocopies quand mon supérieur, Julien, un type timide qui nosait pas trop me donner dordre arriva avec une belle jeune femme. Il me la présenta comme une autre « employée estivale » et me demandait de lui faire faire le tour des bureaux, parce quil nen avait pas le temps. Comme il rougissait, je devinais surtout quil avait peur delle. Julien semblait effrayé par les femmes, et je le soupçonnais dêtre encore puceau. Claire se présenta en me serrant la main, ce simple contact me fit aussitôt bander. Il faut dire que quelques secondes avant jimaginais que dans le local à photocopie se déroulait une orgie saphique entre toutes les employées de létage. Si elle remarqua mon émoi, elle ne dit rien, se contenta desquisser un petit sourire.
Claire était belle et le savait. Elle avait lhabitude de faire baver les mecs, et cela lui avait sans doute ouvert pas mal de portes. Elle savait jouer de sa beauté, de son charme et de son sex-appeal. Et bien évidemment je tombais immédiatement sous son charme, ce quelle devina sans effort.
Je lui fis découvrir les bureaux, elle me suivit sans rien dire, vaguement distraite, répondant poliment, mais sans conviction à mes questions. Jappris que comme moi elle avait obtenu sa place grâce à ses relations, mais les siennes nétaient pas familiales, mais amoureuses. Cest elle même qui me le révéla, mais sans me dire de qui il sagissait.
Ne me dis pas que cest Julien, lui lançais-je ?
Non, jamais de la vie, même si ça lui ferait du bien de se faire sucer et de tirer son coup, me répondit-elle ne riant.
Jaimais son état desprit et sa façon de penser. Malgré sa relative distance, et son côté hautain, nous nous entendions bien, et quand elle me demanda ce que je faisais pour passer le temps, je lui avouais sans détour que jimaginais des scènes sexuelles entre les employés. Cela la fit rire, elle trouva lidée plaisante et se prêta au jeu. Chaque jour nous devions en fin de journée nous raconter un de ces fantasmes imaginés pendant notre temps libre.
Claire se laissait aller à des scénarios débridés. Elle nhésitait pas à me proposer des histoires de partouze, plus ou moins hard selon les jours. Quand elle men faisait le récit, elle ne se censurait pas et employait des termes crus, très visuels, très parlants.. Elle aimait mettre en scène des personnages improbables, comme la secrétaire coincée qui devenait une salope finie, les chefs de service autoritaires qui se faisait enculer par le stagiaire, ou Julien, notre préféré, qui cachait sous son apparence de puceau frustré un tempérament de feu et une bite énorme.
Je ne savais pas si les histoires qui sortaient de lesprit de Claire étaient de purs fantasmes alimentés par des films, des lectures, où sils sappuyaient sur une part de réalité, dexpérience. Je ne lui demandais pas, voulant garder une part de mystère, et de mon côté je tentais de rivaliser avec ses fantasmes en laissant mon imagination voguer vers des rivages tout aussi débridés.
Alors, dis-je ne racontant mon histoire du jour, elle ôta sa culotte de soie et laissa apparaitre son secret, une bite énorme, plus grosse encore que celle quelle venait de sucer avec délice. Julien surpris sen empare et se met à son tour à sucer cette queue bien dure. Il na jamais gouté de sa vie à un sexe dhomme, mais en a toujours rêvé secrètement. Et puis se dit-il, ce nest pas un mec que je suce, mais une femme. Il prend la bite entre ses lèvres, la glisse dans sa buche, suce, découvre le gout âpre, la douceur de la peau, la sensation dêtre plein de ce sexe tendu, prêt à exploser.
Claire ma écouté sans rien dire alors que dhabitude elle se permet des réflexions, des commentaires, des remarques.
Jadore lidée de la trans, fini-t-elle par dire. Je ny aurais jamais pensé.
Je lui avouais que jétais allé chercher dans mes souvenirs et mes expériences pour cela. Ce qui nous engagea dans une toute nouvelle dynamique.
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