La Saga Des Esclaves Au Château Du Marquis D'Evans (Épisode N°284)
Suite de l'épisode précédent N°283 - L'histoire de Thaïs et son Maître Vénéré -
Quittant avec une certaine nostalgie son bureau occupé dorénavant par Philippe, ce nest plus une chef dentreprise mais une esclave-soumise qui ferme la porte dentrée sans même se retourner, sûre que sa nouvelle vie lui apportera encore plus de bonheur et confiante tant en son Maître Vénéré quen ce que le destin avait prévu pour elle. Thaïs regagne son domicile et soccupe de vider sa chambre de toutes ses affaires personnelles, transportant sans tarder ses vêtements dans la chambre dami contiguë. Elle est contente de se rendre compte que la plupart de sa garde-robe est rangée dans un dressing indépendant, ce qui lui permet de pouvoir sacquitter de sa tâche dans un temps relativement court. Elle regarde le lit dont elle se sent aussi dépossédée, espérant que tous ses fantasmes et rêves nocturnes ne viendront pas perturber les rêves de celui qui utilisera sa couche suivant les ordres de son Maître Vénéré. Elle se tourmente de ne pas recevoir de nouvelles instructions lui précisant le moment où elle devra partir et surtout lui indiquant ce quelle doit préparer pour organiser son départ et son voyage, car elle sait que le Beaujolais nest quand même pas la porte à côté et quil lui faudra plusieurs heures de route pour rejoindre enfin le fameux château où elle est en théorie attendue dans la soirée. Mais comme si le Marquis dEvans pouvait lire par télépathie dans ses pensées, un sms entrant se fait entendre.
- Thaïs as-tu fait ce que jai exigé en ce qui concerne ta chambre et ta maison que tu vas quitter. Es-tu prête ?
- Oui, mon Maître Vénéré. Jai libéré ma chambre comme Vous laviez exigé. Mais je ne sais pas ce que je devais faire pour préparer mon départ et ce que Vous attendez moi ? Et aussi, à quelle heure je devrais prendre la route ? Je me permets également de Vous préciser que je nai pas ladresse précise de Votre Château, car Vous ne me lavez jamais communiquée précisément.
- Thaïs ! (répliqua le Noble dune voix autoritaire) Je tai posé une question courte et claire : Es-tu prête ? Je naime pas avoir à me répéter, tu le sais bien. Je ne tai pas demandé tout un laïus inutile, accompagné de surcroît dun questionnaire. Les questions, cest MOI et MOI seul qui les pose !!! toi tu te contentes dobéir, dobéir seulement sans poser de questions ! Cest clair cette fois ???!!! Alors jattends.
- Oui, Maître,
je suis prête (répondit timidement Thaïs dune voix craintive de sêtre fait admonestée à juste titre par son Maître, reconnaissant en son fort intérieur que son inquiétude et sa émotivité avaient pris le pas sur son assurance et sa confiance).
- Alors, tu montes immédiatement enfiler ton ensemble bleu que jaffectionne particulièrement, sans le moindre sous-vêtement bien sûr. Tu atts ton manteau bleu, ton sac à main, car tu as besoin de tes papiers et de ta carte bleue pour payer lessence et lautoroute. Tu prends aussi la laisse de la petite chienne de Thaïs, mais tu peux laisser le collier car tu nen as plus besoin maintenant que tu as reçu ton nouveau collier en métal. Tu la mettras à ton cou pendant tout le voyage pour te rappeler qui tu es et à qui tu appartiens, bien que je sois sûr que cet objet soit amplement inutile pour te rappeler ce genre de choses, mais cest un ordre et mon bon plaisir quil en soit ainsi, donc cela ne se discute pas. Tu tenfiles aussi le petit rosebud bleu entre les fesses, car je veux te savoir excitée à lidée de venir à Mes pieds, mais pas de trop, car tu dois aussi te concentrer sur la route. Je te donne 10 minutes pas plus et tu files à ta voiture avec ton téléphone en main et son câble de chargement pour rester joignable pendant tout le trajet. En partant, tu fermeras la porte dentrée en mettant lalarme, jai donné le code à Philippe pour quil rentre ce soir et tu laisseras ton trousseau de clefs tomber dans ta boite aux lettres.
Le Marquis dEvans sait très bien ce quIL fait en exigeant cela. Thaïs sactive pour sortir de sa maison et elle a un pincement au cur certain lorsquelle jette les clefs de sa maison dans la fente de la boite à lettres. Plus question de se retourner maintenant, son passé est de plus en plus derrière elle, une nouvelle vie lattend. Elle ressent sa condition desclave-soumise de plus en plus profondément ancrée dans son âme et dans sa chair, ayant laissé en arrière sa vie davant pour pouvoir soffrir toute mise à nue à son Maître, dépouillée de tout ce qui avait constitué les racines de son existence davant. Sur ce, un nouvel sms ne tarde pas à arriver.
- Tu prends la direction de lautoroute du Sud, celle qui traverse les coteaux du beaujolais. Tu recevras dans quelques secondes par sms les coordonnées de ta destination finale que tu pourras programmer sur ton GPS, mais pour linstant tu as de la route à faire, et donc, ne perds pas de temps. Sois prudente malgré tout, car je tiens à toi, tu mappartiens ! Ne loublie jamais et sache que je naime pas perdre ou être dépossédé de ce qui est mien. Tu menvois un sms quand tu seras sortie de lautoroute.
Pendant tout le trajet, Thaïs ne peut sempêcher de songer à cette semaine qui vient de passer, à tous ces événements qui se sont bousculés, mais elle est surtout terriblement excitée par lidée datteindre avant ce soir le fameux Château des Evans et de pouvoir se retrouver aux pieds de celui quelle Vénère tant. Nayant reçu aucune consigne particulière, et pour éviter de tâcher son ensemble bleu avant darriver et aussi sa petite voiture, échaudée par laventure qui lui est arrivée le lundi précédent dans la Rolls, Thaïs a relevé sa jupe, mais elle a pris soin de mettre sous ses fesses nues et pluguées un petit torchon qui se trouvait dans la boite à gant. Bien que moins luxueuse que la Rolls-Royce de Monsieur le Marquis dEvans, elle essaye de prendre soin de sa misérable caisse car elle na pas lintention, ni les moyens den changer pour linstant
Le voyage se passe bien sans encombre.
Il est presque 21h00 quand Thaïs sapproche du but de son voyage. Elle est de plus en plus excitée et émue au fur et à mesure quelle voit les kilomètres restant à parcourir diminuer sur son ordinateur de bord. Il lui tarde de retrouver son Maître et de savoir quelle est la surprise quIL a dû préparer pour son arrivée, Lui qui lui na cessé de lui dire quIL était impatient de la savoir à Ses pieds et entre Ses mains. Son cur bat la chamade pour celui quelle adore chaque jour un peu plus avec une vénération et une dévotion sans bornes. A lextérieur, le ciel sest assombri et on commence à peine à distinguer les nuages qui passent devant le faible quartier de lune quelle aperçoit à travers lopacité de la masse nuageuse. Thaïs suit toujours la route indiquée par le GPS, découvrant quelques noms de village qui évoquent les grands vins locaux, et enfin toute émoustillée lorsque la voiture emprunte la dernière petite route privative bordée de grands arbres centenaires, elle découvre une magnifique et haute grille de fer forgée, bordée par deux imposants piliers de pierre taillée qui marquent lentrée de la somptueuse demeure. Elle aperçoit une petite lumière rouge qui scintillent et qui correspond visiblement à une caméra de surveillance car elle est en train de bouger et de tourner pour vérifier la plaque dimmatriculation de son véhicule. Le Marquis sera donc prévenu de son arrivée par lun des gardes du château, mais les consignes avaient été claires et Thaïs prend son téléphone pour le sms exigé par son Maître.
- Daignez, Mon Maître Vénéré, acceptez de savoir que Votre soumise Thaïs est arrivée devant les grilles du Château et quelle attend Vos ordres.
- Très bien ! Mon vigile ma également prévenu de ton arrivée sur lordinateur interne du château.
Thaïs sexécute et commence à avancer, marchant difficilement sur les gravillons avec ses chaussures à talons. Elle aperçoit une vague silhouette dune haute fenêtre du château avec le peu de clarté de la lune, et elle est très étonnée de ne pas trouver le château complètement éclairé et lumineux, mais sombre et éteint comme sil était inoccupé, car seules quelques rares fenêtres laissent passer de très fins filets de lumière. La nuit est quasiment tombée maintenant et elle regrette de ne pas avoir pu apercevoir dès son arrivée la beauté du château dont elle a tant rêvé, mais elle sait que ce nest que partie remise et quelle aura bien dautres occasions dans les jours à venir de se rattr. A peine a-t-elle fait une dizaine de pas quun nouvel sms arrive.
- Ma belle chienne, tu vas trouver dans quelques mètres, là où les lumières changent de couleur et passent du bleu au vert, un grand panier au milieu de lallée. Tu vas déposer dedans toutes tes affaires, je veux dire tes vêtements, et aussi ton téléphone, car tu nen auras plus besoin à partir de maintenant. Tu gardes juste ta laisse qui doit pendre à ton collier. Tu vas avancer jusquau bout de lallée, tu laisseras tes chaussures à lendroit où les lumières passent du vert au jaune, car je veux que tu termines ton chemin pied nus pour petit à petit timprégner de lendroit et te sentir de plus en plus Ma chienne et aussi Mon esclave-soumise, qui vient implorer son Maître de la recevoir à Ses pieds quand IL daignera le faire. Au bout de lallée, donc nue tu te mettras à quatre pattes et tu suivras les lumières rouges, pour tarrêter là où se trouve la dernière, la plus grosse, tu ne pourras pas te tromper et tu comprendras bien le temps venu.
Thaïs sexécute une fois de plus, laissant sur son chemin petit à petit tout ce quelle avait encore conservé, se dépouillant comme une fleur dont on enlèverait les pétales les unes après les autres. Elle ressent la fraîcheur de la nuit qui est tombé et qui glace son corps dénudé. Cest en déposant dans le panier le téléphone éteint quelle a le plus ressenti ce sentiment disolement dans lequel elle avance dans une pourtant très grande confiance, tout en se demandant néanmoins comment son Maître va pouvoir la joindre maintenant. Elle pense que de toute manière, elle na quà parcourir le chemin tout tracé et que sûrement un domestique doit lattendre à larrivée, à la fin des luminions rouges. Elle se rappelle tout dun coup, le jour où elle avait reçu son Maître chez elle pour la première fois et elle se met à sourire dun air attendri en se rendant compte quIL lui a rendue la pareille pour son arrivée, la laissant cheminer dans une allée de lumières dégradées en arc-en-ciel sans savoir ce qui lattendrait au terme de son avancée. Les gravillons meurtrissent ses pieds sur la fin du chemin quelle commence à trouver long, tant elle grelotte de plus en plus, avançant difficilement sur lallée nue et nu-pieds. Elle appréhende la fin du parcours quelle devra faire à quatre pattes sans pouvoir se soustraire à cette contrainte comme la bonne chienne quelle est pour son Maître, même si cela doit martyriser ses genoux et ses paumes sur les petits graviers grossiers de lallée.
Heureusement pour elle, Thaïs se rend compte que la partie devant le château est dorénavant dallée en pierre. Arrivée au bout de lallée, Thaïs aperçoit maintenant un peu plus le contour de limmense demeure qui lui parait dautant plus gigantesque quelle vient de se mettre à quatre pattes. Les luminions rouges sont disposés à la perpendiculaire et suivent la façade du Château. Thaïs, navait jamais eu dans lidée quelle serait reçue avec tapis rouge et haie dhonneur pour pouvoir grimper aux marches du perron à double escalier qui permet daccéder à lentrée officielle du Château. Elle est toutefois de plus en plus surprise de ne pas voir la moindre lumière extérieure ou intérieure, car elle pense quIL doit pourtant y avoir beaucoup de monde à lintérieur, sans parler de son Maître qui doit lattendre (en tout cas elle le croît ainsi à cette heure là, mais elle na pas compris encore que cest toujours la soumise qui attend son Maître, rarement linverse). Mais la soumise est habituée à exécuter les ordres sans les discuter et donc dune démarche animale, elle se déplace de lumière rouge en lumière rouge, dans la pénombre presque complète. Elle na pas pensé à regarder lheure avant de déposer son téléphone, de toute manière, cela a maintenant bien peu dimportance, son temps ne lui appartient plus.
Thaïs arrive de plus en plus frigorifiée au terme de son périple pour se rendre compte quà la dernière grande lumière rouge, il ny a personne qui est chargé de la prendre en mains pour la conduire jusquaux pieds du Marquis dEvans. Sa surprise ne sarrête pas là. La dernière lumière, certes plus grosse que les dernières se trouve dans un petit endroit maçonné quelle distingue à peine, mais quelle reconnaît à la forte odeur canine qui y règne. Elle est face à un chenil inoccupé car silencieux et visiblement, son voyage sarrête là pour linstant. Elle rentre dans lespace enclos qui lui a été assigné et elle a à peine le temps de sapercevoir quau sol se trouve un tapis et une couverture avant que la lumière qui doit être télécommandée de lintérieur séteigne ainsi que toutes celles de lallée. Cest donc dans le noir le plus complet quelle se couche en boule, se couvrant comme elle le peut pour se réchauffer, sattendant à devoir passer la nuit dans ce réduit nauséabond, aux fortes senteurs durine et de bave de chien.
Elle avait rêvé dun instant merveilleux traversant de somptueuses pièces aux boiseries magnifiques, conduit par le majordome Walter qui la tiendrait en laisse pour lamener docile jusquau Marquis dEvans et la réalité était dune toute autre nature. Cest pourtant à cet instant là que Thaïs prend conscience que cette mise en scène nest absolument pas le fruit du hasard et quelle est loin dêtre anodine, mais quelle exprime bien la volonté manifeste de laccueil spécifique prévu et défini par son Maître Vénéré qui veut lui faire prendre conscience au plus profond de ses tripes de sa condition. Elle se rend compte quelle est terriblement excitée et troublée par ce quelle vient de vivre, bien plus que si elle avait directement atterri dans le grand bureau pour se jeter aux pieds du Noble et puissant Châtelain. Elle voue à son Maître Vénéré une dévotion sans bornes et elle lui sait gré de lui faire vivre ce quIL souhaite avant tout et quelle désire au plus profond delle, même si elle nen a pas toujours conscience avant. Son entrecuisse est si trempée quelle voudrait pouvoir se caresser et apaiser un peu le feu ravageur qui a pris possession de sa chatte et qui va lempêcher de dormir car toutes ses pensées sont focalisées sur la situation dans laquelle elle se trouve, particulièrement excitante et poignante, nonobstant tous les désagréments entre lodeur tenace qui sest imprégnée dans ses narines, le froid glacial de la nuit qui avance, le noir de la nuit qui accentue les bruits troublants dans la futaie voisine, les hululements dune chouette se faisant entendre, lugubres et réguliers. Et surtout lincertitude totale de ce quelle va avoir à vivre pendant les jours suivants. Et pourtant elle mouille, humiliée certes mais si excitée par sa condition, par cette mise en scène programmée pour son arrivée au Château
(A suivre
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