La Dernière Fois ?
Il y a quelques semaines, Xavier, mon grand ami denfance, organisait une petite fête chez lui. Je suis arrivé vers 20h30, plusieurs de mes copains étaient déjà présents, la soirée sannonçait intéressante. Xavier ma offert une bière et nous nous sommes mis à bavarder. « Ton copain Patrick va-t-il se joindre à nous finalement ? », ma-t-il demandé. « Oui, oui, mais il arrivera sûrement un peu plus tard à cause du boulot.» En fait, javais très hâte de le voir, cela faisait déjà trois jours que je nen navais pas eu loccasion.
Deux bières plus tard, la porte souvrit sur Patrick. Je me suis dirigé vers lui, un grand sourire aux lèvres, puis lui ai fait la bise chastement comme je lavais fait avec les autres invités. Patrick poussa un grand soupir : « Tu ménerves
» Je savais que je lavais offusqué. Depuis quelque temps, il insistait pour que je le présente enfin officiellement à mon entourage comme mon amant. En fait, à par vous et les amis de Patrick, personne ne sait quon est ensemble. Je ne sais pas comment lannoncer à ma famille et mes amis. Avant Patrick, je navais toujours été attiré que par les femmes et tous me croient totalement hétéro. Jai peur de leur réaction.
Plus tard dans la soirée, alors que Patrick et moi étions un peu à lécart, la main droite de mon amant ségara sur ma fesse, la caressant doucement. Jai vivement repoussé cette dernière: « Tes fou ? On aurait pu nous remarquer ! » Sur ces mots, je fis volte-face et allai rejoindre ma bonne amie Sarah. Tout en discutant avec elle, je risquai un coup dil vers Patrick. Il me lança un regard glacial depuis lautre bout de la pièce. Visiblement, il était en colère. La suite de la petite fête na pas arrangé les choses. Xavier me lança : « Dis-moi, ça fait combien de temps que tes célibataire maintenant ? Je dirais un an et demi, au moins. Il est temps que tu te bouges. Jai invité une copine de ma sur ce soir, exprès pour toi. Tu vas voir, elle est super sexy ! Elle ma promis de passer tantôt.
« Maintenant ça suffit ! Pourquoi tu fais ça ? », ma-t-il demandé les yeux pleins de rage. Je fis mine de ne pas comprendre : « Faire quoi ? » Sa voix monta dun ton : « Tu le sais très bien ! Combien de temps on va encore jouer à la cachette comme des gamins ? Jen ai marre de prétendre quon est amis ! » « Chut !... », implorai-je, paniqué à lidée quon nous entende. «Tu sais, dune certaine façon, on peut dire que tes mon meilleur ami
» Patrick répondit du tac au tac : « Et selon toi, les meilleurs amis, ils font souvent ça ? » Il prit mon visage entre ses deux mains et membrassa fougueusement. Cétait un intense baiser qui traduisait tout lamour quil avait pour moi. Je sentis toute la tension entre nous deux se dissiper en un instant. Nous redevenions à nouveau ce couple si follement amoureux.
« Non Patrick, pas ici. On pourrait nous surprendre
» Feignant de ne rien entendre, mon amant massait toujours mon sexe qui grandissait à vue dil. Il frottait le sien sur mes fesses. Javais tellement envie de lui, jen rêvais depuis trois longs jours. Il déboutonna mon jeans et défit ma braguette avant de baisser mon pantalon et mon boxer. Il empoigna ma queue qui défiait alors fièrement la gravité et sa main commença à monter et descendre lentement sur elle. Il basculait son bassin pour me faire bien sentir lérection contenue sous ses vêtements. Jétais haletant, je me laissais faire malgré le risque quon nous découvre. Je protestai faiblement : « Les autres vont nous chercher. Ils vont se poser des questions
» Mais Patrick continuait son petit jeu de séduction, jétais sous son emprise, incapable de lui résister.
Tout en continuant à membrasser dans le cou, mon amant baissa aussi son pantalon et son sous-vêtement, libérant son sexe durci par le désir. Il le mouilla de salive et se mit à le faire coulisser entre mes fesses, les resserrant lune sur lautre de ses mains pour emprisonner son membre viril entre elles. Cétait bon, javais de plus en plus envie de lui. La respiration de mon amant se faisait de plus en plus forte et profonde, il me désirait autant que je le désirais.
Patrick posa ses mains sur les miennes, repliant chacun de ses doigts entre les miens, de manière à mimmobiliser sur le comptoir. Il a prononcé doucement, en appuyant sur chacun de ses mots : « Tu es à moi, je voudrais que tout le monde le sache. » Je me laissais posséder, je lentendais râler, sous lemprise du plaisir que je lui procurais.
Nous nous sommes finalement relevés et rhabillés. Patrick ma retourné face à lui pour membrasser tendrement. Il a déclaré : « Jai eu beaucoup de conquêtes avant toi, mais cest la première fois que jaime au point denvisager faire ma vie avec quelquun. Je suis totalement à toi, mais toi tu me refuses une partie de toi-même. Tu crois que tes amis ne pourraient pas accepter notre relation, mais en fait, cest toi le lâche qui nen est pas capable. Je ne veux plus de ça. » Sur ces mots, il a quitté la pièce. Une part de moi voulait lui courir après pour le rattr, mais lautre me cloua au sol, de peur quon nous remarque sortant tous les deux de la salle de bain. Je suis resté là, recroquevillé sur moi-même. Une dizaine de minutes plus tard, je suis sorti. Jai cherché Patrick du regard sans le trouver. « Quelquun a vu Patrick ? », demandai-je au reste du groupe. Sarah ma répondu : « Il a quitté en trombe sans rien dire il y a quelques minutes, il avait lair bouleversé. » Je suis encore resté une heure à la petite fête pour ne pas éveiller les soupçons, mais le cur ny était plus. En arrivant à la maison, jai reçu un message de Patrick sur mon téléphone : « Prends le temps de réfléchir et recontacte-moi quand tu te seras enfin décidé à agir. Sinon, cest pas la peine. Je taime
» Je me suis effondré en larmes.
Depuis, deux semaines ont passé. Aucune nouvelle de Patrick. Jai laissé un message sur son téléphone, lui demandant de maccorder un peu de temps, lui expliquant que je ne me sentais pas prêt, mais pas de réponse. Je repense souvent à nos ébats devant le miroir de la salle de bain chez Xavier, dévasté à lidée que cétait peut-être notre dernière fois. Je nai plus envie de rien. Au travail, je ne suis plus attentif à ce que me disent les patients, je dois sans cesse les faire répéter. Je ne mange quasi plus, jai perdu 3 kilos. Je ne sais plus quoi penser. Est-ce que je veux vivre ma vie avec un homme ? Avant, javais le rêve dun mariage, dune famille
Dois-je abandonner tout ça ? Dun autre côté, ce nest pas ce que me demande Patrick. Tout ce quil voudrait cest que je le traite avec égard et que je le présente à mon entourage comme mon amoureux. Mais si je le faisais, jimagine quil ny aurait plus de retour en arrière possible, je serais gay aux yeux de tous. Admettons que la vie nous sépare Patrick et moi, aucune fille ne voudrait plus de moi. Je ne sais pas quoi faire, mais une chose est claire pour moi : là, tout de suite, jaime Patrick éperdument. Pourtant, je reste là à pleurer sans rien faire. Il a probablement raison, je ne suis quun lâche. Un lâche à qui il manque terriblement.
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