Jules Et Nathan - Saison 3 - Episode 8

Aout 2013 - Demeure des parents de Jules

- Salut Maman, ça me fait plaisir de te voir ! dit Jules en la serrant dans ses bras avec tendresse, avant de déposer une bise sur sa joue. “Tu m’as manqué tu sais.”
- Toi aussi mon chéri, tu me manques chaque jour.
Marie, la mère de Jules, était de ces mères qui avaient une classe, une distinction et une élégance naturelle à toutes épreuves. Mais aussi de ces mères aimantes capables de n’importe quoi pour leur fils. Malgré son âge, c’était toujours une femme magnifique, pleine de vie et son sourire illuminait la journée de quiconque avait la chance de la croiser. Ce fameux sourire charmeur et craquant dont Jules a hérité.
- Comment se sont passées tes vacances ?
- Très bien, merci. Nath arrive avec Tad, tu vas voir ils sont hyper bronzés !
- Toi aussi mon chéri, tu as un teint… Tu es décidément toujours aussi beau !
- Maman… dit Jules avec un sourire gêné.
- Ah les voilà ! Nathan comment ça va ? Et mon petit-fils chéri !
- Bonjour Marie, répondit Nathan. “Allez Tad, dit bonjour…”


- Ne serait-ce pas ce jeune prodige de la médecine que je vois entrer chez moi ?
Jules se retourna et découvrit son père qui s’avançait vers lui. Ils se prirent dans les bras puis se regardèrent un moment : “Bonjour papa.”
- Comment vas-tu ?
- Bien, merci.


Après toutes les présentations, ils se retrouvèrent tous dans la salle à manger pour le déjeuner.
Jules se dirigea discrètement vers la cuisine où se trouvait Harold, le majordome qui l’avait quasiment élevé : “Harold ?!”
- Monsieur Jules ! Ça me fait plaisir de vous revoir !
- Comment allez-vous ?
- Toujours en forme, vous me connaissez.
- C’est vrai. Vos petits-déjeuners me manquent beaucoup… tout autant que vous ! dit Jules en souriant.
- Ah monsieur Jules ! Vous nous manquez aussi vous savez. Vos parents, moi… Cette maison aussi vous lui manquez.

Elle est triste sans vous, vos frères, votre soeur...
- Elle est toujours aussi magnifique.
- Votre père met un point d’honneur à l’entretenir.
- Je vois ça.
- Je dois y aller, le déjeuner ne va pas se préparer tout seul.
- Je vous laisse, je m’en voudrais de vous laisser brûler tout ça.


Le déjeuner se passait bien, depuis leur réconciliation Jules et son père s’entendaient mieux, même si ça n’était pas encore idéal. La mère de Jules elle, semblait ne jamais savoir détacher son regard tendre de son fils, puis de son petit-fils.
- Jules… commença François, son père.
- Oui papa ?
- Ta mère et moi, nous avons quelque chose pour toi.
- Ah oui ? Franchement il ne fallait pas, je ne viens pas ici pour les cadeaux…
- Jules laisse ton père parler s’il-te-plait, l’interrompit Marie.
- Merci ma chérie. Jules, je pars en retraite à la fin de la semaine.
- Ah bon ? Je ne savais pas !
- Je suis… fatigué. Et il est temps de laisser la place aux autres. Et de profiter… rattr le temps perdu, ce que j’ai sacrifié pour mon travail, disait-il visiblement ému en regardant sa femme et en lui tenant la main.

Il sortit de la poche de sa veste un petit coffret de cuir bordeaux aux liserés dorés qu’il tendit à Jules, “Tiens, c’est ce que je veux t’offrir. C’est en quelque sorte ton cadeau de mariage.”
Lorsque Jules ouvrit le coffret, sa réaction fut celle de l’étonnement puis il resta immobile, fixe.
- Tu sais ce que c’est au moins ? demanda sa mère
- Bien sûr que je sais ce que c’est maman ! Et je ne peux pas accepter…
- Et pourquoi ça ? demanda son père
- Parce-que c’est bien trop... énorme ! Vous avez déjà fait beaucoup pour moi, et ça… ça doit revenir à Benjamin, c’est lui le plus vieux.
- C’est aussi lui le plus stupide ! s’emporta alors son père.
- François s’il-te-plait…
- Non Marie, laisse. J’ai longtemps fait l’erreur de privilégier Benjamin, et quand je vois son comportement aujourd’hui, vis-à-vis de nous, et de toi, je me dis que ce n’est pas à lui que je veux faire ce plaisir.
Ta soeur n’est plus ici et ne veut plus y revenir. Quant à Théo il veut que ce soit toi qui la récupère.

Nathan à côté de Jules ne savait absolument pas de quoi ils parlaient, mais il semblait surtout mal à l’aise, il ne se sentait plus trop à sa place dans cette affaire de famille.

- Papa je ne peux pas prendre cette décision comme ça… Je dois en parler avec Nath.


Quelques instants plus tard Jules et Nathan se retrouvèrent sur la terrasse tandis que François et Marie profitaient de leur petit fils à l’intérieur.
- Jules, qu’est-ce qu’il se passe ?
Sans répondre il lui tendit la boite. Nathan découvrit dans la boite un trousseau de clés contenu dans une petite pochette de cuir, il y en avait au moins une quinzaine.
- Qu’est-ce que c’est ?
- Les clés de la maison.
- Quoi ?
- Les clés de cette putain de maison, mes parents veulent nous offrir la maison familiale où nous sommes en ce moment.
- Wouah…
Nathan semblait comme muet, incapable de trouver une réponse, tandis que Jules fixait l’horizon assis sur le bord d’un immense pot de fleurs.



Jules décida de s’enfermer avec son père dans son bureau pour continuer leur discussion, tandis que Nathan se promenait dans le parc avec Marie et Tad.
- Alors Nathan ça se passe bien avec Jules en ce moment ?
- Oui très bien, c’est gentil de demander. On reste un couple, on a des jours avec et des jours sans, mais tout va bien.
- J’en suis ravie alors. Tu sais je crois que j’ai rarement vu mon fils aussi heureux que depuis qu’il est avec toi. Je suis tellement contente qu’il se soit trouvé et qu’il t’ait trouvé !
- Vous savez je peux en dire autant. Sans Jules je ne serais pas là où j’en suis.
- Oui, mais tu sais il est habile pour ça… Ce que je veux dire c’est que même s’il essaiera de le faire paraître, ne crois jamais qu’il n’a pas autant besoin de toi que tu as besoin de lui.
Nathan se contenta de sourire, ne sachant pas vraiment quoi répondre.
Puis il changea de sujet.
- Je peux vous poser une question Marie ?
- Oui vas-y.
- On m’a proposé un nouveau poste, de chef des internes, dans de nouvelles urgences. Mais ce serait uniquement de nuit. Ce qui veut dire que ça serait difficile avec Jules et…
- Tu lui en as parlé ?
- Non pas encore… Parce-que je compte refuser.
- Jules t’en voudra plus d’avoir refusé cette offre pour lui que de l’avoir acceptée.
- Sauf s’il ne le sait pas.
- C’est un drôle de jeu auquel tu joues Nathan. Je commence à m’habi à mon gendre, je n’en veux pas un nouveau !
- C’est marrant, cette blague il aurait très bien pu la faire par exemple. En fait son humour il le tient de vous…
- C’est une des rares choses qu’il n’a pas prise à son père.
- Oh détrompez-vous. Je vois beaucoup de lui en vous. Son sourire, sa bienveillance, cette petite fossette quand il rit…
- Ahah, oui c’est vrai. Ça me fait plaisir de t’entendre parler de lui comme ça, je suis ravi qu’il soit avec quelqu’un comme toi, qui s’intéresse autant à lui.
Nathan ne répondit que par un sourire gêné.
- Je peux vous demander aussi, la maison, pourquoi ?
- Son père veut partir. Profiter de la vie. S’acheter une péniche et vivre en se promenant sur les fleuves ! Rien que ça ! Et moi je le suivrais n’importe où, alors…
- C’est la seule raison ?
- Bien sûr. Il est temps pour nous de changer d’air.
Malgré le sourire enchanteur qu’elle continuait d’afficher, Nathan sentait qu’elle dissimulait quelque chose. Mais il ne se voyait pas insister, et puis cette femme pourtant si forte semblait soudain si fragile, qu’il ne se sentait pas de la questionner sur un sujet qu’il percevait comme sensible.




Max était allongé sur le sofa, vêtu d’un simple débardeur et d’un jogging skinny bleu marine. Ses cheveux en bataille, ses écouteurs aux oreilles, il était occupé à regarder sur son Iphone les photos de ses vacances, les photos de leur petite famille à la plage, les photos de ses soirées entre potes… et puis celles de Victor.
A la plage, en maillot... puis dans sa chambre et sans maillot. Alors qu’il soupirait comme de nostalgie, on sonna à la porte. Il trouva tant bien que mal la motivation pour se lever, frotta ses cheveux pour tenter de les remettre en place, puis ses yeux pour tenter de se réveiller, et se dirigea vers la porte. A peine l’avait-il ouverte qu’Alban se jeta sur lui, le plaqua au mur et l’embrassa fougueusement. Max s’accrocha à son cou, passa ses jambes autour de sa taille et se laissa emmener jusqu’à son lit où Alban le plaqua avant de commencer à le déshabiller.
- Putain, tu m’as trop manqué… J’ai trop envie de toi ! souffla-t-il à l’oreille de Max.
- Attends, attends… mec.
- Quoi ? demanda Alban en se relevant brutalement un peu énervé.
- Bah on peut discuter avant ?
- On discutera quand je t’aurais baisé, allez !
Max, à genoux sur le lit, ne pouvait détacher son regard des abdos de nageur qu’Alban lui exhibait. Il y posa sa main, et la fit descendre sous son jean tandis que ce dernier laissait déjà basculer sa tête à l’arrière pour profiter.

Max se mit à quatre pattes et s’approcha encore de cette bosse qui se dessinait, il dégrafa le jean, le fit descendre, fit descendre le boxer, et engouffra lentement le sexe d’Alban dans sa bouche. Sa langue jouait autour de son gland, tentait de s’infiltrer sous son frein, ses dents effleuraient parfois cette peau lisse et douce, puis il reprenait ses longs mouvements de va et viens entre ses lèvres.
Alban l’arrêta bientôt pour l’inviter à se retourner et lui présenter ses fesses entre lesquelles il engouffra sans grande difficulté son membre pourtant imposant. Arrivé à la garde, il s’arrêta un moment… puis commença à littéralement le sauter comme un sauvage. Ses coups de reins étaient à la fois rapides et puissants, ses bourses claquaient contre sa peau, ses mains étaient fermement accrochées à son bassin, et Max déjà hurlait réellement de plaisir. Il posait sa tête sur ses bras croisés devant lui, se mordait les lèvres pour ne pas hurler encore plus.

Mais il ressentait cette sensation bizarre, ce sentiment de tristesse qui se mêlait à ce plaisir physique. Ce sentiment qu’il couchait avec cet homme qu’il avait aimé pour la dernière fois. Cette déception qu’il allait lire ensuite sur son visage, cette furie qu’il s’apprêtait à voir dans ses yeux quand il allait lui apprendre qu’il l’avait trompé, et plus d’une fois.
Et leurs ébats étaient pour Max une oscillation entre tristesse profonde et plaisir physique intense, tantôt sur le point de pleurer, tantôt sur le point de jouir et de hurler son plaisir.

Cela finit par arriver, Alban donnait de derniers coups de reins puissants lorsque Max eut son orgasme dans de véritables cris. C’est quelques instants plus tard qu’il sentit, pour la dernière fois, le liquide chaud d’Alban envahir ses entrailles dans ses derniers râles de plaisir. Alban s’écroula littéralement sur son dos et ils tombèrent sur le lit. Leurs peaux moites collées l’une à l’autre, leurs respirations croisées, le visage d’Alban étouffé dans les cheveux rebelles de Max.

- Putain c’était énorme mec, j’attends ce moment depuis trois semaines. J’aurais jamais cru dire ça un jour, mais je kiffe ton cul !
- Merci.
C’est la seule chose que Max trouva à répondre, et à peine l’avait-il prononcé qu’il se rendit compte à quel point c’était con.
- C’était bien tes vacances avec les deux vieux ?
- Alban. Faut qu’on discute. Sérieusement.
- Rhabille-toi alors, sinon je ne saurais pas être sérieux.

Max renfila son boxer puis son jogging tandis qu’Alban se rhabillait entièrement avant de s’asseoir sur le lit.
- Tu sais que t’es bizarre, on s’est pas vu depuis trois semaines et j’ai l’impression que t’es pas content de me voir…
- C’est pas ça… c’est juste que…
- …
- Ouais si c’est un peu ça quand même.
- Putain, sympa.
- Je dois t’avouer un truc. Pendant mes vacances, je suis sorti avec un groupe de potes, beaucoup de meufs, puis des mecs… et un mec.
- Et ?
- Et on a couché ensemble.
- QUOI ? T’es sérieux là ?!
- J’étais grave en manque ! Et puis je sais pas… j’étais comme hypnotisé par ce qu’il me disait…
- Ouais c’est ça, ta gueule ! Combien de fois ?
- Combien de fois quoi ?
- Joue pas au con, combien de fois tu as couché avec lui ?
- Je sais pas, au bout d’un moment j’ai plus compté….
- Non mais tu te fous de ma gueule ?! T’as plus compté ? Tu t’es fait défoncé pendant toutes tes vacances par un mec quoi ! Pendant que moi, comme un con je t’attendais ici sagement, en disant que tu me manquais. Tu sais quoi ?! Tu me dégoutes ! T’es le plus gros connard que j’ai jamais vu !
- Je ne peux pas concevoir une relation sans prendre mon pied. Et avec toi, depuis quelques temps…
- Parce-que là t’as pas pris ton pied ?
- Si. Grave même. Mais c’est toujours comme ça avec toi, tu te donnes à fond quand on s’engueule et puis après, tu te relâches, et moi bah… je me fais chier.
- Attends attends… t’es en train d’insinuer que si tu t’es fait déglingué pendant trois semaines en oubliant totalement ton couple, c’est de ma faute ?
- Non ! reprit Max, changeant brutalement de ton, passant de la tentative d’excuse à un ton plus sec. “Je dis juste que je n’arrive pas à rester avec toi ! Je t’aime autant que je te déteste, je m’éclate autant que je me fais chier. Je… je ne ressens plus rien pour toi, à part une attirance physique. Je préfère qu’on en reste là.”
- Dit-il juste après que je l’ai sauté.
- Prends ça comme des adieux.
- Mais va te faire foutre, connard ! Tu m’entends ? Tu es un gros connard ! Qui ne pense qu’à sa gueule et à prendre son pied. Alors vas-y, vas te faire prendre par une centaine d’inconnus si ça t’amuse ! Mais ne reviens plus jamais dans ma vie, JAMAIS !

Alban quitta l’appart en claquant violemment la porte, tandis que Max tomba sur son lit, la tête dans ses bras. Malgré tout ça… il ne pleurait même pas. Son coeur s’emballait parce-que c’était un évènement, que l’adrénaline était là. Mais la tristesse elle, non. Il se leva, se regarda dans le miroir et se jeta à lui-même “C’est vrai que t’es un connard en fait.”

Il se prenait maintenant pour un sociopathe. Incapable de ressentir la moindre émotion, calculateur, manipulateur… Ces mots résonnaient en lui et semblaient soudain apparaître comme la solution de l’équation, celle qui résolvait soudain tous les questionnements qu’il avait eu jusque-là. Il était incapable d’aimer.






Note : Une fois encore, merci à tous ceux qui liront cette histoire de continuer à me suivre. Et ce, malgré les retards énormes dans la publication. Comme je l’ai dis, cette histoire me tient à coeur et je ferais mon possible pour la continuer. J’espère que vous serez toujours là pour la lire, et l’apprécier.
J’aimerais aussi recevoir vos impressions sur l’histoire en elle-même. Quelle vision vous vous faites des personnages, de leur caractère, si vous les aimez ou pas ? Lequel préférez-vous ? Votre ressenti quoi. Car, vu qu’ils sortent tous de ma tête, j’ai parfois du mal à les cerner d’un point de vue extérieur et je trouve cela intéressant d’avoir vos avis. Idem de la trame, êtes-vous toujours d’accord avec elle ? Quels évènements vous n’auriez pas aimé voir ? Ou à l’inverse, quels sont ceux que vous avez apprécié ou que vous aimeriez voir arriver ?
D’avance merci à tous ceux qui prendront la peine de me donner ces avis précieux :)
Et à bientôt, je l’espère !

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